Maria Jeritza
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Holy Cross Cemetery (en) |
Surnom |
Moravian Thunderbolt |
Nationalité | |
Activités | |
Parentèle |
Blanche Marchesi (belle-mère) |
Tessiture | |
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Label |
Fonotipia (en) |
Genre artistique | |
Distinctions | Liste détaillée Anneau d’honneur de la ville de Vienne Médaille d'or de l'ordre du Mérite autrichien Ingenio et Arti Commandeur d'or de l'ordre du Mérite autrichien Décoration autrichienne pour la science et l'art, première classe (d) |
Maria Jeritza, née Maria ("Mizzi") Jedličková le à Brünn (actuelle Tchéquie) et morte le à Orange (New Jersey, Etats-Unis), est une chanteuse d’opéra austro-tchèque.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et formation
[modifier | modifier le code]Maria Jeritza étudie le chant à Brünn, sa ville natale, puis à Prague[1].
Carrière
[modifier | modifier le code]Elle fait ses débuts sur scène en à Olmütz dans le rôle d'Elsa de Lohengrin[1].
En elle est engagée à la Volksoper de Vienne, et pendant plus de vingt ans, de à , elle restera attachée à la capitale autrichienne, où elle chante aussi bien Puccini, triomphant dans Tosca, Turandot et La fanciulla del West, que Leoš Janáček (elle donne à Vienne et à New York les premières de Jenůfa), mais aussi Mascagni, Massenet, Richard Wagner. « Ses interprétations straussiennes sont restées légendaires »[2], créant notamment les deux versions de Ariane à Naxos, le à Stuttgart, et en à Vienne, et interprétant également l'Impératrice dans Die Frau ohne Schatten (La Femme sans ombre) (Vienne, 1919), Salome (Salomé), Octavian du Der Rosenkavalier (Le Chevalier à la rose), Die ägyptische Helena (Hélène d'Égypte). Entre et elle se produit régulièrement au Metropolitan, période durant laquelle elle participe en à la création de l'opéra de Erich Wolfgang Korngold Violanta, dans le rôle de Marietta. Elle y assure aussi les créations américaines de Turandot (1926), Jenůfa (1927), Die ägyptische Helena (1928). Elle chante aussi Tosca au Covent Garden en , à Paris en . Elle se retire de la scène en , mais continue de se produire au récital et au concert, dans plusieurs Etats américains, puis plus particulièrement, dans le New Jersey.
Après la seconde guerre mondiale, elle finance la reconstruction de l'Opéra de Vienne, et fait alors son retour en récital, se produisant dans des concerts de bienfaisance, puis sur scène notamment à Vienne jusqu’en , mais aussi à Carnegie Hall en et au Met de New York en , dans Rosalinde de La Chauve-Souris. Elle se retire enfin dans sa luxueuse villa du New Jersey. Elle passait aisément du soprano lyrique léger au grand soprano dramatique, tout en usant de sa beauté et de son sex-appeal pour captiver son auditoire. Pieuse et dotée d'une grande générosité, Maria Jeritza soutient de nombreuses causes charitables, s'imposant comme une personnalité artistique incontournable de sa dernière ville d'adoption, Newark (New Jersey, Etats-Unis). Pilier du Metropolitan Opera de New York, elle continue d'y faire ses entrées remarquables en qualité de fidèle auditrice jusqu'à un âge fort avancé.
Postérité
[modifier | modifier le code]Elle a laissé de nombreux enregistrements chez Odéon et Victor, essentiellement entre et , « restituant une voix au rayonnement et à la sûreté insolents, réussissant à être à la fois lyrique, dramatique et grande comédienne »[3].
C'est elle qui a initié la tradition de chanter l'aria de Tosca, Vissi d'arte, allongée sur le sol en signe d'affliction[4].
Richard Strauss avait composé pour elle Malven, qu'elle n'a jamais chantée[5].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Anneau d'honneur de la ville de Vienne
- Commandeur d'or de l'ordre du Mérite
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Richard Strauss (trad. Christophe Looten), Moi, je fais l’Histoire de la musique., Paris, Fayard, , 309 p. (ISBN 978-2-213-71221-5)
- Alain Pâris (dir.), Le Nouveau Dictionnaire des interprètes, Robert Laffont, coll. « « Bouquins » », , 1376 p. (EAN 9782221145760)
- (en) Mary Jane Phillips-Matz, Puccini: a biography, Northeastern University Press, (ISBN 1-55553-530-5)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Opera Shop: Maria Jeritza », sur web.archive.org, (consulté le )
- Pâris 2015, p. 469.
- Pâris 2015, p. 470.
- Phillips-Matz 2002, p. 121.
- « Sandrine Piau et l’alchimie du Clair-Obscur », sur Crescendo Magazine (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (de + en) Filmportal
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