Die-in
Un die-in, parfois appelé « lie-in », est une forme de manifestation dans laquelle les participants simulent la mort[1]. Les die-ins sont des actions utilisées par divers groupes militants, notamment des défenseurs des droits des animaux[2], des militants contre la guerre, des défenseurs des droits de l'homme[3], des militants du sida[4], des militants pour le contrôle des armes à feu[5] et des défenseurs de l'environnement[6]. Souvent, les manifestants occupent une zone pendant une courte période au lieu d’être forcés de partir par la police.
Description
[modifier | modifier le code]Sous sa forme la plus simple, les participants à un die-in s’allongent sur le sol et font semblant d’être morts, se couvrant parfois de pancartes ou de banderoles[6]. Le but d'un die-in est de perturber le flux de personnes dans une rue ou un trottoir pour attirer l'attention des passants[7].
Dans des formes plus complexes, on utilise parfois du faux sang ou des bandages tachés de sang, ainsi que des mises en scène d'agonie des manifestants pour tenter de rendre les morts plus réalistes. Dans d'autres cas, les manifestants ont encerclé les « corps » avec des lignes à la craie, rappelant les lignes tracées autour des victimes de meurtre. L'objectif est de symboliser le fait que l'organisation contre laquelle on proteste a « assassiné » des personnes[4]. Parfois, une partie du groupe de protestation prononce des discours sur ce qui est dénoncé pendant que le reste du groupe est étendu sur le sol[7].
Le , plus de 100 membres du groupe local de Cambridge du mouvement social international Extinction Rebellion ont organisé un die-in dans le centre-ville de Cambridge, afin d'appeler les autorités de la ville à déclarer l'état d'urgence climatique[8].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Blythe, « Former N.C. resident takes a stand against easy gun access », News Observer, The News & Observer Publishing Company (consulté le )
- Action directe partout - Die-In: https://www.youtube.com/watch?v=tIFMZEJ2nQw
- Donatella Della Porta, Abby Peterson et Herbert Reiter, The Policing of Transnational Protest, Ashgate Publishing, , 213 p. (ISBN 978-0-7546-2676-3, lire en ligne), p. 92
- Thomas Vernon Reed, The Art Of Protest : Culture And Activism From The Civil Rights Movement To The Streets Of Seattle, U of Minnesota Press, (ISBN 978-0-8166-3770-6), p. 195
- Washingtion, « In gun debate, two sides speak different languages », Associated Press (consulté le )
- Sharon J. Smith, The Young Activist's Guide to Building a Green Movement and Changing the World, Random House, , 224 p. (ISBN 978-1-60774-016-2, lire en ligne), p. 117
- Mark Andersen et Mark Jenkins, Dance of Days : Two Decades of Punk in the Nation's Capital, Akashic Books, , 437 p. (ISBN 978-1-888451-44-3), p. 170
- « Chants and applause as more than 100 protesters stage march and die-in in Cambridge's city centre », Cambridgeshire Live, (consulté le )