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Offensive au nord-ouest de la Syrie

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Offensive au nord-ouest de la Syrie
Description de cette image, également commentée ci-après
Évolution de la situation dans le gouvernorat d'Alep
Informations générales
Date Depuis le
Lieu Gouvernorat d'Alep, gouvernorat d'Idleb et gouvernorat de Hama
Issue En cours
Belligérants
Commandants
Drapeau de l'Iran Kioumars Pourhashemi † Abou Mohammed al-Joulani
Forces en présence
Inconnues ⩾ 20 000 hommes[1]
Pertes
Drapeau de la Syrie
137 morts au moins[2]
14 prisonniers au moins[4]

Drapeau de la Russie
1 mort au moins[5]

Drapeau de l'Iran
1 mort au moins[3]

219 morts au moins[2]


37 morts au moins[2]
Civils :
44 morts au moins[2]
14 000 déplacés[3]

Guerre civile syrienne

Batailles

Coordonnées 36° 12′ 00″ nord, 37° 09′ 36″ est
Géolocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Offensive au nord-ouest de la Syrie

L'offensive au nord-ouest de la Syrie commence le , dans le cadre de la guerre civile syrienne. Menée par les rebelles de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) et de l'Armée nationale syrienne (ANS) contre les forces progouvernementales de l'Armée arabe syrienne, elle est baptisée opération Dissuasion de l'agression par ces derniers.

Elle est lancée en réponse aux bombardements accrus de la campagne à l'ouest d'Alep par l'armée syrienne[6]. C'est la première fois que les forces de l'opposition mènent une attaque à grande échelle depuis le cessez-le-feu d'Idleb, en mars 2020, qui avait suivi l'offensive de Maarat al-Nouman et Saraqeb[3].

Depuis le cessez-le-feu instauré à Idleb en mars 2020 à la suite de l'offensive de Maarat al-Nouman et Saraqeb, les affrontements de grande envergure entre les forces de l'opposition et celles du régime dans le nord-ouest de la Syrie ont cessé[3]. Toutefois, à partir de mai 2022, des infiltrations sporadiques et des attaques ciblées se multiplient.

Le , Hayat Tahrir al-Cham organise un « Rassemblement révolutionnaire pour le peuple d'Alep », destiné à crédibiliser ses capacités militaires et administratives auprès du reste de l'opposition syrienne[7],[8]. Durant cette conférence, le chef de Hayat Tahrir al-Cham, Abou Mohammed al-Joulani, déclare : « La préparation militaire a atteint son apogée [...] Jusqu'à présent, la révolution syrienne [...] n'avait jamais atteint ce qu'elle a atteint aujourd'hui. Et il ne nous reste pas grand-chose, par la permission d'Allah le Très-Haut, avant que nous atteignions Alep. Je vous vois assis à Alep comme je vous vois devant moi maintenant, par la permission d'Allah le Très-Haut »[9].

En octobre 2024, une mobilisation d'envergure est observée dans les campagnes de l'ouest du gouvernorat d'Alep, impliquant à la fois Hayat Tahrir al-Cham et les forces gouvernementales. HTC semble avoir intensifié ses préparatifs en vue d'une offensive majeure contre les positions du régime dans la ville d'Alep. Par ailleurs, le , les forces gouvernementales mènent une attaque sur la ville d'Ariha, contrôlée par l'opposition, tuant ou blessant 16 personnes[6]. L'objectif de l'offensive affiché par les rebelles est de mettre fin aux bombardements sur les civils d'Idlib, en détruisant des pièces d'artillerie et en attaquant des bases iraniennes et syriennes[10].

Déroulement

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Offensive sur Alep

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Situtation à Alep et ses environs :

Le , la chambre d'opération Al-Fatah al-Mubin (en), qui rassemble Hayat Tahrir al-Cham et le Front national de libération, annonce le lancement d'une offensive baptisée Dissuasion de l'agression contre les forces progouvernementales dans l'ouest du gouvernorat d'Alep[11],[3]. L'armée turque est également présente dans la région d'Idleb, mais le président Recep Tayyip Erdoğan laisse les rebelles passer l'offensive en raison de l'échec de ses tentatives de rapprochements avec Bachar el-Assad[5],[12].

Au cours de la première journée, les rebelles prennent le contrôle d'une dizaine de villages — dont Shaikh Ali, Al-Muhandisin, Bsartun, Jobas et Kafr Battikh — ainsi que la base du régiment 46[3],[13], auparavant tenue par les miliciens palestiniens du Liwa al-Quds et les Iraniens du Corps des gardiens de la révolution islamique[5]. Les forces rebelles arrivent ainsi à une dizaine de kilomètres d'Alep[13]. L'aéroport de Neirab, à l'est d'Alep, est également touché par une attaque de drones-suicides[3]. De leurs côtés, les avions du régime syrien et les avions russes mènent plusieurs raids dans la zone[14],[15]. Des bombes barils sont larguées par des hélicoptères sur Kafr Battikh pour la première fois depuis 2020[3].

Le 28 novembre, les rebelles poursuivent leur progression, notamment avec la prise du village de Zerba et de la ville de Khan al-Assal[3],[5]. Ils arrivent alors à cinq kilomètres d'Alep et à la lisière de la ville de Saraqeb[3]. L'autoroute M5 (en), reliant Damas à Alep, est également coupée[5],[3]. À la fin de la journée, les rebelles contrôlent une quarantaine de villages[16] et incitent les soldats syriens à faire défection[10].

Le 29 novembre, les forces djihadistes et rebelles entrent dans la ville d'Alep par l'ouest et le sud-ouest[17]. Les forces du régime n'opposent qu'une faible résistance et cinq quartiers tombent en quelques heures aux mains des assaillants[17]. Les rebelles s'emparent également de la ville de Saraqeb[18] et de plusieurs autres localités, dont Al-Mansoura, Jab Kas et Al-Bawabiya[19], contrôlant ainsi une cinquantaine de village depuis le début de l'offensive[17]. De son côté, l'aviation russe intensifie ses frappes, tandis que l'armée syrienne envoie de nombreux renforts à Alep[17], avec notamment des éléments de la 25e division des forces spéciales (ex-Forces du Tigre), de la 4e division blindée et de la milice palestinienne du Liwa al-Quds[20].

Au cours de la nuit du 29 au 30 novembre, les défenses du régime s'effondrent totalement[21]. Les rebelles atteignent la citadelle et la grande Mosquée d'Alep et prennent le contrôle de la moitié de la ville[22],[23]. Au matin du 30 novembre, la majeure partie de la ville est en leurs mains, avec notamment la prise de nombreux bâtiments gouvernementaux, dont le gouvernorat, le siège de la police et des prisons[12],[24]. À la prison de la sécurité militaire, ils libèrent une centaine de détenus[25]. Selon l'OSDH, un bombardement russe à l'intérieur de la ville cause la mort d'au moins 16 civils[26].

Le , en réaction à l'avancée des rebelles, les Forces démocratiques syriennes (FDS) se remobilisent dans les quartiers kurdes de Cheikh Maqsoud et d'Achrafieh, dans le nord de la ville d'Alep[27]. Le lendemain, elles investissent différentes positions abandonnées par le régime, notamment la zone industrielle de Cheikh Najjar, la centrale thermique (ar) de Sfireh et Dayr Hafir[28]. Elles entrent également dans les villes chiites de Nubl et Zahraa et à l'aéroport international d'Alep, mais elles l'abandonnent peu après aux rebelles[29],[30].

À la fin de la journée du 30 novembre, la ville d'Alep est abandonnée par les troupes du régime et son contrôle se retrouve partagé entre les rebelles et les Forces démocratiques syriennes, qui engagent des pourparlers[23],[31].

Le , HTC investit l'école d'artillerie de campagne et de l'académie militaire, à la périphérie sud d'Alep[32].

Offensive de Hayat Tahrir al-Cham dans les gouvernorats d'Idleb et Hama

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Au cours de la journée du 30 novembre, les rebelles poursuivent leur avancée fulgurante dans les régions au sud d'Alep, avec notamment la reprise des villes d'Abou Douhour, Maarat al-Nouman, Kafranbel, Morek, Kafr Zita, Latamné, Souran, Taybat al-Imam et Mhardeh[33],[34],[35]. Dans la soirée, ils font leur entrée à Hama, mais échouent à prendre la ville[36],[37]. L'armée syrienne les repousse une quinzaine de kilomètres plus au nord, reprenant au passage Taybat al-Imam[38].

Les zones restées sous contrôle des rebelles sont quant à elles bombardées par l'aviation russe[39]. Le , une frappe russe sur un camp de déplacés à Idleb tue 4 civils et en blesse une cinquantaine[40]. Le , un bombardement de l'aviation syrienne sur le camp de déplacés de Wadi Khaled, près de Harbanoush (en), tue 7 civils (5 enfants et 2 femmes) et en blesse une douzaine. Le même jour, un autre bombardement du régime tue 5 civils et en blesse une trentaine (dont 11 enfants et 9 femmes) à Idleb[41].

Offensive de l'Armée nationale syrienne dans le gouvernorat d'Alep

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Le , l'Armée nationale syrienne lance sa propre offensive depuis la ville d'al-Bab, à l'est d'Alep[42]. En quelques heures, elle parvient à occuper l'aéroport militaire de Kuweires et couper l'autoroute M4 (en), qui traverse la Syrie d'ouest en est[43]. Le , elle continue sa progression en direction des zones cédées par le régime aux Forces démocratiques syriennes comme Sfireh et sa centrale thermique (ar)[32]. Elle prend également la ville de Khanasser et ouvre un nouveau front contre les FDS à Tall Rifaat, qui tombe au bout de quelques heures[32],[44],[45]. La base aérienne de Menagh et la ville de Kafr Naya sont également prises dans ce cadre[46]. Le canton de Shehba (en) (dernier reliquat de la région d'Afrin (en) de l'Administration autonome du Nord et de l'Est de la Syrie) est liquidé à cette occasion, jetant 150 000 à 200 000 déplacés kurdes sur les routes de l'exil. Le commandant en chef des FDS, Mazloum Abdi, indique être en relation « avec tous les acteurs en Syrie » pour permettre leur évacuation vers des zones toujours contrôlées par les FDS dans le nord-est du pays[47],[48],[49].

Insurrections dans les gouvernorats de Damas, Rif Dimachq, Homs et Deraa

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Au sud de la Syrie, des affrontements éclatent le 30 novembre à Damas, ainsi que dans les gouvernorats de Homs et Deraa[36].

À Talbissé, dans la province de Homs, les habitants se révoltent et s'emparent de plusieurs points stratégiques de la ville en attendant l'arrivée des rebelles[1],[50].

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les pertes sont, à la date du 1er décembre, d'au moins 116 morts pour les forces du régime syrien, sans compter six miliciens syriens pro-iraniens et 15 miliciens étrangers pro-iraniens[2]. Au moins huit soldats loyalistes faits aussi prisonniers[4]. Côté rebelle, les pertes sont d'au moins 219 morts pour Hayat Tahrir al-Cham et d'au moins 37 morts pour l'Armée nationale syrienne[2].

Selon l'OSDH, les bombardements de la Russie et du régime syrien causent la mort d'au moins 40 civils tandis que ceux des rebelles causent la mort d'au moins quatre civils[2].

L'agence Tasnim annonce également la mort du général iranien Kioumars Pourhashemi, du Corps des gardiens de la révolution islamique, présenté comme étant l'« un des hauts conseillers iraniens à Alep »[51],[3].

Pour Nanar Hawach de l'International Crisis Group, le succès des rebelles est permis par l'affaiblissement du Hezbollah et de l'Iran en raison de la guerre avec Israël, et de la Russie en raison de la guerre avec l'Ukraine. Les rebelles ne s'attendaient pas à des succès initiaux si importants[52].

De même, pour le journaliste Wassim Nasr : « Les frappes israéliennes contre le Hezbollah, les gardiens de la révolution et les milices chiites en Syrie ont créé un vide militaire sur les fronts face à Idlib et à Alep, parce qu'Israël cherchait à couper les routes d'approvisionnement du Hezbollah vers le Liban et à diminuer sa force. HTS a vu une fenêtre d'opportunité s'ouvrir »[53].

Réactions en Syrie

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En visite à Moscou le 28 novembre, Bachar el-Assad regagne Damas le 30, alors que rumeurs font état d'une tentative de coup d'État dans la capitale[36]. Il passe alors de nombreux appels aux gouvernements du Moyen-Orient qui ont normalisé leurs relations avec lui et déclare que « la Syrie continue de défendre sa stabilité et son intégrité territoriale face à tous les terroristes et leurs soutiens »[36].

Le 29 novembre, le Gouvernement de salut syrien, l'administration civile de Hayat Tahrir al-Cham, adresse un « message aux habitants » d'Alep dans lequel il déclare : « Nous aspirons à construire une nouvelle Syrie qui accueille tout son peuple, un Etat qui respecte les droits de chacun et garantit la justice et la dignité dans toutes ses composantes »[54]. Il se montre également ouvert à discuter avec Moscou : « Nous appelons la Russie à lier ses intérêts en Syrie non pas au régime ou à la personnalité d’Assad, mais au peuple syrien »[54].

Réactions internationales

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Le 29 novembre, la Russie demande au régime de Bachar el-Assad de « mettre de l'ordre au plus vite » à Alep[17]. Le même jour, la Turquie appelle à mettre fin aux attaques : « Nous avons demandé qu’il soit mis fin aux attaques. Les affrontements récents ont généré une escalade indésirable des tensions dans la région frontalière »[55].

Le , le Liban apporte son soutien au régime de Bachar el-Assad, en qualifiant le groupes rebelles de « takfiris »[56]. Le même jour, le ministre des affaires étrangères de l'Égypte, Badr Abdelatty (en), et le président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed, apportent également leur soutien à Assad[57],[58]. La Jordanie fait de même le 1er décembre, le roi Abdallah II déclarant que « la Jordanie se tenait aux côtés » de la Syrie et qu'elle soutenait « son intégrité territoriale, sa souveraineté et sa stabilité »[59].

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Esmaïl Baghaï (fa), condamne quant à lui l'entrée « de certains éléments terroristes armés » dans le consulat iranien à Alep et assure que l'Iran s'engage à y répondre[60],[61].

En Irak, le , le lieutenant général Qais al-Muhammadawi, adjoint au commandement des opérations conjointes de l'Irak (ar), annonce la fermeture de la frontière avec la Syrie[62]. Le ministre irakien de la Défense, Thabet al-Abbassi (ar), le chef d'état-major adjoint pour les opérations, Qassim Jassim Nazal al-Maliki, et le commandant des forces terrestres, Qassem al-Mohammedi (ar), se rendent à Sinjar, siège du commandement des opérations de Ninive-Ouest, pour superviser la sécurisation de la frontière[63]. Dans la soirée, le Premier ministre irakien, Mohammed Chia al-Soudani, s'entretient au téléphone avec Bachar el-Assad au sujet des évènements. Lors de l'appel, il souligne « que la sécurité et la stabilité de la Syrie sont liées à la sécurité nationale de l'Irak et affectent la sécurité régionale en général »[62].

Le 1er décembre, le Royaume-Uni déclare que « le régime d'Assad a créé les conditions de l'escalade actuelle du fait de son refus constant de s'engager dans un processus politique et de sa dépendance à l'égard de la Russie et de l'Iran »[64]

Vidéographie

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Notes et références

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