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Technique Commutation

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TECHNIQUES DE COMMUTATION

INTRODUCTION

I-1 Définition de la commutation.


Les réseaux des télécommunications présentent de façon générale, trois grands
ensembles: le réseau d’accès, le réseau de transmission et la commutation. Le réseau d’accès
ou boucle locale « the last mile » est la partie du réseau qui relie l’abonné au « réseau
général » par exemple le répartiteur du réseau de rattachement. Lorsque les informations
doivent être véhiculées sur de longues distances, on fait appel au réseau de transmission, qui
généralement relie les différents nœuds de télécommunications entre eux.

Dans le cas du RTC, le réseau d’accès ira de l’abonné jusqu’au centre local. Les
différents niveaux hiérarchiques seront reliés entre eux par les supports de transmission. La
commutation quant à elle s’effectuera dans les différents commutateurs.
On appelle commutation, connexion d’une ligne appelante à un moyen banalisé de
transmission d’une part et la réception et l’émission de signalisation et exécution de la
logique de service de traitement des appels. De façon plus simple, La commutation est
l'action d'associer temporairement des organes, des voies de transmission ou des circuits
de télécommunication pendant la durée nécessaire à un transfert.
Commuter, c’est organiser un ensemble de voies et de moyens pour pouvoir réaliser une
liaison temporaire à la demande d’un terminal appelant vers un terminal appelé à l’aide
d’une ressource de transmission banalisée à la fois pour la communication entre les usagers

1
des terminaux et pour la communication des signaux d’appels, tout en en assurant le secret
de ces communications par rapport aux autres terminaux du système.

I-2 Historique :
De multiples expériences montrent que l’onde sonore se propage dans l’espace. Cette
propriété du son a été exploitée même par les peuples primitifs pour des communications à
distance. Les tam-tams, les cris. Dans ce genre de communication, le message émis est codé,
il devient nécessaire de le décoder à la réception. Cette technique connaît beaucoup de
limitation au sein des milieux traditionnels. Non seulement elle est réservée aux initiés, mais
aussi les messages à transmettre sont très restreints (l’on peut reconnaître un événement
heureux, ou un malheur, pas plus de détail). De plus ces messages ne peuvent pas aller au-
delà de quelques kilomètres. Plusieurs avantages se dégagent : La possibilité de transmettre
à distance, de coder et de décoder les messages émis.
La découverte de l’électricité a permis de transmettre les notes de musique et d’autres
sons à travers le fil. C’est à Boston qu’Alexander Graham Bell en 1876 émit la première
phrase audible par téléphone, son téléphone utilisait le même équipement comme émetteur
(microphone) et récepteur. Cependant l’équipement était beaucoup plus performant comme
émetteur. En 1877 l’Américain Thomas Alva Edison inventa un émetteur plus adéquat. Ainsi
le récepteur de Bell combiné à l’émetteur d’Edison forment un combiné téléphonique
performant.
L’objet de la téléphonie est de permettre le transport de la parole à distance. Pour que
les deux postes soient à mesure de communiquer, ils doivent être connectés entre eux par
une liaison électrique. Le but du courant électrique étant d’assurer le transport de la parole
(courant de conversation). Ainsi nous avons au niveau du microphone :
Energie acoustique Vibrations mécaniques Energie électrique
Au niveau du récepteur, le phénomène inverse va se produire, avec restitution du
message initial.
Energie électrique Vibrations mécaniques Energie acoustique.
Même s’il est possible de faire communiquer deux correspondants à travers une
simple ligne physique parcourue par un courant électrique, plusieurs problèmes peuvent être
relevés :
-Besoin des organes de signalisation.
-Schéma impossible pour un nombre élevés de correspondant.
La réalisation de la configuration (a) ci-dessous est irréaliste, d’où la configuration (b) qui
ressort la nécessité d’un central téléphonique.

2
a-connexion des téléphones entre eux b-les abonnés sont reliés à un organe central
Le central permettra donc de résoudre les problèmes évoqués plus haut. A savoir :
- Connecter un nombre très élevé de correspondants.
- Fournir les signaux de signalisation et même assurer la taxation.

a-Commutation manuelle :
Lorsque le service des Télécommunications est devenu public, il a fallu prévoir la
connexion ou la commutation entre tous les utilisateurs qui disposaient en permanence d’une
station téléphonique. Ces derniers devaient être «abonnés» au service de la compagnie
correspondante.
Au fur et à mesure que le nombre d’utilisateurs augmentait, il devint nécessaire de
les regrouper géographiquement au sein de plusieurs centraux appelés tables et de créer des
liens entre ceux-ci pour connecter les abonnés. Ces tables étaient tenues par des opératrices,
figures féminines centrales dans l’histoire de la téléphonie manuelle.
Une opératrice devant un tableau répondait aux appels, puis établissait les
communications sollicitées à l’aide de cordon ; elle libérait la connexion quand la
communication est terminée. Chaque abonné dispose d’un JacK et d’une lampe. Technique
très lente et coûteuse.

b-Commutation automatique :
Almon Brown Strowger : (1839- 1902). Il déposa un brevet exploitable
industriellement en 1891. Entrepreneur américain de pompes funèbres à Kansas City, il est

3
persuadé que l'épouse de son concurrent, employée comme opératrice du téléphone au
central téléphonique manuel de la société de téléphone locale, participe à un détournement
de trafic des clients en deuil, au profit de son mari. Il entreprend alors des études afin
d'éliminer les opérations manuelles lors de l'établissement d'une communication. Il conçut
un sélecteur qui, en imitant en quelque sorte le mouvement de sélection des opératrices, est
l'objet de son brevet.
Ce commutateur lui permet, le 3 novembre 1892, de mettre en service le premier
central téléphonique automatique de près de 75 abonnés extensible à 99 dans la ville de La
Porte dans l'Indiana.
La sélection de l'abonné à appeler se faisait, dans cette première version, en appuyant
le nombre de fois nécessaire sur des touches représentant les centaines, dizaines et unités du
numéro à atteindre.
Pour améliorer l'utilisation de son invention, Strowger, avec ses associés, met ensuite au
point, en 1896, le cadran de numérotation à dix chiffres du poste téléphonique. La
numérotation à impulsion voyait ainsi le jour (a), plu tard, on parlera de la numérotation
DTMF (b).
Les centraux téléphoniques à sélecteur «strowger » couvriront la planète et seront
réputés pour leur robustesse.

c-Fonctionnement :
Chaque abonné, lorsqu’il décroche le combiné, est relié à un équipement sélecteur
Strowger. Puis, quand l’abonné compose le premier chiffre du numéro qu’il veut obtenir à
l’aide de son cadran, chaque impulsion émise par le cadran provoque l’ascension d’un
niveau du sélecteur.

Numérotation par impulsion

Numérotation DTMF (Dual Tone MultiFrequency)

4
Pendant que le cadran revient au repos, le sélecteur tourne autour de son axe vertical
et s’arrête sur la première sortie du niveau. L’abonné compose alors son deuxième chiffre
qui provoque de même le déplacement du sélecteur relié à la sortie correspondant au chiffre
formé.

Le sélecteur est muni de balais qui établissent les contacts nécessaires sur des bancs
reliés aux fils du correspondant demandé, permettant ainsi l’établissement de la
communication.
Ces sélecteurs ont assuré des fonctions de commutation dans les autocommutateurs
complexes. Associés en étage, ils peuvent permettre d’assurer une commutation au niveau
de 10 000 correspondants.

Principe de fonctionnement du commutateur pas à pas de STROWGER

Après Strowger, les centraux téléphoniques vont connaître de plus en plus


d’évolution,
Vers les années 50, les premiers systèmes pas à pas rotatifs (appelès aussi ROTARY)
ont été développés par les laboratoires BELL.

5
Mis en service en 1897 par la Général Electric, son fonctionnement est basé sur les
sélecteurs issus de la technologie électromécanique.
Quand on actionne le cadran du téléphone un moteur pas à pas avance d’un plot pour
chaque impulsion, puis le sélecteur se désengage et l’on passe au sélecteur suivant.

Inconvénient : bruit et lenteur (la durée de vie est de l’ordre de 100 ans).
Les systèmes cross bar automatiques sont nés vers les années 60. Ils sont basés sur
des sélecteurs à barres horizontales et verticales d’où leur appellation : Systèmes à barres
croisées. Les connexions sont établies par un point de croisement entre une barre verticale
et une barre horizontale et sont commandées par des électro aimants, il s’agit des systèmes
électromécaniques. Dans ces systèmes on a pu déjà faire la distinction entre le réseau de
commutation qui est formé par l’ensemble des points de croisement et le contrôle formé
uniquement de relais à électroaimant.
d-La commutation électronique
Actuellement on ne trouve que des systèmes de commutation électroniques dont
l’unité de commande est assimilable à des ordinateurs temps réel. Il se distingue aussi par la
nature de leur réseau de commutation à technologie spatiale ou temporelle qui est la plus
répandue
La technologie temporelle consiste à établir la connexion en mettant en relation
temporellement, les circuits MIC entrants et sortants.

II-CENTRAL TELEPHONIQUE CLASSIQUE

6
Central téléphonique

II-1 : Présentation
Un central téléphonique classique comprend :
- Un ensemble de circuits auxquels sont raccordées les lignes (Joncteurs de lignes)
- Un étage de concentrateurs qui réalisent la connexion aux jonctions d’accès
susceptibles d’être affectés à un nouvel appel. Il y a concentration du fait que le nombre de
jonctions d’accès est très inférieur aux nombre d’abonnés. Ceci entraine que tous les abonnés
ne peuvent pas appeler en même temps. Le nombre d’appels minimum simultané possible
est égal au nombre de jonction d’accès. Ce nombre est calculé par les méthodes dites de
« calcul de trafic ».
- Un réseau de connexion, qui assure la commutation proprement dite.
- Un ensemble de circuits auxquels sont raccordées les jonctions vers les centraux
distants. (jonctions départ, arrivée, et jonctions pour les appels locaux).
- Un ensemble de circuits qui réalise les fonctions de signalisation.
- L’unité de contrôle, qui assure l’intelligence du système.
- L’exploitation et la maintenance.
Dans la commutation pas à pas c’est l’usager lui-même qui, par les impulsions de
son cadran commande le mouvement des sélecteurs dans le réseau. L’acheminement d’un
point à un autre du réseau est déterminé par l’adresse de la destination. Dans la commutation
à contrôle commun, une unité de contrôle, enregistre le numéro composé par le demandeur,
puis commande les sélections dans le réseau après traduction du numéro composé.

II-2 Traitement des appels


Le traitement d’un appel comprend :

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-Le repos (pas d’appel).
-L’enregistrement : le numéro de la destination est formé et
-La supervision ou établissement de l’appel.
Lors du traitement d’un appel, on distingue :
-La présélection opération qui dispose le central à recevoir le numéro du demandé.
-La traduction : qui permet au central d’acheminer l’appel.
-La sélection où les deux correspondants sont raccordés et en fin la libération.
Toutes les ressources engagées pour l’établissement de la communication sont libérées.

II-3 Le réseau de connexion :


a-Théorie de la sélection conjuguée :
Le réseau de connexion spatial est constitué d’une matrice NxN pouvant établir N
connexions simultanées. Cependant il y a un grave problème, il nous faut N2 portes logiques
pour obtenir une telle matrice. Pour un central de 1000 jonctions, soit un peu moins de 10000
abonnés, il nous faudra un million de relais, pour près d’un milliard de frs CFA si un relai
coutait 1000 frs. On parle de croissance excessive.

Réseau de connexion spatiale

Il faudra donc utiliser la théorie de la complexité qui stipule : une croissance non
linéaire est qualifiée d’excessive, cas des réseaux de connexion des centraux téléphoniques.
Il existe un moyen pour lutter contre la croissance excessive. Une matrice unique nous
conduit à trop de points de connexion. Il faudra réaliser un réseau de connexion à plusieurs
étages, et on applique la règle suivante.

8
Exemple : Représenter le réseau de connexion spatial ci-dessous

9
. La sortie de rang n de la matrice r de l’étage k, est reliée à l’entrée r de la matrice de
rang n de l’étage k+1. Dans un réseau de connexion 16x16 à deux étages avec matrices
élémentaires 4x4, le réseau est dit sans concentration car il y a 16 entrée et 16 mailles vers
l’étage secondaire. Et pour l’étage secondaire, il y a 16 entrées pour les mailles et 16 sorties
du réseau. Le trafic par maille est égal est égal au trafic par entrée du réseau et le trafic par
sortie du réseau est également égal au trafic des mailles, lui-même égal au trafic des entrées
du réseau.

Par contre un exemple de réseau avec concentration est donné par un réseau constitué
de 5 matrices 4x3 à l’étage primaire et de 3 matrices 5x2 à l’étage secondaire. Ainsi nous
avons 20 entrées pour 15 mailles. Si Ae est le trafic de chaque entrée et Am le trafic de chaque
maille, nous constatons que le trafic des mailles est plus grand que le trafic des entrées du
réseau dans la proportion : Am=Ae(e/m). De même l’étage secondaire comporte 3 mailles
5x2. Il y a 15 entrées pour les 15 mailles et 6 sorties du réseau. Le trafic de sortie du réseau
est encore plus grand que le trafic des mailles dans la proportion : As=Am(m/s) soit
As=Ae(e/s).

b-Réseau de connexion maillé à deux étages avec concentration.


Réduction du nombre de points de connexion.
Dans un réseau sans concentration à NxN. Le nombre de points de connexion est
C=N2, avec deux étages constitués des matrices carrés à l entrée, nous aurons l2 points de
connexion par matrice élémentaire et pour les deux étages nous aurons C2= 2Nl points de
connexion.

c-Multiplicité de chemin dans un réseau maillé :


En dépit du fait qu’il existe plusieurs chemins, aucun de ces chemins pourraient ne
pas être disponible. On parle de blocage interne. C’est la probabilité de ne pas trouver de
chemin libre dans le réseau de connexion pour atteindre une sortie libre. Voilà une énorme
faiblesse des réseaux maillés ; Lorsqu’une liaison est établie entre deux matrice, on ne peut
10
plus établir une seconde liaison entre ces matrices. C’est également le blocage interne

Il existe aussi des géométries des réseaux maillés qui assurent qu’il y ait toujours au
moins un chemin disponible quelque soit le couple e/s que nous cherchons à connecter et
quelque soit l’historique des appels précédents. Dans ce cas le réseau est di sans blocage.
Cas d’un réseau à deux étages tel que l’on ait 3 matrices 2x4 à l’étage primaire et deux
matrices 6x3 à l’étage secondaire.
On trouve 60 points de connexion pour ce réseau contre 36 points de connexion pour
une matrice unique. Nous avons un nombre de points de connexion plus élevé, s’il faut
réaliser la condition de non blocage.

d-Réseau maillé sans blocage à trois étages : Condition de Clos (1956 chercheur
des laboratoires Bel)
Une condition nécessaire et suffisante pour qu’un réseau maillé à trois étages soit sans
blocage est r2≥e1+s3-1
Nécessité de la condition de Clos :
Trouvons le nombre de matrices secondaires minimal pour qu’il n’y ait pas blocage.
Nous prenons une entrée quelconque de la matrice primaire pour atteindre une sortie
quelconque de la matrice de l’étage tertiaire. Il faut qu’il y ait un chemin disponible.
Examinons le cas où les e1-1 autres entrées de la matrice 00 choisie sont également
impliquées dans les appels, les e1-1 sorties de la matrice primaire 00 sont déjà occupées.
Imaginons que ce sont les e1-1 premières sorties. Ce qui coupe l’accès aux e1-1 premières
matrices de l’étage secondaire. Regardons maintenant la matrice tertiaire sollicitée. Nous
considérons également que les S3-1 autres sorties sont impliquées dans les appels qui
proviennent des S3-1 matrices de l’étage secondaire. Il se pourrait que certaines de ces
matrices secondaires liées aux S3-1 voisines de notre entrée. Nous imaginons au contraire
que les matrices secondaires d’où viennent les appels des voisins de notre de notre

11
destination sont toutes différentes de celles impliquées par les voisins de notre entrée. Nous
avons déjà : (e1-1)+(S3-1)=e1 +S3-2 qui donne e1+S3-1 (Théorème de Clos)

Réseau optimal de Clos :


Le réseau de Clos est-il plus économique que la matrice unique ?

e-Réseau de connexion temporel

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Dans un réseau de connexion à répartition temporelle il n’y a pas de liaison continue
entre les deux extrémités. Les jonctions entrantes et sortantes constituées de des voies
numériques sont multiplexées dans le temps. Les informations binaires d’un IT donné d’un
multiplex entrant sont transférés dans un IT d’un multiplex sortant. Le multiplex de base
MIC30 voies à 2 Mbit/s Chaque voie numérique est représentée par un IT de 3.9
microsecondes. La commutation doit être effectuée en deux opérations :
- La correction du déphasage temporel des IT qui est obtenue grâce à la mémoire
tampon qui assure un stockage provisoire
- Le transfert des informations entre les IT des multiplex rendus synchrones. Ce
transfert se fait de deux façons
 Réseau de connexion de type (Fonction logique de lecture/écriture dans la
mémoire).
 Réseau de connexion utilisant des portes logiques rapides avec commutation
spatiale.
Les réseaux de connexion comportant plusieurs étages peuvent combiner les matrices
spatiales et temporelles. L’on peut obtenir ainsi des structures de type TT, TS, TST,
TSST…Dans les réseaux de connexion de type T, le taux de blocage est nul, mais dès
qu’on introduit un étage S, il ne l’est plus.

III-Techniques de commutation

13
III.1 commutation spatiale
Dans un commutateur spatial, l’adresse de commande désigne une ligne multiplex
sortante. Une porte ET déterminée de la colonne de la matrice (ligne multiplex sortante) est
rendue passante de manière à ce que pendant la durée de l’intervalle de temps
correspondant la ligne multiplex entrante ainsi adressée soit reliée avec la ligne multiplex
sortante de la mémoire de contrôle.
Pour simplifier la compréhension, seules quatre lignes multiplex sont représentées à
l’entrée et à la sortie et seuls sept signaux de caractères sont pris en considération par période
de 125 microsecondes. L’ordre exact dans lequel une porte ET doit être passante ou non est
déterminé pour chaque colonne de la matrice par une mémoire de contrôle. Les adresses de
commande enregistrées dans la mémoire de contrôle déterminent pour chaque intervalle de
temps la porte ET qui doit chaque fois être passante.
Le principe de la commutation spatiale est représenté ci-dessous :

Intervalle de temps Porte ET passante Lignes multiplex reliées entre elles

Ligne mus entrante Lignes multiplex sortante

t1 1-2 0 2
2-3 1 3
3-1 2 1
0-1 3 0

t2 1-1 0 1
2-3 1 3
3-2 2 2
0-1 3 0

t3 1-3 0 3
2-1 1 1
3-2 2 2
0-1 3 0

t4 1-2 0 2
2-3 1 3
3-1 2 1
0-1 3 0

14
t5 1-2 0 0
2-3 1 1
3-1 2 2
0-1 3 3
t6 1-2 0 0
2-3 1 1
3-1 2 2
0-1 3 3
t7 1-2 0 0
2-3 1 1
3-1 2 2
0-1 3 3

Le commutateur spatial fonctionne sans permutation des intervalles de temps. il est


capable de retransmettre chaque signal de caractère à 8 bits des lignes multiplex entrantes à
n’importe quelle ligne multiplex sortante en conservant l’ordre successif des intervalles de
temps. Les intervalles de temps conservent donc ainsi leurs positions respectives dans le
temps pendant et après le processus de commutation. Seule leur position spatiale est
modifiée, c’est-à-dire leur affectation aux diverses lignes multiplex.

Caractéristiques de la commutation spatiale :


-Procédure de commutation : Les signaux de caractères conservent leur position dans le
temps, mais peuvent être affectés à volonté aux lignes multiplex de sortie.
-Pas de blocage possible : l’absence de blocage est garantie pour m lignes multiplex
entrantes et n lignes multiplex sortantes lorsque n≥m.
-Accessibilité intégrale : Tout signal de caractère entrant peut-être retransmis sur
n’importe quelle ligne multiplex sortante.
-Haut rendement et faible encombrement : le commutateur spatial est formé de
commutateurs électroniques haut degré d’intégration. Chaque porte ET est utilisée de
manière multiple.
III.2- commutation temporelle
Dans les communications qui transitent par un commutateur temporel, les signaux de
caractère changent leurs intervalles de temps entre leur entrée et leur sortie. Et pour un
commutateur spatial, c’est plutôt les lignes multiplex qui changent, mais les intervalles de
temps sont conservés.
Mémoire de contrôle : Une mémoire de contrôle est attribuée à chaque commutateur
temporel et à chaque colonne d’un commutateur spatial. Dans un commutateur temporel,
l’adresse de commande désigne une place de mémoire définie pour un signal de caractère à
huit bits dans la mémoire de données. Dans les commutateurs temporels à inscription
cyclique, l’adresse de commande indique la place de mémoire de la mémoire de données
15
dans laquelle le signal de caractère à émettre devra être lu. Dans les commutateurs temporels
à lecture cyclique, l’adresse de commande indique la place de mémoire de la mémoire de
données dans laquelle le signal de caractère entrant devra être enregistré.

La commutation temporelle permet de transmettre les signaux de caractère à 8 bits


provenant d’une ligne multiplex sur une ligne multiplex partante dans un intervalle de temps
quelconque (accès intégral). C’est ainsi que les signaux de caractère arrivants sont :
a) Inscrits de manière cyclique dans la mémoire de données ou ils seront ensuite lus
selon les désirs de communication où :
b) Triés déjà au moment de l’inscription conformément aux désirs de communication
de manière à ce qu’ils puissent être ensuite être lus de manière cyclique.
Le principe de commutation selon a) est représenté à la ci-dessus à l’aide de 6 signaux de
caractère. Les commutateurs rotatifs peuvent être représentés pour expliquer les procédures
d’adressage dans la mémoire. Ce « commutateur rotatif » qui se trouve à l’entrée de la
mémoire de données est propulsé de manière cyclique. C’est ainsi que les signaux de

16
caractères affluents sont déposés dans les places de mémoires du mémoire de données les
unes après les autres et synchroniquement avec les intervalles de temps à l’entrées. L’ordre
dans lequel ils sortiront lus de la mémoire de données est chaque fois défini conformément
aux désirs de commutation. Les adresses de commande pour le « commutateur rotatif » placé
à la sortie de la mémoire de données sont indiquées par la mémoire de contrôle de manière
synchrone avec les intervalles de temps de sortie.
Commutation spatiale/temporelle :

E G C L
D C B A
P L H D O K G C N J F B M I E A

te1 A 1 ta1
H G F E te2 B 2 ta2
te3 C 3 ta3
J D A P
L K J I te4 D 4 ta4
te5 E 5 ta5 N I F M
te6 F 6 ta6
P O N M te7 G 7 ta7
te8 H 8 ta8 P K O H
te9 I 9 ta9
te10 J 10 ta10
te11 K 11 ta11
te12 L 12 ta12
te13 M 13 ta13
te14 N 14 ta14
te15 O 15 ta15
te16 P 16 ta16
P N J E K I D G O F A C H M P L

ta13 5
ta14 10
ta15 14
ta9 7 ta5 3 ta1 12
ta16 2
ta10 4 ta6 1 ta2 16
ta11 9 ta7 6 ta3 13
ta12 11 ta8 15 ta4 8

La commutation spatiale/ temporelle est une variante de la commutation temporelle dont


la caractéristique principale est une haute rapidité de fonctionnement. Etant donné sa grande

17
rapidité de fonctionnement, le commutateur spatial/temporel peut transmettre les signaux
de caractère à 8bits de plusieurs lignes multiplex entrantes (voir la figure ci-dessus). Pour ce
faire, il Ya lieu de procéder à un multiplexage des signaux de caractère des lignes multiplex
entrantes avant de les transmettre à la mémoire de données. Ceci signifie que le débit
numérique de la liaison entre le multiplexeur et la mémoire de données doit être
considérablement plus élevé que celui des lignes multiplex entrantes. Dans l’exemple ci-
dessus ou 4 lignes multiplex entrantes sont représentées, le débit de la liaison multiplexeur/
mémoire est 4 fois plus élevé que celui d’une ligne multiplex entrante. A la suite de l’opération
de commutation, le démultiplexeur repartit à nouveau les signaux de caractère sur 4 lignes
multiplex sortantes de même débit numérique que les lignes entrantes. A part cela, le
commutateur spatial/temporel présente les mêmes caractéristiques de fonctionnement
que le commutateur temporel. Chaque signal de caractère entrant peut donc dans ce cas
aussi être transmis sans aucun blocage à chaque intervalle de temps des 4 lignes multiplex
sortantes (accessibilité intégrale).

18
MODES DE COMMUTATION

1-Commutation de circuits : Elle fonctionne en mode connecté. Elle est


historiquement la première à avoir été utilisée, par exemple dans le réseau téléphonique à
l'aide des autocommutateurs. Elle consiste à créer dans le réseau un circuit particulier entre
l'émetteur et le récepteur avant que ceux-ci ne commencent à échanger des informations. Ce
circuit sera propre aux deux entités communiquant et il sera libéré lorsque l'un des deux
coupera sa communication. Par contre, si pendant un certain temps les deux entités ne
s'échangent rien le circuit leur reste quand même attribué. Les circuits ne sont pas partagés
les blocages sont possibles. Le séquencement des informations véhiculées est respecté. La
bande passante est dédiée, le protocole entre la source et le destinataire est de bout en bout
et le débit est rapide et constant.

2-La commutation de messages : Elle consiste à envoyer un message de l'émetteur


jusqu'au récepteur en passant de nœud de commutation en nœud de commutation. Chaque

19
nœud attend d'avoir reçu complètement le message avant de le réexpédier au nœud suivant.
Si un lien entrenœud est occupé, le message est mémorisé jusqu’à ce qu’un lien se libère.
Une fois le transfert réalisé, le lien est libéré. Cette technique nécessite de prévoir de grandes
zones tampon dans chaque nœud du réseau, mais comme ces zones ne sont pas illimitées il
faut aussi prévoir un contrôle de flux des messages pour éviter la saturation du réseau. Dans
cette approche il devient très difficile de transmettre de longs messages. Il n’y a pas de circuit
réservé, de plus l’on note une meilleure utilisation des lignes. La commutation de messages
a été remplacée par la commutation de paquets. Mais elle reste utilisée comme un service
par certaines applications telles que les systèmes de messagerie.
3-La commutation de paquets :

3.1 Mode orienté non connexion. Elle est apparue au début des années 70 pour
résoudre les problèmes d'erreur de la commutation de messages. Un message émis est
découpé en paquets et par la suite chaque paquet est commuté à travers le réseau comme
dans le cas des messages. Les paquets sont envoyés indépendamment les uns à la suite des
autres et sur une même liaison on pourra trouver les uns derrière les autres des paquets
appartenant à différents messages. Chaque nœud redirige chaque paquet vers la bonne
liaison grâce à une table de routage. La reprise sur erreur est donc ici plus simple que dans
la commutation de messages, par contre le récepteur final doit être capable de reconstituer
le message émis en réassemblant les paquets. Ceci nécessitera un protocole particulier car
les paquets peuvent ne pas arriver dans l'ordre initial, soit parce qu'ils ont emprunté des
routes différentes, soit parce que l'un d'eux a dû être réémis suite à une erreur de
transmission. Le temps de transfert est variable.
3.2La commutation de cellules : Une cellule est un paquet particulier dont la taille
est toujours fixée à 53 octets (5 octets d'en-tête et 48 octets de données). C'est la technique
de base des réseaux hauts débits ATM (Asynchronous Transfert Mode) qui opèrent en mode

20
connecté où avant toute émission de cellules, un chemin virtuel est établi par lequel passeront
toutes les cellules. Cette technique mixe donc la commutation de circuits et la commutation
de paquets de taille fixe permettant ainsi de simplifier le travail des commutateurs pour
atteindre des débits plus élevés. Un circuit virtuel est l’itinéraire déterminé par les références
dans un réseau à commutation. Les paquets transitent toujours par le même chemin les uns
derrière les autres, comme sur un circuit. Le circuit est dit virtuel car les liaisons ne sont pas
dédiées à la communication mais sont empruntées aussi par d’autres communications.

On note une réduction du temps de constitution des paquets, du délai d’acheminement


ainsi que du nombre de pertes. La taille des tampons des nœuds est également réduite. De
plus gestion des mémoires plus simple, mais mauvaise utilisation de la bande passante (le
cadrage des cellules nécessite des octets de bourrage).
La cellule ATM :

VPI/VCI : champ d'adresse (identificateur de conduit virtuel/circuit virtuel)


GFC : Generic Flow (contrôle local de flux)
PT : Payload Type (type d'information transporté dans la cellule)
CLP : Cell Loss Priority (priorité à la perte utilisé en contrôle de flux)
HEC : Header Error Control (protection de l'en-tête)

21
La couche physique est chargée de fournir à la couche ATM un service de transport
des cellules.
La couche ATM assure les fonctions de multiplexage et de démultiplexage des
cellules, la génération et l’extraction des entêtes et la commutation des cellules.
Enfin la couche adaptation garantit aux applications utilisateur la qualité de service
requise par l’application. Cette couche est chargée de segmenter les informations provenant
des applications en cellules ATM (48 octets), et parallèlement de réassembler les cellules
ATM arrivant en flux d'information compréhensible par l'application destinataire.
La commutation des circuits virtuels est effectuée à l’aide d’une table de commutation
qui indique selon les valeurs des VPI et VCI de chaque voie entrante le port de sortie
correspondant. Le commutateur avant d’envoyer la cellule en modifie les valeurs de VCI et
VPI pour le prochain commutateur afin que celle-ci puisse être acheminée jusqu’à son
destinataire.
Lors de la procédure d'établissement de la connexion, un circuit virtuel (Virtual Channel :
VC) est donc réserve à travers le réseau ATM.

Le circuit virtuel est réalisé à partir de 2 identifiants:

- le VPI (Virtual Path Identifier), numéro de conduit virtuel. Le support physique est
composé d'un ensemble de conduit virtuels qui eux-mêmes sont composés d'un ensemble de
conduits virtuels.
- le VCI (Virtual Circuit Identifier) qui un numéro de canal virtuel. Ce canal virtuel
permettra d'acheminer individuellement les cellules. Lors de l'établissement, un canal virtuel
("contenu" dans un conduit virtuel) est réservé.

22
L'adressage d'un circuit virtuel ATM (CV) est donc un couple VPI/VCI. Ce système
permet d'effectuer un routage très facilement : un circuit virtuel n'est en fait qu'une suite de
couples VPI/VCI qui permettent d'aller de routeurs en routeurs, jusqu'au destinataire.
En fait, lors de l'établissement de la connexion, chaque routeur du réseau ATM qui compose
le circuit virtuel crée une table de routage qui permet de faire transiter les cellules arrivant
vers le conduit virtuel adéquate.

3.3 Les relais de trames (FR) :


Frame Relay a été initialement défini comme étant un protocole orienté connexion
permanente : une connexion entre 2 utilisateurs est établie de façon permanente et ne peut
pas être annulée n’importe quand. Ce mode d’opération est appelé circuit virtuel permanent
(CVP ou PVC par la suite) et est tout de même bien restreint car les utilisateurs ne peuvent
pas mettre en place de connections vers d’autres utilisateurs à la demande. La connexion
sera mise en place (par un ingénieur réseau) quand le réseau démarre et sera disponible de
façon permanente jusqu’à ce que le réseau lui-même s’arrête. Une nouvelle norme, appelée
circuit virtuel commuté (CVC ou SVC par la suite) a été mise en place pour répondre à ce
besoin.
Un des principaux avantages du Frame Relay est sa capacité à supporter les pics de
charge (bursts) des utilisateurs. Comme il n'y a aucun contrôle de flux, les utilisateurs ont la
possibilité d'envoyer autant de données sur le réseau qu'ils en ont envie et ceci à n'importe
quel moment. Par contre le gros inconvénient du Frame Relay pour le prestataire de service
est qu'il ne sait pas comment dimensionner son réseau en fonction de la bande passante dont
ont besoin les différents utilisateurs.

23
Le Flag : de type 01111110
Le champ adresse : constitué des 6 bits de poids fort du premier octet
et des 4 bits de poids fort du second octet. Concaténés, ces 10 bits forment l’adresse qui
représente l’adresse d’un utilisateur du réseau Frame Relay, et on l’appelle plus couramment
Digital Link Connexion Identifier.
- CR (Commande / Response indication bit) : inutilisé ce bit est passé de façon transparente
sur le réseau
- EA (extended adress bit) : ce bit permet d’étendre l’adressage : si le bit EA est à 0 cela veut
dire que l’adresse se poursuit dans Frame Relay. - Les bits FECN/BECN –
- (Forward/Backward Explicit Congestion Notification bit) : ces 2 bits permettent d’indiquer
à l’utilisateur qu’une congestion a eu lieu dans un sens ou dans l’autre. FECN est mis à 1 si
une congestion a eu lieu dans le sens de traversée de la trame. BECN indique une congestion
dans le sens opposé de transport de la trame.
- Le bit DE (Discard Eligibility) : ce bit sert lui aussi dans les situations de congestion : sa
mise à un permet de notifier au réseau que cette trame peut être détruite en cas de congestion
car elle dépasse le CIR. Il peut être mis à un par l’utilisateur ou le réseau. Il faut aussi noter
que des trames n’ayant pas le bit DE à un peuvent aussi être détruite en cas de congestion si
nécessaire….
Le FCS ou Frame Check Sequence : C’est un champ qui sert à s’assurer que la trame n’a
pas été transmise avec des erreurs.

Réseaux X.25

Définie en 1976, la recommandation X.25 de l’ITU a pour but de décrire : « L’interface


entre (Equipement Terminal de Traitement de Données = ordinateur) ETTD et ETCD
(Equipement Terminal de Circuit de Données) pour terminaux fonctionnant en mode paquet
et raccordés par circuit spécialisé à des réseaux publics de données ».

 Cette norme définit trois niveaux indépendants de protocole ou d’interface permettant


l’interconnexion d’ETTD au travers d’un réseau à commutation de paquets. Les trois
niveaux définis par X.25 correspondent aux trois premières couches du modèle de
référence OSI (physique, liaison et réseau), mais comme ils ont été définis avant
l’apparition du fameux modèle, ils sont dénommés respectivement niveaux physique,
trame et paquet ou couche physique : X21,
 couche liaison : variante LAPB (Link Access Protocol - Balanced) de HDLC,
 couche réseau : X25.paquet.

24
.

Niveau physique Les réseaux à commutation de paquets peuvent offrir une ou plusieurs
des interfaces physiques suivantes. Ils peuvent bien sûr en offrir d’autres. X.21, X.21bis, X.
Niveau trame Le niveau trame correspond à la couche liaison de données du modèle de
référence OSI.
La couche réseau ; Dans le protocole X.25, il peut s’agir : d’accès par réseau commutation
de circuit, accès par liaison spécialisée, accès par réseau RNIS. L’objectif du niveau trame
est de se prémunir contre les erreurs de transmission pouvant survenir entre l’usager et le
réseau. Le niveau trame permet également un contrôle de flux global au niveau de
l’interface usager-réseau.
L’objectif du niveau paquet est de permettre l’interconnexion entre
deux usagers du réseau par l’intermédiaire de ce l’on appelle un circuit virtuel. Un usager
peut ouvrir (créer) plusieurs circuits virtuels ce qui lui permet de pouvoir gérer plusieurs
communications simultanément (multiplexage).

Gestion de circuit virtuel : On distingue deux types de circuits virtuels : les circuits virtuels
permanents (CVP) qui sont des circuits établis et maintenus de façon permanente par le
réseau (plutôt rares) ; les circuits virtuels commutés (CVC) qui sont des circuits établis et
libérés à chaque communication sur demande d’un usager. Le niveau paquet gère les
circuits virtuels établis par l’usager avec ses correspondants en assurant -1. l’établissement
et la libération des circuits virtuels commutés,
-2. le transfert des données sous forme de paquets,
-3. le contrôle du transfert des données,
-4. la gestion des erreurs.

25
. Les données d’un ETTD sont intégralement transmises à l’autre ETTD. Un ETTD peut, dans
les limites de la capacité de sa liaison physique, établir et utiliser plusieurs circuits virtuels
simultanément.

3.4 Commutation de labels


Le MPLS, Multiprotocol Label Switching, est une technologie de commutation de
paquets qui permet de fournir un acheminement de données plus efficace et performant dans
les réseaux IP. Contrairement à la commutation IP traditionnelle, qui se base uniquement
sur les adresses IP, le MPLS utilise des étiquettes [labels] pour identifier les paquets et les
acheminer à travers le réseau.
Ce mécanisme de commutation basé sur les étiquettes offre des avantages en termes de
vitesse, de qualité de service et de gestion du trafic.
Les protocoles LDP, Label Distribution Protocol, et RSVP ResourceReserVation Protocol
sont deux protocoles utilisés dans le contexte du MPLS pour la distribution et la gestion des
étiquettes/labels.

Equipements réseaux:

26
Dans un réseau MPLS différents types de routeurs sont utilisés pour assurer le bon
fonctionnement du système de commutation d'étiquettes.
Les trois types principaux de routeurs dans un réseau MPLS sont les suivants :
-Routeur PE (Provider Edge) : Le routeur PE est situé à la périphérie du réseau MPLS et
agit comme un point d'entrée et de sortie pour le trafic des clients. Il est connecté aux réseaux
des clients et ajoute les en-têtes MPLS aux paquets entrants, transformant ainsi les paquets
IP en paquets MPLS. Il est également responsable de retirer les en-têtes MPLS des paquets
sortants pour les transmettre aux clients. Le routeur PE est crucial pour l'isolation des clients
et la mise en œuvre des politiques de QoS spécifiques à chaque client.

-Routeur P (Provider) : Le routeur P, ou routeur de commutation d'étiquettes, se situe dans


le cœur du réseau MPLS. Il reçoit les paquets MPLS des routeurs PE ou d'autres routeurs P
et se charge de les commuter en fonction des étiquettes MPLS. Le routeur P ne lit pas les
adresses IP des paquets, ce qui permet une commutation plus rapide et efficace en utilisant
uniquement les étiquettes MPLS. Il ne joue pas de rôle actif dans la prise de décisions de
routage, mais assure plutôt un transfert de paquets optimisé dans le réseau.

-Routeur CE (Customer Edge) : Le routeur CE est situé du côté du client, généralement à la


frontière entre le réseau du fournisseur et le réseau du client. Il est responsable de la
connexion des équipements et des appareils du client au réseau MPLS via le routeur PE. Le
routeur CE peut être configuré pour appliquer des politiques de routage spécifiques ou
d'autres fonctions de gestion du trafic avant que les paquets ne soient transmis au routeur PE
pour l'encapsulation MPLS.

Ces différents types de routeurs dans un réseau MPLS travaillent de concert pour permettre
une commutation rapide et efficace des paquets, offrant ainsi aux fournisseurs de services la
possibilité de proposer des services de connectivité robustes et de qualité à leurs clients.

Etude comparative : Commutation de circuit commutation de paquets

CIRCUIT REEL COMMUTATION DE PAQUETS


CIRCUIT VIRTUEL ORIENTE CONNEXION SANS CONNEXION
Transmission de bit Transmission de Transmission de paquets Transmission de
paquets paquets
Etablissement d’1 Etablissement d’1 Etablissement d’1 Transmission à tout
circuit physique avant circuit virtuel avant la connexion avant la moment possible
la transmission transmission transmission
Chemin de Chemin de Chemin de transmission Routage indépendant
transmission fixe transmission fixe variable pour chaque
datagramme

27
Données sans entêtes Identificateur du Adresse destinataire et Adresse destinataire
circuit virtuel dans identificateur du circuit dans chaque
chaque paquet virtuel dans chaque datagramme
paquet
Réseaux Réseaux Transfert de ficher sur Courtes interactions et
téléphoniques d’ordinateurs à haut internet trafic multimédia
débit
G 703 X-25 TCP-IP UDP-IP

+-

Commutation de circuit Commutation de paquets

Initialement conçu pour la communication Initialement conçu pour la


Objectif vocale. transmission de données.
Inflexible, car une fois qu’un chemin est Flexible, car une route est
défini, toutes les parties d’une créée pour que chaque paquet
La flexibilité transmission suivent le même chemin. se rende à la destination.
Les paquets d’un message
Le message est reçu dans l’ordre, envoyé sont reçus en désordre et
Ordre depuis la source. assemblés à la destination.
La commutation de paquets
La commutation de circuits est est implémentée au niveau de
Couches implémentée dans la couche physique. la couche réseau.
La commutation de circuit peut être
réalisée en utilisant deux technologies, La commutation de paquets a
soit la commutation par division spatiale deux approches Approche de
Technologie / ou la commutation par répartition dans le datagramme et approche de
approche temps. circuit virtuel.

DIMENSIONNEMENT DES COMMUTATEURS :


LE TRAFIC TELEPHONIQUE

I-INTRODUCTION

28
Un réseau des télécommunications est constitué d’un certain nombre d’organes,
convenablement agencés pour permettre l’établissement d’une liaison temporaire entre deux
terminaux. Ces organes sont engagés lorsqu’une communication est établie et redeviennent
disponibles lorsqu’elle est terminée et peuvent être à nouveau utilisés pour l’établissement
d’une autre communication.
Les informations se présentent simultanément au central de manière aléatoire. Si les organes
d’acheminement ne sont pas suffisants, une bonne partie de ces informations seront perdues
ou devront attendre. Et si les organes sont en très grand nombre, une partie de ces organes
ne sera pas utilisée.
Lorsque les informations sont véhiculées par les circuits des télécommunications, on dit que
ces circuits véhiculent le trafic. Pour que les liaisons soient établies entre différents
terminaux d’un réseau de télécommunications, nous aurons besoin des voies de
communication sous forme de câbles, d’ondes ou de fibre optique. Les équipements des
télécommunications de façon générale (terminaux, lignes, liaisons de transmission,
centraux) ont des capacités limitées pour gérer les communications.
Les centraux téléphoniques par exemple sont constitués de plusieurs éléments. Tous ces
éléments assemblés doivent permettre au central de véhiculer le trafic à un prix rentable. Un
gestionnaire qui doit acquérir les équipements de télécommunications doit se poser deux
principales questions :
- Cet équipement sera-t-il à mesure de véhiculer le trafic requis maintenant et
dans l’avenir ?
- Quel est le nombre de modules de lignes ou de circuits disponibles qu’il me
faut commander ?
Il faut donc équiper les décideurs des connaissances nécessaires leur permettant de
prendre de bonnes décisions lors de l’acquisition des équipements.
Pour cela nous présentons les propriétés fondamentales du trafic en télécommunications,
les éléments de choix des équipements et des modules.

II-Généralités sur le trafic téléphonique.


Pour dégager les caractéristiques du trafic téléphonique, il faut l’observer sur un
réseau en fonctionnement. Considérons le réseau ci-dessous.

29
Les communications entre deux abonnés A et B quelconque, ne seront possibles que
grâce aux organes disponibles pour l’ensemble des abonnés. Ces organes sont appelés
organes communs. Pour que cette observation nous permette de saisir la totalité du trafic
émanent librement des sources, le nombre d’organes communs doit être suffisant pour
qu’aucun appel ne manifeste alors que tous les organes communs sont déjà occupés.
L’observation d’un tel réseau pendant une heure par exemple fait dégager deux aspects
importants.
- La durée pendant laquelle chaque source est en communication et à chaque
communication correspond l’occupation d’un organe commun.
- La durée d’occupation des organes communs sur lesquels les communications
originaires des sources d’appel sont distribuées selon les règles propres au système
de communication considéré.
On distingue deux concepts de trafic en télécommunication :
- Un circuit véhicule du trafic dès qu’il est pris et devient par conséquent
indisponible pour une autre utilisation, qu’il transporte une information ou non. Il
s’agit du concept le plus général.
- Un circuit véhicule du trafic lorsqu’une information est capable d’être
échangée entre deux correspondants du réseau, on parle dans ce cas de trafic
conversationnel.

On appelle temps d’occupation le temps compris entre l’établissement de la


communication et la libération. Lorsqu’il s’agit d’un appel par exemple on parlera de
temps d’occupation d’appel.
Observons un certain nombre d’organes communs pendant une période.

30
Nombre d’organes9

0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 (tps d’occupation)

Ces relevés appellent à un certain nombre de remarques :


- L’instant d’apparition des appels est imprévisible. Les abonnés ne se concertent pas pour
téléphoner. Cette règle est générale mais les circonstances extérieures peuvent perturber
cette loi d’apparition des appels. Un régime de taxation plus favorable à certaines heures
peut inciter les abonnés à regrouper les appels à cette période.
- Le nombre de communications établies simultanément varie en permanence. Le maximum
que l’on peut atteindre théoriquement est égal au nombre de sources.
- La durée des communications est également imprévisible. Toute fois en observant un
nombre un nombre suffisant de communications, on peut dégager une loi de durées. A
partir de ces observations, nous allons ressortir les éléments bien définis suffisamment
stables pour servir de base à l’étude du trafic et au calcul du nombre d’organes.
- Dans la pratique on constate que le nombre de communications établies simultanément
est compris entre 5% et 10% du nombre de sources

31
III-Les composantes du trafic téléphoniques.
Volume et intensité du trafic : Le concept de trafic téléphonique est directement lié
à l’écoulement d’une communication ou d’un message. Une première approche montre
qu’il est lié à l’occupation d’un ou de plusieurs organes ainsi qu’à la durée de prise de ces
mêmes organes chargés d’écouler les communications. Ces deux notions importantes
permettent de définir deux grandeurs caractéristiques le volume et l’intensité du trafic.
Traçons la courbe représentative du nombre d’organes occupés en fonction du temps,
pendant les 12 premières minutes. Cette fonction prend au cours du temps, des valeurs
différentes correspondant au nombre d’organes occupés. On peut calculer ces valeurs
moyennes. La valeur moyenne représente le nombre d’organes qui écouleraient les
mêmes communications si les appels se présentaient les uns à la suite des autres sans
interruption.
Nombre
d’organes
4

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12temps
-

Echelle du temps Nombre Durée d’occupation ti xi ti


d’organes occupés xi
0à2 3 2 6
2à4 0 2 0
4à6 1 2 2
6à8 4 2 8
8 à 12 2 4 6
t i i
 12  xti i i
 24

La valeur moyenne donne :


 xt
i i i
 24 / 12  2
t i i

Dans la pratique il n’est pas ainsi puisque les appels se présentent d’une manière
aléatoire. Le nombre d’organes occupés est tantôt inférieur, tantôt supérieur à cette valeur

32
moyenne. L’intensité du trafic téléphonique correspond au nombre d’organes occupés.
Selon le cas on considère la valeur moyenne de l’intensité pendant une période donnée.
(Nombre d’organes moyens occupés) ou la valeur instantanée (Nombre d’organes occupés
à

chaque instant) la somme  x t est le volume du trafic écoulé pendant  t


i i i i i

Pour un ensemble d’organes n, d’une durée d’observation T, on appelle volume du trafic,


la somme des durées d’occupation de chacun des organes. Le volume de trafic écoulé par
un faisceau de circuits (ou par un groupe d’organes de connexion) pendant une période
quelconque est le total des durées d’occupation exprimées en heures. On donne encore
 x t t durée totale d’occupation de l’organe (i  T ) et n(t) nombre
T
V   n(t )dt V= i i i i
0 ou
d’organes occupés pendant la durée comprise entre t et t+dt. Si les communications
écoulées par le système sont au nombre de  par unité de temps et la durée de chacune
d’elle égale à h, le volume du trafic est donné par la relation : V  ( hT ) . Le volume du
trafic est le trafic écoulé par un ensemble de ressources pendant un laps de temps,
multiplié par la durée de ce laps de temps. C’est donc la somme des durées d’occupation
des ressources. Il peut être exprimé en erlang heure.
Notons que le volume du trafic croît au fur et à mesure que le temps s’écoule alors
que l’intensité instantanée varie tantôt en croissant tantôt en décroissant. L’intensité
moyenne quant à elle est stable. Pour calculer le nombre d’organes à installer, on se réfère
à l’intensité moyenne et aux variations de l’intensité instantanée autour de cette valeur
moyenne.
L’intensité du trafic acheminé par un faisceau de circuits (ou par un groupe
d’organes) est égale au volume de trafic divisé par la durée de l’observation (sous réserve
que la période d’observation et les durées d’occupation soient exprimées en même unités).

x t
V 1 1 T
I 
T T i i i

T 
0
n(t ) dt

Si à nouveau  communications par unité de temps ont une durée constante, l’intensité s’écrit :
hT
I  h. C’est cette intensité de trafic qui est appelée du terme général : TRAFIC.
T
Remarquons qu’il s’agit d’une grandeur sans dimension qui représente pour un système,
le nombre moyen d’organes occupés.
n
Intensité de trafic : A=
T
n
Taux de prise : noté  d’où, A=  x 
T
τ représentant la durée moyenne de prise d’une machine (ou temps moyen de service)
Taux maximal de service : ta

33
1
on a donc :  =
t a


Autre définition du trafic : A=
t a

Proportion des prises qui se produisent par unité de temps rapportées au nombre maximal de prises qui
pourraient être servies.

Définition : D’après l’UIT, le trafic écoulé par un ensemble de ressources pendant un


laps de temps donné est égal au nombre moyen de ressources occupés simultanément.
Le trafic écoulé, calculé de cette manière est exprimé en erlang. Dans un ensemble
d’organes identiques, à un instant donné, si n organes sont occupés, ont dit que cet
ensemble écoule un trafic de n erlangs. Cette définition est également valable pour un
trafic moyen (Grande durée d’observation).
Pour calculer le nombre d’organes à installer, on se réfère à l’intensité moyenne et aux
variations de l’intensité instantanée autour de cette valeur moyenne.
Le trafic en erlang indique également le nombre de circuits qui serait strictement
nécessaire pour écouler le trafic si chaque appel se présentait à l’instant précis ou un
circuit devient libre.
Si un faisceau comporte un nombre de N circuits et écoule un trafic de T erlangs, il y a
en moyenne T circuits occupés. Cette remarque serait utilisée pour définir une méthode
de mesure de trafic. Le nombre qui exprime le trafic en erlang indique enfin le nombre
moyen d’appels qui se produisent pendant une période dont la durée est égale à la
durée moyenne. En effet si en une heure il se produit A appels de durée moyenne D
(mn) le trafic en erlang est de :
AD
T
60

Mais s’il se produit A appels en une heure, pendant la durée moyenne d’une
D AD
communication : Le nombre d’appels n est : n  Il est bien le même que celui
60 60
qui mesure le trafic.

3-Unité du trafic
Pour exprimer le trafic, on a utilisé une unité : le Erlang (E) qui est l’unité internationale
du trafic, du Danois A.K. Erlang (1878-1929). Un circuit qui véhicule une information
pendant une heure écoule un trafic de 1 erlang. Ceci suppose que les appels se succèdent
sans interruption.

34
Si le circuit est utilisé pendant une demie heure le trafic écoulé est de 0.5 erlang. Il existe
d’autres unités de trafic :
- La communication-minute (CM)
- La centaine de seconde de conversation (CCS) Unité de trafic américaine ( hundred
call seconds per hour)
- L’Appel Réduit à deux unités à l’Heure Chargée(ARHC)
- Ces unités sont reliées entre elles par : 1erl=60 CM=36 CCS= 30 ARHC=1TU
Dans un ensemble d’organes identiques, à un instant donné, si n organes sont
occupés, on dit que cet ensemble écoule un trafic de n erlangs. Cette définition est
également valable pour un trafic moyen (grande durée d’observation).

L’on peut également représenter la variation du trafic en fonction de l’heure de la


journée.

IV-Trafic moyen par ligne :

35
Si N lignes présentent A appels en une heure correspondant à un volume de trafic T, le
nombre qui exprime l’intensité moyenne est aussi T ; puisque ce volume de trafic est
écoulé en une heure.
T
Le trafic moyen par ligne est : t 
N
A
Le nombre d’appels moyens par ligne est : a 
N
T
La durée moyenne d’une communication est : d 
A
Ce qui permet de retrouver le trafic moyen par ligne.
AxT T
t  axd  
NxA N

L’intensité moyenne du trafic/ligne est la fraction du temps pendant laquelle cette ligne
est occupée, c’est la probabilité pour un appel arrivant au hasard de la trouver occuper.
Remarque : Si on observe un nombre suffisant d’appels et si on classe des résultats en
pourcentage des appels ayant une durée supérieure à un temps déterminé t exprimé en
durée moyenne des communications, on obtient la courbe suivante :

100%

50% A
35% B

0.7 1 Durée moyenne d’un appel

36
On constate que 100% des appels ont une durée > 0
50% des appels ont une durée > 0.7 fois la durée moyenne
35% des appels ont une durée > 1 fois la durée moyenne.
La loi des durées qui exprime une probabilité pour qu’une communication ait une durée
supérieure à un temps t (durée moyenne) : g(t) g (t )  𝑒 𝑡

Cette loi décrit assez bien la répartition des durées lorsqu’aucun facteur extérieur ne vient
influencer celle-ci : Exemple taxation par unité de six minutes qui incite les abonnés à
terminer leurs communications avant une nouvelle période de six minutes.

V-Étude du trafic écoulé par un groupe d’organes


En installant moins de lignes que de sources, on améliore l’utilisation de ces organes,
mais on court le risque de voir à certains moments des communications refusées d’autres
organes disponibles. Le problème consiste à calculer ce risque, nous l’aborderons par une
étude simple puis par le calcul de probabilité. Soit 3 sources de trafic moyen de 1/3 erlang
par source. Chaque ligne est occupée pendant 1/3 de temps et la probabilité de la trouver
occupée en l’observant en un instant est de 1/3. L’occupation est équitablement répartie
sur chaque tiers du temps. Pour l’ensemble des trois lignes nous avons 27 combinaisons
équitables. Pour avoir une information complète sur le nombre de lignes simultanées en
communication, il faut procéder trois observations au cours de chaque heure
correspondant à une combinaison. Ceci représente donc 81 observations correspondant à
autant de situation équiprobable. Le résultat de ces observations peut être récapitulé dans
le tableau ci-après.
Il ne peut y avoir que 0, 1, 2 ou 3 sources en communication.

Nombre de sources de Nombre d’observation Probabilité d’associer à x


i
communication ( xi ) n i p i

0 24 24/81
1 36 36/81
2 18 18/81
3 3 3/81
 ni
 81  Pi
1

Nombre moyen de sources en communication :

x=
x n
i i

n i

37
n i x i x -x i
( xi - x )2 n ( x - x )2
i i

3 3 2 4 12
18 2 1 1 18
24 0 -1 1 24
36 1 0 0 0
  54

L’intensité moyenne du trafic des trois sources travaillant chacune à 1/3 erl. On peut
également calculer la variance ( l’indice de distribution de cette moyenne) :

  ( ni ( xi - x )2 ) / 
2
n =54/81=2/3
i

Si les appels s’étaient suivis sans interruption, il y aurait toujours eu un organe occupé et a
variance aurait été nulle. Si les trois lignes s’étaient toujours trouvées simultanément en
conversation, la variance aurait été plus grande.
Loi de Bernouilli
Ces résultats auraient pu être obtenus directement par la loi de Bernouilli.

p  c p (1 p) n n N n

n N

N : Nombre total de sources


P :Trafic/source ou probabilité de trouver une source en communication

p n
: Probabilité de trouver n sources en communication

n
c N
Nombre de combinaison que l’on peut former en prenant N objets n à n,avec

N!

n
c N
n!( N  n)!

Pour la distribution de Bernouilli la variance est donnée par :

  1  PNxP
2

Pour N=3 et P=1/3 on retrouve P2=18/81 et Ϭ2=3x1/3x2/3=2/3


Pour un trafic total donné, la variance croît et tend vers le trafic lorsque le nombre de
sources tend vers infini. En effet si NxP (Trafic total) est constant lorsque N croît, P
diminue et 1-p augmente. Pour N suffisamment grand, la variance est égale au trafic.
Loi de Poisson :
Lorsque la variance est égale au trafic, la probabilité d’observer N sources en
communication peut être obtenue par la loi de Poisson dont il existe la table numérique.

38
p  e Tn!
T n
n
T, représente le trafic total. Un trafic dont la variance est égale à
l’intensité est appelé trafic poissonien.
VI-Théorie de l’Erlang :
Lorsqu’un appel se présente alors tous les organes communs sont occupés, le système peut
opérer de deux manières : refouler l’appel ou le conserver en attente et l’écouler lorsqu’un
organe devient libre.Tout dépend des règles retenues pour le fonctionnement du
commutateur.
- Systèmes à appels perdus :
n

P  x, y  
y / n! D’où les courbes d’Erlang de première espèce et les tables
 y / i!
n i
0

complémentaires de perte.
- Systèmes avec attente.
- Ici un appel trouvant tous les organes occupés subit de l’attente car les organes de
commande des systèmes électroniques par exemple. La probabilité de trouver tousles
organes occupés est une probabilité d’attente. De même si les conditions du système
t / h
précédent sont réalisées et si les durées d’occupation respectent la loi : g (t )  e
(Probabilité pour que la durée d’occupation soit > à t et h, la durée moyenne. La
probabilité A pour qu’un appel subisse de l’attente est donnée par la formule.

A( y, n) 
y / n!
Qui a donné la courbe d’Erlang de deuxième
i
n  y n 1 y
0 i!
n
y / n!
n
espèce. De plus si les appels sont servis dans l’ordre d’arrivée, le délai moyen
d’attente est :

A( y, n)
T h
n
n y
Notons que les durées d’occupation de certains organes sont constantes, dans ce cas la
théorie précédente n’est plus valable. Les calculs plus complexes ont permis d’établir les
formules de CROMMLIN-POLLACZECK qui ont fourni les courbes, permettant de
déterminer en fonction de la durée de prise d’un organe et du nombre d’organes travaillant
en commun. La probabilité pour qu’un appel subisse une attente > à une certaine durée.
Selon les circonstances on utilisera une exploitation qui conduit à la perte ou à l’attente des
appels qui se présentent alors que tous les organes sont occupés. Nous remarquons le
système à appels perdus a le grand avantage de ne pas encombrer le service et que le avec
attente donne à l’abonné plus de chance de trouver un circuit libre avant de l’obliger à
renouveler son appel, il est plus favorable à l’abonné. La probabilité de perte (ou attente)
dans le système concerné caractérise la qualité de service et représente :
- Le pourcentage des appels qui trouvent tous les organes occupés
39
- La fraction du temps pendant laquelle tous les organes sont occupés

VI-Qualité de service :
Nappels aboutis 
QoS  Le taux d’efficacité local à l’heure chargée est fixé à 99% et le
Ntotal
taux d’efficacité inter centraux à l’heure chargée est de 98%.
La durée de sélection quant à elle correspond au délai d’établissement de la
communication, après la fin de la numérotation.
Les différents types de trafic dans le système à appels perdus
A-Définition

a- Trafic offert : T o
Ensemble des appels qui se présentent à l’entrée d’un système,
bloc d’organes ou faisceau de circuits, il serait écoulé en totalité si aucun appel ne trouvait tous
les organes occupés c’est-à-dire si la probabilité de perte ou d’attente était nulle. Mais du fait
que certains appels trouvent les organes occupés, seule une partie T o est écoulée.
b- Trafic rejeté : Le trafic qui n’est pas écoulé constitue le trafic rejeté ou perdu.
T o = T E  T R ; Si T O  h et T E  h  et  étant respectivement le nombre d’appels
offerts et écoulé par unité de temps, h est la durée moyenne d’un appel. A la différence de T o

, T E
est une grandeur mesurable, le trafic rejeté est l’ensemble des appels rejetés par le
système. T R
 T O  T E     h .Dans un système avec attente, ce trafic est nul ou très réduit
si l’attente est limitée par une temporisation.

 Trafic local (TI)


Cas d’un abonné qui joint un autre dans le même commutateur. Nous avons donc ici un
réseau de connexion local ou interne
 Trafic départ (TD)
Cas d’un abonné du commutateur qui désire joindre un autre ne se trouvant pas sur le même
commutateur. Nous avons donc ici un réseau de connexion départ
 Trafic arrivée (TA)
Nous avons donc ici un réseau de connexion arrivée
 Trafic transit (TT)
Nous avons donc ici un réseau de connexion transit
Dans le schéma suivant et par convention, les arrivées se font à gauche et les départs à droite.

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Abonné
Abonné

TI
TD
TA
TE TS

TT

Circuit arrivée Circuit départ


Ecoulement du trafic

B-Taux de perte :

T E
P  TR  TO d ' où T E  1  P T O
T O T E

On peut assimiler le taux de perte à la probabilité de perte d’erlang si on reste sur le plan
des moyennes. Ce taux de perte peut être mesurable. Soit les données : T O  h et T E  h
h  h   
P  avec un compteur de prise efficace  , par unité de temps et
h 

d’encombrement  par unité de temps, on mesure le taux de perte P M  avec

     et    Il faut remarquer que les valeurs obtenues par cette méthode sont parfois
éloignées des valeurs de probabilité théorique de perte d’erlang PT . Car dans cette mesure on
ne tient pas compte des renouvellements, toute fois on doit avoir :
P M
 3 PT

1-Valeur du taux de perte selon l’acheminement


a-Acheminement série.

T O T Oi T Oi 1 T E
1 2 i I+1 n

Chaque étage d’organes présente au trafic qui lui est offert un taux de perte P i Ce qui
donne la

T oi
 1  Pi T ei  T oi1

relation : T oi

 1  1 Pi T o
n
 L’ensemble équivaut à
P  1 Pi
n

b-Acheminement parallèle ou débordement :

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Le débordement permet le réacheminement du trafic perdu par une autre voie à un système
d’organes (faisceaux de circuits).

T e2

T O
1
T e1

P  T R  T R  PT O
T O

 1  P T O
Voie 1 : T e1

Voie 2 : Outre le trafic normale qu’elle écoule, elle reçoit le trafic rejeté par la voie 1 ;
intéressons-nous à ce dernier : T o2T R
 P1T o
;T E 2
 1  P2 T o 2  1P2P1T o

T correspond au trafic offert en priorité à la voie directe, et égal à :


Le trafic écoulé total E

T  T  T  1  P1T O  1  P2  P1T o  1  P1 P2T o


E E1 E2

L’ensemble est donc équivalent à un système présentant un taux de perte de valeur :


P PP 1 2

c-Trafic demandé : la notion de trafic offert traduit mal la réalité car une partie d’appels
perdus se représente aussitôt à l’entrée du système. Des observations très sérieuses au niveau
de la ligne d’abonné ont montré que 20% des appels perdus étaient réellement abandonné
permettant ainsi de définir le trafic demandé T D  
ou trafic frais. T D T E T A Avec
T  0 .2 T R  T E  0.2T R
A trafic représentant les appels abandonnés T D

Ceci pour que les estimations en construction ou en extension d’équipements soient le plus
juste

 0 .2 T R  PT O  T E
 T E  0.2T R
;T R T
Possible. T T
A O
1 P D donnera
; ; et
finalement

1  0.8 P
T 
D
1 P T E

2-Expression du trafic demandé dans le cas du débordement :

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T A2

T R2 T E2

T R1

T D P1 T E1

La voie de premier choix T E1 présente un trafic rejeté T R1 et celle du second choix T E 2


T  T E T A
présente un trafic abandonné A2 partant donc de la formule générale T D , on
 T E1  T E 2  T A 2
écrire en s’aidant du schéma : T D

T  T O 1  P1  T R1 1  P2   0.2T R 2  
D Pour T R 2 PT
2 R1 et T R1 PT
1 O , on obtient en
1  0.8 P1 P2
T  T T
définitive D
1  P1 P2 E D

Dans les deux exemples, T P


E est mesuré et 1 (taux de perte) est obtenu par comptage.

-Rendement et débordement

1-Définition : Le rendement d’un organe correspond au rapport de la durée d’utilisation sur


la durée totale d’observation. C’est donc le quotient du trafic moyen écoulé par le trafic

moyen qu’il écoulerait s’il était occupé sans interruption, c’est-à-dire 1 erl. Le rendement
d’un groupe d’organes est égal au quotient du trafic écoulé par le groupe par le nombre
d’organes constitué par le groupe. Si pour écouler 12 erl avec P=0.01, il faut 20 organes, le
rendement global du groupe ou rendement de chaque organe est de 12/20 soit 0.6. Ce qui
suppose que le trafic est distribué d’une manière uniforme sur tous les organes.

A qualité de service constante, le rendement d’un faisceau croit avec le trafic offert donc
avec l’importance du faisceau du réseau. Le rendement qui est égal à 5/11=0.45 à la même
probabilité de perte. Il faut 20 organes pour écouler12 erl soit un rendement 12/20=0.6

Interprétation : Chaque circuit ajouté à un faisceau pour faire face à une augmentation de
trafic travaille avec un rendement supérieur qui explique l’augmentation globale du
rendement du nouveau faisceau ainsi constitué. Toute fois on remarquera que
l’accroissement du rendement deviendra de moins en moins sensible au fur et à mesure que
le faisceau augmente. Dans la pratique si le trafic est présenté de manière uniforme, sur tous
les circuits ceux-ci travaillent évidemment avec le même rendement. Le rendement d’un

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faisceau augmente quand la probabilité de perte augmente, donc le trafic rejeté augmente
également. Un trafic offert de 12 erl nécessite 20 circuits à P=0..01 le rendement 0.6 à
P=0.05 il suffit de 18 circuits pour un rendement de 0.7.

P=0.01

20 r =0.6 P=0.05

17 r=0.7

12 erl

Ceci peut s’interpréter en disant que pour un trafic offert donné chaque fois que l’on rajoute
un circuit au faisceau, ce circuit n’intervient que pour écouler le trafic rejeté sur le faisceau
initial. Or le trafic rejeté diminue au fur et à mesure que le faisceau augmente donc
nécessairement le rendement du circuit supplémentaire diminue. Il en est ainsi effectivement
lorsque l’exploration des circuits se fait dans le même ordre à partir du même circuit. Dans
la pratique nous savons que le trafic est présenté de manière homogène sur tous les circuits
qui travaillent dont avec le même rendement.

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