2012 2013
2012 2013
Licence 3 Parcours A
Algèbre
Contrôle continu du 24/10/2012
Question de cours 1 (Index of a subgroup). [about 1 point] Let G be a finite group and H a subgroup.
Give the definition of [G : H] and show that ]G = [G : H]]H.
Exercice 1 (Group of order 10). [About 7.5 to 8.5 points] In this exercise, we assume that (G, ·) is a
non commutative group of order 10, whose identity will be denoted 1G .
1. Show that G has no element of order 10. By reasoning on the orders of elements of G, show
that G has at least one element of order 5.
3. Let a be an element of G \ H. Show that a2 = e (one can look at the class of a in the quotient
G/H). Determine the subgroup of G generated by a and b (one can argue on the orders).
4. Show that aba−1 = br for a certain integer r ∈ [0, 4]. By calculating in two ways abr a−1 , show
that 5 divide r2 − 1. Conclude that aba−1 = b−1 .
5. Show that the equalities a2 = b5 = 1G and aba−1 = b−1 suffice to determine the multiplication
table of G.
Recall that the map θ 7→ Rθ is a group homomorphism from R to GL2 (R). We denote by D5
the group generated by the matrices A and B = R2π/5 . What is the order of A and B? What
is the value of ABA−1 ? Deduce from the above that the ten matrices B k and AB k for k ∈ [0, 4]
are pairwise distinct and that G is isomorphic to D5 .
2. Deduce from the above that A/I is a field. We call it F . Verify that F has 9 elements.
4. Let f : F → F be the map defined by f (t) = t3 for all t ∈ F . Show that f is a ring automorphism.
Exercice 3 (Sylow’s theorems for abelians groups ). [About 6 to 7 points] Let p be a prime number and
α ∈ N∗ . The purpose of the exercise is to prove the following assertions:
• all finite abelian groups whose orders are multiple of pα have a subgroup of order pα ;
• if (G, ·) is an abelian group of finite order pα m with m integer non multiple of p, then G has
unique subgroup of order pα .
3. Show the first assertion in the case when α = 1. Hint: denote by a1 , ..., ar the elements de G
and apply the result of the previous question with Hi = hai i.
4. Show the first assertion by induction on α. Hint: if (G, ·) is a finite abelian group whose order
is multiple of pα with α > 2, choose an element a of order p, and use the canonical surjection π
from G to G/hai.
5. Let (G, ·) be an abelian group of finite order, pα m with m integer not multiple of p. Let H1
and H2 be two subgroups of G, of order pα . Show that H1 = H2 . Hint: let H be the subgroup
generated by H1 and H2 . Using question 2, show that the order of H is a power of p and
conclude.
6. Using the first assertion, show that all abelian groups of order 10 are cyclic.
Indication pour la deuxième égalité : on pourra montrer que les fonctions polynômes
coı̈ncident en dehors des zéros de P .
(b) Montrer que P et R sont premiers entre eux, et que parmi eux au plus un est constant.
(c) En déduire que les polynômes R − ζ k P pour k ∈ [[0, n − 1]] sont premiers entre eux deux-à-
deux, et que parmi eux au plus un est constant. Indication : si α et β sont des complexes
distincts, R et P sont dans le sous-espace vectoriel de C[X] engendré par R −αP et R −βP .
(d) Pour k ∈ [[0, n − 1]], montrer l’existence d’un polynôme non nul Uk tel que Ukn = R − ζ k P .
Majorer le degré de Uk .
(e) Montrer qu’il existe α et β dans C∗ tels que R − ζ 2 P = α(R − P ) + β(R − ζP ) et obtenir
une contradiction.
UJF - IF - 2012–13
Exercice 2 (Endomorphismes simples et semi-simples). [Environ 9 à 10 points]
Soient K un corps commutatif, E un K-espace vectoriel de dimension finie n > 1 et u ∈ L(E). On
note χu le polynôme caractéristique de u. Si F est un sous-espace vectoriel stable par u (c’est-à-dire si
u(F ) ⊂ F ), on note uF l’endomorphisme de F induit par u, défini par uF (x) = u(x) pour tout x ∈ F .
Partie I. On dit que u est simple lorsque les seuls sous-espaces de E stables par u sont {0} et E.
1. Montrer que si n > 2, un endomorphisme semi-simple n’admet pas de vecteur propre. En déduire
que si K = C et n > 2, L(E) ne possède pas d’endomorphismes semi-simples.
2. Soit x ∈ E, non nul. On appelle Ex le sous-espace vectoriel de E engendré par les uk (x) pour
k ∈ N. Soit d > 1 le plus grand entier tel que la famille x, u(x), ..., ud−1 (x) soit libre.
(a) Justifier l’existence de d et l’existence d’un polynôme B de degré d tel que B(u)(x) = 0.
(b) Montrer que x, u(x), ..., ud−1 (x) est une base de Ex Indication : pour k > d, on pourra
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Exercice 3 (Le groupe SL2 (Z/pZ)). [Environ 5 à 6 points]
Soient p > 3 un nombre premier et K = Z/pZ = {0, 1, . . . p − 1}. On note (e1 , e2 ) la base canonique
de K 2 . À toute matrice M ∈ M2 (K), on associe l’endomorphisme uM de K 2 de matrice M dans la
base (e1 , e2 ).
1. Dans le groupe (K 2 , +), quel est l’ordre d’un élément non nul ?
2. On note L l’ensemble des droites vectorielles dans K 2 . Montrer que ]L = p + 1. Indication : on
pourra remarquer que les droites vectorielles dans K 2 sont exactement les sous-groupes d’ordre
p de (K 2 , +).
3. Déterminer l’ordre de GL2 (K). Indication : une matrice de M2 (K)est inversible si et seulement
si ses deux colonnes forment une famille libre de K 2 .
4. Dans cette question, on considère l’action naturelle du groupe GL2 (K) sur l’espace vectoriel K 2 ,
définie par M · (x, y) = uM (x, y). Déterminer le stabilisateur et l’orbite de e1 = (1, 0). Retrouver
ainsi l’ordre de GL2 (K).
5. Soit SL2 (K) = {M ∈ M2 (K) : det M = 1}. Montrer que SL2 (K) est un sous-groupe distingué
de GL2 (K), d’ordre p(p2 − 1). Indication : montrer que le déterminant est une surjection de
GL2 (K) dans K ∗ .
6. On note SL le groupe symétrique sur L. Soit Φ le morphisme de SL2 (K) dans SL défini par
Φ(M )(`) = M · ` = uM (`). Montrer que l’action de SL2 (K) sur L ainsi définie est transitive.
Quel est le stabilisateur de de l1 = Ke1 ? Quel est son ordre ?
7. Déterminer Ker Φ = {M ∈ SL2 (K) : Φ(M ) = idL } et en déduire l’ordre de Im Φ.
8. Dans cette question, on prend p = 3. En admettant que le seul sous-groupe d’ordre 12 du groupe
symétrique S4 est le groupe alterné A4 , montrer que SL2 (K)/ Ker Φ est isomorphe à A4 . Le
groupe SL2 (K) est-il isomorphe à S4 ? On pourra considérer les centres de ces groupes.
UJF - IF - 2012–13
Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques, L3B algèbre, 2012-2013
Barème indicatif : questions de cours : 2,5 points, exercice 1 : 8 points, exercice 2 : 5,5
Questions de cours
Exercice 1 :
1
Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques, L3B algèbre, 2012-2013
Exercice 2 :
On considère l'ensemble E formé des huit points A = (3, 2, 1), B = (−3, 2, 1), C =
(−3, −2, 1), D = (3, −2, 1), A0 = (3, 2, −1), B 0 = (−3, 2, −1), C 0 = (−3, −2, −1),
D0 = (3, −2, −1) de R3 . Ces huit points forment les sommets d'un parallélépipède
rectangle. On note G le sous-groupe de O(R3 ) formé des isométries vectorielles de R3
qui laissent l'ensemble E globalement invariant.
1. On note F = {A, B, C, D} et F 0 = {A0 , B 0 , C 0 , D0 }, on a donc une partition
E = F ∪F 0 en deux faces F et F 0 qui sont des rectangles de diagonales d1 = [A; C],
d2 = [B; D], d3 = [A0 ; C 0 ], et d4 = [B 0 ; D0 ].
(a) Montrer que toute isométrie g de G envoie les diagonales d1 et d2 sur deux
autres diagonales qui ont un point commun. En déduire que g(F ) = F ou
g(F ) = F 0 .
2
Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques, L3B algèbre, 2012-2013
(b) On obtient donc une action du groupe G sur l'ensemble {F, F 0 } donnée par
Exercice 3 :
3
Université Joseph Fourier Topologie L3A
Licence Sciences et Technologies Année 2012–2013
Question de cours.
Définir la notion de connexité pour un espace topologique (E, τ ), et rappeler ce que
sont les composantes connexes de E. Expliquer pourquoi les composantes connexes sont
nécessairement des sous-ensembles fermés de E. Que peut-on dire de plus lorsque E
possède un nombre fini de composantes connexes ?
On rappelle que E est un espace de Hilbert, et que si x ∈ E on a |xn | ≤ kxk2 pour tout
n ∈ N et |xn | → 0 lorsque n → ∞. On se donne également une suite (an )n∈N de nombres
réels positifs ou nuls, et on définit l’ensemble
n o
A = x = (xn )n∈N ∈ E 0 ≤ xn ≤ an pour tout n ∈ N .
1
Exercice 2. (Topologie quotient et décomposition canonique)
Soient (E1 , τ1 ), (E2 , τ2 ) deux espaces topologiques, et f : E1 → E2 une application continue
et surjective. On définit une relation d’équivalence R sur E1 en posant :
e) On suppose à présent que l’espace E1 est connexe par arcs, et que E2 = R est muni de
la topologie usuelle. Si f : E1 → E2 est continue et surjective, montrer que la propriété
(P) est vérifiée. En conclure que g : E1 /R → E2 est un homéomorphisme.
Indication : Soit A ⊂ R un sous-ensemble non vide, et a ∈ A. Vérifier qu’il existe des points
x0 , x1 ∈ E1 tels que f (x0 ) = a−1 et f (x1 ) = a+1, et un chemin continu γ : [0, 1] → E1 qui
relie x0 à x1 . En utilisant le théorème des valeurs intermédiaires, montrer que, si f −1 (A)
est ouvert, alors l’ensemble f (γ([0, 1]) ∩ f −1(A)) ⊂ A contient nécessairement un voisinage
ouvert de a.
f ) On suppose enfin que E1 = R \ {−1, +1} et E2 = R sont munis de la topologie usuelle,
et que f : E1 → E2 est définie par
1
x+1 si x < −1 ,
f (x) = 0 si |x| < 1 ,
1
x−1
si x > 1 .
Vérifier que f est continue et surjective, mais que f ne possède pas la propriété (P) et n’est
en particulier pas ouverte. L’application g : E1 /R → E2 est-elle un homéomorphisme dans
ce cas ?
2
Problème. (Distance de Hausdorff)
Soit (E, d) un espace métrique. Si A et B sont des sous-ensembles bornés non vides de E,
on définit
δ(A, B) = sup inf d(x, y) = sup dist(x, B) .
x∈A y∈B x∈A
d) On définit
DH (A, B) = max(δ(A, B), δ(B, A)) . (2)
Vérifier que DH est une distance sur la famille de tous les sous-ensembles fermés, bornés
et non vides de E.
Seconde partie :
On suppose désormais que E est l’espace RN (N ∈ N∗ ) muni de la distance euclidienne
d(x, y) = kx − yk2 . On note K(E) l’ensemble de toutes les parties compactes non vides de
E, et on munit K(E) de la distance de Hausdorff DH définie par (2).
e) Vérifier qu’un sous-ensemble F ⊂ K(E) est borné pour la distance DH si et seulement
si ∪A∈F A est un sous-ensemble borné de E.
f ) Soit (An )n∈N une suite de Cauchy dans K(E). On définit
\ [
B = Bn , où Bn = Ak , n∈N.
n∈N k≥n
Ici, désigne l’adhérence dans E. Vérifier que Bn ∈ K(E) et que Bn+1 ⊂ Bn pour tout
n ∈ N. En déduire que B ∈ K(E).
g) Montrer que δ(Bn , B) converge vers zéro lorsque n → ∞. Indication : On pourra
raisonner par contradiction, en utilisant la propriété de Bolzano-Weierstrass dans E.
h) Montrer que δ(An , B) et δ(B, An ) convergent vers zéro lorsque n → ∞. En déduire
que K(E) muni de la distance de Hausdorff DH est un espace métrique complet.
3
Université Joseph Fourier L3 - Parcours B
Année universitaire 2012/2013
EXAMEN GGMAT35c
8 janvier 2013
Exercice 2
On prendra soin de justifier toute affirmation le plus soigneusement possible.
On considère les sous-ensembles suivants de Rn .
(n = 2) A = {(x, y) ∈ R2 ; x2 + 4y 2 ≤ 1},
(n = 1) B = Q∩]0, 1].
T.S.V.P.
1
1. Montrer que (fn )n∈N est une suite d’éléments de E. Dessiner f3 .
2. Montrer que (fn )n∈N est une suite de Cauchy pour la norme k.kp .
(Indication : ∀x ∈ [1/2, 1] |fm (x) − fn (x)| ≤ |fm (x) − 1| + |fn (x) − 1|.)
3. Montrer que (fn )n∈N ne converge pas dans E. En déduire que (E, k.kp ) n’est pas complet.
(Indication: étudier la valeur en 1/2 d’une limite possible f et arriver à une contradiction).
Exercice 4
On note `2 l’espace vectoriel des suites (an )n∈N de nombres réels telles que n a2n < ∞. On
P
munit `2 du produit scalaire
X
h(an )n∈N , (bn )n∈N i`2 = an bn .
n
On note k.k`2 la norme associée. On rappelle que (`2 , h., .i) est un espace de Hilbert. On note
X
h1 = {(an )n∈N ∈ `2 ; n2 a2n < ∞}.
n
3. On note k.k2 la restriction de la norme k.k`2 à h1 . Montrer que la norme k.kh1 est plus
fine que la norme k.k2 .
En utilisant la suite a(m) montrer que la norme k.k2 n’est pas plus fine que la norme k.kh1 .
On considère maintenant l’application
5. Montrer que l’application L est bien définie, linéaire et continue. Calculer sa norme triple
k|Lk|.
6. Montrer que L est bijective. Calculer son inverse L−1 . Est-ce que L−1 est continue ?
2
Exercice 5
Soit (E, k.kE ) un espace vectoriel normé réel de dimension supérieure ou égale à 2. On note
SE la sphère unité de E.
1. Soient x, y ∈ SE .
3. En déduire que le complément d’une boule fermée est connexe par arcs.
3
Université Joseph Fourier -
Licence 3 Parcours B
Géométrie
Examen du 24/05/2013, 09h-12h
UJF - IF - 2012–13
1. Montrer que F est le segment joignant les points M1 et M2 de E en lesquels la tangente a la
→
−
direction D.
2. Que peut-on dire des milieux des segments B1 B2 où B1 et B2 sont des points de E avec B1 6= B2
et la droite (B1 B2 ) est parallèle à la droite (M1 M2 ) ?
UJF - IF - 2012–13
Université Joseph Fourier – Grenoble I
Durée 3h. Tout document est interdit. Les calculatrices et les téléphones
portables, même à titre d’horloge, sont également interdits.
Autour du cours
1. Vrai ou faux ? Justifiez vos réponses :
(a) z 7→ log(z) est holomorphe sur C − {0}.
(b) Une fonction f : C → C qui est différentiable (aus sens réel) est
holomorphe.
(c) Une fonction entière est méromorphe.
(d) La fonction u(x, y) = log(x2 + y 2 ), (x, y) ∈ R2 − {0} est harmo-
nique.
2. Soit f (z) une fonction rationnelle. Décrire le sous-domaine maximal de
C sur lequel f est holomorphe ; sous quelle condition f est-elle holo-
morphe en ∞ ?
3. Rappeler le théorème sur les développements de Laurent. Discuter la
1 sin z
nature des singularités de n , e1/z et .
z −1 z
4. Soit S ⊂ C un sous-ensemble dénombrable sans points d’accumulation
dans C. Supposons que f1 et f2 sont deux fonctions entières ayant des
zéros d’ordre 1 dans tout point s ∈ S et nulle part ailleurs. Que peut-on
dire de la relation entre f1 et f2 ? Donner une indication de la preuve
de votre assertion.
1
Exercices
1. Trouver toutes les fonctions holomorphes f (z) = u + iv telles que
x2 − y 2
u=3+ , x, y ∈ R.
(x2 + y 2 )2
Ici z = x + iy. Indication : on pourra utiliser que
2x(x2 − 3y 2 )
∂ 2xy
= .
∂y (x2 + y 2 )2 (x2 + y 2 )3
R R
(b) Montrer que f dz = − γρ− f (−z)dz. Utiliser (a) pour en déduire
γρ+
que Z Z
lim f (z)dz = lim f (z)dz = πir;
ρ→0 γρ+ ρ→0 γρ−
2
Figure 1 – Contour pour 3(c)
3
Intégration et théorie de la mesure
Examen
21 mai 2013
Exercice 1 : Soit X un ensemble, A une σ-algèbre sur X et µ : A → [0, +∞] une mesure. Soit µ∗
la mesure extérieure canonique associée à µ, et A∗ la famille des ensembles µ∗ -mesurables.
(2) Pour tous E, F ⊂ X on pose µ∗E (F ) = µ∗ (E ∩ F ). Montrer que µ∗E est une mesure extérieure.
(3) Montrer que pour tout E ⊂ X, les éléments de A∗ sont µ∗E -mesurables.
(4) Soit E ⊂ X fixé. Montrer la famille F des ensembles du type (A ∩ E) ∪ (A0 \ E), avec
(A, A0 ) ∈ A2 , est une σ-algèbre contenant A.
(4) On définit m : F → [0, +∞] en posant m((A ∩ E) ∪ (A0 \ E)) = µ∗ (A ∩ E) + µ∗ (A0 \ E).
Montrer que m est bien définie, et que c’est une mesure sur F prolongeant µ.
Exercice 2 : Soit (X, A, µ) un espace mesuré, et f : X → [0, +∞] une fonction mesurable telle que
Z
f dµ < +∞. Pour tout t > 0 on pose
X
(1) Montrer que pour tout t > 0, µ(Xt ) < +∞ et que ϕ est décroissante.
1
(3) Calculer de deux façons différentes la mesure produit de Et . En déduire que
Z Z +∞ Z +∞
f dµ = ϕ(max(s, t))ds = tϕ(t) + ϕ(s)ds.
Xt 0 t
Z Z +∞
(4) En justifiant le passage à la limite t → 0, montrer que f dµ = ϕ(s)ds.
X 0
Exercice 3 : Soit P un plan de R3 , S un point n’appartenant pas au plan, et E ⊂ P mesurable.
h · m(E)
Démontrer que le volume du cône de base E et de sommet S est , où m(E) est la mesure
3
de Lebesgue de E et h la distance de S au plan P. On utilisera une paramétrisation du cône.
PROBLÈME
Première partie. On fixe (a, b) ∈ R2 tels que a < b, et ϕ : [a, b] → R de classe C 1 . Soit α > 0 tel
que ϕ0 (t) ≥ α pour tout t ∈ [a, b].
(1) Énoncer le second théorème de la moyenne.
Z b
(2) Effectuer, en le justifiant, le changement de variables u = ϕ(t) dans l’intégrale eiϕ(t) dt.
a
Z b
2
(3) Montrer que si ϕ0 est monotone, eiϕ(t) dt ≤ .
a α
Seconde partie. On fixe (a, b) ∈ R tels que a < b, et ϕ : [a, b] → R de classe C 2 . Soit α > 0 tel
2
que ϕ00 (t) ≥ α pour tout t ∈ [a, b]. On désigne par m la mesure de Lebesgue sur R. On fixe ε > 0,
et on pose
I1 = {t ∈ [a, b] t.q. ϕ0 (t) ≥ ε}, I2 = {t ∈ [a, b] t.q. ϕ0 (t) ≤ −ε}, I3 = {t ∈ [a, b] t.q. |ϕ0 (t)| ≤ ε}.
(1) Montrer que I1 , I2 et I3 sont des intervalles compacts.
Z Z
iϕ(t) 2 2
(2) Montrer que e dt ≤ et eiϕ(t) dt ≤ .
I1 ε I2 ε
Z
2ε
(3) Montrer que ϕ00 (t)dt ≤ 2ε. En déduire que m(I3 ) ≤ .
I3 α
Z b Z b √
iϕ(t) 4 2ε iϕ(t) 4 2
(4) Montrer que e dt ≤ + pour tout ε > 0 puis que e dt ≤ √ .
a ε α a α
Troisième partie. On fixe (a, b) ∈ R2 tels que a < b, un entier k ≥ 2, α > 0 et ϕ : [a, b] → R de
classe C k tels que ϕ(k) (t) ≥ α pour tout t ∈ [a, b]. Montrer par récurrence qu’il existe une constante
Ck > 0, dépendant de k, mais pas de a, b, α ou ϕ, telle que
Z b
Ck
eiϕ(t) dt ≤ 1 .
a αk
2
Université Joseph Fourier Licence 3
MAT367 2ème semestre 2012/2013
Exercice 1
1. Soit f une fonction de classe C 2 de [0, 1] dans R. Soit α > 0.
On s’intéresse à l’équation différentielle suivante où a ∈ R est fixé.
−x′′ (t) + αx(t) = f (t)
(∗) x(0) = 0
′
x (0) = a .
1
(a) Montrer que pour 0 ≤ n ≤ N , Wn = (I2 + hA)n W0 où W0 est un vecteur de
R2 à déterminer et I2 désigne la matrice identité sur R2 .
√ √
(b) Montrer que les valeurs propres de I2 + hA sont 1 + h α et 1 − h α.
En déduire que I2 + hA est diagonalisable et qu’il existe deux matrices R et
S telles que pour tout n ≥ 0,
√ √
(I2 + hA)n = (1 + h α)n R + (1 − h α)n S .
2
Exercice 2
On s’intéresse au problème suivant : Etant donnée une matrice A ∈ Md (R), trouver une
matrice B ∈ Md (R) telle que B 2 = A.
0 1
1. Montrer que pour A = , le problème n’a pas de solution.
0 0
0 0 1 0 1 x
2. Montrer que pour A = 0 0 0 , toute matrice B = 0 0 1 avec x ∈ R
0 0 0 0 0 0
est solution.
3. Montrer que si A est diagonalisable avec des valeurs propres positives, il existe
une matrice B diagonalisable à coefficients positifs commutant avec A telle que
B 2 = A.
4. On propose de déterminer B de manière approchée grâce à la méthode de Newton-
Raphson, en utilisant la fonction
F : Md (R) → Md (R)
X 7→ X 2 − A .
(a) En calculant F (X + H) − F (X) pour X et H dans Md (R), montrer que la
différentielle de F en X est donnée par :
DF (X) : Md (R) −→ Md (R)
H 7−→ DF (X).H = HX + XH .
(b) La suite utilisée pour la méthode de Newton-Raphson si elle existe, est définie
par X0 ∈ Md (R) et pour n ≥ 1,
Xn = Xn−1 − (DF (Xn−1 ))−1 .F (Xn−1 )
On est donc ramené à étudier l’inversibilité de DF (X).
On rappelle que si X ∈ Md (C), il existe une matrice inversible P ∈ Md (C)
et une matrice triangulaire supérieure T ∈ Md (C) tels que X = P T P −1 .
Soit K et H dans Md (R).
Montrer que XH + HX = K si et seulement si T H e + HT
e =K e avec H
e =
−1
P HP et K e = P KP .−1
3
où H1 , . . . , Hd sont les vecteurs colonnes de H, K1 , . . . , Kd sont les vecteurs
colonnes de K, Id est la matrice identité d × d, et tij , i, j = 1, . . . , d, sont les
éléments de matrice de T .
(d) Montrer que si X n’a pas de valeurs propres opposées (en particulier 0 n’est
pas valeur propre), alors DF (X) est inversible.
5. On suppose qu’il existe B telle B 2 = A et telle que B n’a pas de valeurs propres
opposées.
(a) Montrer alors que si X0 est suffisament proche de B, la méthode de Newton-
Raphson converge.
On considère un tel X0 .
(b) On suppose que X0 commute avec A.
Montrer alors par récurrence que pour tout n ≥ 1, Xn commute avec B et
que Xn = 21 Xn−1 + (Xn−1 )−1 A .
(On montrera que Hn = 12 Xn−1 − (Xn−1 )−1 A vérifie DF (Xn−1 ).Hn =
F (Xn−1 ).)
0 1 0
(c) Application numérique : Soit A = 0 0 1 .
6 −11 6
En prenant X0 = I3 , calculer le nombre d’itérations nécessaires n0 pour avoir
|||Xn20 −A|||2 ≤ 0, 0001 en utilisant la suite donnée par la question précédente.
Donner Xn0 et Xn20
(La matrice identité de I3 s’écrit eye(3,3) avec Scilab et le calcul de la norme
se fait par la fonction norm .)
4
Université Joseph Fourier -
Licence 3 Parcours A
Algèbre
Examen du 21/06/2013, 14h-18h
Exercice 1 (Ensemble AB où A et B sont deux sous-groupes d’un groupe G). [Environ 4 points]
Soient A et B deux sous-groupes d’un groupe G. On note f l’application de A × B dans G définie
par f (a, b) = ab. On note AB = f (A × B) = {ab ; (a, b) ∈ A × B} et H le sous-groupe de G engendré
par A ∪ B.
1. Montrer que AB ⊂ H.
2. Donner un exemple où AB n’est pas un sous-groupe de G.
3. Montrer que f est un morphisme de groupes si et seulement si tout élément de A commute avec
tout élément de B.
4. En déduire que si tout élément de A commute avec tout élément de B, alors AB = H.
5. Dans cette question, on suppose que pour tout (a, b) ∈ A × B, bab−1 ∈ A. Montrer alors que
AB = H et que A est distingué dans H.
6. Dans cette question, on suppose que A et B sont finis et que leurs ordres sont premiers entre eux.
Montrer alors que f est injective. Qu’en déduit-on sur le cardinal de AB ? Indication : prendre
(a, b) et (a0 , b0 ) dans A × B tels que ab = a0 b0 , et regarder l’ordre de a−1 a0 .
Exercice 2 (Probabilité pour que deux éléments commutent dans un groupe fini non abélien). [Environ 4
points]
1. Montrer que tout groupe fini d’ordre premier est cyclique.
2. Soit G un groupe. Montrer que son centre Z(G) = {x ∈ G : ∀y ∈ G, xy = yx} est un sous-groupe
distingué dans G. Montrer que si le groupe G/Z(G) est cyclique, alors G est abélien. Si G est
d’ordre fini, quelle relation y-a-t-il entre les ordres de G, de Z(G) et de G/Z(G) ?
3. Soit G un groupe fini d’ordre n, non abélien.
(a) À l’aide des questions précédentes, montrer que Z(G) est d’ordre au plus n/4.
(b) Pour x ∈ G, on note Cx = {y ∈ G : xy = yx} l’ensemble des éléments de G qui commutent
avec x. Montrer que Cx est un sous-groupe de G. En déduire que si x ∈
/ Z(G), alors Cx est
d’ordre au plus n/2.
(c) En déduire que l’ensemble B = {(x, y) ∈ G2 : xy = yx} a au plus 5n2 /8 éléments.
Remarque (inutile pour l’exercice) : on peut interpréter ce résultat en disant que la probabilité pour
que deux éléments choisis indépendamment et uniformément dans G commutent est au plus 5/8.
Suite au dos
UJF - IF - 2012–13
Exercice 3 (Anneau des nombres dyadiques). [Environ 6 points] On note D l’ensemble des rationnels
de la forme a/2n où a ∈ Z et n ∈ N.
1. Montrer que D est un sous-anneau de Q.
2. On note D∗ l’ensemble des éléments inversibles de D. Montrer que D∗ est l’ensemble des ration-
nels de la forme ε2k où ε ∈ {−1, 1} et k ∈ Z.
3. Soit x ∈ D \ {0}. Montrer que x s’écrit de façon unique sous la forme x = b2k , avec b ∈ Z impair
et k ∈ Z. On pose alors f (x) = |b|. Montrer que l’application f ainsi définie de D \ {0} dans N
est un stathme euclidien sur D. Quelles propriétés de D en déduit-on ?
4. Soit P ∈ Z[X]. Rappeler pourquoi la division euclidienne de P par X − 2 a un sens dans Z[X].
En déduire que P (2) = 0 si et seulement si X − 2 divise P dans Z[X].
5. Soit S l’ensemble des polynômes de Z[X] qui ne s’annulent pas en 0.
∈ S. En notant n le degré de A et A = nk=0 ak X k , on définit à ∈ Z[X] par
P
(a) Soient
PA
à = nk=0 an−k X k . Montrer que à ∈ S et que pour tout x ∈ Q∗ , Ã(x) = xn A(1/x).
(b) Montrer que, pour tous A et B dans S, on a AB ∈ S et AB g=A eB.
e
(c) Soit P ∈ S. À l’aide des questions précédentes, montrer que P (1/2) = 0 si et seulement si
2X − 1 divise P dans Z[X].
(d) Étendre ce résultat à tout polynôme de Z[X].
6. Montrer que D = {P (1/2) ; P ∈ Z[X]}. En déduire un isomorphisme de Z[X]/(2X − 1)Z[X]
vers D.
UJF - IF - 2012–13
Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques, L3B, 2012-2013
exercice 4 : 6
Questions de cours
Exercice 1 :
1
Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques, L3B, 2012-2013
Exercice 2 :
2
Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques, L3B, 2012-2013
Exercice 3 :
Exercice 4 :
3
Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques, L3B, 2012-2013
4
Université de Grenoble I Année 2012/2013
Institut Fourier Examen du 19 juin 2013
L3 de Mathématiques, section A
Calcul différentiel (examen, 2ème session)
Exercice 1
Pour p > 1 on munit l’espace R3 de la norme Np (x, y, z) = (|x|p + |y|p + |z|p )1/p et
on pose également fp (x, y, z) = |x|p + |y|p + |z|p .
1.a) Préciser la classe de différentiabilité en 0 de la fonction x 7→ xp sur [0, +∞[
lorsque p > 1, et en déduire la classe de différentiabilité de fp .
1.b) Déterminer les points de R3 en lesquels la fonction Np est différentiable, et
expliciter la différentielle dNp aux points de différentiabilité. (Pour simplifier les
notations et éviter d’introduire des cas multiples, on pourra introduire la fonction
signe σ(x) telle que σ(x) = 1 si x > 0, σ(x) = −1 si x < 0 et σ(0) = 0). Pour quelles
valeurs de p la fonction Np est-elle indéfiniment différentiable en dehors de l’origine ?
1.c) Montrer que les sphères Sp (r) = {u ∈ R3 ; Np (u) = r} de rayon r > 0 sont des
sous-variétés différentiables de R3 pour tout p > 1. Préciser leur dimension et leur
classe de différentiabilité.
1.d) Déterminer les extrema de la fonction linéaire ℓ(x, y, z) = x + y + z sur la sphère
S4 (r) = {(x, y, z) ∈ R3 ; f4 (x, y, z) − r 4 = 0} (r > 0).
1.e) [Question bonus hors barème] Montrer que les différentielles df2 et df4 sont
indépendantes en dehors de la réunion des droites de la forme {(t, 0, 0)}, {(t, t, 0)},
{(t, −t, 0)} à permutation près des coordonnées (soit 9 droites), et {(t, ±t, ±t)}, t ∈ R
(soit 4 droites). Calculer les extrema de la fonction f4 sur S2 (r). En déduire que
l’intersection S2 (r) ∩ S4 (r ′ ) est vide si r ′ > r > 0 ou 3−1/4 r > r ′ > 0, réduite à
un ensemble fini si r ′ = r > 0 ou r ′ = 3−1/4 r > 0, et que c’est une courbe lisse si
r ′ /r ∈ ]3−1/4 , 1[ r 2−1/4 . Déterminer les constantes optimales permettant d’encadrer
N4 par des multiples de N2 .
Exercice 2
On se place dans l’espace de Banach E = C 0 ([0, 1], R) des fonctions continues de
[0, 1] dans R, muni de la norme kf k∞ = supx∈[0,1] |f (x)|. On considère l’application
Φ : E → E, f 7→ g = Φ(f ) telle que
Z x
g(x) = f (t)2 dt pour tout x ∈ [0, 1].
0
2.a) Montrer que Φ est différentiable sur E tout entier et calculer explicitement sa
différentielle dΦ en tout point f ∈ E.
2.b) Calculer d2 Φ et les différentielles successives dk Φ ∈ Lkc (E k , E) pour k ≥ 3. Le
résultat était-il prévisible ?
1
2.c) Déterminer une constante de Lipschitz λ pour Φ sur la boule fermée B(0, R)
relativement à la norme k k∞ .
2.d) Montrer que l’équation fonctionnelle f + Φ(f ) = g admet une solution voisine
de 0 lorsque g ∈ B(0, r) et que r > 0 est assez petit. On précisera si possible une
valeur explicite de r et une valeur du rayon R de la boule B(0, R) dans laquelle on
peut trouver une solution f unique.
2.e) On suppose que g est de classe C 1 sur [0, 1]. Montrer que f est solution de
l’équation f + Φ(f ) = g si et seulement si f est solution de l’équation différentielle
f ′ + f 2 = g ′ avec la condition initiale f (0) = g(0). Déterminer cette solution dans le
cas de la fonction constante g(x) = a. En déduire une majoration des rayons r > 0
pour lesquels l’équation f + Φ(f ) = g peut se résoudre dans E pour tout g ∈ B(0, r).
Exercice 3
On considère l’équation différentielle du second ordre
d2 y
(E) + y(t) = f (t)
dt2
où f : R → R est une fonction continue.
3.a) Déterminer les solutions de l’équation homogène (f = 0 identiquement). Que
donnent les résultats généraux du cours quant à la nature de l’espace des solutions
pour f quelconque ?
y(t)
3.b) Ramener (E) à un système différentiel d’ordre 1 en posant Y (t) =
y ′ (t)
et donner une base du système homogène associé. En déduire sous forme intégrale
l’unique solution de l’équation (E) telle que y(0) = y ′ (0) = 0.
3.c) Résoudre pour u ∈ ]0, +∞[ l’équation différentielle
e d2 z dz
(E) u2 2
+u + z(u) = g(u)
du du
2
Calcul différentiel
Licence 3 (parcours B) Université Joseph Fourier, Juin 2013
Examen, 4 heures
Exercice 1
Soit une application de classe C 2 , f : R2 → K avec K = R ou C identifié à R2 . On dit que f est
∂2f ∂2f
harmonique si (x, y) + (x, y) = 0 pour tout x, y.
(∂x)2 (∂y)2
1. Montrer que les fonctions suivantes sont harmoniques.
R2 R2
→ C → C
f: x+iy g: (n ∈ N)
(x, y) 7→ e (x, y) 7→ (x + iy)n
y
2. Soit v : R → R de classe C 2 , et h : R∗+ × R → R définie par h(x, y) = v .
x
(a) Montrer que h est harmonique si et seulement si v vérifie l’équation différentielle
2t 0
v 00 + v = 0.
1 + t2
◦
(b) Montrer que si le point (ap , bp ) appartient à DR , l’interieur du disque, alors, en ce point, on
∂ 2 φp ∂ 2 φp
a: (ap , bp ) ≤ 0 et (ap , bp ) ≤ 0. (On pourra utiliser un DL à l’ordre 2, et donner
(∂x)2 (∂y)2
les caracterisiques de d2 φp que la situation impose).
4. Dans cette question, on suppose φ harmonique.
(a) Montrer que le point (ap , bp ) est sur le cercle CR = {(x, y), x2 + y 2 = R2 }.
(b) Montrer que sup φ(x, y) est atteint en un point du cercle CR .
(x,y)∈DR
5. En déduire que si deux fonctions harmoniques définies sur le plan sont égales le long d’un cercle
C du plan, alors elles sont égales sur le disque bordé par ce cercle.
Tournez S.V.P
1
Exercice 2
Rn → R
n
Soit f : Y
(x 1 , . . . , x n ) →
7 xi = x1 × x2 · · · × xn
i=1
n
( )
X
1. Soit s > 0. On pose Γ = X = (x1 , . . . , xn ) ∈ (R∗+ )n , xi = s
i=1
Trouver le maximum de f en restriction à Γ, c’est à dire sup{f (X), X ∈ Γ}.
2. En déduire l’inégalité arithmético-géométrique ci dessous (qui dit que la “moyenne géométrique”
est toujours inférieure à la moyenne arithmetique)
n
!1 n
n
Y 1X
∀x1 , . . . , xn , xi ≤ xi
n
i=1 i=1
Exercice 3
On considère la partie C de R2 définie par
Exercice 4
On fixe une fonction q : R → R, de classe C 1 , qui est paire et (2π)-periodique.
On considère l’équation différentielle
E: y 00 − q × y = 0
2
Université Joseph Fourier – Grenoble I
Durée 3h. Tout document est interdit. Les calculatrices et les téléphones
portables, même à titre d’horloge, sont également interdits.
Autour du cours
1. Vrai ou faux ? Justifiez vos réponses :
√
(a) z 7→ z est holomorphe sur le demi-plan Re(z) > 0.
(b) Une fonction holomorphe est conforme.
(c) Une fonction entière est entièrement déterminée par ses zéros (avec
leurs multiplicités.)
(d) La partie réelle d’une fonction holomorphe est une fonction har-
monique.
2. Énoncer le principe du maximum.
3. Montrer : chaque fonction holomorphe a une primitive dans un voi-
sinage de chaque point de son domaine de définition. Est-ce que cela
reste vrai globalement ?
Exercices
1. Soit f une fonction holomorphe sur un domaine D. On suppose que f
est non-constante et que f (z) 6= 0 pour tout z ∈ D. Montrer : |f (z)|
n’atteint pas son minimum dans D.
1
2. Montrer que la fonction est méromorphe. Déterminer ses singu-
sin(z)
larités (sa nature, et si c’est un pôle, son ordre).
1
√ +
√ on utilise la détermination de z dans le domaine C − R .
3. Par la suite
telle que −1 = i. On considère le contour Γ suivant :
2
Intégration et théorie de la mesure
Examen
17 juin 2013
(2) Soient µ et ν deux mesures de probabilité sur P(X), égales sur F. Montrer que
a1 + a2 + a3 = b 1 + b 2 + b 3 = 1
a1 + a2 = b 1 + b 2
a2 + a3 = b 2 + b 3 ,
(4) On pose ici X = {1, 2, 3, 4} et F = {{1, 2}, {2, 3}}. Montrer que F engendre X. En
s’inspirant de la question (2), trouver deux mesures de probabilité µ et ν égales sur F mais
distinctes.
1
dn
Exercice 3 : Pour tout n ∈ N et t ∈ R on pose fn (t) = exp(−t2 ).
dtn
(1) Calculer f0 et f1 . Montrer que Z +∞
f0 (t)f1 (t)dt = 0.
−∞
(2) Montrer que fn est de la forme fn (t) = pn (t) exp(−t2 ), où pn est un polynôme de degré n.
PROBLÈME
Le but du probème est de montrer qu’une σ-algèbre est finie ou non dénombrable.
Première partie. Soit X un ensemble.
(1) Soit A ⊂ X. Montrer que la famille {∅, X, A, X \ A} est la σ-algèbre engendrée par A.
(4) Montrer par récurrence que la σ-algèbre engendrée par une famille finie, est finie.
(1) Pour tout x ∈ X on pose A(x) = l’intersection de tous les A ∈ A tels que x ∈ A. Montrer
que A(x) et bien défini et que A(x) ∈ A.
Conclusion. Montrer que l’ensemble des x ∈ X tels que E(x) 6= ∅ est fini. Conclure.
2
Université Joseph Fourier Topologie L3A
Licence Sciences et Technologies Année 2012–2013
Documents, calculatrices, et téléphones portables sont interdits. Les quatre exercices peu-
vent être traités dans un ordre quelconque, mais le dernier utilise la conclusion du premier.
Durée de l’épreuve : 4 heures.
1
a) Si A ou B est un ouvert de E, montrer que A + B est un ouvert de E.
b) Si A et B sont connexes, montrer que A + B est connexe. Indication : on pourra vérifier
que, si f : A + B → {0, 1} est une fonction continue, alors f est constante.
c) Si A et B sont compacts, montrer que A + B est compact. Indication : dans cette
question et la suivante, on pourra utiliser la caractérisation séquentielle de la compacité.
d) Si A est compact et B est fermé, montrer que A + B est fermé.
e) On
√ considère le cas particulier où E = R (muni de la topologie usuelle), A = Z, et
B = 2 Z. Vérifier que A et B sont fermés, mais que la somme A + B ne l’est pas.
montrer qu’il existe n ∈ N tel que τ ([−n, n]) contienne un ouvert de O(f ) (pour la topologie
induite). En utilisant la compacité de O(f ) et la bijectivité de τ , en conclure que R est
inclus dans une union finie de translatés de l’intervalle [−n, n], ce qui est absurde. On a
ainsi une contradiction, qui montre que f est périodique si l’orbite O(f ) est compacte.
2
Université Joseph Fourier L3 - Parcours B
Année universitaire 2012/2013
EXAMEN GGMAT35c
20 juin 2013
1. (a) Soit (E, k.k) un espace vectoriel normé. Montrer que toute suite convergente est de
Cauchy.
(b) Définir un produit scalaire sur un espace vectoriel ainsi qu’un espace de Hilbert.
Exercice 2
On prendra soin de justifier toute affirmation le plus soigneusement possible.
3. Déterminer parmi les ensembles A1 , A2 , A3 ceux qui sont connexes par arcs.
Exercice 3
Soit L l’ensemble des fonctions lipschitziennes de [0, 1] à valeurs dans R.
|f (x) − f (y)|
N : f 7→ N (f ) = |f (0)| + sup
0≤x<y≤1 |x − y|
1
2. Montrer qu’il existe une constante c > 0 telle que pour tout f ∈ L :
kf k∞ ≤ cN (f ),
N (f ) ≤ c0 kf k∞ .
Exercice 4
On note
∞
X
`2 = {x ∈ RN ; |xi |2 < ∞}.
i=0
On introduit, pour x ∈ `2 :
∞
!1/2
X
2
kxk2 = |xi | .
i=0
2. Est-ce que la boule unité fermée B `2 (0, 1) est compacte ? Justifier votre réponse.
3. On considère :
K = {x ∈ RN ; ∀i ∈ N |xi | ≤ 2−i }.
Montrer que K ⊂ `2 .
4. Soit (x(k))k∈N , x(k) = (xi (k))i∈N une suite d’éléments de K. Montrer qu’il existe a ∈ RN
et des fonctions strictement croissantes ϕi : N → N, i ∈ N telles que
(a) Pour tout i ∈ N, ϕi+1 (k) = ϕi (ψi (k)), où ψi : N → N est strictement croissante.
(b)
∀i ∈ N, |xi (ϕi (k)) − ai | → 0, k → ∞.
∀i ∈ N, |xi (ϕ(k)) − ai | → 0, k → ∞.
7. Prouver que
kx(ϕ(k)) − ak2 → 0, k → ∞.
En déduire que K est compact.