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Université Joseph Fourier -

Licence 3 Parcours A
Algèbre
Contrôle continu du 24/10/2012

The “question de cours” and the three exercises are independent.


Three different papers are required, one for the “question de cours” and the exercise 1, one for the
exercise 2 and one for the exercise 3.
The distribution of points is given just as a guide, and approximative. The quality of composition and
presentation will be taken into account.
Documents and calculators forbidden.

Question de cours 1 (Index of a subgroup). [about 1 point] Let G be a finite group and H a subgroup.
Give the definition of [G : H] and show that ]G = [G : H]]H.

Exercice 1 (Group of order 10). [About 7.5 to 8.5 points] In this exercise, we assume that (G, ·) is a
non commutative group of order 10, whose identity will be denoted 1G .

1. Show that G has no element of order 10. By reasoning on the orders of elements of G, show
that G has at least one element of order 5.

2. We choose in G an element b of order 5 and we denote by H = hbi the subgroup of G generated


by b. Give a list of the elements of H. Give an argument (seen in TD) ensuring that H is normal
in G.

3. Let a be an element of G \ H. Show that a2 = e (one can look at the class of a in the quotient
G/H). Determine the subgroup of G generated by a and b (one can argue on the orders).

4. Show that aba−1 = br for a certain integer r ∈ [0, 4]. By calculating in two ways abr a−1 , show
that 5 divide r2 − 1. Conclude that aba−1 = b−1 .

5. Show that the equalities a2 = b5 = 1G and aba−1 = b−1 suffice to determine the multiplication
table of G.

6. We introduce the matrices


   
−1 0 cos θ − sin θ
A= and Rθ = .
0 1 sin θ cos θ

Recall that the map θ 7→ Rθ is a group homomorphism from R to GL2 (R). We denote by D5
the group generated by the matrices A and B = R2π/5 . What is the order of A and B? What
is the value of ABA−1 ? Deduce from the above that the ten matrices B k and AB k for k ∈ [0, 4]
are pairwise distinct and that G is isomorphic to D5 .

7. Give two elements of S5 which generate a group isomorphic to G.

Continued on the back

GGMAT35b UJF - IF - 2012–13


Exercice 2 (Field with 9 elements). [About 4.5 to 5.5 points] We set A = Z/3Z[X], and by abuse of
notation, we will denote 0, 1, 2 respectively the classes of 0, 1 and of 2 in Z/3Z. We recall that a
polynomial of degree n with coefficients in a field K has at most n roots.

1. Show that I = (X 2 + 1) is a maximal ideal of A.

2. Deduce from the above that A/I is a field. We call it F . Verify that F has 9 elements.

3. We note B = {x ∈ F ∗ : x4 = 1}. Show that B 6= F ∗ . Deduce that F ∗ is cyclic.

4. Let f : F → F be the map defined by f (t) = t3 for all t ∈ F . Show that f is a ring automorphism.

5. Show that f ◦ f = Id (where Id denotes the identity map ).

6. Determine the set S = {t ∈ F : f (t) = t}.

Exercice 3 (Sylow’s theorems for abelians groups ). [About 6 to 7 points] Let p be a prime number and
α ∈ N∗ . The purpose of the exercise is to prove the following assertions:

• all finite abelian groups whose orders are multiple of pα have a subgroup of order pα ;

• if (G, ·) is an abelian group of finite order pα m with m integer non multiple of p, then G has
unique subgroup of order pα .

1. Let (G, ·) be a group. If a ∈ G is of order mn with m, n ∈ N∗ , show that am is of order n.

2. Let (G, ·) be a finite abelian group, H1 , . . . , Hr be subgroups of G and H the subgroup of G


generated by H1 , . . . , Hr . Show that the map (x1 , . . . , xr ) 7→ x1 · · · xr is a group homomorphism
from H1 × · · · × Hr to G, with the image equal to H. Deduce that the order of H divides the
product of the orders of H1 , . . . , Hr .

3. Show the first assertion in the case when α = 1. Hint: denote by a1 , ..., ar the elements de G
and apply the result of the previous question with Hi = hai i.

4. Show the first assertion by induction on α. Hint: if (G, ·) is a finite abelian group whose order
is multiple of pα with α > 2, choose an element a of order p, and use the canonical surjection π
from G to G/hai.

5. Let (G, ·) be an abelian group of finite order, pα m with m integer not multiple of p. Let H1
and H2 be two subgroups of G, of order pα . Show that H1 = H2 . Hint: let H be the subgroup
generated by H1 and H2 . Using question 2, show that the order of H is a power of p and
conclude.

6. Using the first assertion, show that all abelian groups of order 10 are cyclic.

GGMAT35b UJF - IF - 2012–13


Université Joseph Fourier -
Licence 3 Parcours A
Algèbre
Examen du 07/01/2013, 13h-17h

Les exercices sont indépendants.


Le barême est donné à titre indicatif. Il sera tenu compte de la présentation et de la rédaction.
Documents et calculatrices interdits. Dictionnaire français-anglais autorisé.
Rendre l’exercice 1 sur une copie séparée.

Exercice 1 (L’équation de Fermat pour les polynômes). [Environ 5 à 6 points]


1. Soient A et B dans C[X], premiers entre eux. Soit n > 2 un entier. Montrer que si AB = Qn
avec Q dans C[X] non nul, alors il existe U et V dans C[X], premiers entre eux, tels que A = U n
et B = V n . Indication : décomposer Q en facteurs irréductibles.
2. Soient P, Q, R dans C[X] non nuls vérifant P 2 + Q2 = R2 .
(a) On suppose dans un premier temps que P et R sont premiers entre eux. Montrer que
(R + P )/2 et (R − P )/2 sont premiers entre eux, puis montrer l’existence de polynômes
U et V dans C[X], premiers entre eux, tels que P = U 2 − V 2 , Q = 2U V , R = U 2 + V 2 .
Indication : remarquer que
 Q 2 R + P R−P
= × .
2 2 2
(b) On ne suppose plus que P et R sont premiers entre eux, et on note D = P ∧ R. Montrer
que D divise Q. En déduire l’existence de polynômes U et V dans C[X], premiers entre
eux, tels que P = (U 2 − V 2 )D, Q = 2U V D, R = (U 2 + V 2 )D.
3. On fixe un entier n > 3 et on note ζ = ei2π/n . Le but de cette question est de montrer que si
trois polynômes non nuls P, Q, R dans C[X] vérifient P n + Qn = Rn , alors ils sont constants.
On raisonne par l’absurde en supposant l’existence d’une solution formée de polynômes non
nuls, non tous constants. On note (P, Q, R) une solution formée de polynômes non nuls, non
tous constants, qui minimise l’entier m = max(deg P, deg Q, deg R) parmi toutes les solutions de
P n + Qn = Rn .
(a) Montrer les égalités
n−1
Y n−1
Y
n k n n
X −1= (X − ζ ) et R − P = (R − ζ k P ).
k=0 k=0

Indication pour la deuxième égalité : on pourra montrer que les fonctions polynômes
coı̈ncident en dehors des zéros de P .
(b) Montrer que P et R sont premiers entre eux, et que parmi eux au plus un est constant.
(c) En déduire que les polynômes R − ζ k P pour k ∈ [[0, n − 1]] sont premiers entre eux deux-à-
deux, et que parmi eux au plus un est constant. Indication : si α et β sont des complexes
distincts, R et P sont dans le sous-espace vectoriel de C[X] engendré par R −αP et R −βP .
(d) Pour k ∈ [[0, n − 1]], montrer l’existence d’un polynôme non nul Uk tel que Ukn = R − ζ k P .
Majorer le degré de Uk .
(e) Montrer qu’il existe α et β dans C∗ tels que R − ζ 2 P = α(R − P ) + β(R − ζP ) et obtenir
une contradiction.

UJF - IF - 2012–13
Exercice 2 (Endomorphismes simples et semi-simples). [Environ 9 à 10 points]
Soient K un corps commutatif, E un K-espace vectoriel de dimension finie n > 1 et u ∈ L(E). On
note χu le polynôme caractéristique de u. Si F est un sous-espace vectoriel stable par u (c’est-à-dire si
u(F ) ⊂ F ), on note uF l’endomorphisme de F induit par u, défini par uF (x) = u(x) pour tout x ∈ F .
Partie I. On dit que u est simple lorsque les seuls sous-espaces de E stables par u sont {0} et E.
1. Montrer que si n > 2, un endomorphisme semi-simple n’admet pas de vecteur propre. En déduire
que si K = C et n > 2, L(E) ne possède pas d’endomorphismes semi-simples.
2. Soit x ∈ E, non nul. On appelle Ex le sous-espace vectoriel de E engendré par les uk (x) pour
k ∈ N. Soit d > 1 le plus grand entier tel que la famille x, u(x), ..., ud−1 (x) soit libre.
(a) Justifier l’existence de d et l’existence d’un polynôme B de degré d tel que B(u)(x) = 0.
(b) Montrer que x, u(x), ..., ud−1 (x) est une base de Ex Indication : pour k > d, on pourra


utiliser la division euclidienne de X k par B.


(c) Montrer que le polynôme caractéristique de uEx divise χu . Indication : on pourra compléter
x, u(x), ..., ud−1 (x) en une base de E.


3. On suppose χu irréductible. Montrer que u est simple.


4. On suppose maintenant que u est simple et on veut montrer que χu est irréductible.
(a) Montrer que, pour tout polynôme non nul P de degré strictement inférieur à n et tout
x ∈ E non nul, P (u)(x) 6= 0. Indication : utiliser la question 2b). En déduire que P (u) est
un isomorphisme de E sur E.
(b) Déduire de ce qui précède que χu est irréductible.
5. Si K = R et si u est simple, quelles sont les dimensions possibles de E ?
Partie II. On dit que u est semi-simple lorsque tout sous-espace vectoriel de E stable par u possède
un supplémentaire stable par u.
1. On suppose dans cette question que u est semi-simple. On pose µu = π1α1 ...πm αm où les π sont
k

irréductibles, deux à deux distincts et les αk dans N et on note P = π1 ...πm .
(a) Montrer que P (u) est nilpotent, que Ker P (u) possède un supplémentaire G stable par P (u)
et que l’endomorphisme induit P (u)G est inversible.
(b) En déduire que P (u) est nul et que les αk valent 1.
2. Dans cette question, on suppose que µu est irréductible et on note L = K[X]/(µu ).
(a) Vérifier que L est un corps. Dans la suite, si P ∈ K[X], on notera P la classe de P dans L.
(b) Pour tout P ∈ K[X] et tout x ∈ E, on pose P · x := P (u)(x). Vérifier que cette opération
est bien définie. On admettra dans la suite que, muni de la loi + et de cette loi ·, E est
un L-espace vectoriel.
(c) Montrer que, si F ⊂ E, alors F est un K-sous-espace vectoriel de E stable par u si, et
seulement si, F est un L-sous-espace vectoriel de E.
(d) En déduire que u est semi-simple.
3. Dans cette question, on suppose que µu = π1 ...πm où les πk sont irréductibles et deux à deux
distincts. On cherche à montrer que u est semi-simple. On pose Fi := Ker (πi (u)).
(a) Montrer que Fi est stable par u, et que l’endomorphisme uFi est semi-simple.
Lm
(b) L
Soit F un sous-espace de E stable par u. En justifiant les égalités E = i=1 Fi et F =
m
i=1 (F ∩ Fi ), montrer que F possède un supplémentaire stable par u. Indication : à quoi
est égal Ker(πi (uF )) ?
4. Lorsque K = C, montrer que u est semi-simple si, et seulement si, u est diagonalisable.

UJF - IF - 2012–13
Exercice 3 (Le groupe SL2 (Z/pZ)). [Environ 5 à 6 points]
Soient p > 3 un nombre premier et K = Z/pZ = {0, 1, . . . p − 1}. On note (e1 , e2 ) la base canonique
de K 2 . À toute matrice M ∈ M2 (K), on associe l’endomorphisme uM de K 2 de matrice M dans la
base (e1 , e2 ).
1. Dans le groupe (K 2 , +), quel est l’ordre d’un élément non nul ?
2. On note L l’ensemble des droites vectorielles dans K 2 . Montrer que ]L = p + 1. Indication : on
pourra remarquer que les droites vectorielles dans K 2 sont exactement les sous-groupes d’ordre
p de (K 2 , +).
3. Déterminer l’ordre de GL2 (K). Indication : une matrice de M2 (K)est inversible si et seulement
si ses deux colonnes forment une famille libre de K 2 .
4. Dans cette question, on considère l’action naturelle du groupe GL2 (K) sur l’espace vectoriel K 2 ,
définie par M · (x, y) = uM (x, y). Déterminer le stabilisateur et l’orbite de e1 = (1, 0). Retrouver
ainsi l’ordre de GL2 (K).
5. Soit SL2 (K) = {M ∈ M2 (K) : det M = 1}. Montrer que SL2 (K) est un sous-groupe distingué
de GL2 (K), d’ordre p(p2 − 1). Indication : montrer que le déterminant est une surjection de
GL2 (K) dans K ∗ .
6. On note SL le groupe symétrique sur L. Soit Φ le morphisme de SL2 (K) dans SL défini par
Φ(M )(`) = M · ` = uM (`). Montrer que l’action de SL2 (K) sur L ainsi définie est transitive.
Quel est le stabilisateur de de l1 = Ke1 ? Quel est son ordre ?
7. Déterminer Ker Φ = {M ∈ SL2 (K) : Φ(M ) = idL } et en déduire l’ordre de Im Φ.
8. Dans cette question, on prend p = 3. En admettant que le seul sous-groupe d’ordre 12 du groupe
symétrique S4 est le groupe alterné A4 , montrer que SL2 (K)/ Ker Φ est isomorphe à A4 . Le
groupe SL2 (K) est-il isomorphe à S4 ? On pourra considérer les centres de ces groupes.

UJF - IF - 2012–13
Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques, L3B algèbre, 2012-2013

Examen du 7 janvier 2013. (durée : 4h)

Tous documents, calculatrices et téléphones portables interdits.

Il sera particulièrement tenu compte du soin apporté à la rédaction.

Barème indicatif : questions de cours : 2,5 points, exercice 1 : 8 points, exercice 2 : 5,5

points, exercice 3 : 4 points

Questions de cours

1. Soit G un groupe ni et f : G → G0 un morphisme de groupes.


(a) Citer une relation liant les cardinaux de G , Kerf et Imf .
(b) Montrer cette relation.
2. Soit A un anneau intègre , quand dit-on qu'un élément x de A est irréductible ?
3. Soit K un corps.
(a) En utilisant la division euclidienne dans l'anneau K[X] des polynômes à
coecients dans K , montrer que tout idéal de l'anneau K[X] est un idéal
principal.
(b) En déduire que si P est un polynôme irréductible de K[X] alors l'idéal de
K[X] engendré par P est un idéal maximal de K[X].

Exercice 1 :

On considère l'anneau R[X] des polynômes à une indéterminée à coecients dans R.


1. Soit I l'idéal de R[X] engendré par les polynômes X 4 − 1 et X 3 + X 2 − X − 1.
(a) Décrire l'idéal I .
(b) Calculer le PGCD des polynômes X 4 − 1 et X 3 + X 2 − X − 1 et en déduire
une autre description de I .
(c) Trouver tous les polynômes U et V de R[X] tels que

(X 4 − 1)U (X) + (X 3 + X 2 − X − 1)V (X) = X 2 − 1

2. L'idéal I est-il un idéal maximal de R[X] ?


3. Soit J l'idéal de R[X] engendré par le polynôme X 2 + 1. L'idéal J est-il un idéal
maximal de R[X] ?

1
Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques, L3B algèbre, 2012-2013

4. On considère les anneaux quotient E = R[X]/I et F = R[X]/J . Les anneaux E


et F sont-ils isomorphes ? On note P la classe d'un polynôme P modulo I et Ṗ
celle modulo J .
5. Montrer que E et F sont des R-espaces vectoriels.
6. Montrer que la famille (1, X) est une base pour E et que la famille (1̇, Ẋ) en est
une pour F . Décomposer la classe du polynôme X 4 + X 3 dans ces bases.
7. Les groupes (E, +) et (F, +) contiennent-ils des éléments non nuls d'ordre ni ?
8. On note E × l'ensemble des éléments inversibles de l'anneau E
(a) Soit P ∈ R[X], montrer que P est inversible dans E × si et seulement si P
et X 2 − 1 sont premiers entre eux dans R[X].
(b) Quels sont les éléments de E qui n'appartiennent pas à E × ? Quelle est leur
expression dans la base (1, X) ?
9. Le groupe (E × , ×) contient-il des éléments d'ordre ni distincts de 1 et −1 ?
Qu'en est-il pour le groupe (F × , ×) ?
10. Montrer que le morphisme d'anneau ψ : R[X] → E × F qui à un polynôme P
associe le couple (P , Ṗ ) se factorise en un morphisme ψ : R[X]/(X 4 −1) → E ×F .
11. Montrer que ψ et ψ sont des applications linéaires.
12. Quelles sont les dimensions des espaces vectoriels R[X]/(X 4 − 1) et E × F ?
13. L'application ψ est-elle injective ?
14. L'application ψ est-elle un isomorphisme d'anneaux ?

Exercice 2 :

On considère l'ensemble E formé des huit points A = (3, 2, 1), B = (−3, 2, 1), C =
(−3, −2, 1), D = (3, −2, 1), A0 = (3, 2, −1), B 0 = (−3, 2, −1), C 0 = (−3, −2, −1),
D0 = (3, −2, −1) de R3 . Ces huit points forment les sommets d'un parallélépipède
rectangle. On note G le sous-groupe de O(R3 ) formé des isométries vectorielles de R3
qui laissent l'ensemble E globalement invariant.
1. On note F = {A, B, C, D} et F 0 = {A0 , B 0 , C 0 , D0 }, on a donc une partition
E = F ∪F 0 en deux faces F et F 0 qui sont des rectangles de diagonales d1 = [A; C],
d2 = [B; D], d3 = [A0 ; C 0 ], et d4 = [B 0 ; D0 ].
(a) Montrer que toute isométrie g de G envoie les diagonales d1 et d2 sur deux
autres diagonales qui ont un point commun. En déduire que g(F ) = F ou
g(F ) = F 0 .

2
Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques, L3B algèbre, 2012-2013

(b) On obtient donc une action du groupe G sur l'ensemble {F, F 0 } donnée par

∀g ∈ G g.F = g(F ) et g.F 0 = g(F 0 )

Quelle est l'orbite G.F sous cette action ?


(c) Quel est le cardinal de Stab(F ) ? (on pourra remarquer que le groupe Stab(F )
agit sur F )
(d) Le groupe Stab(F ) est-il un sous-groupe distingué de G ?
(e) Soit N l'ensemble des éléments de G qui envoient la face F sur la face F 0 .
i. L'ensemble N est-il un sous-groupe de G ?
ii. Etablir une bijection entre N et Stab(F ).
iii. Quel est le cardinal de G ?
iv. Faire la liste des isométries de G.
2. Soit s l'homothétie de rapport −1 et ψ : Stab(F ) × {id, s} → G l'application
dénie par ψ((h, k)) = hk . Montrer que ψ est un isomorphisme de groupes.
3. Le groupe G est-il commutatif ?

Exercice 3 :

On considère l'espace vectoriel R3 muni de sa base canonique (e1 , e2 , e3 ) et l'endomor-


phisme f de R3 dont la matrice dans la base (e1 , e2 , e3 ) est
 
3 0 8
M =  3 −1 6 
−2 0 −5

1. Calculer le polynôme minimal µf,ei associé au vecteur ei pour i ∈ {1, 2, 3}.


2. En déduire le polynôme minimal µf et le polynôme caractéristique χf .
3. Donner une base (v1 , v2 , v3 ) de R3 dans laquelle la matrice de f est
 
−1 0 0
A =  1 −1 0 
0 0 −1

4. Montrer que f est un endomorphisme inversible et qu'il existe un polynôme P


dans R[X] tel que f −1 = P (f ).
5. Calculer M −1 .

3
Université Joseph Fourier Topologie L3A
Licence Sciences et Technologies Année 2012–2013

Examen du 8 janvier 2013

Documents, calculatrices, et téléphones portables sont interdits. Les deux exercices et le


problème sont indépendants. Durée de l’épreuve : 4 heures.

Question de cours.
Définir la notion de connexité pour un espace topologique (E, τ ), et rappeler ce que
sont les composantes connexes de E. Expliquer pourquoi les composantes connexes sont
nécessairement des sous-ensembles fermés de E. Que peut-on dire de plus lorsque E
possède un nombre fini de composantes connexes ?

Exercice 1. (Cube de Hilbert)


On considère l’espace E = ℓ2 (N, R) des suites réelles de carré sommable, muni de la norme
X 1/2
kxk2 = |xn |2 si x = (xn )n∈N ∈ E .
n∈N

On rappelle que E est un espace de Hilbert, et que si x ∈ E on a |xn | ≤ kxk2 pour tout
n ∈ N et |xn | → 0 lorsque n → ∞. On se donne également une suite (an )n∈N de nombres
réels positifs ou nuls, et on définit l’ensemble
n o
A = x = (xn )n∈N ∈ E 0 ≤ xn ≤ an pour tout n ∈ N .

a) Vérifier que A est un sous-ensemble fermé de E.


b) Vérifier que A est convexe, donc connexe par arcs.
c) Montrer que A est d’intérieur vide, de sorte que A = ∂A.
d) Montrer que A est borné si et seulement si
X
|an |2 < ∞ . (1)
n∈N

e) Si la condition (1) est remplie, montrer que A est homéomorphe à l’espace


Y
B = [0, an] ,
n∈N

muni de la topologie produit. Indication : On pourra vérifier que l’application identité


1 : A → B est bicontinue, en comparant la convergence des suites dans A et dans B.
f ) En déduire que, si la condition (1) est remplie, A est un sous-ensemble compact de E.

1
Exercice 2. (Topologie quotient et décomposition canonique)
Soient (E1 , τ1 ), (E2 , τ2 ) deux espaces topologiques, et f : E1 → E2 une application continue
et surjective. On définit une relation d’équivalence R sur E1 en posant :

xRy si et seulement si f (x) = f (y) .

On note E1 /R l’ensemble des classes d’équivalence de E1 pour la relation R, et π : E1 →


E1 /R l’application canonique qui associe à chaque élément x de E1 sa classe d’équivalence
selon R, notée [x].
a) Montrer qu’il existe une application unique g : E1 /R → E2 telle que f = g ◦ π. Vérifier
que g est bijective.
b) On munit E1 /R de la topologie quotient
n o
τ = C ⊂ E1 /R π −1 (C) ∈ τ1 .

Vérifier que les applications π : E1 → E1 /R et g : E1 /R → E2 sont continues.


c) On suppose en outre que l’application f : E1 → E2 est ouverte, c’est-à-dire que l’image
par f de toute partie ouverte de E1 est ouverte dans E2 . Vérifier que l’application g :
E1 /R → E2 est également ouverte, et en déduire que g est un homéomorphisme.
d) Montrer que les conclusions de la question précédente restent vraies si on suppose seule-
ment que l’application continue et surjective f : E1 → E2 possède la propriété additionnelle
suivante :
pour tout A ⊂ E2 , f −1 (A) ∈ τ1 ⇒ A ∈ τ2 . (P)

e) On suppose à présent que l’espace E1 est connexe par arcs, et que E2 = R est muni de
la topologie usuelle. Si f : E1 → E2 est continue et surjective, montrer que la propriété
(P) est vérifiée. En conclure que g : E1 /R → E2 est un homéomorphisme.
Indication : Soit A ⊂ R un sous-ensemble non vide, et a ∈ A. Vérifier qu’il existe des points
x0 , x1 ∈ E1 tels que f (x0 ) = a−1 et f (x1 ) = a+1, et un chemin continu γ : [0, 1] → E1 qui
relie x0 à x1 . En utilisant le théorème des valeurs intermédiaires, montrer que, si f −1 (A)
est ouvert, alors l’ensemble f (γ([0, 1]) ∩ f −1(A)) ⊂ A contient nécessairement un voisinage
ouvert de a.
f ) On suppose enfin que E1 = R \ {−1, +1} et E2 = R sont munis de la topologie usuelle,
et que f : E1 → E2 est définie par
 1
 x+1 si x < −1 ,
f (x) = 0 si |x| < 1 ,
 1
x−1
si x > 1 .

Vérifier que f est continue et surjective, mais que f ne possède pas la propriété (P) et n’est
en particulier pas ouverte. L’application g : E1 /R → E2 est-elle un homéomorphisme dans
ce cas ?

2
Problème. (Distance de Hausdorff)
Soit (E, d) un espace métrique. Si A et B sont des sous-ensembles bornés non vides de E,
on définit
δ(A, B) = sup inf d(x, y) = sup dist(x, B) .
x∈A y∈B x∈A

Pour tout ǫ ≥ 0, on note aussi Bǫ = {x ∈ E | dist(x, B) ≤ ǫ}.


Première partie :
a) Pour tout ǫ ≥ 0, vérifier que δ(A, B) ≤ ǫ si et seulement si A ⊂ Bǫ .
b) En déduire que δ(A, B) = 0 si et seulement si A ⊂ B.
c) Si A, B, C ⊂ E sont bornés et non vides, vérifier que

δ(A, C) ≤ δ(A, B) + δ(B, C) .

d) On définit
DH (A, B) = max(δ(A, B), δ(B, A)) . (2)
Vérifier que DH est une distance sur la famille de tous les sous-ensembles fermés, bornés
et non vides de E.
Seconde partie :
On suppose désormais que E est l’espace RN (N ∈ N∗ ) muni de la distance euclidienne
d(x, y) = kx − yk2 . On note K(E) l’ensemble de toutes les parties compactes non vides de
E, et on munit K(E) de la distance de Hausdorff DH définie par (2).
e) Vérifier qu’un sous-ensemble F ⊂ K(E) est borné pour la distance DH si et seulement
si ∪A∈F A est un sous-ensemble borné de E.
f ) Soit (An )n∈N une suite de Cauchy dans K(E). On définit
\ [
B = Bn , où Bn = Ak , n∈N.
n∈N k≥n

Ici, désigne l’adhérence dans E. Vérifier que Bn ∈ K(E) et que Bn+1 ⊂ Bn pour tout
n ∈ N. En déduire que B ∈ K(E).
g) Montrer que δ(Bn , B) converge vers zéro lorsque n → ∞. Indication : On pourra
raisonner par contradiction, en utilisant la propriété de Bolzano-Weierstrass dans E.
h) Montrer que δ(An , B) et δ(B, An ) convergent vers zéro lorsque n → ∞. En déduire
que K(E) muni de la distance de Hausdorff DH est un espace métrique complet.

3
Université Joseph Fourier L3 - Parcours B
Année universitaire 2012/2013

EXAMEN GGMAT35c
8 janvier 2013

Documents, calculatrices et téléphones portables interdits.


Dans la notation, il sera tenu compte de la qualité de la rédaction et de la précision des
justifications.
Durée : 4h

Exercice 1 (Questions de cours)


1. Soit E un espace vectoriel et k.k, k.k0 deux normes sur E. Montrer que k.k et k.k0 sont
équivalentes si et seulement si
(E, k.k) → (E, k.k0 ),
idE :
x 7→ x
est un homéomorphisme.
2. (a) Montrer qu’une partie compacte d’un espace vectoriel normé est bornée et fermée.
(b) Donner une condition suffisante sur E pour que la réciproque (toute partie bornée
et fermée est compacte) soit vraie. Est-ce que cette condition est aussi nécessaire ?
Justifier votre réponse.

Exercice 2
On prendra soin de justifier toute affirmation le plus soigneusement possible.
On considère les sous-ensembles suivants de Rn .

(n = 2) A = {(x, y) ∈ R2 ; x2 + 4y 2 ≤ 1},
(n = 1) B = Q∩]0, 1].

1. Déterminer l’adhérence et l’intérieur de A et B. Justifier vos réponses.


2. Lesquels de ces ensembles sont compacts, connexes par arcs ? Justifier vos réponses.
Exercice 3 On considère E = C([0, 1]; R) et p ∈ [1, ∞[. On munit E de la norme
Z 1 1/p
p
kf kp = |f (t)| dt .
0

On considère la suite de fonctions (fn )n∈N données par



 0 si x ∈ [0, 1/2],
1
fn (x) = (n + 1)(x − 1/2) si x ∈]1/2, 1/2 + n+1 ],
1
1 si x ∈]1/2 + n+1 , 1].

T.S.V.P.

1
1. Montrer que (fn )n∈N est une suite d’éléments de E. Dessiner f3 .

2. Montrer que (fn )n∈N est une suite de Cauchy pour la norme k.kp .
(Indication : ∀x ∈ [1/2, 1] |fm (x) − fn (x)| ≤ |fm (x) − 1| + |fn (x) − 1|.)

3. Montrer que (fn )n∈N ne converge pas dans E. En déduire que (E, k.kp ) n’est pas complet.
(Indication: étudier la valeur en 1/2 d’une limite possible f et arriver à une contradiction).

Exercice 4
On note `2 l’espace vectoriel des suites (an )n∈N de nombres réels telles que n a2n < ∞. On
P
munit `2 du produit scalaire
X
h(an )n∈N , (bn )n∈N i`2 = an bn .
n

On note k.k`2 la norme associée. On rappelle que (`2 , h., .i) est un espace de Hilbert. On note
X
h1 = {(an )n∈N ∈ `2 ; n2 a2n < ∞}.
n

Pour (an )n∈N , (bn )n∈N ∈ h1 on pose


X
h(an )n∈N , (bn )n∈N ih1 = (1 + n2 )an bn . (1)
n

1. Montrer que pour (an )n∈N ∈ h1 on a ( n2 + 1 an )n∈N ∈ `2 .

2. En utilisant l’inégalité de Cauchy-Schwarz montrer que la série dans le membre de droite


de (1) est convergente et que (1) définit un produit scalaire sur h1 . Soit k.kh1 la norme
associée.

3. On note k.k2 la restriction de la norme k.k`2 à h1 . Montrer que la norme k.kh1 est plus
fine que la norme k.k2 .

4. On considère la suite (a(m))m∈N d’éléments de h1 donnée par



1 n = m,
a(m)n :=
0 n 6= m.
 
a(m) = (0, 0, ..., 0, 1, 0, ... ....)
 ↑ 
m ième place

En utilisant la suite a(m) montrer que la norme k.k2 n’est pas plus fine que la norme k.kh1 .
On considère maintenant l’application

(h1 , k.kh1 ) → (`2 , k.k`2 )


L:
(an )n∈N 7→ ((n + 1)an )n∈N .

5. Montrer que l’application L est bien définie, linéaire et continue. Calculer sa norme triple
k|Lk|.

6. Montrer que L est bijective. Calculer son inverse L−1 . Est-ce que L−1 est continue ?

2
Exercice 5
Soit (E, k.kE ) un espace vectoriel normé réel de dimension supérieure ou égale à 2. On note
SE la sphère unité de E.

1. Soient x, y ∈ SE .

(a) Montrer qu’il existe un sous-espace vectoriel F de E de dimension 2 tel que x, y ∈ F .


(b) Soit Ψ : R2 → F un isomorphisme d’espaces vectoriels. Montrer que Ψ est continue.
En déduire que F \ {0F } est connexe par arcs.
(c) En déduire que SE est connexe par arcs.

2. Soit R > 0 et a ∈ E. On munit F = E × R de la norme k(x, s)k = max(kxkE , |s|). Montrer


que l’application suivante est un homéomorphisme

SE ×]R, +∞[ → E \ B̄(a, R)


J:
(x, s) 7→ a + sx.

3. En déduire que le complément d’une boule fermée est connexe par arcs.

3
Université Joseph Fourier -
Licence 3 Parcours B
Géométrie
Examen du 24/05/2013, 09h-12h

Les exercices sont indépendants.


Il sera tenu compte de la présentation et de la rédaction. Documents et calculatrices interdits.

Exercice 1. Soit P un plan affine.


1. Soit D
S une droite affine de P et A ∈ P n’appartenant pas à D. Déterminer l’enveloppe convexe
de D {A}.
2. L’enveloppe convexe d’une partie fermée de P est-elle fermée ? Justifier.
Exercice 2. Soit E un espace affine dirigé par l’espace vectoriel E. Soient v ∈ E et λ ∈ R \ {0, 1}. On
fixe aussi O ∈ E et on désigne par h l’homothétie de centre O et de rapport λ, et par tv la translation
de vecteur v.
1. Vérifier que tv ◦ h et h ◦ tv sont des applications affines.
2. Déterminer l’ensemble des points fixes de tv ◦ h et h ◦ tv . Décrire complètement ces applications.
3. Donner une condition nécessaire et suffisante pour avoir tv ◦ h = h ◦ tv .
Exercice 3. Soient a, b, c ∈ R. On définit f : R3 → R3 par

f (x, y, z) := (−z + a, y + b, −x + c).




1. Montrer que f est affine et calculer sa partie linéaire f .


2. Montrer que f est une isométrie de R3 , puis que c’est une réflexion orthogonale. Calculer sa


trace et en déduire que f est une réflexion orthogonale par rapport à un plan P ⊂ R3 .


3. Déterminer P (on calculera l’ensemble des v ∈ R3 tels que f (v) = v).
4. Déduire de ce qui précède la nature de l’application f (on discutera suivant les valeurs de a, b, c).
Exercice 4. Soit P un plan affine euclidien. Soient A, A0 , B, B 0 quatre points de P tels que A 6= B
et A0 6= B 0 . On rappelle qu’il existe une unique similitude directe f de P telle que f (A) = A0 et
f (B) = B 0 .
1. Déterminer le rapport de f .
2. On suppose que les droites (AB) et (A0 B 0 ) sont parallèles. Montrer que f est une homothétie
(dont on calculera le centre et le rapport) ou une translation (dont on calculera le vecteur)
3. On suppose les droites (AB) et (A0 B 0 ) sécantes en un point I. On supposera également que
/ {A, A0 , B, B 0 }.
I∈
(a) Montrer que f possède un centre O.
(b) Montrer que O est l’un des points d’intersection des cercles C1 et C2 circonscrits respecti-
vement à IAA0 et IBB 0 .
(c) Déterminer finalement le point O, selon que C1 et C2 sont tangents ou non.

− →

Exercice 5. Soit E une ellipse dans un plan affine euclidien P. On fixe une droite D de P . On définit
F comme l’ensemble des points I ∈ P pour lesquels il existe des points A1 , A2 ∈ E tels que la droite


(A1 A2 ) soit dirigée par D et I soit le milieu de A1 A2 .

UJF - IF - 2012–13
1. Montrer que F est le segment joignant les points M1 et M2 de E en lesquels la tangente a la


direction D.
2. Que peut-on dire des milieux des segments B1 B2 où B1 et B2 sont des points de E avec B1 6= B2
et la droite (B1 B2 ) est parallèle à la droite (M1 M2 ) ?

UJF - IF - 2012–13
Université Joseph Fourier – Grenoble I

L3 : Licence Sciences et Technologies


UE Fonctions Holomorphes : examen, 22 mai 2012, 9–12 h.

Durée 3h. Tout document est interdit. Les calculatrices et les téléphones
portables, même à titre d’horloge, sont également interdits.

Autour du cours
1. Vrai ou faux ? Justifiez vos réponses :
(a) z 7→ log(z) est holomorphe sur C − {0}.
(b) Une fonction f : C → C qui est différentiable (aus sens réel) est
holomorphe.
(c) Une fonction entière est méromorphe.
(d) La fonction u(x, y) = log(x2 + y 2 ), (x, y) ∈ R2 − {0} est harmo-
nique.
2. Soit f (z) une fonction rationnelle. Décrire le sous-domaine maximal de
C sur lequel f est holomorphe ; sous quelle condition f est-elle holo-
morphe en ∞ ?
3. Rappeler le théorème sur les développements de Laurent. Discuter la
1 sin z
nature des singularités de n , e1/z et .
z −1 z
4. Soit S ⊂ C un sous-ensemble dénombrable sans points d’accumulation
dans C. Supposons que f1 et f2 sont deux fonctions entières ayant des
zéros d’ordre 1 dans tout point s ∈ S et nulle part ailleurs. Que peut-on
dire de la relation entre f1 et f2 ? Donner une indication de la preuve
de votre assertion.

1
Exercices
1. Trouver toutes les fonctions holomorphes f (z) = u + iv telles que

x2 − y 2
u=3+ , x, y ∈ R.
(x2 + y 2 )2
Ici z = x + iy. Indication : on pourra utiliser que

2x(x2 − 3y 2 )
 
∂ 2xy
= .
∂y (x2 + y 2 )2 (x2 + y 2 )3

2. (a) Rappeler le théorème de Rouché ;


(b) Soit f holomorphe dans un domaine contenant le disque unité
D := {z ∈ C; |z| ≤ 1} et tel que |f (z)| < 1 sur D. Montrer que
f (z) = z a une unique solution dans D ;
3. Soit f (z) méromorphe avec unique pôle d’ordre 1 en z = 0 avec résidu
r. On pose g(z) = f (z) + f (−z). Soit γρ = ρe2πit , 0 ≤ t ≤ 1 le cercle
de rayon ρ et de centre 0 et γρ± les demi-cercles correspondants (avec
même orientation) dans les demiplans supérieur/inférieur.
(a) Montrer que g(z) est une fonction entière. Déduire que
Z
lim g(z)dz = 0;
ρ→0 γρ±

R R
(b) Montrer que f dz = − γρ− f (−z)dz. Utiliser (a) pour en déduire
γρ+
que Z Z
lim f (z)dz = lim f (z)dz = πir;
ρ→0 γρ+ ρ→0 γρ−

(c) On suppose qu’il y a des constantes α > 1 et M > 0 telles que


M
|f (z)| ≤ , |z|  0.
|z|α
Montrer que Z ∞
(f (x) + f (−x))dx = πir.
0

Indication : utiliser le contour ci-dessous (Fig. 1).

2
Figure 1 – Contour pour 3(c)

(d) Montrer que pour a, b ∈ R≥0 on a


Z ∞
cos(2ax) − cos(2bx)
= π(b − a).
0 x2

Indication : appliquer ce qui précède avec les fonctions f (z) =


e2iaz −1 2ibz
z2
, resp. f (z) = e z2−1 .

3
Intégration et théorie de la mesure
Examen

21 mai 2013

Documents, calculatrices et téléphones interdits.

On demande d’énoncer clairement chaque théorème utilisé et de vérifier les hypothèses.

Exercice 1 : Soit X un ensemble, A une σ-algèbre sur X et µ : A → [0, +∞] une mesure. Soit µ∗
la mesure extérieure canonique associée à µ, et A∗ la famille des ensembles µ∗ -mesurables.

(1) Rappeler la définition µ∗ et A∗ . Qu’affirme le théorème de Carathéodory ?

(2) Pour tous E, F ⊂ X on pose µ∗E (F ) = µ∗ (E ∩ F ). Montrer que µ∗E est une mesure extérieure.

(3) Montrer que pour tout E ⊂ X, les éléments de A∗ sont µ∗E -mesurables.

(4) Soit E ⊂ X fixé. Montrer la famille F des ensembles du type (A ∩ E) ∪ (A0 \ E), avec
(A, A0 ) ∈ A2 , est une σ-algèbre contenant A.

(4) On définit m : F → [0, +∞] en posant m((A ∩ E) ∪ (A0 \ E)) = µ∗ (A ∩ E) + µ∗ (A0 \ E).
Montrer que m est bien définie, et que c’est une mesure sur F prolongeant µ.

Exercice 2 : Soit (X, A, µ) un espace mesuré, et f : X → [0, +∞] une fonction mesurable telle que
Z
f dµ < +∞. Pour tout t > 0 on pose
X

Xt = {x ∈ X t.q. f (x) > t} et ϕ(t) = µ(Xt ).

(1) Montrer que pour tout t > 0, µ(Xt ) < +∞ et que ϕ est décroissante.

(2) On munit Xt × R+ de sa tribu et de la mesure produit de µ par la mesure de Lebesgue sur


R+ . Montrer que pour tout t > 0, l’ensemble Et = {(x, s) ∈ Xt × R+ t.q. f (x) > s} est
mesurable.

1
(3) Calculer de deux façons différentes la mesure produit de Et . En déduire que
Z Z +∞ Z +∞
f dµ = ϕ(max(s, t))ds = tϕ(t) + ϕ(s)ds.
Xt 0 t
Z Z +∞
(4) En justifiant le passage à la limite t → 0, montrer que f dµ = ϕ(s)ds.
X 0
Exercice 3 : Soit P un plan de R3 , S un point n’appartenant pas au plan, et E ⊂ P mesurable.
h · m(E)
Démontrer que le volume du cône de base E et de sommet S est , où m(E) est la mesure
3
de Lebesgue de E et h la distance de S au plan P. On utilisera une paramétrisation du cône.
PROBLÈME
Première partie. On fixe (a, b) ∈ R2 tels que a < b, et ϕ : [a, b] → R de classe C 1 . Soit α > 0 tel
que ϕ0 (t) ≥ α pour tout t ∈ [a, b].
(1) Énoncer le second théorème de la moyenne.
Z b
(2) Effectuer, en le justifiant, le changement de variables u = ϕ(t) dans l’intégrale eiϕ(t) dt.
a
Z b
2
(3) Montrer que si ϕ0 est monotone, eiϕ(t) dt ≤ .
a α
Seconde partie. On fixe (a, b) ∈ R tels que a < b, et ϕ : [a, b] → R de classe C 2 . Soit α > 0 tel
2

que ϕ00 (t) ≥ α pour tout t ∈ [a, b]. On désigne par m la mesure de Lebesgue sur R. On fixe ε > 0,
et on pose
I1 = {t ∈ [a, b] t.q. ϕ0 (t) ≥ ε}, I2 = {t ∈ [a, b] t.q. ϕ0 (t) ≤ −ε}, I3 = {t ∈ [a, b] t.q. |ϕ0 (t)| ≤ ε}.
(1) Montrer que I1 , I2 et I3 sont des intervalles compacts.
Z Z
iϕ(t) 2 2
(2) Montrer que e dt ≤ et eiϕ(t) dt ≤ .
I1 ε I2 ε
Z

(3) Montrer que ϕ00 (t)dt ≤ 2ε. En déduire que m(I3 ) ≤ .
I3 α
Z b Z b √
iϕ(t) 4 2ε iϕ(t) 4 2
(4) Montrer que e dt ≤ + pour tout ε > 0 puis que e dt ≤ √ .
a ε α a α
Troisième partie. On fixe (a, b) ∈ R2 tels que a < b, un entier k ≥ 2, α > 0 et ϕ : [a, b] → R de
classe C k tels que ϕ(k) (t) ≥ α pour tout t ∈ [a, b]. Montrer par récurrence qu’il existe une constante
Ck > 0, dépendant de k, mais pas de a, b, α ou ϕ, telle que
Z b
Ck
eiϕ(t) dt ≤ 1 .
a αk

2
Université Joseph Fourier Licence 3
MAT367 2ème semestre 2012/2013

Examen Méthodes Numériques


Mardi 21 mai 2012
Durée : 3 h

Exercice 1
1. Soit f une fonction de classe C 2 de [0, 1] dans R. Soit α > 0.
On s’intéresse à l’équation différentielle suivante où a ∈ R est fixé.

 −x′′ (t) + αx(t) = f (t)
(∗) x(0) = 0
 ′
x (0) = a .

On note xa : [0, 1] → R la solution de (∗).


(a) Ecrire l’équation différentielle (∗) sous la forme d’un système
 de deux  équations
x(t)
du premier ordre, X ′ (t) = AX(t) + B(t), où X(t) = est la fonc-
x′ (t)
tion inconnue, A est une matrice 2 × 2 à déterminer et B une fonction de
[0, 1] → R2 à déterminer.
(b) Ecrire la méthode d’Euler associée à l’équation (∗) avec pas constant h = N1 .
On posera
  tn = nh et l’on notera (Zn )0≤n≤N la suite obtenue, avec Zn =
zn
. Donner Z0 .
zn′
(c) On admet la généralisation en dimension deux du théorème vu en cours
montrant que la méthode d’Euler est convergente et donc, en particulier,
max0≤n≤N |zn − xa (tn )| → 0 quand N → ∞. En déduire que zN tend vers
xa (1) quand N → ∞.
2. Soit y : [0, 1] → R la solution de l’équation différentielle

 −y ′′ (t) + αy(t) = 0
y(0) = 0
 ′
y (0) = 1 .
1
Soit (Wn )0≤n≤N la suite associée par la méthode d’Euler à pas constant h = N.

1
(a) Montrer que pour 0 ≤ n ≤ N , Wn = (I2 + hA)n W0 où W0 est un vecteur de
R2 à déterminer et I2 désigne la matrice identité sur R2 .
√ √
(b) Montrer que les valeurs propres de I2 + hA sont 1 + h α et 1 − h α.
En déduire que I2 + hA est diagonalisable et qu’il existe deux matrices R et
S telles que pour tout n ≥ 0,
√ √
(I2 + hA)n = (1 + h α)n R + (1 − h α)n S .

(c) En utilisant la formule précédente pour n = 0 et n = 1, montrer que


1 1 1 1
R = (I2 + √ A) , S = (I2 − √ A)
2 α 2 α
(d) Calculer WN et sa limite quand N → ∞.
3. On note (Vn )0≤n≤N la suite associée à l’équation (∗) pour a = 0, obtenue par la
méthode d’Euler de la question 1(b).
Montrer que la suite (Zn )0≤n≤N associée à l’équation (∗) pour a ∈ R quelconque
est donnée par :
Zn = aWn + Vn pour tout 0 ≤ n ≤ N .
4. (a) Montrer que l’on peut choisir a ∈ R de telle manière que (Zn )0≤n≤N satisfait
(N )
zN = 0. On notera aN cette valeur de a, (Zn )0≤n≤N la suite associée à
(N ) (N )
l’équation (∗) pour a = aN , et zn la première composante de Zn .
(N )
Déterminer zn en fonction de aN , wn et vn .
(b) Montrer que quand N tend vers +∞, aN tend vers
x0 (1)
a∞ = − √ .
sinh
√( α)
α

(c) Montrer que 0 = a∞ y(1) + x0 (1).


(Rappel : x0 est la solution de (∗) pour a = 0 et y est la solution de (∗∗).)
5. On considère à présent l’équation différentielle :

 −ψ ′′ (t) + αψ(t) = f (t)
(∗ ∗ ∗) ψ(0) = 0

ψ(1) = 0
(a) Montrer que la fonction ψ définie sur [0, 1] par ψ(t) = a∞ y(t) + x0 (t) est
solution de (∗ ∗ ∗).
(N )
(b) Montrer que EN = max0≤n≤N |zn − ψ(tn )| tend vers 0 quand N → +∞.
(c) Déduire des questions précédentes un algorithme pour déterminer une solution
approchée de l’équation (∗ ∗ ∗).
L’implémenter sur Scilab en prenant α = 1. Donner une valeur approchée de
ψ(1/2) pour f (t) = t.

2
Exercice 2
On s’intéresse au problème suivant : Etant donnée une matrice A ∈ Md (R), trouver une
matrice B ∈ Md (R) telle que B 2 = A.
 
0 1
1. Montrer que pour A = , le problème n’a pas de solution.
0 0
   
0 0 1 0 1 x
2. Montrer que pour A =  0 0 0 , toute matrice B =  0 0 1  avec x ∈ R
0 0 0 0 0 0
est solution.
3. Montrer que si A est diagonalisable avec des valeurs propres positives, il existe
une matrice B diagonalisable à coefficients positifs commutant avec A telle que
B 2 = A.
4. On propose de déterminer B de manière approchée grâce à la méthode de Newton-
Raphson, en utilisant la fonction
F : Md (R) → Md (R)
X 7→ X 2 − A .
(a) En calculant F (X + H) − F (X) pour X et H dans Md (R), montrer que la
différentielle de F en X est donnée par :
DF (X) : Md (R) −→ Md (R)
H 7−→ DF (X).H = HX + XH .
(b) La suite utilisée pour la méthode de Newton-Raphson si elle existe, est définie
par X0 ∈ Md (R) et pour n ≥ 1,
Xn = Xn−1 − (DF (Xn−1 ))−1 .F (Xn−1 )
On est donc ramené à étudier l’inversibilité de DF (X).
On rappelle que si X ∈ Md (C), il existe une matrice inversible P ∈ Md (C)
et une matrice triangulaire supérieure T ∈ Md (C) tels que X = P T P −1 .
Soit K et H dans Md (R).
Montrer que XH + HX = K si et seulement si T H e + HT
e =K e avec H
e =
−1
P HP et K e = P KP .−1

(c) Notons λ1 , . . . , λd les éléments de la diagonale de T . On suppose que pour


tout 1 ≤ i, j ≤ d, λi + λj 6= 0.
Montrer alors que pour tout K ∈ Md (C) et toute matrice triangulaire supérieure
T ∈ Md (C), l’équation T H e + HT
e =K e a une unique solution H
e ∈ Md (C),
qui peut être déterminée récursivement comme suit :
(T + λ1 Id )H1 = K1
i−1
X
(T + λi Id )Hi = Ki − tji Hj , i = 1, . . . , d,
j=1

3
où H1 , . . . , Hd sont les vecteurs colonnes de H, K1 , . . . , Kd sont les vecteurs
colonnes de K, Id est la matrice identité d × d, et tij , i, j = 1, . . . , d, sont les
éléments de matrice de T .
(d) Montrer que si X n’a pas de valeurs propres opposées (en particulier 0 n’est
pas valeur propre), alors DF (X) est inversible.
5. On suppose qu’il existe B telle B 2 = A et telle que B n’a pas de valeurs propres
opposées.
(a) Montrer alors que si X0 est suffisament proche de B, la méthode de Newton-
Raphson converge.
On considère un tel X0 .
(b) On suppose que X0 commute avec A.
Montrer alors par récurrence que pour tout n ≥ 1, Xn commute avec B et
que Xn = 21 Xn−1 + (Xn−1 )−1 A .

(On montrera que Hn = 12 Xn−1 − (Xn−1 )−1 A vérifie DF (Xn−1 ).Hn =
F (Xn−1 ).)
 
0 1 0
(c) Application numérique : Soit A =  0 0 1 .
6 −11 6
En prenant X0 = I3 , calculer le nombre d’itérations nécessaires n0 pour avoir
|||Xn20 −A|||2 ≤ 0, 0001 en utilisant la suite donnée par la question précédente.
Donner Xn0 et Xn20
(La matrice identité de I3 s’écrit eye(3,3) avec Scilab et le calcul de la norme
se fait par la fonction norm .)

4
Université Joseph Fourier -
Licence 3 Parcours A
Algèbre
Examen du 21/06/2013, 14h-18h

Les exercices sont indépendants.


Le barême est donné à titre indicatif. Il sera tenu compte de la présentation et de la rédaction.
Documents et calculatrices interdits.

Exercice 1 (Ensemble AB où A et B sont deux sous-groupes d’un groupe G). [Environ 4 points]
Soient A et B deux sous-groupes d’un groupe G. On note f l’application de A × B dans G définie
par f (a, b) = ab. On note AB = f (A × B) = {ab ; (a, b) ∈ A × B} et H le sous-groupe de G engendré
par A ∪ B.
1. Montrer que AB ⊂ H.
2. Donner un exemple où AB n’est pas un sous-groupe de G.
3. Montrer que f est un morphisme de groupes si et seulement si tout élément de A commute avec
tout élément de B.
4. En déduire que si tout élément de A commute avec tout élément de B, alors AB = H.
5. Dans cette question, on suppose que pour tout (a, b) ∈ A × B, bab−1 ∈ A. Montrer alors que
AB = H et que A est distingué dans H.
6. Dans cette question, on suppose que A et B sont finis et que leurs ordres sont premiers entre eux.
Montrer alors que f est injective. Qu’en déduit-on sur le cardinal de AB ? Indication : prendre
(a, b) et (a0 , b0 ) dans A × B tels que ab = a0 b0 , et regarder l’ordre de a−1 a0 .

Exercice 2 (Probabilité pour que deux éléments commutent dans un groupe fini non abélien). [Environ 4
points]
1. Montrer que tout groupe fini d’ordre premier est cyclique.
2. Soit G un groupe. Montrer que son centre Z(G) = {x ∈ G : ∀y ∈ G, xy = yx} est un sous-groupe
distingué dans G. Montrer que si le groupe G/Z(G) est cyclique, alors G est abélien. Si G est
d’ordre fini, quelle relation y-a-t-il entre les ordres de G, de Z(G) et de G/Z(G) ?
3. Soit G un groupe fini d’ordre n, non abélien.
(a) À l’aide des questions précédentes, montrer que Z(G) est d’ordre au plus n/4.
(b) Pour x ∈ G, on note Cx = {y ∈ G : xy = yx} l’ensemble des éléments de G qui commutent
avec x. Montrer que Cx est un sous-groupe de G. En déduire que si x ∈
/ Z(G), alors Cx est
d’ordre au plus n/2.
(c) En déduire que l’ensemble B = {(x, y) ∈ G2 : xy = yx} a au plus 5n2 /8 éléments.
Remarque (inutile pour l’exercice) : on peut interpréter ce résultat en disant que la probabilité pour
que deux éléments choisis indépendamment et uniformément dans G commutent est au plus 5/8.

Suite au dos

UJF - IF - 2012–13
Exercice 3 (Anneau des nombres dyadiques). [Environ 6 points] On note D l’ensemble des rationnels
de la forme a/2n où a ∈ Z et n ∈ N.
1. Montrer que D est un sous-anneau de Q.
2. On note D∗ l’ensemble des éléments inversibles de D. Montrer que D∗ est l’ensemble des ration-
nels de la forme ε2k où ε ∈ {−1, 1} et k ∈ Z.
3. Soit x ∈ D \ {0}. Montrer que x s’écrit de façon unique sous la forme x = b2k , avec b ∈ Z impair
et k ∈ Z. On pose alors f (x) = |b|. Montrer que l’application f ainsi définie de D \ {0} dans N
est un stathme euclidien sur D. Quelles propriétés de D en déduit-on ?
4. Soit P ∈ Z[X]. Rappeler pourquoi la division euclidienne de P par X − 2 a un sens dans Z[X].
En déduire que P (2) = 0 si et seulement si X − 2 divise P dans Z[X].
5. Soit S l’ensemble des polynômes de Z[X] qui ne s’annulent pas en 0.
∈ S. En notant n le degré de A et A = nk=0 ak X k , on définit à ∈ Z[X] par
P
(a) Soient
PA
à = nk=0 an−k X k . Montrer que à ∈ S et que pour tout x ∈ Q∗ , Ã(x) = xn A(1/x).
(b) Montrer que, pour tous A et B dans S, on a AB ∈ S et AB g=A eB.
e
(c) Soit P ∈ S. À l’aide des questions précédentes, montrer que P (1/2) = 0 si et seulement si
2X − 1 divise P dans Z[X].
(d) Étendre ce résultat à tout polynôme de Z[X].
6. Montrer que D = {P (1/2) ; P ∈ Z[X]}. En déduire un isomorphisme de Z[X]/(2X − 1)Z[X]
vers D.

Exercice 4 (Trigonalisation simultanée). [Environ 6 points] Soit E un K-espace vectoriel de dimension


finie, supérieure ou égale à 1. Soit F une partie de L(E) formée d’endomorphismes trigonalisables qui
commutent deux-à-deux.
1. Pour u ∈ F, que sait-on sur le polynôme minimal µu et sur ses racines ?
2. Montrer que si S est un sous-espace propre d’un endomorphisme v ∈ F, alors S est stable par
tout élément de F.
3. Montrer que si S est un sous-espace stable par tout élément de F , les endomorphismes induits
uS pour u ∈ F sont trigonalisables et commutent deux-à-deux.
4. Dans cette question, on montre par récurrence sur la dimension de E que les éléments de F ont
un vecteur propre en commun.
(a) Montrer le résultat en dimension 1.
(b) Soit n > 2. On suppose le résultat vrai en toute dimension comprise entre 1 et n − 1, et on
suppose que E est de dimension n. Montrer le résultat pour F. Indication : si F contient
un endomorphisme v qui n’est pas une homothétie, utiliser les questions précédentes.
On note E ∗ le dual de E. Pour L(E), on note t u le transposé de u. On rappelle que t u est
l’endomorphisme de E ∗ défini par t u(ϕ) = ϕ ◦ u pour ϕ ∈ E ∗ . On rappelle que l’application
u 7→ t u de L(E) dans L(E ∗ ) est un isomorphisme d’espaces vectoriels.
5. Pour u, v ∈ L(E), k ∈ N et P ∈ K[X], déterminer t (u ◦ v), t (uk ) et t P (u). En déduire que t u a
même polynôme minimal que u.
6. En déduire que la famille t F = {t u ; u ∈ F} vérifie les mêmes hypothèses que F.
7. En utilisant les questions 4 et 6, montrer l’existence d’un hyperplan stable par tous les éléments
de F.
8. En raisonnant par récurrence sur la dimension de E, montrer l’existence d’une base trigonalisant
tous les éléments de F.

UJF - IF - 2012–13
Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques, L3B, 2012-2013

Examen du 21 juin 2013.

Tous documents, calculatrices et téléphones portables interdits.

Il sera particulièrement tenu compte du soin apporté à la rédaction.

Barême indicatif : question de cours : 3, exercice 1 : 4, exercice 2 : 7, exercice 3 : 2,

exercice 4 : 6

Questions de cours

1. Soit G un groupe ni agissant sur un ensemble E ;


(a) Montrer que l'orbite d'un élément x de E est toujours nie.
(b) Citer une relation liant le cardinal de G, celui de l'orbite de x et celui du
stabilisateur de x.
(c) Montrer cette relation.
2. Soit A un anneau intègre , quand dit-on qu'un élément x de A est irréductible ?
3. (a) En utilisant la division euclidienne dans l'anneau Q[X] des polynômes à
coecients dans Q, montrer que tout idéal de l'anneau Q[X] est un idéal
principal.
(b) En déduire que si P est un polynôme irréductible de Q[X] alors l'idéal de
Q[X] engendré par P est un idéal maximal de Q[X].

Exercice 1 :

On considère l'action de S5 sur lui-même par conjugaison, c'est à dire l'application


a : S5 × S5 → S5 qui à un couple de permutations (τ, σ) associe la permutation τ στ −1 .
1. Vérier que l'on dénit bien ainsi une action.
2. Quelle est l'orbite du cycle c = (1, 2, 3) sous cette action ?
3. Montrer que le stabilisateur C1 du cycle c sous cette action est l'ensemble des
permutations de S5 qui commutent avec c.
4. Quel est le sous-groupe de S5 engendré par un 3-cycle α ?
5. Soit {a, b, c} un sous-ensemble de {1, 2, 3, 4, 5}, combien de cycles de S5 ont pour
support {a, b, c} ?
6. Combien y a-t-il de 3-cycles dans S5 ?

1
Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques, L3B, 2012-2013

7. Quel est le cardinal du stabilisateur C1 du cycle c ?


8. Montrer que C1 contient autant de permutations paires que de permutations
impaires.
9. Décrire C1 .
10. On considère maintenant l'action du groupe A5 sur S5 par conjugaison, c'est à
dire l'application a : A5 × S5 → S5 qui à un couple de permutations (τ, σ) associe
la permutation τ στ −1 . Quel est le stabilisateur C2 du cycle c sous cette action ?
11. En déduire l'orbite du cycle c sous l'action de A5 .

Exercice 2 :

On considère le sous-ensemble G de C constitué des racines huitièmes de l'unité dans


C, c'est-à dire
G = {z ∈ C, z 8 = 1}
1. Montrer que G est un sous-groupe du groupe multiplicatif C∗ .
2. Quel est le cardinal de G ?
3. Montrer qu'un élément z de G est d'ordre 8 si et seulement si z 4 = −1.
4. En déduire que G possède exactement 4 éléments d'ordre 8.
5. Etablir la liste des éléments d'ordre 8 de G.
6. Quelle est la décomposition du polynôme X 4 + 1 en produit de facteurs irréduc-
tibles de C[X] ?
7. Quelle est la décomposition du polynôme X 4 + 1 en produit de facteurs irréduc-
tibles de R[X] ?
8. Le polynôme X 4 + 1 est-il irréductible dans Q[X] ?
9. On considère w1 = ei 4 et le morphisme d'évaluation e1 : Q[X] → C qui à un
π

polynôme P de Q[X] associe P (w1 ).


(a) L'image A1 de e1 est-elle un sous-anneau de C ?
(b) Montrer que le noyau de e1 est l'idéal de Q[X] engendré par le polynôme
X 4 + 1.
(c) Existe-t-il un morphisme d'anneaux f : Q[X]/(X 8 − 1) → C qui factorise
e1 ? (si on note p1 : Q[X] → Q[X]/(X 8 − 1) le morphisme de passage au
quotient, "f factorise e1 " signie e1 = f ◦ p1 ).
(d) Existe-t-il un morphisme d'anneaux g : Q[X]/(X 4 + 1) → C qui factorise
e1 ? (si on note p2 : Q[X] → Q[X]/(X 4 + 1) le morphisme de passage au
quotient, "g factorise e1 " signie e1 = g ◦ p2 ).

2
Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques, L3B, 2012-2013

(e) L'image de A1 de e1 est-elle un sous-corps de C ?


10. On note w3 = ei 4 et on considère le morphisme d'évaluation e3 : Q[X] → C qui

à un polynôme P de Q[X] associe P (w3 ).


(a) Quel est le noyau de e3 ?
(b) On note A3 l'image de e3 . Montrer que w3 ∈ A1 et w1 ∈ A3 . En déduire que
A1 = A3 . On notera A = A1 = A3 .
(c) Montrer qu'il existe un isomorphisme d'anneaux φ : A → A tel que φ(w1 ) =
w3

Exercice 3 :

On considère l'espace vectoriel R3 muni de sa base canonique (e1 , e2 , e3 ) et l'endomor-


phisme f de R3 dont la matrice dans la base (e1 , e2 , e3 ) est
 
0 0 −1
M = 1 0 −1
0 1 0

1. Calculer le polynôme minimal µf,e1 de l'endomorphisme f , associé au vecteur e1 .


2. En déduire le polynôme minimal µf de l'endomorphisme f et son polynôme ca-
ractéristique χf .
3. Montrer que f est un endomorphisme inversible et qu'il existe un polynôme P
dans R[X] tel que f −1 = P (f ).
4. Calculer M −1 .

Exercice 4 :

i=0 ai X un polynôme de Z[X] de degré d. Soit r = q une racine rationnelle


1. Soit i=d i p
P

de ce polynôme avec p, q ∈ Z − {0} premiers entre eux. Montrer que q divise ad


et que p divise a0 dans Z.

Dans les questions suivantes on considère le polynôme A = X 3 + X + 1.


2. Montrer que A n'a pas pas de racine dans Q et qu'il est irréductible dans Q[X].
3. L'idéal I = AQ[X] est-il un idéal premier de Q[X] ?
4. L'idéal I est-il un idéal maximal de Q[X] ?

3
Université Joseph Fourier Licence de Mathématiques, L3B, 2012-2013

5. On note L l'anneau quotient Q[X]/AQ[X] et G = L \ {0}. Montrer que tout


élément de L est inversible et en déduire que la multiplication des polynômes
induit une structure de groupe sur G.
6. On considère le Q-espace vectoriel E = Q3 , et un endomorphisme f de E tel
que f 3 + f + id = 0.
Quel est le polynôme minimal de f ?
7. Montrer que l'on peut dénir une application a : G × E → E par a(P , v) =
P (f )(v) et que cette application est une action du groupe G sur l'ensemble E .
8. Existe-t-il un vecteur non nul v de E dont le polynôme minimal µf,v soit de degré
strictement inférieur à 3 ?
9. Existe-t-il un vecteur v non nul de E tel que la famille (v, f (v), f 2 (v)) ne soit pas
libre ?
10. Quelle est l'orbite d'un vecteur v de E sous l'action a ?
11. Quel est le stabilisateur d'un vecteur v de E sous l'action a ?

4
Université de Grenoble I Année 2012/2013
Institut Fourier Examen du 19 juin 2013
L3 de Mathématiques, section A
Calcul différentiel (examen, 2ème session)

Durée: 3 heures – il sera tenu particulièrement compte de la rédaction.


Documents, calculettes et téléphones portables interdits.

Exercice 1
Pour p > 1 on munit l’espace R3 de la norme Np (x, y, z) = (|x|p + |y|p + |z|p )1/p et
on pose également fp (x, y, z) = |x|p + |y|p + |z|p .
1.a) Préciser la classe de différentiabilité en 0 de la fonction x 7→ xp sur [0, +∞[
lorsque p > 1, et en déduire la classe de différentiabilité de fp .
1.b) Déterminer les points de R3 en lesquels la fonction Np est différentiable, et
expliciter la différentielle dNp aux points de différentiabilité. (Pour simplifier les
notations et éviter d’introduire des cas multiples, on pourra introduire la fonction
signe σ(x) telle que σ(x) = 1 si x > 0, σ(x) = −1 si x < 0 et σ(0) = 0). Pour quelles
valeurs de p la fonction Np est-elle indéfiniment différentiable en dehors de l’origine ?
1.c) Montrer que les sphères Sp (r) = {u ∈ R3 ; Np (u) = r} de rayon r > 0 sont des
sous-variétés différentiables de R3 pour tout p > 1. Préciser leur dimension et leur
classe de différentiabilité.
1.d) Déterminer les extrema de la fonction linéaire ℓ(x, y, z) = x + y + z sur la sphère
S4 (r) = {(x, y, z) ∈ R3 ; f4 (x, y, z) − r 4 = 0} (r > 0).
1.e) [Question bonus hors barème] Montrer que les différentielles df2 et df4 sont
indépendantes en dehors de la réunion des droites de la forme {(t, 0, 0)}, {(t, t, 0)},
{(t, −t, 0)} à permutation près des coordonnées (soit 9 droites), et {(t, ±t, ±t)}, t ∈ R
(soit 4 droites). Calculer les extrema de la fonction f4 sur S2 (r). En déduire que
l’intersection S2 (r) ∩ S4 (r ′ ) est vide si r ′ > r > 0 ou 3−1/4 r > r ′ > 0, réduite à
un ensemble fini si r ′ = r > 0 ou r ′ = 3−1/4 r > 0, et que c’est une courbe lisse si
r ′ /r ∈ ]3−1/4 , 1[ r 2−1/4 . Déterminer les constantes optimales permettant d’encadrer
N4 par des multiples de N2 .

Exercice 2
On se place dans l’espace de Banach E = C 0 ([0, 1], R) des fonctions continues de
[0, 1] dans R, muni de la norme kf k∞ = supx∈[0,1] |f (x)|. On considère l’application
Φ : E → E, f 7→ g = Φ(f ) telle que
Z x
g(x) = f (t)2 dt pour tout x ∈ [0, 1].
0

2.a) Montrer que Φ est différentiable sur E tout entier et calculer explicitement sa
différentielle dΦ en tout point f ∈ E.
2.b) Calculer d2 Φ et les différentielles successives dk Φ ∈ Lkc (E k , E) pour k ≥ 3. Le
résultat était-il prévisible ?

1
2.c) Déterminer une constante de Lipschitz λ pour Φ sur la boule fermée B(0, R)
relativement à la norme k k∞ .
2.d) Montrer que l’équation fonctionnelle f + Φ(f ) = g admet une solution voisine
de 0 lorsque g ∈ B(0, r) et que r > 0 est assez petit. On précisera si possible une
valeur explicite de r et une valeur du rayon R de la boule B(0, R) dans laquelle on
peut trouver une solution f unique.
2.e) On suppose que g est de classe C 1 sur [0, 1]. Montrer que f est solution de
l’équation f + Φ(f ) = g si et seulement si f est solution de l’équation différentielle
f ′ + f 2 = g ′ avec la condition initiale f (0) = g(0). Déterminer cette solution dans le
cas de la fonction constante g(x) = a. En déduire une majoration des rayons r > 0
pour lesquels l’équation f + Φ(f ) = g peut se résoudre dans E pour tout g ∈ B(0, r).

Exercice 3
On considère l’équation différentielle du second ordre

d2 y
(E) + y(t) = f (t)
dt2
où f : R → R est une fonction continue.
3.a) Déterminer les solutions de l’équation homogène (f = 0 identiquement). Que
donnent les résultats généraux du cours quant à la nature de l’espace des solutions
pour f quelconque ?
 
y(t)
3.b) Ramener (E) à un système différentiel d’ordre 1 en posant Y (t) =
y ′ (t)
et donner une base du système homogène associé. En déduire sous forme intégrale
l’unique solution de l’équation (E) telle que y(0) = y ′ (0) = 0.
3.c) Résoudre pour u ∈ ]0, +∞[ l’équation différentielle

e d2 z dz
(E) u2 2
+u + z(u) = g(u)
du du

où u 7→ z(u) est la fonction inconnue. On effectuera pour cela le changement de


variable u = et , t ∈ R, et on posera y(t) = z(et ). Exprimer sous forme intégrale la
e telle que z(1) = z ′ (1) = 0.
solution générale de (E)

2
Calcul différentiel
Licence 3 (parcours B) Université Joseph Fourier, Juin 2013

Pas de document autorisé

On portera une attention particulière à la rédaction.

Examen, 4 heures

Exercice 1
Soit une application de classe C 2 , f : R2 → K avec K = R ou C identifié à R2 . On dit que f est
∂2f ∂2f
harmonique si (x, y) + (x, y) = 0 pour tout x, y.
(∂x)2 (∂y)2
1. Montrer que les fonctions suivantes sont harmoniques.

R2 R2
 
→ C → C
f: x+iy g: (n ∈ N)
(x, y) 7→ e (x, y) 7→ (x + iy)n
y
2. Soit v : R → R de classe C 2 , et h : R∗+ × R → R définie par h(x, y) = v .
x
(a) Montrer que h est harmonique si et seulement si v vérifie l’équation différentielle
2t 0
v 00 + v = 0.
1 + t2

(b) Trouver les fonctions v rendant h harmonique.


3. Soit φ : R2 → R une fonction de classe C 2 , et DR le disque fermé de R2 de centre (0, 0) et de
rayon R > 0 ; DR = {(x, y), x2 + y 2 ≤ R2 }.
x2 + y 2
Soit p ∈ N∗ , et φp : R2 → R définie par φp (x, y) = φ(x, y) + .
p
(a) Justifier que φp admet un maximum sur DR , c’est à dire que :

∃(ap , bp ) ∈ DR , φp (ap , bp ) = max φp (x, y)


(x,y)∈DR


(b) Montrer que si le point (ap , bp ) appartient à DR , l’interieur du disque, alors, en ce point, on
∂ 2 φp ∂ 2 φp
a: (ap , bp ) ≤ 0 et (ap , bp ) ≤ 0. (On pourra utiliser un DL à l’ordre 2, et donner
(∂x)2 (∂y)2
les caracterisiques de d2 φp que la situation impose).
4. Dans cette question, on suppose φ harmonique.
(a) Montrer que le point (ap , bp ) est sur le cercle CR = {(x, y), x2 + y 2 = R2 }.
(b) Montrer que sup φ(x, y) est atteint en un point du cercle CR .
(x,y)∈DR
5. En déduire que si deux fonctions harmoniques définies sur le plan sont égales le long d’un cercle
C du plan, alors elles sont égales sur le disque bordé par ce cercle.
Tournez S.V.P

1
Exercice 2

 Rn → R
n

Soit f : Y

 (x 1 , . . . , x n ) →
7 xi = x1 × x2 · · · × xn
i=1
n
( )
X
1. Soit s > 0. On pose Γ = X = (x1 , . . . , xn ) ∈ (R∗+ )n , xi = s
i=1
Trouver le maximum de f en restriction à Γ, c’est à dire sup{f (X), X ∈ Γ}.
2. En déduire l’inégalité arithmético-géométrique ci dessous (qui dit que la “moyenne géométrique”
est toujours inférieure à la moyenne arithmetique)

n
!1 n
n
Y 1X
∀x1 , . . . , xn , xi ≤ xi
n
i=1 i=1

Exercice 3
On considère la partie C de R2 définie par

C = {(x, y), y 2 (x2 + 1) + x2 (y 2 + 1) = 1}.


1. Montrer qu’il existe un unique b > 0 tel que le point ( 12 , b) soit dans C. Déterminer b.
2. Justifier qu’au voisinage de ( 21 , b), C est une courbe, et déterminer l’équation de la tangente à C
en ce point.
3. Trouver l’unique fonction ϕ :] − 1, 1[→ R+ telle que (x, ϕ(x)) ∈ C pour tout x ∈] − 1, 1[.
4. Montrer que ϕ(x) = ϕ(−x) et que ϕ est décroissante sur [0, 1[.
5. Tracer C.
6. Enoncer le théorème des fonctions implicites, et montrer qu’il existe exactement deux points de
C en lesquels ce théorème ne s’applique pas.

Exercice 4
On fixe une fonction q : R → R, de classe C 1 , qui est paire et (2π)-periodique.
On considère l’équation différentielle

E: y 00 − q × y = 0

1. En introduisant z = y 0 donner une equation différentielle linéaire matricielle d’ordre 1 dont la


résolution équivaut à celle de E.
2. Verifier que si y est solution, alors w(t) = −y(−t) est aussi solution.
3. En utilisant le théorème de Cauchy-Lipschitz, montrer qu’une solution y est une fonction impaire
si et seulement si y(0) = 0.
4. Prouver que l’espace des solutions de E ne peut pas admettre une base de solutions constituée
de fonctions impaires.
5. Prouver que l’espace des solutions de E ne peut pas admettre une base de solutions constituée
de fonctions paires.
6. Montrer que le Wronskien du système est constant.
Fin du sujet.

2
Université Joseph Fourier – Grenoble I

L3 : Licence Sciences et Technologies


UE Fonctions Holomorphes : examen, 21 juin 2012, 9–12 h.

Durée 3h. Tout document est interdit. Les calculatrices et les téléphones
portables, même à titre d’horloge, sont également interdits.

Autour du cours
1. Vrai ou faux ? Justifiez vos réponses :

(a) z 7→ z est holomorphe sur le demi-plan Re(z) > 0.
(b) Une fonction holomorphe est conforme.
(c) Une fonction entière est entièrement déterminée par ses zéros (avec
leurs multiplicités.)
(d) La partie réelle d’une fonction holomorphe est une fonction har-
monique.
2. Énoncer le principe du maximum.
3. Montrer : chaque fonction holomorphe a une primitive dans un voi-
sinage de chaque point de son domaine de définition. Est-ce que cela
reste vrai globalement ?

Exercices
1. Soit f une fonction holomorphe sur un domaine D. On suppose que f
est non-constante et que f (z) 6= 0 pour tout z ∈ D. Montrer : |f (z)|
n’atteint pas son minimum dans D.
1
2. Montrer que la fonction est méromorphe. Déterminer ses singu-
sin(z)
larités (sa nature, et si c’est un pôle, son ordre).

1
√ +
√ on utilise la détermination de z dans le domaine C − R .
3. Par la suite
telle que −1 = i. On considère le contour Γ suivant :

Le chemin Γ1 est un cercle incomplet de rayon R ; et Γ3 est un cercle


incomplet de rayon  ; les chemins Γ2 et Γ4 sont les deux segments
manquants puis sur les demi-droites d’angles 2π − η et η. On pose
Z √
z
Ik := 2
dz.
Γk 1 + z

(a) Montrer que limR→∞ I1 = 0 et que lim→0 I3 = 0.


Z R √
x
(b) Déterminer la constante C ∈ C telle que I2 +I4 → C dx
 1 + x2
lorsque l’angle η tend vers zéro. Attention : il faut justifier l’inter-
version de limite. √
z
(c) Calculer les résidus en ±i de .
1 + z2
(d) En déduire que Z +∞ √
x π
2
dx = √ .
0 1+x 2

2
Intégration et théorie de la mesure
Examen

17 juin 2013

Documents, calculatrices et téléphones interdits.

On demande d’énoncer clairement chaque théorème utilisé et de vérifier les hypothèses.

Exercice 1 : Soit f : R → [0, +∞] mesurable.


Z
(1) Justifier l’existence de l’intégrale f (t − 1/t)dt.
R∗
Z +∞ Z
(2) Montrer par un changement de variables que f (t)dt = f (t − 1/t)dt.
−∞ R∗

(3) Montrer que la formule est valide pour f : R → C sommable.

Exercice 2 : Soit X = {1, 2, 3} et F = {{1, 2}, {2, 3}}.

(1) Montrer que F engendre la σ-algèbre P(X).

(2) Soient µ et ν deux mesures de probabilité sur P(X), égales sur F. Montrer que

 a1 + a2 + a3 = b 1 + b 2 + b 3 = 1
a1 + a2 = b 1 + b 2
a2 + a3 = b 2 + b 3 ,

où on a posé ai = µ({i}) et bi = ν({i}).

(3) Montrer que µ = ν.

(4) On pose ici X = {1, 2, 3, 4} et F = {{1, 2}, {2, 3}}. Montrer que F engendre X. En
s’inspirant de la question (2), trouver deux mesures de probabilité µ et ν égales sur F mais
distinctes.

1
dn
Exercice 3 : Pour tout n ∈ N et t ∈ R on pose fn (t) = exp(−t2 ).
dtn
(1) Calculer f0 et f1 . Montrer que Z +∞
f0 (t)f1 (t)dt = 0.
−∞

On justifiera l’existence de cette intégrale.

(2) Montrer que fn est de la forme fn (t) = pn (t) exp(−t2 ), où pn est un polynôme de degré n.

(3) Montrer que fn ∈ L2 (R).


Z +∞
2
(4) Montrer que la famille fn est orthogonale dans L (R) i.e. fn (t)fm (t)dt = 0 si n 6= m.
−∞

PROBLÈME

Le but du probème est de montrer qu’une σ-algèbre est finie ou non dénombrable.
Première partie. Soit X un ensemble.

(1) Soit A ⊂ X. Montrer que la famille {∅, X, A, X \ A} est la σ-algèbre engendrée par A.

(2) Soit A une σ-algèbre sur X et B ⊂ X. Montrer que la famille

B = {(A ∩ B) ∪ (A0 \ B) avec A, A0 ∈ A}

est une σ-algèbre.

(3) Montrer que B est la σ-algèbre engendrée par A ∪ {B}.

(4) Montrer par récurrence que la σ-algèbre engendrée par une famille finie, est finie.

Seconde partie. Soint X un ensemble et A une σ-algèbre dénombrable sur X.

(1) Pour tout x ∈ X on pose A(x) = l’intersection de tous les A ∈ A tels que x ∈ A. Montrer
que A(x) et bien défini et que A(x) ∈ A.

(2) Soient x, y ∈ X. Si x ∈ E(x) ∩ E(y), montrer que E(x) ⊂ E(y).

(3) Si x ∈ E(x) \ E(y), montrer que E(x) ∩ E(y) = ∅.

(4) Montrer que E(x) et E(y) sont disjoints ou confondus.

Conclusion. Montrer que l’ensemble des x ∈ X tels que E(x) 6= ∅ est fini. Conclure.

2
Université Joseph Fourier Topologie L3A
Licence Sciences et Technologies Année 2012–2013

Examen du 18 juin 2013

Documents, calculatrices, et téléphones portables sont interdits. Les quatre exercices peu-
vent être traités dans un ordre quelconque, mais le dernier utilise la conclusion du premier.
Durée de l’épreuve : 4 heures.

Exercice 1. (Espaces métriques séparables)


On dit qu’un espace métrique (E, d) est séparable s’il admet un sous-ensemble dénombrable
dense. Montrer que tout espace métrique compact est séparable, et que tout sous-ensemble
d’un espace métrique séparable est encore (un espace métrique) séparable.

Exercice 2. (Fonctions semi-continues inférieurement)


Soit (E, d) un espace métrique. On dit qu’une fonction f : E → R est semi-continue
inférieurement au point x0 ∈ E si, pour tout ǫ > 0, il existe un voisinage V de x0 dans E
tel que f (x) ≥ f (x0 ) − ǫ pour tout x ∈ V . On dit que f est semi-continue inférieurement
sur E si f est semi-continue inférieurement en tout point de E.
a) Montrer que f : E → R est continue au point x0 ∈ E si et seulement si les fonctions f
et −f sont toutes deux semi-continues inférieurement en ce point.
b) Montrer que f : E → R est semi-continue inférieurement sur E si et seulement si, pour
tout t ∈ R, l’ensemble {x ∈ E | f (x) > t} est un ouvert de E.
c) Soit A ⊂ E et soit χA : E → R la fonction caractéristique de A, telle que χA (x) = 1 si
x ∈ A et χA (x) = 0 si x ∈ E \ A. Montrer que χA est semi-continue inférieurement sur E
si et seulement si A est un ouvert de E.
d) Soit (fi )i∈I une famille quelconque de fonctions semi-continues inférieurement sur E.
On suppose que
g(x) := sup fi (x) < ∞ , pour tout x ∈ E .
i∈I
Montrer que g : E → R est semi-continue inférieurement.
e) On suppose ici que (E, d) est un espace métrique compact (non vide). Si f : E → R
est semi-continue inférieurement, montrer que l’image f (E) est bornée inférieurement, et
qu’il existe x̄ ∈ E tel que
f (x̄) = min f (x) .
x∈E
Indication : soit m = inf(f (E)) ∈ R ∪ {−∞}. Si (tn )n∈N est une suite réelle qui décroı̂t
vers m, on remarquera que l’ensemble Kn = {x ∈ E | f (x) ≤ tn } est un compact non vide
pour tout n ∈ N, et que Kn+1 ⊂ Kn .

Exercice 3. (Propriétés topologiques de la somme de deux sous-ensembles)


Soit (E, k · k) un espace vectoriel normé, réel ou complexe. Si A, B sont des sous-ensembles
de E, on note A + B la somme de A et B définie par
n o
A+ B = x+y ∈ E x ∈ A, y ∈ B ⊂ E .

1
a) Si A ou B est un ouvert de E, montrer que A + B est un ouvert de E.
b) Si A et B sont connexes, montrer que A + B est connexe. Indication : on pourra vérifier
que, si f : A + B → {0, 1} est une fonction continue, alors f est constante.
c) Si A et B sont compacts, montrer que A + B est compact. Indication : dans cette
question et la suivante, on pourra utiliser la caractérisation séquentielle de la compacité.
d) Si A est compact et B est fermé, montrer que A + B est fermé.
e) On
√ considère le cas particulier où E = R (muni de la topologie usuelle), A = Z, et
B = 2 Z. Vérifier que A et B sont fermés, mais que la somme A + B ne l’est pas.

Exercice 4. (Orbite par translation d’une fonction continue)


Soit X = Cb (R, C) l’espace des fonctions continues et bornées de R and C, muni de la
norme
kf k = sup |f (x)| , f ∈X .
x∈R

Si f ∈ X et y ∈ R, on note Ty f ∈ X la fonction translatée définie par (Ty f )(x) = f (x − y)


pour tout x ∈ R. On définit également l’orbite O(f ) = {Ty f | y ∈ R} ⊂ X.
a) Pour tout y ∈ R, vérifier que l’application Ty : X → X est linéaire et isométrique.
Remarquer aussi que Ty1 Ty2 = Ty1 +y2 pour tous les y1 , y2 ∈ R.
b) Soit f ∈ X. Montrer que l’application y 7→ Ty f est continue de R dans X si et seulement
si f est uniformément continue sur R.
c) En déduire que, si f ∈ X est uniformément continue, alors l’orbite O(f ) est séparable.
d) Inversement, soit f ∈ X telle que l’orbite O(f ) soit séparable, et soit (yn )n∈N une suite
réelle telle que la suite (Tyn f )n∈N soit dense dans O(f ). Etant donné ǫ > 0, on définit
pour tout n ∈ N : n o
Fn = y ∈ R kTyn f − Ty f k ≤ ǫ ⊂ R .
Vérifier que Fn est un fermé de R, et que ∪n Fn = R. A l’aide du théorème de Baire, que
l’on rappellera, en déduire qu’il existe n ∈ N tel que Fn soit d’intérieur non vide, et en
conclure que f ∈ X est uniformément continue.
e) L’espace de Banach X = Cb (R, C) est-il séparable ?
f ) Si f ∈ X est une fonction périodique, vérifier que l’orbite O(f ) est compacte dans X.
Indication : si L > 0 est une période de f , on remarquera que O(f ) = {Ty f | y ∈ [0, L]} et
on utilisera la question b).
g) Inversement, soit f ∈ X telle que l’orbite O(f ) soit compacte dans X. En utilisant
l’exercice 1 et la question d), vérifier que f est uniformément continue. Si f n’est pas
périodique, montrer que l’application τ : R → O(f ) définie par τ (y) = Ty f pour tout
y ∈ R est bijective et continue. En remarquant que
[
O(f ) = τ ([−n, n]) ,
n∈N

montrer qu’il existe n ∈ N tel que τ ([−n, n]) contienne un ouvert de O(f ) (pour la topologie
induite). En utilisant la compacité de O(f ) et la bijectivité de τ , en conclure que R est
inclus dans une union finie de translatés de l’intervalle [−n, n], ce qui est absurde. On a
ainsi une contradiction, qui montre que f est périodique si l’orbite O(f ) est compacte.

2
Université Joseph Fourier L3 - Parcours B
Année universitaire 2012/2013

EXAMEN GGMAT35c
20 juin 2013

Documents, calculatrices et téléphones portables interdits.


Dans la notation, il sera tenu compte de la qualité de la rédaction et de la précision des
justifications.
Durée : 4h

Exercice 1 (Questions de cours)

1. (a) Soit (E, k.k) un espace vectoriel normé. Montrer que toute suite convergente est de
Cauchy.
(b) Définir un produit scalaire sur un espace vectoriel ainsi qu’un espace de Hilbert.

2. (a) Citer le théorème de Stone-Weierstrass.


(b) Montrer en utilisant le théorème de Stone-Weierstrass que toute fonction f ∈ C([0, 1]; R)
est limite uniforme de fonctions polynomiales.

Exercice 2
On prendra soin de justifier toute affirmation le plus soigneusement possible.

On se place dans R2 muni de la norme euclidienne. On considère les ensembles :

A1 := {(x, x2 ); x ∈ R}, A2 := Q × R, A3 := {(x, y); xy < 1}.

1. Déterminer parmi les ensembles A1 , A2 , A3 ceux qui sont fermés.

2. Déterminer parmi les ensembles A1 , A2 , A3 ceux qui sont ouverts.

3. Déterminer parmi les ensembles A1 , A2 , A3 ceux qui sont connexes par arcs.

Exercice 3
Soit L l’ensemble des fonctions lipschitziennes de [0, 1] à valeurs dans R.

1. Montrer que l’application

|f (x) − f (y)|
N : f 7→ N (f ) = |f (0)| + sup
0≤x<y≤1 |x − y|

est bien définie sur L et qu’elle y définit une norme.

1
2. Montrer qu’il existe une constante c > 0 telle que pour tout f ∈ L :

kf k∞ ≤ cN (f ),

où kf k∞ = supx∈[0,1] |f (x)|.


x

3. On considère pour ε > 0 la fonction fε (x) = sin ε .

(a) Montrer que N (fε ) ≥ |fε0 (0)|.


(b) En déduire qu’il n’existe pas de c0 > 0 tel que pour tout f ∈ L:

N (f ) ≤ c0 kf k∞ .

Exercice 4
On note

X
`2 = {x ∈ RN ; |xi |2 < ∞}.
i=0

On introduit, pour x ∈ `2 :

!1/2
X
2
kxk2 = |xi | .
i=0

On rappelle que (`2 , k.k2 ) est un espace vectoriel normé.

1. Est-ce que `2 est de dimension finie ? Justifier votre réponse.

2. Est-ce que la boule unité fermée B `2 (0, 1) est compacte ? Justifier votre réponse.

3. On considère :
K = {x ∈ RN ; ∀i ∈ N |xi | ≤ 2−i }.
Montrer que K ⊂ `2 .

4. Soit (x(k))k∈N , x(k) = (xi (k))i∈N une suite d’éléments de K. Montrer qu’il existe a ∈ RN
et des fonctions strictement croissantes ϕi : N → N, i ∈ N telles que

(a) Pour tout i ∈ N, ϕi+1 (k) = ϕi (ψi (k)), où ψi : N → N est strictement croissante.
(b)
∀i ∈ N, |xi (ϕi (k)) − ai | → 0, k → ∞.

5. On pose ϕ(k) := ϕk (k). Montrer que

∀i ∈ N, |xi (ϕ(k)) − ai | → 0, k → ∞.

6. Montrer que pour tout i ∈ N, |ai | ≤ 2−i . En déduire que a ∈ K.

7. Prouver que
kx(ϕ(k)) − ak2 → 0, k → ∞.
En déduire que K est compact.

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