VARIETES
L'INSCRIPTION D'AHIRAM À NOUVEAU
PAR
Javier Teixidor C.N.R.S Paris
L'inscription phénicienne du sarcophage d'Ahiram, roi de Byblos vers l'an 1000 avant notre ère, est connue depuis 1923 et, depuis lors, elle a été l'objet de plusieurs études. Le sens général du texte est clair : Itthobaal fit un sarcophage pour son père Ahiram et y inscrivit un texte dans lequel il souhaite que plusieurs malheurs arrivent à ceux qui profaneront le sépulcre. Il y a pourtant dans cette inscription royale des mots voire des syntagmes qui restent difficiles à interpréter. J'ai eu une nouvelle occasion de me pencher sur cette inscription grâce à l'amabilité de Jean Starcky qui m'a donné une reproduction inédite du sarcophage où la fin de l'inscription peut être lue facilement. Voici le texte :
(1) 'RN ZFL [']TB'L BN 'HRM MLK GBL L'HRM 'BH K§TH B'LM
(2) W'L MLK BMLKM WSKN BS[K]NM WTM' MHNT 'LY GBL WYGL 'RN ZN THTSP HTR MèPTH THTPK KS' MLKH WNHT TBRH 'L GBL WH' YMH SPRH LPN GBL
Itthobaal, qui n'était pas roi quand il écrivit l'inscription (peut-être ne le fut-il jamais), savait que n'importe qui, une personne de sang royal ou un roturier ambitieux, pouvait s'imposer comme roi à la ville de Byblos et effacer par la suite les souvenirs historiques qui s'y trouvaient s'ils se révélaient embarrassants. (L'inscription KAI 4, par exemple, qui suit en ancienneté celle d'Ahiram, présente Yehimilk comme un roi