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Le président de la Ligue de football professionnel se défend d’être « inféodé » au patron du PSG et de BeIN Sports

Dans un entretien à « L’Equipe », Vincent Labrune répond aux critiques l’estimant aux ordres de Nasser Al-Khelaïfi. Il annonce, en outre, qu’il portera plainte, des banderoles l’accusant de corruption ayant été déployées dimanche dans le stade de Lyon.

Le Monde avec AFP

Publié le 28 février 2025 à 10h25, modifié le 28 février 2025 à 10h28

Temps de Lecture 1 min.

Le président de la LFP, Vincent Labrune (à gauche), et le patron du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, à l’Elysée à Paris, le 6 mai 2024.

« Je ne suis pas inféodé à Nasser Al-Khelaïfi. » Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Vincent Labrune, a répondu aux critiques l’accusant d’être aux ordres du patron du Paris Saint-Germain (PSG) et de BeIN Sports, dans un entretien à L’Equipe, vendredi 28 février.

« Cette idée, totalement fausse, n’est bâtie sur rien et elle est totalement diffamatoire », assure le dirigeant, qui fait aussi part de son intention de « porter plainte contre certaines banderoles placées dans le stade de l’OL », dimanche 23 février. « Magouilles et corruption : le Qatar tue le foot français », « Labrune corrompu, à genoux devant Nasser », pouvait-on lire sur certaines d’entre elles lors du match entre l’Olympique lyonnais et le PSG, ce soir-là.

Le 13 janvier sur RMC, John Textor, président et propriétaire du club rhodanien, avait dénoncé la « protection » dont bénéficierait, selon lui, l’équipe de la capitale dans le football français et étrillé Vincent Labrune, traité de « petit toutou » de Nasser Al-Khelaïfi. Dans un entretien à L’Equipe, le 20 février, il avait aussi mentionné « tous les conflits d’intérêts », qui, selon lui, fausseraient les débats, notamment sur l’attribution des droits télé, pointant la double casquette du Qatari.

Le Qatar, « un investisseur majeur » depuis quatorze ans

A la mi-février, des images et un verbatim d’un conseil d’administration de la LFP pour l’attribution des droits télé, l’été dernier, révélés respectivement par « Complément d’enquête » sur France 2 et L’Equipe, montraient les vives tensions entre M. Al-Khelaïfi et certains autres présidents de club, dont M. Textor et son homologue du RC Lens, Joseph Oughourlian.

« Quand je prends la parole et que je remercie BeIN, c’est tout simplement parce que l’on passe d’une situation où l’on avait 400 millions d’euros par an à une autre où on passe à 500 millions, justifie Vincent Labrune, au sujet de cette réunion tendue. Quand on vous donne de l’argent, et même si ce ne sont pas les montants que j’attendais à titre personnel, on remercie les gens de l’effort plutôt que de les insulter. »

« Le Qatar, qu’on le veuille ou non, est un investisseur majeur dans le football français depuis quatorze ans. Sur le sujet des droits télé, même si certains sont déçus et j’en fais partie, BeIN participe à hauteur de 210 millions d’euros dans un marché particulièrement atone. Par ailleurs, ils ne sont pas obligés de donner 40 millions d’euros sur la [Ligue 2] alors qu’ils sont les seuls candidats », poursuit encore Vincent Labrune.

Appelé régulièrement à la démission par certains groupes de supporteurs dans les stades en France, le patron de la LFP affirme n’être guidé que « par l’intérêt général et pas par [son] cas personnel », assurant connaître « beaucoup d’ennuis et peu de plaisir » à la tête du football professionnel français, dont il estime néanmoins que le futur « peut être brillant ».

Le Monde avec AFP

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