Coupe de France : le PSG et Dunkerque rejoignent Reims et Cannes en demi-finales

Il y a l’ogre et il y a les autres. Le Paris Saint-Germain (PSG), tenant du titre et quinze fois vainqueur de la Coupe de France, s’est qualifié, mercredi 26 février, pour les demi-finales de la compétition, en ne laissant aucune chance aux amateurs de Saint-Brieuc.

L’équipe parisienne, remaniée mais sérieuse, a été sans pitié face au club de National 2 (quatrième division) qu’elle a écrasé 7-0 au Roazhon Park à Rennes, rempli de supporteurs locaux. Le beau parcours du petit poucet, tombeur notamment de deux clubs de Ligue 1 – Le Havre en 32ᵉ de finale puis Nice en huitièmes de finale –, se termine ainsi en quarts de finale.

Le PSG rejoint, lui, le dernier carré, où il retrouvera Dunkerque (Ligue 2, L2), qui a éliminé mercredi Brest (3-2), Cannes (National 2) vainqueur 3-1, mardi, de Guingamp (L2), et Reims, seul autre club de Ligue 1, qui a sorti, mardi également, Angers aux tirs au but (1-1). Le tirage au sort aura lieu jeudi.

Mercredi, pour cette rencontre face au Stade briochin, au cœur d’un mois de février intense et une semaine avant le choc face à Liverpool en huitièmes de finale aller de Ligue des champions, l’entraîneur parisien, Luis Enrique, a procédé à son habituel « turnover », avec Dembélé, Barcola, Marquinhos et Nuno Mendes sur le banc au coup d’envoi, et Vitinha, Lee et Donnarumma restés à Paris.

« En nous mettant 7-0, Paris nous a respectés »

Le PSG version 2025, qui cherche par ailleurs à finir la saison invaincu en championnat, ne fait aucun cadeau à ses adversaires, même les plus faibles, et ne s’est pas freiné pour réaliser un festival offensif. Aligné à la pointe de l’attaque, Gonçalo Ramos, qui a désormais le rôle de « super remplaçant », a inscrit un triplé, son premier sous les couleurs parisiennes : d’abord d’une frappe au second poteau (2-0, 36ᵉ), puis sur penalty – provoqué par Khvicha Kvaratskhelia (3-0, 49ᵉ) –, enfin en suivant bien un mouvement initié par Désiré Doué (5-0, 58ᵉ). Il a été tout proche du quadruplé mais sa tête a touché la barre (76ᵉ). Avant cela, son compatriote portugais de l’entrejeu, Joao Neves, avait ouvert le score (1-0, 16ᵉ) en réceptionnant une frappe sur la transversale de Désiré Doué.

L’ancien Rennais, auteur de deux passes décisives, a aussi marqué dans son ancien stade après un super enchaînement (55ᵉ, 4-0). Le gardien breton a été battu une sixième fois, par Senny Mayulu, servi par Doué (66ᵉ, 6-0), puis une septième fois par une frappe de l’inévitable Ousmane Dembélé, rentré à l’heure de jeu (7-0, 85ᵉ). Dans les buts parisiens, Matvey Safonov a eu très peu à s’employer, tout comme la défense, ce qui a permis l’entrée à l’heure de jeu de Presnel Kimpembe.

« En nous mettant 7-0, Paris nous a respectés, a estimé l’entraîneur et président du Stade briochin, Guillaume Allanou. Ils ont défendu leur but comme des morts de faim en fin de match, ils ne voulaient pas nous en laisser un, c’est une preuve de respect. »

Une qualification sans heurts et une gestion parfaite : le PSG a « rempli » ses « objectifs », selon Luis Enrique, avant de retrouver le championnat, samedi, contre Lille puis Liverpool, l’objectif majeur de la saison.

Nouvel exploit de Dunkerque face à Brest

Dans l’autre demi-finale du jour, Dunkerque (USLD) a réalisé un nouvel exploit en renversant à l’extérieur Brest. Après Auxerre (0-1) en 32^e et surtout Lille (1-1, 5 tab à 4) en huitièmes de finale, les Nordistes font mordre la poussière à une troisième formation de l’élite chez elle et ils intègrent le dernier carré pour la seconde fois de leur histoire, après 1929.

En revanche, pour les Bretons, dont la Coupe de France était une priorité, c’est une désillusion. Les joueurs d’Eric Roy pensaient pourtant avoir fait le plus dur avec l’ouverture du score de Mathias Pereira Lage (1-0, 45^e) suivi d’un but contre son camp de Bendjaloud Youssouf (2-0, 59^e). Ils risquent de se souvenir longtemps du poteau trouvé, dans la foulée, par Ludovic Ajorque, qui en marquant aurait certainement tué le match.

Mais le pressing et le jeu rapide vers l’avant de Dunkerque a considérablement gêné l’adversaire. En ne baissant jamais les bras, les Nordistes ont d’abord réduit l’écart par le capitaine Vincent Sasso (2-1, 65^e), complètement seul pour reprendre un corner sans même avoir à sauter.

En lice aussi pour la montée en Ligue 1

Requinqué, Dunkerque a alors acculé Brest sur ses buts et le malheureux Grégoire Couderc, qui restait sur sept buts pris contre le Paris SG (7-0) en barrage retour de Ligue des champions, a vécu un nouveau cauchemar. Remplaçant au début du match, c’est Opa Sanganté qui s’est offert un doublé décisif en quatre minutes, d’abord après une talonnade de Yacine Bammou (2-2, 80^e), puis en profitant d’une erreur d’alignement de Brendan Chardonnet (2-3, 84^e).

L’entraîneur dunkerquois, Luis Castro, a loué la persévérance de ses « joueurs qui ne renoncent jamais, des joueurs qui respectent tout le temps notre façon de jouer ». « Même quand on est menés (…) c’est une équipe qui continue à jouer, qui croit dans notre travail et ça, ça me rend très fier comme entraîneur », a ajouté le technicien portugais.

Bien que son équipe soit aussi troisième de Ligue 2 – à un point du Paris FC et quatre du leader Lorient –, et en lice pour la montée dans l’élite, l’USLD continuera à jouer à fond sur les deux tableaux, a-t-il assuré.