C’est une victoire aigre-douce pour Jenni Hermoso. Dans son jugement, rendu jeudi 20 février, l’Audience nationale a reconnu l’ex-patron de la Fédération royale espagnole de football (RFEF) coupable d’« agression sexuelle » sur la joueuse de 34 ans. En août 2023, juste après le sacre de la Roja au Mondial féminin, Luis Rubiales l’avait embrassée sur la bouche, en « tenant sa tête entre ses deux mains, par surprise et sans le consentement ni l’acceptation » de celle-ci.
La « connotation sexuelle claire » du geste et la « pleine crédibilité » du témoignage de la jeune femme ont été établies par le tribunal. Pour ces raisons, le jugement est d’abord perçu comme positif, par les syndicats de joueurs, les organisations féministes et le gouvernement espagnol.
« Nous devons tous être reconnaissants envers Jenni. Elle a fait un pas en avant dans un moment difficile pour défendre les droits et la liberté des femmes et souligner que la société espagnole n’admet plus aucun type d’abus », a réagi le ministre de la justice, Félix Bolaños (Parti socialiste, PSOE). « C’est une victoire historique, qui marque un précédent », a également salué l’Association des footballeurs espagnols, qui s’était portée partie civile lors du procès.
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