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En Seine-Saint-Denis, le député Aly Diouara assure avoir été « menacé » par des policiers lors d’un contrôle

L’élu dit avoir été menacé d’être « tasé » parce qu’il a eu « le malheur d’invoquer le respect des droits » de deux jeunes contrôlés « au faciès ».

Le Monde avec AFP

Publié le 28 février 2025 à 03h48, modifié le 28 février 2025 à 07h30

Temps de Lecture 1 min.

Aly Diouara, député (La France Insoumise) de Seine-Saint-Denis.

Aly Diouara, député La France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis, a vivement mis en cause l’attitude de policiers lors d’un contrôle de jeunes dont il a été témoin, mercredi 26 février, à Bobigny. Il a assuré avoir été lui-même « menacé ». Les autorités ont, elles, exprimé, jeudi, leur « soutien » aux fonctionnaires de police.

Dans un communiqué puis dans des messages sur le réseau social X, Aly Diouara a assuré avoir été témoin d’« un contrôle au faciès » discriminatoire envers deux jeunes, suivi d’« une menace de [le] “taser” [pour avoir] eu le malheur d’invoquer le respect des droits » de ces jeunes, au moment de leur fouille par deux agents dans une cité du chef-lieu de Seine-Saint-Denis.

Le journal Le Parisien, qui a visionné des images filmées sur place, rapporte qu’on y voit Aly Diouara demander à un policier de ranger son pistolet à impulsion électrique, avant que celui-ci rétorque : « Tu vas faire quoi si je te “tase” ? »

Selon une source policière, les agents qui contrôlaient les jeunes « pour une consommation de stupéfiants » ont assuré avoir sorti leur pistolet à impulsion électrique quand un homme est intervenu pour demander des explications, parce qu’ils « ne savaient pas à quoi s’attendre » au moment où celui-ci glissait la main dans sa poche, pour sortir sa carte de député.

Jean-Luc Mélenchon exprime son « ras-le-bol »

Aly Diouara a, lui, mis en cause « une posture excessivement offensante » des policiers, alors qu’il se trouvait « dans l’exercice de son mandat parlementaire ». Le député a reçu le soutien de personnalités de LFI, comme Jean-Luc Mélenchon, qui a écrit sur X : « Ras-le-bol ! Nous exigeons le respect pour TOUS nos élus. »

« J’apporte mon plein soutien aux fonctionnaires de police qui n’ont fait qu’accomplir leur mission, dans le cadre des lois de la République », a écrit le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, en réponse au message sur X de M. Diouara. Le préfet de Seine-Saint-Denis, Julien Charles, a également exprimé son « soutien aux fonctionnaires concernés ».

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Betty Saint-Ubert, l’adjointe au maire de La Courneuve, présente au moment des échanges entre le député et les policiers, a été interpellée pour « outrage » et placée en garde à vue pendant plusieurs heures. Les policiers ont affirmé qu’elle les avait traités de « cowboys » et de « racistes », ce qu’elle a contesté.

Pour son avocat, Mᵉ Ugo Valls, les « propos qu’elle a tenus n’étaient pas juridiquement constitutifs d’un outrage et ne justifiaient pas une garde à vue ». « Des policiers se sont sentis mis en difficultés et ont décidé, pour ne pas perdre la face, d’interpeller la première venue, l’adjointe au maire, qui était présente pour que le contrôle ne dégénère pas », a affirmé Mᵉ Valls à l’Agence France-Presse.

Les deux jeunes contrôlés ont été laissés libres, pour absence d’infraction, selon la police.

Le Monde avec AFP

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