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Interpellation d’une élève en Moselle : le directeur général de la gendarmerie reconnaît « une erreur collective »

Hubert Bonneau a estimé jeudi que la circulaire de 2013 interdisant ce type d’intervention « aurait dû être respectée » et connue des gendarmes qui sont intervenus le 22 janvier dans le collège, tout comme du directeur et de la préfecture.

Le Monde avec AFP

Publié le 30 janvier 2025 à 11h33, modifié le 30 janvier 2025 à 13h02

Temps de Lecture 1 min.

Hubert Bonneau, directeur général de la gendarmerie nationale, à Paris, le 7 novembre 2024.

Le directeur général de la gendarmerie nationale, Hubert Bonneau, a estimé, sur BFM-TV, jeudi 30 janvier, que l’interpellation d’une élève dans son collège en Moselle par les gendarmes était « une erreur collective ». Le général Bonneau était interrogé sur l’intervention de deux gendarmes de la brigade d’Ennery au collège Paul-Verlaine de Maizières-lès-Metz, le 22 janvier, afin d’interpeller une élève.

« Avec l’accord de ses représentants légaux, ils sont venus chercher une élève dans un cadre réglementaire respecté. Aussi, aucun trouble n’a été signalé au sein de l’établissement au moment de cette intervention », avait alors assuré le rectorat. Selon la préfecture du Bas-Rhin, la famille de cette adolescente devait retourner ce jour-là en Belgique, où sa demande d’asile doit être examinée. Selon le syndicat SNES-FSU, la famille avait fui le Burkina Faso.

La communauté enseignante s’est immédiatement mobilisée pour défendre le « sanctuaire » de l’espace scolaire, face à une situation qui rappelle aussi celle de Leonarda, 15 ans, expulsée vers le Kosovo le 9 octobre 2013 après avoir été arrêtée pendant une sortie scolaire. Cette affaire à fort retentissement médiatique avait poussé le ministre de l’intérieur de l’époque, Manuel Valls, à produire une instruction aux préfets, précisant que « l’exécution de mesures d’éloignement d’étrangers en situation irrégulière ne doit en aucun cas donner lieu à des interventions au sein ou aux abords des écoles et établissements scolaires ».

Selon le patron de la gendarmerie, après avoir appelé le proviseur du collègue, qui a donné l’accord pour qu’ils puissent rentrer dans l’établissement, les deux gendarmes « sont allés dans l’espace de vie scolaire. Ils ne sont pas entrés dans la salle de classe ». Il a toutefois reconnu que la circulaire de 2013 interdisant ce type d’intervention « aurait dû être respectée ». Selon lui, les gendarmes qui sont intervenus ne connaissaient pas cette circulaire, tout comme le directeur de l’établissement scolaire et la préfecture. « C’est une erreur collective et on en prend bonne note », a conclu M. Bonneau.

Après l’incident, la ministre de l’éducation nationale, Elisabeth Borne, a écrit mercredi aux recteurs pour rappeler que les interventions des forces de l’ordre « liées aux procédures d’éloignement sont strictement interdites dans le cadre scolaire ».

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Le Monde avec AFP

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