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François Hollande : « Donald Trump n’est plus notre allié »

L’ancien chef de l’Etat estime, dans un entretien au « Monde », que le mandat du président américain marque « une rupture profonde » dans les relations internationales, en particulier avec l’Union européenne, illustrée par l’abandon de l’Ukraine et l’offensive du républicain tout autant économique qu’idéologique contre le Vieux Continent.

Propos recueillis par  et

Publié le 28 février 2025 à 05h30, modifié le 28 février 2025 à 09h10

Temps de Lecture 8 min.

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François Hollande dans ses bureaux, à Paris, le 26 février 2025.

François Hollande analyse les premières semaines de mandat de Donald Trump. Selon l’ancien chef de l’Etat, l’ambition du président américain est d’ouvrir une nouvelle page dans la géopolitique actuelle, où seules comptent trois puissances : les Etats-Unis, la Russie et le Chine, délaissant l’Europe. Face au probable désengagement américain de l’OTAN et à la menace russe, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne doivent constituer le fer de lance d’« une vraie sécurité européenne ».

Quel bilan tirez-vous du déplacement d’Emmanuel Macron à Washington ? Y voyez-vous un « tournant » dans la position de Donald Trump à l’égard de l’Ukraine, et pensez-vous que le président français a obtenu des « résultats satisfaisants », comme l’a affirmé le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot ?

Non car je suis lucide. Le second mandat [du président des Etats-Unis], Donald Trump, aura peu à voir avec le premier. C’est toujours le même Donald Trump, mais ce n’est plus la même présidence. Il a ouvert une rupture profonde avec l’Europe.

Et nous devons en tirer la conclusion : si le peuple américain reste notre ami, l’administration Trump, elle, n’est plus notre alliée. Ce divorce se mesure à l’aune de trois faits majeurs, qui se sont produits en à peine une semaine : l’abandon de l’Ukraine, un pays agressé que nous soutenons, mais dont Trump a dit qu’il était dirigé par un « dictateur » ; sa volonté de nouer un dialogue direct avec [le président russe] Vladimir Poutine, que nous considérons comme une « menace existentielle » ; enfin, le fait que les Etats-Unis se soient unis à la Russie et à la Corée du Nord aux Nations unies [ONU], pour voter contre une résolution proposée par les Européens en soutien à l’Ukraine.

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