
Il est 22 heures, le 18 janvier, quand la revue de presse d’extrême droite Fdesouche relaie sur le réseau social X une intervention de Marion Maréchal sur la chaîne de télévision CNews. En vidéo, l’eurodéputée française (Identité-Libertés) dénonce les accusations d’ingérence étrangère qui pèsent alors sur Elon Musk, estimant que personne à gauche ne s’insurge contre les financements privés dont bénéficient divers organismes en Europe et aux Etats-Unis grâce à un autre milliardaire, George Soros – celui-là même que le patron de Tesla invective régulièrement sur sa plateforme, en usant de sous-entendus antisémites.
Une trentaine de minutes plus tard, Pierre Sautarel, fondateur de Fdesouche, revient à la charge avec la même vidéo, cette fois sous-titrée en anglais. Dans cette publication, elle aussi rédigée dans la langue de Shakespeare, il mentionne directement le compte officiel d’Elon Musk pour l’interpeller. Qu’importe si l’intéressé ne répond pas, le militant identitaire s’est trouvé là un nouvel objectif : attirer l’attention du propriétaire de X et de ses troupes virtuelles. Dans la nuit, il lance Fdesouche.com in English, un compte sur lequel il publie des traductions de ses tweets les plus à même d’intéresser un public anglophone. Espérant peut-être rejoindre le club très fermé des quelques comptes X qui servent à Elon Musk de sources d’information sur l’actualité européenne.
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