A cinquante minutes de ferry à l’ouest de Tenerife, Gomera, petite île d’origine volcanique au relief abrupt, attire les randonneurs grâce à ses panoramas grandioses et ses sentiers tracés dans la forêt subtropicale humide. Préservée et fragile, elle abrite dans ses vallées profondes de charmants villages, où le langage sifflé des anciens, le silbo, est enseigné dans les écoles.
Panorama de pitons rocheux

Une leçon de géologie au bout de l’effort ! C’est le prix à payer pour apprécier et comprendre l’un des plus spectaculaires paysages montagneux de Gomera : Los Roques (« les rochers »). Quatre pitons volcaniques dressés au-dessus de versants semi-arides, piqués d’arbustes et de résineux. Un itinéraire pédestre de cinq heures et demie, en boucle, débute et s’achève à La Laja, à 15 kilomètres de San Sebastian de la Gomera, la « capitale » de l’île. Passé les dernières maisons de ce hameau, le sentier s’élève dans le relief, direction le belvédère d’El Bailadero. Très vite, la nature volcanique s’impose. Quelques dizaines de mètres à peine et se dresse, à droite du chemin, un haut mur naturel de pierre, couleur rouille. « C’est un taparucha, une petite colonne de remontée de magma, solidifiée et dégagée par l’érosion », explique Meike Boëtius, guide locale de moyenne montagne.
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