La palmeraie de Marrakech est un monde à part. Situé à une dizaine de kilomètres de la place Jemaa el-Fna et de la médina, hauts lieux d’animation de la Ville rouge, ce quartier ombragé créé au XIe siècle par les Almoravides surprend par le calme qui y règne. Dès l’arrivée, la symphonie des chants d’oiseaux se substitue au brouhaha des moteurs et des klaxons. Les visiteurs sont invités à enfourcher un camélidé ou un quad pour partir à la découverte de ces 15 000 hectares plantés de quelque 100 000 palmiers.
Çà et là, on devine des hôtels de luxe et des villas fastueuses dissimulés derrière des murs d’enceinte. L’Hôtel Les Deux Tours se trouve au cœur d’un domaine de près de 3 hectares, enfoui dans la végétation. Ce dédale de bâtiments en pierre ocre de style arabo-andalou, nichés dans des jardins luxuriants, est l’œuvre de l’architecte contemporain Charles Boccara, connu pour avoir dessiné de nombreux édifices à Marrakech.
Construit il y a trente ans, ce hameau marocain ne comptait à l’origine que six villas, ainsi que les deux tours qui lui donnent son nom. C’était alors une résidence privée. Au mitan des années 2000, la propriété fut transformée en chambres d’hôte et agrémentée de restaurants et de piscines. Mathieu Boccara prit la suite de son père en 2007, hissant l’endroit au rang d’hôtel haut de gamme.
Le cri d’un paon
Le parc et ses bassins ornés de nénuphars et de papyrus – dont l’un d’eux est dévolu aux tortues – rappellent les jardins de Majorelle à Marrakech et ceux de l’Alhambra en Espagne. Des paons se promènent dans les allées, au milieu des oliviers, des figuiers de Barbarie, des hibiscus, des jacarandas et des dattiers. Tandis que des chats se prélassent à l’ombre des bambous, des mûriers et des bananiers sont bercés par le murmure de l’eau des fontaines et du vent dans les feuillages.
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