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Germain Gilbert pour M Le magazine du Monde

Au cœur de Pigalle, à Paris, un havre de paix habillé de bois blond

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Publié le 23 janvier 2025 à 18h00

Temps de Lecture 3 min. Read in English

Presque côte à côte, sur le très animé boulevard Marguerite-de-Rochechouart, l’Elysée-Montmartre et Le Trianon tiennent une place essentielle dans le récit de ce quartier cosmopolite. Un village évocateur de la vie de bohème et du divertissement populaire, dont les deux salles de spectacle, depuis 1858 pour l’une et à partir de 1902 pour l’autre, perpétuent l’esprit festif et rassembleur.

Entre ces théâtres mythiques réhabilités par Abel Namias, producteur de films, et Julien Labrousse, fondateur du studio d’architecture et de design Policronica, l’Elysée Montmartre Hôtel est le fruit de l’imagination de ces deux entrepreneurs. Vue de la rue, une succession d’arches en chêne clair massif contraste avec les majestueuses façades badigeonnées de blanc qui se dressent fièrement. Les sept baies vitrées dissimulent derrière les voilages en lin clair un accueillant salon-réception, au magnifique plafond à caissons en bois blond, à l’image des détails de soubassement et du mobilier.

Murs laissés bruts par endroits, tapis couleur sable, banquettes recouvertes de moelleuse bouclette ivoire, meubles aux curieuses formes géométriques… une sensation de sérénité, en marge de l’effervescence du quartier, infuse dans l’élégant espace, doté d’un coffee shop réservé aux hôtes. « Pour nous distinguer un peu, nous avons aussi une salle de projection avec un choix de LaserDisc des années 1980-1990 », précise Abel Namias.

La chambre 206 et son camaïeu de teintes naturelles.

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