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Les rives de l’Escaut oriental, le 23 octobre 2024.
EVA VERBEECK POUR « LE MONDE »

Au vent de Zélande, échappée belle entre terre et mer

Par  (Middelbourg, Pays-Bas)
Publié le 25 décembre 2024 à 06h00, modifié le 25 décembre 2024 à 07h17

Temps de Lecture 5 min.

Les longues plages de sable fin et les dunes modelées par le vent de Zélande font le bonheur des touristes. « Les Belges et les Allemands, surtout. Ils aiment se promener par tous les temps », sourit le guide Ad Flikweert en arpentant les ruelles de Zierikzee, l’une des plus anciennes villes de cette province des Pays-Bas. L’été, les paysages ondulés et sablonneux de la forêt de Westerschouwen attirent les randonneurs à pied, à vélo ou à cheval, tandis que les familles animent les tranquilles stations balnéaires aux maisons de briques, telles Cadzand-Bad ou Dombourg, où le peintre Piet Mondrian (1872-1944) peignit des toiles colorées au début de sa carrière. « Désormais, c’est très facile de venir en Zélande. Mais pendant longtemps, il fallait prendre un bac, et l’attente pouvait durer plusieurs heures », poursuit le guide.

Comme le montrent les cartes anciennes suspendues dans le hall de l’hôtel de ville de Middelbourg, le chef-lieu de la province, la Zélande était autrefois constituée d’îles et de presqu’îles que se disputaient la Flandre et la Hollande. Les inondations n’étaient pas rares. Le raz-de-marée qui a frappé la mer du Nord dans la nuit du 31 janvier au 1er février 1953 a changé à jamais la physionomie de la région. Poussées par un puissant vent de nord-ouest, les grandes marées avaient brisé les digues et submergé les maisons, causant la mort de 1 836 personnes. « Les habitants ont tous une histoire de famille à raconter, et le terme “ramp”, (catastrophe), sans autre précision, désigne encore aujourd’hui cet événement », explique Ad Flikweert.

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