Collioure est l’un des joyaux de la Côte Vermeille, une bande étroite et rocheuse adossée au massif des Albères, entre Cerbère et Argelès-sur-Mer, dans les Pyrénées-Orientales. Les pieds dans la mer Méditerranée, le nez dans les vignes, cet ancien port royal aux intonations catalanes offre un jeu d’ombres et de lumières exceptionnel, qui inspira nombre d’artistes.
Jour 1
9 heures Sur les traces des fauves
Il faut impérativement arriver à Collioure en train, comme le firent Henri Matisse (1869-1954) et André Derain (1880-1954) à l’été 1905. A quelques pas de la gare, les ruelles du quartier du Mouré (1), où logèrent les deux artistes, mènent naturellement vers la mer et la plage de Boramar. Vers ce choc lumineux dont parle André Derain. Celui des maisons de pêcheur aux façades colorées de la rue de la Carranque, des meurtrières de la rue Bellevue donnant sur la chapelle Saint-Vincent (XVIIe siècle), du phare devenu clocher d’église et de ces fenêtres ouvertes sur la baie qui inspirèrent les peintres du fauvisme. En flânant dans les ruelles fleuries, on découvre ces lieux picturaux en même temps que les reproductions, accrochées sur les murs, des tableaux des deux artistes. A cette époque où le catalan et le blanc des voiles des barques conçues pour la pêche aux anchois dominaient le port de Collioure.
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