Fleuron charmeur de l’entre-deux-mers, la ville située au confluent de l’Isle et de la Dordogne se rénove en jouant sur le fleuve et sur le vin.
Une bastide et des quais

C’est le centre névralgique de la ville, le signe d’une prospérité bâtie au XIIIe siècle sur le vin, le bois et le sel, quand Libourne était le principal port sur la Dordogne et le concurrent direct de Bordeaux : la place médiévale Abel-Surchamp, avec en son centre une fontaine, un pourtour d’arcades et l’hôtel de ville, remanié au XIXe siècle dans un pur style néogothique. C’est là que, trois fois par semaine, se tient un des plus renommés marchés de l’entre-deux-mers, cette région vallonnée située entre la Dordogne et la Garonne. Les Libournais parlent des commerçants comme de leur famille, chantant les talents de comédien du volailler qui officie sous le nom de Jeannot du Taruscle… Deux rues, Jules-Ferry et Fonneuve, mènent aux quais, réaménagés en 2018 en promenade. Le pont de Pierre (neuf arches, 210 mètres de long), construit à l’image de son homonyme bordelais, relie les deux rives. Détruit en partie pendant la guerre, il a été reconstruit avec de nouvelles piles en briques orangées qui se différencient, pour ne pas oublier, de celles restées intactes, encore blanches. Les jours de grosse marée, au confluent de l’Isle et de la Dordogne, le mascaret, cette vague qui remonte la rivière à contre-courant, passe sous le pont, étonnant spectacle.
Il vous reste 79.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.