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« Mes patients, élèves en musique, déploient une énergie phénoménale pour restaurer leur estime de soi »

Les étudiants peuvent subir des « microtraumatismes négativement énergivores sur le plan psychique », analyse, dans un entretien au « Monde », la psychologue clinicienne Yvonne François Marie-Sainte.

Propos recueillis par 

Publié le 09 février 2025 à 06h30, modifié le 11 février 2025 à 09h02

Temps de Lecture 3 min.

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Yvonne François Marie-Sainte, à Paris, en 2016.

Docteure en psychanalyse et psychopathologie, psychologue clinicienne, Yvonne François Marie-Sainte est spécialisée dans l’accompagnement du musicien, qu’il soit professionnel ou amateur. Elle analyse pour nous les maux qui poussent élèves et étudiants en musique à venir la consulter.

Quelles sont les difficultés les plus fréquentes que rencontrent les jeunes qui viennent vous voir ?

Les élèves et étudiants que je reçois se sont engagés dans la pratique instrumentale très tôt dans l’enfance, voire la petite enfance. Les difficultés les plus fréquentes concernent un immense sentiment de solitude, un trac scénique invalidant, un surinvestissement anxiogène des parents ou, au contraire, leur détachement vis-à-vis de leur pratique musicale, ainsi que les accrocs relationnels, présents ou passés, avec des professeurs. Ces difficultés sont spécifiques à la fois au conservatoire et à l’apprentissage de la musique, qui révèlent au fil du temps la complexité de la pratique de cet art, ses exigences intrinsèques.

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