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Dans « L’Accident », Jean-Paul Kauffmann relie son enfance au volcan libanais

Quarante ans après son enlèvement à Beyrouth, l’écrivain revient sur sa captivité dans une enquête autobiographique où il dessine un lien entre son enfance heureuse en Bretagne et la manière dont il a réchappé à la « fournaise » libanaise.

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Publié le 26 février 2025 à 15h00

Temps de Lecture 5 min.

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L’écrivain Jean-Paul Kauffmann chez lui, à Paris le 13 février 2025.

Une frêle silhouette, un bon et tendre sourire sous son large front, une façon de se tenir en retrait alors même que c’est lui qui nous reçoit chez lui, à Paris, dans sa petite maison du 14arrondissement : Jean-Paul Kauffmann est un homme tout en réserve. Sa sobriété, sa discrétion ont parfois été mises, à tort, sur le compte d’une foi protestante. D’autres, notamment ses ravisseurs du Hezbollah, l’ont cru juif à cause de son nom. Il n’est ni l’un ni l’autre.

Né en Mayenne en 1944, il a été façonné par l’éducation religieuse donnée par sa famille catholique. Il fut élevé par un père boulanger et une mère au foyer qui mettait la main à la pâte, à Corps-Nuds, un village breton au « toponyme saugrenu ». De ce lieu, il est beaucoup question dans son nouveau livre, L’Accident (paru le 19 février aux éditions des Equateurs), sans doute le plus autobiographique de ses récits.

L’ancien journaliste au Matin de Paris puis à L’Evénement du jeudi, devenu écrivain une fois libéré, en 1988, de trois ans de captivité entre les mains du mouvement chiite libanais, insiste : « L’Accident n’est pas un livre sur le Liban mais sur une enfance joyeuse des années 1950. » Néanmoins, c’est grâce à cette enfance qu’il a tenu bon, en captivité, sans jamais voir le jour : la nuit, son esprit s’enveloppait dans ses souvenirs de jeunesse. Il fut un enfant aimé par des parents affectueux et peu tactiles, comme l’étaient ceux de leur génération.

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