Guerre en Ukraine : Londres et Kiev signent un accord de prêt de 2,74 milliards d’euros pour soutenir les capacités de défense ukrainiennes

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Le président ukrainien a déclaré, samedi, que Kiev utiliserait le nouveau prêt du Royaume-Uni pour fabriquer des armes en Ukraine. « Je suis reconnaissant au peuple et au gouvernement du Royaume-Uni pour leur grand soutien dès le début de cette guerre », a déclaré Volodymyr Zelensky sur Telegram.

Des centaines de personnes ont défilé dans le centre de Berlin samedi au côté de la veuve du leader de l’opposition russe Alexeï Navalny pour demander que la Russe cesse son invasion de l’Ukraine. Ioulia Navalnaïa se trouvait en tête du cortège, avec d’autres figures de l’opposition russe comme Ilia Iachine et Vladimir Kara-Mourza. Outre des slogans fustigeant le président russe, Vladimir Poutine, et l’invasion russe de l’Ukraine, certains manifestants portaient des pancartes critiquant le président américain.

Après la manifestation, M^me Navalnaïa a remercié, sur le réseau social X, ceux qui sont venus et déclaré à ses partisans : « Nous ne devons pas abandonner, nous ne devons pas capituler. » « Alexeï disait toujours que nous ne devons pas perdre courage – et ces mots sont importants, surtout actuellement, lorsqu’il semble y avoir très peu d’espoir », a-t-elle ajouté.

Justin Trudeau sera dimanche à Londres afin de participer au sommet organisé par le Royaume-Uni autour de questions liées à la sécurité européenne et à l’Ukraine, a fait savoir, samedi, le bureau du premier ministre canadien. Le premier ministre britannique, Keir Starmer, y réunira une quinzaine de dirigeants, essentiellement européens, pour « faire avancer » leurs actions concernant l’Ukraine.

« Depuis que la diplomatie existe, il n’y a pas eu de scène aussi grotesque et irrespectueuse que celle qui s’est déroulée dans le Bureau ovale », a réagi le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, au sujet de l’altercation entre les présidents américain, Donald Trump, et ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la Maison Blanche à Washington.

« Je pense que Zelensky a été humilié et je pense que, dans l’esprit de Trump, Zelensky le méritait », a ajouté le dirigeant brésilien de gauche qui se trouve à Montevideo pour l’investiture du nouveau président uruguayen, Yamandu Orsi. M. Lula a jugé « très possible que l’Europe soit tenue pour responsable du désastre » de la guerre.

Après l’altercation Trump-Zelensky, un sommet organisé dimanche à Londres devrait confirmer le soutien financier et militaire des Européens au président ukrainien. Mais plusieurs questions essentielles restent en suspens.

Le Royaume-Uni et l’Ukraine ont signé, samedi, un accord portant sur un prêt de 2,26 milliards de livres (près de 2,74 milliards d’euros) pour soutenir les capacités de défense de Kiev, Londres le présentant comme le signe d’un « soutien indéfectible au peuple ukrainien ».

La ministre des finances britannique, Rachel Reeves, et son homologue ukrainien, Sergii Marchenko, ont signé ce prêt, qui sera remboursé avec les bénéfices des actifs russes gelés, lors d’une cérémonie en ligne, alors que le premier ministre, Keir Starmer, rencontrait le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Londres.

« L’Union européenne doit investir davantage dans sa défense. Aujourd’hui, les Etats-Unis gardent un droit de regard sur les armes, d’où la nécessité de retrouver une totale autonomie », a déclaré le ministre de l’économie, Eric Lombard, dans une interview samedi au Parisien, après l’altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche, qu’il a qualifiée de « bascule historique ».

« Le 20 mars, à Bercy, avec Sébastien Lecornu [ministre des armées], nous rendrons compte publiquement de notre action visant à mobiliser les banques, les investisseurs français ,afin de développer la base industrielle et technologique de défense. C’est par l’action que nous répondrons aux anxiétés et que nous nous protégerons », a-t-il ajouté. A la question de savoir si la situation était celle d’une « économie de guerre », il a répondu : « On n’y est pas mais il le faut. »

Le président français espère que les pays de l’Union européenne avanceront rapidement vers « un financement massif et commun » représentant « des centaines de milliards d’euros » pour la sécurité. « Nous allons donner mandat à la Commission européenne pour définir les besoins capacitaires afin de bâtir une défense commune », a déclaré, samedi, Emmanuel Macron au Parisien, alors que les Vingt-Sept doivent se retrouver jeudi à Bruxelles pour un sommet.

Un dialogue stratégique avec les pays européens qui n’ont pas l’arme nucléaire « rendrait la France plus forte », estime Emmanuel Macron, qui a relancé le débat sur l’idée d’un parapluie nucléaire européen pour renforcer la sécurité en Europe. « Nous avons un bouclier, pas eux. Et ils ne peuvent plus dépendre de la dissuasion nucléaire américaine », souligne le chef de l’Etat dans Le Parisien.

Le président français, Emmanuel Macron, a parlé à ses homologues américain, Donald Trump, et ukrainien, Volodymyr Zelensky, depuis l’altercation qui a opposé les deux dirigeants vendredi à la Maison Blanche, a annoncé samedi l’Elysée.

Il s’est en outre entretenu avec le premier ministre britannique, Keir Starmer, le président du Conseil européen, Antonio Costa, et le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, afin de préparer le sommet qui réunira une quinzaine de dirigeants européens dimanche à Londres pour réaffirmer le soutien à Kiev ainsi que le sommet extraordinaire de l’Union européenne du 6 mars sur la défense.

Emmanuel Macron a invité, dans un entretien à La Tribune Dimanche, le président américain, Donald Trump, et ukrainien, Volodymyr Zelensky, « au calme, au respect, et à la reconnaissance », au lendemain d’une altercation à la Maison Blanche qui laisse craindre un désengagement des Etats-Unis en Ukraine et une rupture avec ses alliés européens.

Le chef de l’Etat français a par ailleurs estimé que « le désengagement » éventuel des Etats-Unis de l’Ukraine « n’est pas dans leur intérêt », car « ce qu’ont fait les Etats-Unis depuis trois ans est tout à fait conforme à leur tradition diplomatique et militaire ». Si Washington acceptait de « signer un cessez-le-feu sans aucune garantie de sécurité pour l’Ukraine », alors sa « capacité de dissuasion géostratégique à l’égard de la Russie, de la Chine et d’autres s’évanouirait le même jour », fait-il valoir.

Si le président russe, Vladimir Poutine, qui a envahi l’Ukraine depuis 2022, n’est pas freiné, « il ira à coup sûr sur la Moldavie et peut-être au-delà sur la Roumanie », a également prévenu Emmanuel Macron dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche, au Journal du dimanche, au Parisien et à Ouest-France.

« Vous êtes vraiment le bienvenu à Downing Street », a déclaré le premier ministre britannique en accueillant Volodymyr Zelensky samedi, au lendemain de la vive altercation du président ukrainien avec Donald Trump à la Maison Blanche. Keir Starmer a de nouveau insisté sur l’« absolue détermination » du Royaume-Uni à soutenir Kiev dans sa guerre face à la Russie, au début de leur rencontre, selon les images filmées par la presse.

Des dizaines de personnes rassemblées devant Downing Street ont ovationné le convoi du président ukrainien à son arrivée. « J’espère que vous avez entendu (…) le peuple britannique sorti pour vous montrer combien il vous soutient, combien il soutient l’Ukraine », a affirmé M. Starmer.

M. Zelensky a lui remercié « le peuple britannique », se disant « heureux » que le Royaume-Uni soit un « tel partenaire stratégique » pour l’Ukraine. « Nous comptons sur votre soutien », a-t-il ajouté.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a été accueilli, samedi, à Downing Street par le premier ministre britannique, Keir Starmer. Les deux hommes ont échangé une longue poignée de main et quelques mots avant de pénétrer à l’intérieur du bâtiment sans s’adresser aux journalistes présents sur place.

Dans un message sur Facebook, le principal rival politique de M. Zelensky, l’ex-président Petro Porochenko, a dit « vraiment espérer que le président Zelensky a un plan B » après l’altercation survenue vendredi dans le bureau Ovale entre le président ukrainien et ses hôtes, Donald Trump et le vice-président américain J. D. Vance.

« Tout le monde se demande ce qu’il faut faire », a ajouté M. Porochenko, tout en se refusant à critiquer directement M. Zelensky.

Le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, Mark Rutte, a affirmé samedi avoir demandé au président ukrainien de « réparer » sa relation avec Donald Trump après leur spectaculaire altercation à la Maison Blanche vendredi.

« Ce que j’ai dit au président Zelensky, c’est que “je crois, cher Volodymyr, que vous devez trouver un moyen de réparer votre relation avec Donald Trump et l’administration américaine” », a déclaré Mark Rutte sur la BBC. « Nous devons rester ensemble, les Etats-Unis, l’Ukraine et l’Europe pour apporter à l’Ukraine une paix durable », a-t-il ajouté.

Le président ukrainien est arrivé samedi à Londres pour des discussions avec le premier ministre, Keir Starmer, puis avec le roi, Charles III, et les alliés européens de Kiev, au lendemain de sa vive altercation avec Donald Trump.

« Nous sommes à Londres », a dit aux journalistes le porte-parole de M. Zelensky, Sergii Nykyforov, ajoutant que la réunion avec M. Starmer est prévue samedi en début de soirée, avant la rencontre le lendemain avec le roi et le sommet avec les dirigeants européens.

Le premier ministre hongrois a demandé à l’Union européenne d’amorcer des négociations avec la Russie, menaçant le prochain sommet de blocage, dans une lettre envoyée samedi au président du Conseil européen, Antonio Costa, obtenue par l’Agence France-Presse.

« Je suis convaincu que l’Union européenne, à l’instar des Etats-Unis, devrait entamer des discussions directes avec la Russie sur un cessez-le-feu et une paix durable en Ukraine », a-t-il écrit dans ce courrier, dont l’authenticité a été confirmée par des diplomates européens.