Cessez-le-feu à Gaza : retrouvez les informations du 15 au 21 février 2025

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Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dit avoir transféré de Gaza une nouvelle dépouille aux autorités israéliennes, mais sans être en mesure de savoir s’il s’agit de celui de l’otage israélienne Shiri Bibas, dont le corps aurait déjà dû être rendu jeudi.

Vendredi soir, « à la demande des parties, une équipe du CICR a reçu une dépouille, qui a ensuite été transférée aux autorités israéliennes. Le CICR ne peut confirmer aucun détail supplémentaire », a dit un porte-parole à l’Agence France-Presse.

Le corps n’a pas encore été remis à l’armée israélienne, rapporte The Times of Israel. La dépouille sera ensuite transférée à l’institut médico-légal Abou Kabir de Tel-Aviv pour être identifiée. Le Hamas a affirmé que ce corps était celui de Shiri Bibas.

Tôt vendredi matin, les autorités israéliennes avaient annoncé qu’un des quatre corps remis jeudi par le mouvement islamiste palestinien n’était pas celui de Shiri Bibas, dénonçant une violation de la trêve. Le Hamas avait annoncé qu’il allait enquêter sur les affirmations israéliennes, avançant qu’il était « probable que le corps de [Shiri] Bibas ait été mélangé par erreur avec d’autres sous les décombres ».

Le ministre des affaires étrangères britannique, David Lammy, a dénoncé vendredi « l’ignoble assassinat » des deux enfants otages de la famille Bibas, dont les corps ont été remis à Israël, et appelé le Hamas palestinien à « rendre le corps » de leur mère, Shiri Bibas.

« L’ignoble assassinat des enfants Bibas par les terroristes du Hamas est un acte répugnant et abject, tout comme le fait que le corps de leur mère Shiri n’ait pas été rendu à leur famille en deuil. Son corps doit être rendu. Les otages doivent être libérés. Ce cauchemar doit cesser », a déclaré le ministre britannique sur X.

Ayman Nassar Al-Haimoni, un jeune Palestinien de 13 ans, a été tué vendredi par des tirs israéliens près de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, selon le Croissant-Rouge palestinien.

D’après l’agence WAFa, l’adolescent a été blessé à la poitrine et transféré à l’hôpital où sa mort a été constatée.

Plus tôt dans la journée, le ministère de la santé palestinien avait annoncé la mort à Jénine, dans le nord du territoire occupé, d’une jeune fille de 13 ans, Rimas Al-Amoui, tuée, elle aussi, par des tirs israéliens.

Le président américain a déclaré, vendredi dans une interview sur Fox News Radio, qu’il « était un peu surpris » que l’Egypte et la Jordanie « à qui nous versons des milliards de dollars par an » refusent son idée d’une prise de contrôle par les Etats-Unis d’une bande de Gaza vidée de ses habitants.

« Je pense que c’est le plan qui fonctionne vraiment. Mais je ne l’impose pas, je vais juste prendre du recul et le recommander », a assuré Donald Trump. « Les Etats-Unis auraient la propriété du site, il n’y aurait pas de Hamas, il y aurait un développement et nous repartirions de zéro », a-t-il ajouté.

Dans l’émission « Brian Kilmeade Show » sur Fox News Radio, vendredi, le président américain a affirmé qu’il soutiendrait les décisions de Benyamin Nétanyahou concernant Gaza, dans la poursuite de la trêve ou la reprise des combats, après la remise « barbare » des corps des otages.

« Il s’agissait de bébés. C’est très dur. On aurait dit qu’ils faisaient la fête en ramenant les corps. La scène n’est même pas croyable, c’est tellement barbare. On pourrait penser que cela ne pourrait même pas se produire à l’ère moderne », a déclaré M. Trump. « Benyamin Nétanyahou est tellement en colère, et il a raison de l’être », a commenté le président américain.
« Je suis [d’accord pour qu’Israël reprenne la guerre s’il le souhaite ou poursuive les négociations sur le cessez-le-feu]. On s’interroge sur l’état des otages qu’ils [le Hamas] détiennent. (…) Parfois, il faut prendre une décision. C’est une décision difficile », a-t-il ajouté.

Dans un message posté, vendredi, sur Telegram, l’armée israélienne affirme avoir « appréhendé » environ 90 Palestiniens, qualifiés de « terroristes » au cours de la semaine écoulée, en Cisjordanie. Dans un communiqué, l’armée précise que « plus de quinze armes ont été confisquées » et qu’elle a bloqué des points d’entrée dans certaines zones du territoire occupé. Trois bataillons ont été déployés vendredi, ajoute-t-elle.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ministre de la défense, Israel Katz, se sont rendus vendredi dans le camp de réfugiés de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie, où l’armée israélienne mène depuis des semaines des opérations qui, ont-il annoncé, vont s’intensifier après les explosions, jeudi soir dans le centre d’Israël, de trois bus et la découverte d’engins explosifs dans deux autres.

L’armée fait « un travail très important contre le Hamas et d’autres organisations terroristes qui veulent nous nuire », a déclaré M. Nétanyahou. « Nous pénétrons dans les bastions terroristes, nous détruisons des rues entières que les terroristes empruntent, ainsi que leurs maisons. Nous éliminons les terroristes, les commandants », a-t-il ajouté.

Le gouvernement palestinien, par un communiqué de son ministère des affaires étrangères, a condamné la visite de M. Nétanyahou et de M. Katz à Tulkarem, rapporte l’agence WAFa. Il dénonce « l’assaut du camp de réfugiés comme une manifestation de la persistance d’Israël, la puissance occupante, non seulement dans son agression contre le peuple palestinien, mais aussi dans les exécutions extrajudiciaires, les démolitions de maisons et les déplacements forcés de Palestiniens ».

Le 21 janvier, l’armée israélienne a lancé une opération de grande envergure dans plusieurs camps de réfugiés près des villes de Jénine, de Tulkarem et de Tubas, qui a fait au moins 40 morts et a déplacé au moins 40 000 habitants dans le territoire palestinien, selon l’Organisation des Nations unies.

L’Arabie saoudite a accueilli, vendredi, un sommet réunissant des dirigeants arabes pour discuter d’un plan en réponse à la proposition de Donald Trump de placer la bande de Gaza sous contrôle américain et de déplacer la population du territoire palestinien dévasté par la guerre.

« Rencontre cordiale et fraternelle entre le prince héritier [Mohammed Ben Salman], les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe [qui comprend outre l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman], le roi de Jordanie et le président d’Egypte », a annoncé la télévision d’Etat saoudienne Al-Ekhbariya sur X.

Une photo de groupe montre les participants à la rencontre, souriant, avec le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, sans cravate. Aucun représentant d’Oman n’y figure. Aucun communiqué n’a été publié à l’issue de la rencontre et aucune déclaration n’a été faite à l’occasion.

Un sommet extraordinaire de la Ligue arabe consacré à la bande de Gaza doit se tenir au Caire le 4 mars.

La cheffe du Sinn Fein, principal parti d’opposition en Irlande, a annoncé vendredi qu’elle ne participerait pas à la traditionnelle réception donnée à la Maison Blanche pour la Saint-Patrick, fêtée le 17 mars, pour protester contre le projet de Donald Trump d’expulser les habitants de Gaza.

« J’ai décidé de ne pas assister à l’événement à la Maison Blanche afin de m’opposer à l’appel à expulser de manière massive le peuple palestinien de Gaza », a déclaré Mary Lou McDonald lors d’une conférence de presse à Dublin. Elle a dit avoir suivi « avec horreur » les déclarations du président américain sur le sujet. « Il nous incombe (…) d’agir lorsque nous pensons qu’une administration américaine a tort », a ajouté la cheffe du Sinn Fein.

De son côté, le premier ministre irlandais, Micheal Martin, a, lui, déclaré vendredi qu’il avait bien prévu d’aller à Washington, et a estimé qu’il fallait « consolider le cessez-le-feu » entre le Hamas et Israël. « Il faut une augmentation importante de l’aide humanitaire à Gaza et il faut créer une voie politique vers une solution à deux Etats », a dit M. Martin.

L’Irlande est l’un des Etats européens les plus critiques à l’égard de la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza en représailles de l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023.

Une adolescente palestinienne de 13 ans, Rimas Al-Amouri, a été tuée par des tirs de l’armée israélienne, vendredi, à Jénine, en Cisjordanie, a fait savoir le ministère de la santé palestinien, cité par l’agence de presse WAFa. Touchée par des balles « à l’abdomen », la jeune fille a été transférée à l’hôpital avant de succomber à ses blessures, explique le ministère, qui précise que cette mort porte à 27 le nombre de Palestiniens tués par l’armée à Jénine.

« Nous sommes bouleversés par les découvertes horribles qui confirment le meurtre cruel et brutal d’Ariel et de Kfir Bibas – de jeunes enfants innocents – aux mains du Hamas », a déclaré le Forum des familles des otages et des disparus dans un communiqué publié sur X, après l’annonce de l’armée israélienne selon laquelle le Hamas les aurait tués « à mains nues ».

« Que leur mémoire soit un appel à l’action. La lutte pour ramener chaque otage à la maison ne doit pas s’arrêter un seul instant », plaident la famille Bibas et le Forum, dénonçant un « acte barbare ».

Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré vendredi qu’« Ariel et Kfir [Bibas] n’[avaient] pas été tués dans une frappe » israélienne, comme l’affirme le Hamas, mais ont été « tués par les terroristes de sang-froid ».

« Les terroristes [du Hamas] n’ont pas fusillé les deux jeunes garçons, ils les ont tués à mains nues », a insisté M. Hagari dans une déclaration télévisée, disant relayer des informations « fondées sur les résultats d’une étude médico-légale, et confirmée par des renseignements » israéliens. « Ensuite, ils ont commis des actes horribles pour dissimuler ces atrocités. »

Le corps de Shiri Bibas « n’a pas été rendu » par le Hamas, a par ailleurs réitéré le porte-parole, accusant le mouvement palestinien d’avoir « menti et violé l’accord de trêve ». La dépouille remise à Israël par le Hamas jeudi « n’était pas celle d’une autre otage », a précisé M. Hagari, mais celle d’une « femme anonyme ».

Oded Lifshitz, le quatrième otage, dont la dépouille a été remise à Israël jeudi, qui était âgé de 83 ans au moment de son enlèvement, le 7 octobre 2023, a également été « assassiné en captivité », a fait valoir M. Hagari.

« Ces meurtres sont des crimes contre l’humanité », a poursuivi le porte-parole de l’armée, appelant la communauté internationale à condamner ces « actes terroristes barbares ». « Nous demandons qu’ils relâchent Shiri, conformément aux termes de l’accord », a-t-il conclu.

Le président argentin, Javier Milei, a annoncé deux jours de deuil national à partir de vendredi, après la remise par le Hamas des corps de deux enfants israélo-argentins, Ariel et Kfir Bibas.

Dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi, la présidence « exprime, au nom du peuple argentin, ses condoléances à la famille, en particulier à Yarden », leur père, qui après avoir été « séquestré 484 jours, fait face aujourd’hui à son pire cauchemar ».

« Il est monstrueux que de tels événements puissent se produire en ce siècle, et leur mort répond à un seul motif : être juifs », poursuit la présidence. La République argentine « exige la libération immédiate de tous les otages, et espère que le groupe terroriste sera réduit en cendres et ne deviendra plus qu’un horrible souvenir de l’histoire du monde », ajoute-t-elle.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a salué sur X une décision qui « devrait servir d’inspiration à tous les dirigeants du monde civilisé », remerciant Javier Milei pour son « intégrité inébranlable ».

« Nous attendons encore Shiri, et nous sommes extrêmement inquiets pour elle », a déclaré Ofri Bibas Levy, la sœur de Yarden Bibas, dans une vidéo publiée sur X par le Forum des familles d’otages et des disparus.

Dénonçant la « responsabilité d’Israël » dans la mort des enfants Ariel et Kfir Bibas, dont les corps ont été remis jeudi, M^me Bibas Levy rappelle que l’Etat hébreu s’était engagé à « les ramener vivants à la maison ». « Premier ministre Benyamin Nétanyahou, nous n’avons même pas reçu d’excuses de votre part en ces temps difficiles », ajoute-t-elle. « Nous ne cherchons pas à nous venger maintenant, nous voulons Shiri. »

« Ariel, Kfir et Oded, je suis si désolé que nous n’ayons pas pu vous sauver des monstres qui [vous] ont fait ça », a déclaré Benyamin Nétanyahou quelques minutes plus tard dans une vidéo publiée sur X.

Bonjour Tom,

Vous pouvez retrouver les noms des prisonniers palestiniens qui doivent être relâchés par Israël samedi sur la chaîne Telegram du Club des prisonniers palestiniens.

Israël va relâcher 602 prisonniers palestiniens, en échange des six otages que le Hamas doit remettre à l’Etat hébreu samedi, conformément à l’accord de trêve, a annoncé le Club des prisonniers palestiniens, une organisation de défense des droits des détenus palestiniens.

Parmi les personnes libérées, 445 sont originaires de Gaza et ont été arrêtées après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, 60 purgent de lourdes peines, 50 des peines de réclusion criminelle à perpétuité et 47 ont été arrêtées à nouveau après un échange de prisonniers en 2011, a déclaré à l’Agence France-Presse Amani Sarahneh, porte-parole de l’ONG.