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Câbles rompus en Baltique : le pétrolier suspect « Eagle S » autorisé à quitter la Finlande

Huit marins sont soupçonnés d’être impliqués dans les dégradations survenues le 25 décembre 2024. Trois d’entre eux ont toujours interdiction de quitter le territoire finlandais.

Le Monde avec AFP

Publié hier à 15h18

Temps de Lecture 1 min.

Les garde-côtes finlandais escortent le pétrolier « Eagle S » vers les eaux internationales, près de Porvoo, le 2 mars 2025.

Un pétrolier soupçonné d’appartenir à la flotte fantôme russe et d’avoir causé des dégradations sur cinq câbles sous-marins en mer Baltique a été autorisé à quitter la Finlande, où il était arraisonné depuis la fin de décembre, a annoncé dimanche 2 mars la police finlandaise. « Comme l’enquête criminelle (…) a progressé, il n’y a plus de raisons de continuer la saisie du pétrolier », qui se trouve à l’est d’Helsinki, à proximité de la ville portuaire de Porvoo, a précisé la police dans un communiqué.

L’Eagle S, battant pavillon des îles Cook, est soupçonné d’avoir intentionnellement laissé traîner son ancre sur plusieurs dizaines de kilomètres sur le fond marin, endommageant le 25 décembre 2024 un câble électrique et quatre câbles de télécommunications. Cette ancre avait été récupérée par la marine suédoise en janvier.

Huit de ses marins sont soupçonnés d’être impliqués dans ces dégradations par la police finlandaise. Trois d’entre eux ont toujours interdiction de quitter le territoire finlandais. L’enquête va se poursuivre, a précisé la police, qui estime qu’elle devrait être terminée d’ici la fin d’avril.

La Finlande et la Suède, qui ont récemment rejoint l’OTAN, sont particulièrement attentives aux incidents en mer Baltique visant les infrastructures énergétiques et de communication, particulièrement récurrents à la fin de 2024.

Ces actions s’inscrivent, selon des experts et des responsables politiques, dans le contexte d’une « guerre hybride » menée par Moscou contre les pays occidentaux, dans ce vaste espace maritime bordé par plusieurs membres de l’OTAN et par la Russie.

Depuis la mi-janvier, l’OTAN a renforcé sa présence dans la zone pour protéger ses infrastructures sous-marines.

Le Monde avec AFP

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