
Après 50 opérations, Shaïma Al Ghol marche toujours avec un déambulateur – la cheville de sa jambe gauche ayant été complètement brisée, les médecins ne savent toujours pas quoi en faire. En ce premier jour du ramadan, samedi 1er mars, à une heure de la rupture du jeûne (l’iftar), elle est assise sur un canapé dans le salon de son appartement à Doha. Sa fille, Maryam, lui apporte un seau et lui verse de l’eau d’une bouteille pour que Shaïma se lave les mains. Sur ses genoux, dans un bol, elle coupe concombres et tomates et prépare une salade. Sa belle-sœur, Azza, est dans la cuisine, en train de préparer la maqlouba, plat traditionnel palestinien, à base de riz, de légumes frits et de viande.
Avec Azza, Shaïma a été évacuée de Gaza vers le Qatar, en mars 2024, avec ses deux enfants en vie, Hodayfa, 12 ans, et Maryam, 8 ans. Depuis le début de la guerre avec l’Etat hébreu, le 7 octobre 2023, à la suite de l’attaque sanglante du Hamas en Israël, le Qatar a évacué environ 2 400 Gazaouis, dont des centaines pour raison médicale.
Sur les murs de son petit appartement, situé dans un complexe à Doha où sont logés d’autres Gazaouis évacués par l’émirat, les décorations dorées célèbrent l’arrivée du ramadan. « Pour l’Aïd, on va changer le décor », s’amuse Shaïma, 34 ans.
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