Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le président turc jure de poursuivre les opérations anti-PKK si « les promesses ne sont pas tenues », après l’annonce d’un cessez-le-feu par les rebelles

Le Parti des travailleurs du Kurdistan a annoncé samedi matin la fin des hostilités avec la Turquie, après quarante ans de guérilla, d’attaques et de représailles, répondant à l’appel de son chef et fondateur, Abdullah Öcalan.

Le Monde avec AFP

Publié le 01 mars 2025 à 07h48, modifié le 01 mars 2025 à 19h45

Temps de Lecture 2 min.

Des partisans du PKK, le 27 février 2025, à Kamechliyé, en Syrie.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a prévenu, samedi 1er mars en début de soirée, que la Turquie allait poursuivre les opérations militaires contre les insurgés kurdes en cas de non-respect de leurs engagements. « Si les promesses faites ne sont pas tenues et si une tentative est faite pour retarder (…) ou pour tromper, le péché sera sur nous », a déclaré M. Erdogan lors d’un dîner de rupture du jeûne du ramadan à Istanbul.

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé dans la matinée un cessez-le-feu avec la Turquie, après quarante ans de guérilla, d’attaques et de représailles, répondant à l’appel de son chef et fondateur, Abdullah Öcalan, précise-t-il dans un communiqué. « Afin d’ouvrir la voie à la mise en œuvre de l’appel d’Apo  oncle », en kurde, surnom d’Abdullah Öcalan] à la paix et à une société démocratique, nous déclarons un cessez-le-feu à partir d’aujourd’hui », écrit le comité exécutif du PKK dans un message publié par l’agence ANF, proche du parti armé.

« Nous sommes d’accord avec le contenu de l’appel tel qu’il est, et nous déclarons que nous le respecterons et le mettrons en œuvre, précise encore le PKK. Aucune de nos forces ne mènera d’action armée à moins d’être attaquée. »

Le PKK réclame la liberté pour son fondateur, âgé de 75 ans, condamné à vie et emprisonné depuis vingt-six ans au large d’Istanbul. Ce dernier a appelé, jeudi, le PKK à se dissoudre et à déposer les armes, après quatre décennies de combat qui ont fait au moins 40 000 morts. « Le dirigeant Abdullah Öcalan doit pouvoir vivre et travailler en toute liberté physique et établir des relations sans entrave avec qui il veut, y compris ses amis », estime le PKK.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Abdullah Öcalan, fondateur du PKK devenu icône de l’identité kurde

« Occasion historique »

Il appelle Abdullah Öcalan à diriger en personne le congrès du parti qui procédera à sa dissolution. « Seul le leadership pratique du leader Apo peut permettre la réalisation pratique de questions telles que le dépôt des armes. Pour le succès du congrès, le leader Apo doit le diriger personnellement », souligne-t-il. Le PKK conclut, de nouveau en lettres capitales, en affirmant que « l’appel [d’Öcalan] n’est pas une fin mais un nouveau départ ».

M. Erdogan, qui avait lancé le dialogue avec le leader historique du PKK avait qualifié vendredi l’appel lancé par ce dernier « d’occasion historique » pour « avancer vers l’objectif de détruire le mur de la terreur ». Le chef de l’Etat turc avait également promis de « veiller de près à ce que le processus engagé soit mené à bien ». Pour le vice-président turc, Cevdet Yilmaz, « la dissolution de l’organisation terroriste sans négociation signifie une nouvelle ère en termes de développement, de démocratie et de sécurité ».

A l’issue de quatre mois de dialogue conduit par le principal parti prokurde DEM, Abdullah Öcalan a lancé un appel pour « la paix et une société démocratique ». Dans son message, lu jeudi à Istanbul, il ordonnait au PKK de « déposer les armes » et de « se dissoudre », estimant que l’époque qui prévalait lorsqu’il a décrété la lutte armée, en 1984, était révolue et affirmant « assumer la responsabilité historique de cet appel ».

Ce changement de cap était espéré par la population turque et la minorité kurde, la plus importante de Turquie (20 % environ de la population), même si les combattants kurdes ont évacué le territoire turc après la dernière flambée de violence en 2015-2016 pour s’établir dans les montagnes du nord de l’Irak et dans le nord-est de la Syrie.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pour les Kurdes syriens, l’avenir se négocie à Damas, pas à Ankara

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.