Colère, angoisse, tristesse. Les propos du président américain à l’égard de l’Ukraine et de Volodymyr Zelensky, vendredi 28 février, ont provoqué indignation et effroi dans le pays en guerre. Un torrent d’émotions que les Ukrainiens, qu’ils soient civils à l’arrière ou soldats sur le front, ont partagé en masse sur les chaînes Telegram et les réseaux sociaux, tout au long d’une nuit marquée par de nombreux bombardements russes sur plusieurs villes.
Le choc a été d’autant plus important que beaucoup, ces derniers jours, espéraient un rapprochement entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump, bien que ce dernier eût annoncé le 12 février l’ouverture de négociations avec la Russie pour mettre un terme au conflit, sans y inclure Kiev. Les relations entre les deux hommes semblaient en effet se diriger vers un apaisement, après la promesse d’un accord sur l’exploitation commune des ressources naturelles ukrainiennes, dont la première version, très désavantageuse pour Kiev, avait été repoussée au risque de frustrer le président américain. A la veille de ce rendez-vous avec son homologue, Donald Trump avait même employé, jeudi 27 février, des mots doux à l’égard du président ukrainien, niant l’avoir jamais traité de « dictateur » – ce qu’il avait fait une semaine auparavant – et invoquant son « respect » pour « le meilleur président d’Ukraine ».
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