Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

En Birmanie, le gel des aides américaines frappe un pays en pleine guerre civile

Le pays est le premier récipiendaire en Asie des contributions de l’Usaid. Les camps de réfugiés à la frontière thaïlandaise et les médias indépendants birmans cherchent en urgence un financement alternatif.

Par  (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est)

Publié le 01 mars 2025 à 16h00

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Une famille birmane déplacée vit sous une tente de fortune le long de la rive thaïlandaise de la rivière Moei à Mae Sot, en Thaïlande, en février 2022.

Pour les 108 000 réfugiés birmans répartis dans une dizaine de camps le long de la frontière thaïlandaise, le gel des aides américaines décrété fin janvier par le gouvernement Trump pour trois mois a eu un impact immédiat. « Environ 60 % de notre budget, soit environ 1,5 million de dollars par mois, provenaient des aides américaines. Nous n’avons rien reçu depuis fin 2024 », explique au Monde Léon de Riedmatten, directeur de The Border Consortium (TBC), l’alliance d’ONG chargée de ces camps qui accueillent depuis près de quarante ans des membres de minorités ethniques de Birmanie fuyant les combats avec l’armée birmane. La dernière vague, consécutive au coup d’Etat de 2021, a entraîné 20 000 nouvelles arrivées.

Investi depuis des décennies dans l’humanitaire et la résolution de conflits en Birmanie, M. de Riedmatten, qui est suisse, a quitté la Birmanie après le coup d’Etat et pris la direction de l’alliance en 2024. TBC a été créée à la demande du gouvernement thaïlandais. « Nous n’avons heureusement pas reçu l’ordre de fermer », poursuit-il. Les cliniques des camps, en revanche, sont sous la responsabilité de l’ONG américaine International Rescue Committee (IRC), financée par l’Usaid, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international. « Ils ont littéralement dû tout arrêter sur-le-champ », dit-il. L’ONG a toutefois obtenu l’autorisation du gouvernement de transférer des malades pour des soins dans des hôpitaux thaïlandais. L’humanitaire s’efforce depuis janvier de trouver d’autres sources d’aide, en nature ou en espèces, pour subvenir aux besoins immédiats en nourriture de la population des camps : il estime pouvoir tenir jusqu’à fin mars.

Il vous reste 75.02% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.