Le photographe Lucas Barioulet travaille au Proche-Orient depuis plusieurs années. Le 22 janvier, il est retourné trois semaines en Israël et en Cisjordanie pour Le Monde, avec le journaliste Lucas Minisini. Il revient sur les spécificités de ce conflit en matière de traitement journalistique.
Quelle est la situation sur place au moment de votre départ pour Israël et la Cisjordanie ?
L’annonce du cessez-le-feu [entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza], le 15 janvier 2025, est un point de bascule. Un nouveau chapitre s’ouvre. Je passe des coups de fil sur place pour essayer de savoir ce qui a changé depuis la dernière fois que j’y étais, en novembre dernier, parce que la situation est extrêmement mouvante en Cisjordanie.


En quoi le fait d’être déjà allé au Proche-Orient vous a-t-il aidé pour cette mission ?
Cela m’a permis d’avoir une plus grande compréhension de la situation. Le terrain et les interlocuteurs sont très divers. On peut passer d’une colonie à un village palestinien en deux minutes de voiture. Cela demande de s’adapter en permanence et de connaître les codes.
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