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« César », le photographe syrien des morgues, témoigne à visage découvert

Le transfuge de la police syrienne a fourni, il y a onze ans, au péril de sa vie, les premières preuves officielles de la torture pratiquée à l’échelle industrielle dans les geôles du dictateur Bachar Al-Assad.

Par  (Beyrouth, correspondante)

Publié le 07 février 2025 à 10h38, modifié le 07 février 2025 à 14h35

Temps de Lecture 2 min.

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Farid Al-Mazhan, surnommé « César », lors d’un entretien avec la chaîne qatarie Al-Jazira, le 6 février 2025.

Nombreux étaient les Syriens réunis, jeudi 6 février au soir, devant la chaîne qatarie Al-Jazira, pour découvrir le visage et le nom de « César ». Célébré en héros, ce transfuge de la police militaire syrienne a fourni, il y a onze ans, au péril de sa vie, les premières preuves officielles de la torture pratiquée à l’échelle industrielle dans les geôles du président Bachar Al-Assad. Le photographe légiste, dont on ne connaissait que la silhouette, camouflée sous un blouson de sport bleu, est apparu en costume gris, la barbe grisonnante.

« Je suis l’adjudant-chef Farid Al-Mazhan, chef du bureau des preuves judiciaires à la police militaire de Damas, connu sous le nom de “César”, fils de la Syrie libre, originaire de Deraa, berceau de la révolution syrienne », s’est-il présenté. Du début du soulèvement syrien en mars 2011 à sa défection et à sa fuite en août 2013, Farid Al-Mazhan a collecté près de 55 000 photographies représentant des milliers de prisonniers morts sous les balles, la torture, de faim ou de maladie dans les centres de détention des services de renseignement syriens, seulement identifiés par des numéros, et portant des traces de supplices et de mutilations.

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