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« Les mesures brutales de la nouvelle administration Trump s’apparentent à une attaque généralisée contre la science et la place de l’expertise dans la société »

Interruptions de projets de recherche, réduction drastique des moyens, licenciements de scientifiques, purges de bases de données… Ordres et contre-ordres se succèdent dans une confusion générale qui empêche toute réponse concertée, jugent Florence Débarre et Marius Gilbert dans une tribune au « Monde ».

Publié le 01 mars 2025 à 07h30, modifié le 01 mars 2025 à 17h49 Temps de Lecture 4 min.

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Interruptions de projets de recherche, licenciements de scientifiques et d’administratifs d’agences de recherche, contrôle des communications publiques, purges dans des bases de données et dans les sites Web des administrations fédérales, réduction drastique des moyens de la recherche : les dispositions de la nouvelle administration Trump sont brutales, sans précédent, et s’apparentent à une attaque généralisée contre la science et la place de l’expertise dans la société.

Dans le domaine de la santé, les scientifiques du département de la santé et des services sociaux (HHS, pour Health and Human Services) ont été priés dès le 22 janvier de suspendre toute forme de communications publiques. Cette mesure a aussi causé l’interruption de la publication du rapport hebdomadaire sur la morbidité et la mortalité de l’agence fédérale responsable de la prévention et de la lutte contre les maladies (CDC, Centers for Disease Control and Prevention), qui fournit chaque semaine des informations essentielles sur l’évolution des urgences sanitaires. Sa publication a repris depuis, et des articles essentiels sur la grippe aviaire H5N1 ont enfin pu paraître.

Dans le cadre de la mise en œuvre de directives qui touchent aux thèmes du genre et de la diversité, de l’équité et de l’inclusion (DEI), les chercheurs du CDC ont reçu une liste de mots désormais interdits dans leurs publications scientifiques, comme « genre, transgenre, personne enceinte, LGBT, transsexuel, non binaire, assigné homme à la naissance, biologiquement féminin », etc. Le week-end du 1er février, c’est une véritable purge qui débutait sur le site Web du CDC et au sein des bases de données qu’il héberge. Une décision de justice a forcé la remise en ligne de certains jeux de données, désormais présentés avec un bandeau discréditant leur contenu.

Est-il nécessaire de préciser que ces termes recouvrent des réalités humaines et que les différentes formes de catégorisation de groupes sociaux répondent à des besoins fonctionnels permettant d’adapter les communications et les politiques de santé ? S’en priver, en se basant sur une position idéologique et non scientifique, aura des répercussions majeures en matière de prévention de maladies infectieuses, qui ignorent les barrières entre les groupes sociaux.

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