
Jean-Luc Mélenchon le professe depuis toujours. A chaque élection, gagnée ou perdue, il faut imposer un récit pour préparer la suite. Dès l’annonce du résultat de la municipale partielle de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) du 2 février, les « insoumis » ont fait pleuvoir les analyses clés en main. Avec un fil rouge : le candidat Louis Boyard n’a pas complètement perdu face à sa rivale des Républicains (LR), Kristell Niasme. Mieux, il a fait remonter la gauche, plombée ces dernières années par le précédent mandat du Parti communiste (PCF), du Parti socialiste (PS) et des écologistes.
« La victoire était très difficile », a justifié le coordinateur du mouvement, Manuel Bompard, soucieux de faire oublier les déclarations imprudentes et bravaches du jeune Louis Boyard, certain de l’emporter « dès le premier tour ». Las, ce fameux « récit » n’a pas réussi à masquer la cuisante défaite sur cette terre populaire. La deuxième quelques semaines après celle de l’Isère, où un autre « insoumis », Lyes Louffok, était terrassé lors de l’élection législative partielle, par une macroniste, soutenue au second tour, le 19 janvier, par l’extrême droite.
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