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Giorgia Meloni conforte sa popularité en troublant la démocratie italienne

La présidente d’extrême droite du conseil italien déploie un récit efficace fondé sur une vision plébiscitaire de la démocratie. Sans hésiter à présenter les institutions et les contre-pouvoirs comme des obstacles.

Publié le 11 février 2025 à 06h00, modifié le 11 février 2025 à 09h53 Temps de Lecture 3 min. Read in English

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Commencé en octobre 2022, le mandat de Giorgia Meloni est entré dans une nouvelle phase. Alors que le tandem Donald Trump-Elon Musk bouleverse la démocratie américaine, les craintes d’une dérive illibérale se font entendre à Rome, où les conflits entre institutions s’enlisent et les contre-pouvoirs sont attaqués.

Dans le même temps, l’assise dans l’opinion de la présidente du conseil italien semble n’avoir jamais été aussi solide, alors qu’elle s’affirme comme l’une des principales figures d’une constellation nationaliste et réactionnaire mondiale, dont les représentants, de Buenos Aires à Berlin, se sentent portés par l’histoire.

Le parti de Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia (FdI), héritier du Mouvement social italien qui fut fondé par des dignitaires de la dictature fasciste, se maintenait à 30 % des intentions de vote au 31 janvier, d’après le média spécialisé dans les études d’opinion Youtrend. FdI dépasse ainsi le score de 26 % enregistré aux élections législatives de 2022 et les 29 % des élections européennes de 2024.

Nette adhésion

La coalition dominée par Giorgia Meloni, avec ses composantes de droite radicale et de centre droit, dépasse, elle, 49 % dans les sondages. Il ne s’agit donc pas d’un mouvement de protestation, mais bien, pour une partie conséquente de l’électorat, d’une nette adhésion à une personnalité et au projet qu’elle prétend incarner.

Au cours de l’une de ses vies politiques précédentes, dans les années qui ont suivi la fondation de son parti en 2012, on a pu qualifier Giorgia Meloni de « populiste » ou d’« antisystème », au même titre que les brexiters britanniques, le Donald Trump de 2016 ou les dirigeants français du Rassemblement national. Aujourd’hui, le système, c’est elle. Et les vieilles institutions républicaines italiennes tendent à être présentées par les siens comme des obstacles encombrants.

Le Parlement est en retrait. Le gouvernement Meloni lui impose son rythme avec un feu roulant de décrets-lois aussi nombreux que pendant la pandémie de Covid-19, selon Openpolis, un média d’analyse de la vie publique. L’exécutif italien est aussi en guerre contre les juges qui freinent les « solutions innovantes » en matière de politique migratoire, comme la mise en route plus que laborieuse des centres de détention italiens installés en Albanie.

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