Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Pourquoi Vincent Bolloré éparpille Vivendi façon puzzle

Le projet de scission du groupe de médias et de communication en quatre entités séparées vise officiellement à « révéler le vrai potentiel » des entreprises concernées mais aussi à contourner les règles financières françaises au profit de l’homme d’affaires.

Publié le 30 octobre 2024 à 14h31, modifié le 30 octobre 2024 à 15h08 Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Tandis que les responsables politiques débattent de l’opportunité de confier le Doliprane à un fonds d’investissement américain, un groupe du CAC 40 est en passe d’être éparpillé façon puzzle entre Londres, Amsterdam et Paris sous l’impulsion d’un financier bien français.

Le conseil de surveillance de Vivendi, dont le groupe Bolloré détient 29,9 %, a approuvé, lundi 28 octobre, un projet de scission, visant à scinder le groupe en quatre sociétés cotées dans trois pays : Havas à Amsterdam, Canal+ à Londres, Louis Hachette à Paris, ainsi que le bout restant de Vivendi, l’éditeur de jeux vidéo Gameloft et des participations dans Telecom Italia et Universal Music.

Objectif, « révéler le vrai potentiel des actifs de Vivendi », affirme aux Echos Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance du groupe en instance d’éviscération, et futur président du conseil de surveillance de Canal+ et PDG d’Havas NV. Comprenez, la somme des morceaux vaudra plus cher que l’actuel fourre-tout. Pour cette raison, il est probable que les actionnaires, appelés à voter le 9 décembre, donneront leur feu vert à une chirurgie lourde, non sans conséquences pour les intérêts français.

Lire aussi la chronique | Article réservé à nos abonnés « Vivendi ou la fin du mythe d’un groupe de médias unifié »

Car une télé, ce n’est pas une entreprise comme une autre. On peut s’interroger sur l’opportunité de laisser un acteur télévisuel, premier financeur du cinéma français, pesant dans le débat démocratique à travers sa chaîne CNews, se coter à la City.

« Je préférerais qu’il reste en France », a lâché Emmanuel Macron, au détour d’un entretien au magazine américain Variety, visiblement impuissant, alors que rien ne peut se faire sans un accord des autorités fiscales. Certes, à ce stade, Canal+, dont on célèbre en grande pompe les quarante ans, restera une société française, payant ses impôts en France, sous le contrôle de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, mais ce léger glissement hors des frontières pourrait faciliter par la suite d’autres mouvements plus radicaux.

Il vous reste 65.42% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.