Jean-Marc Chéry, président du directoire et directeur général de l’entreprise STMicroelectronics, juge que l’Europe ne doit pas se sous-estimer malgré un objectif européen des capacités de production mondiales dans les semi-conducteurs inatteignable d’ici à 2030.
L’Europe est-elle capable, d’ici à 2030, de représenter 20 % de capacités mondiales de production de puces ?
Je pense que ces 20 % ne sont pas atteignables par les vendeurs actuels fabriquant des semi-conducteurs en Europe à un horizon de cinq ans, et dans les dynamiques actuelles des marchés et de la compétition mondiale. Mais il faut garder cette ambition pour rester offensifs, protéger, moderniser et développer au minimum ce qui existe et attirer de nouveaux acteurs en Europe.
Le poids des vendeurs et/ou fabricants de semi-conducteurs qui ont leur siège social en Europe est d’environ 8 % du marché mondial des semi-conducteurs. Et encore, ces entreprises ne produisent pas toutes en Europe. On est donc aujourd’hui à 4 % de fabrication de puces en Europe à partir des acteurs européens actuels, qui tentent de doubler ce pourcentage grâce à des partenaires étrangers.
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