
A la demande du gouvernement, les organisations de salariés et d’employeurs ouvrent jeudi 27 février des discussions visant à remettre sur le métier la réforme des retraites. Un retour aux partenaires sociaux décidé par le premier ministre, François Bayrou, qui y a vu le moyen d’éviter la censure du Parti socialiste. Syndicats et patronat ont jusqu’au mois de juin pour amender un texte qui a profondément mécontenté les Français. L’exercice est inhabituel et son issue est incertaine. Car si François Bayrou a assuré qu’il n’y avait « aucun totem ni tabou », le sujet de l’âge de départ à la retraite, porté à 64 ans par la réforme, reste conflictuel.
Dans un entretien au Monde, le président du Medef, Patrick Martin, voit dans la borne d’âge un levier indispensable pour revenir à un équilibre financier. Un objectif rappelé à la veille de l’ouverture des discussions par François Bayrou : dans une lettre de mission adressée aux partenaires sociaux, le premier ministre les exhorte à « rétablir l’équilibre financier de notre système de retraites à un horizon proche » qu’il « souhaite fixer à l’année 2030 ».
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