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Albert Camus, une présence quand le monde s’abandonne à l’oubli

Si Albert Camus demeure notre « contemporain », c’est qu’il communique l’émotion des justes causes, celle du courage solitaire et des batailles humaines. L’émotion également des choses simples : l’amour, la lumière, l’été, le ciel, le temps, les mots, les morts, la fraternité, l’amitié, la beauté, le corps...

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Publié hier à 11h00, modifié à 13h12

Temps de Lecture 24 min.

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Albert Camus en 1944

Vincent Duclert est historien des sociétés démocratiques. Il est chercheur titulaire au Centre d’études sociologiques et politique Raymond Aron (EHESS-CNRS). Auteur de Camus. Des pays de liberté (Stock, 2020), éditeur avec Catherine Camus d’Actuelles IV, il publiera en septembre 2025, chez Stock, Camus. Un monde d’amitié.

Soixante-cinq ans après sa mort sur une route de France, le 4 janvier 1960 à l’approche de Paris dans un accident de voiture qui ne lui laissa aucune chance, Albert Camus conserve une immense popularité et son nom demeure d’une éclatante actualité. Pas un jour où un professeur ne fasse cours sur l’œuvre de Camus enchantant ses élèves, où un éditorialiste, un essayiste, un écrivain, un artiste – comme les chanteurs Robert Smith des Cure, Abd Al Malik, les illustrateurs Jacques Ferrandez, Ernest Pignon-Ernest – ne fasse référence à l’auteur de La Peste, de L’Homme révolté. Pas un jour où l’intellectuel aux multiples combats, l’homme de fidélité et de passion, traversé de contradictions intimes et de blessures profondes, n’inspire des engagements de vérité et le courage de la liberté.

Camus communique l’émotion des justes causes, l’émotion du courage solitaire et des batailles humaines, celle aussi des choses simples, l’amour, la lumière, l’été, le ciel, le temps, les mots, les morts, la fraternité, la pauvreté, l’amitié, la beauté, le corps, la maladie, la mémoire. Camus est une présence quand tout disparaît, quand le monde s’abandonne à l’oubli ou à la tyrannie. C’est pourquoi Albert Camus demeure notre « contemporain », selon le mot de Maurice Blanchot en 1960, et pas seulement pour les élites culturelles, intellectuelles et sociales du monde, mais aussi pour tant d’anonymes, aujourd’hui comme hier au temps de sa vie brève, si pleine d’œuvres et de combats.

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