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« Voyage au cœur de la nuit », sur France 5 : la « cheffe d’orchestre » du monde vivant

Par-delà les étoiles, Véronique Préault explore pour « Science grand format » l’univers nocturne terrestre, dans lequel vivent 60 % des espèces animales.

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Publié le 01 mars 2025 à 17h00

Temps de Lecture 2 min.

Image extraite du documentaire « Voyage au cœur de la nuit », de Véronique Préault.

FRANCE 5 – SAMEDI 1ER MARS À 0 H 35 – DOCUMENTAIRE

La nuit serait-elle « aujourd’hui en danger » ? Telle est la question que pose ce documentaire proposé par « Science grand format ». Pas la nuit des noctambules en manque de lieux festifs ; la nuit tout court, celle qui plonge la planète dans l’obscurité tous les soirs. Enfin, presque… Avec les lumières artificielles qui fragilisent l’écosystème global, on en arrive à « oublier l’existence du noir profond », dit la voix off en introduction.

« Pour nous, c’est l’heure d’aller dormir, dit l’un des nombreux scientifiques interrogés. Mais pour beaucoup de créatures, c’est le moment de se réveiller. » La nuit est une sorte de « cheffe d’orchestre qui dirige tout le monde vivant ». La réalisatrice Véronique Préault se propose d’« éteindre la lumière ».

Tout commence par le coucher du soleil, moment magique s’il en est. « Il n’est pas aussi immuable que l’on imagine depuis toujours », souligne Miguel Montargès, astrophysicien à l’Observatoire de Paris, spécialiste de Bételgeuse, l’étoile supergéante rouge dont il a fait le sujet de sa thèse. Pédagogue, il explique, tout en dessinant sur le sable d’une plage, qu’à très long terme la mécanique céleste finira par synchroniser les mouvements de la Terre, de la Lune et du Soleil, de sorte que notre planète aura une moitié toujours en plein jour, et l’autre dans une nuit permanente.

Par-delà les étoiles, la nuit est aussi très terre à terre. Chauve-souris, hibou, tigre, luciole, baleine, dauphin… Le reportage fait un tour d’horizon de toutes ces espèces (60 % du total) ayant fait de la nuit leur domaine. Une chercheuse suédoise s’est penchée sur le cas du bousier, « l’insecte le plus puissant de la planète », capable de déplacer plus de mille fois son poids, celui des excréments de mammifères dont il se nourrit. Une ressource accessible la nuit. Ces scarabées coprophages ont deux boussoles nocturnes : la Lune et la Voie lactée.

Bioluminescence vitale

Car la nuit ne serait rien sans la lumière. Et vice versa. Certes, « la vie est apparue au fond des mers, donc dans un environnement totalement noir », rappelle Romain Sordello, ingénieur écologue à la Grande Galerie de l’évolution, à Paris. De là à considérer que « la lumière du jour est [devenue] une menace », comme l’affirment certains scientifiques…

Dans les abysses, les espèces produisent leur propre lumière. Une bioluminescence vitale aussi pour certaines espèces terrestres. Chez les vers luisants, la femelle allume sa queue pour attirer les mâles en période de reproduction.

Le cas de la chauve-souris demeure emblématique, avec sa capacité d’émettre des ultrasons pour vivre dans la nuit noire et l’obscurité des grottes. Mais le sens nocturne le plus incontournable, c’est l’odorat. L’éléphant est en l’espèce le roi des animaux, avec une capacité olfactive cinq fois plus puissante que celle d’un humain, deux fois plus que celle d’un chien.

Le documentaire se termine sur la « menace existentielle » que représente la pollution lumineuse humaine : « Las Vegas est le symbole de la débauche de lumières artificielles. » En juillet 2019, elles ont détourné de leur chemin migratoire des millions de sauterelles, qui ont envahi le cœur de « Sin City »… Comme un retour à l’envoyeur.

Voyage au cœur de la nuit, de Véronique Préault (Fr., 2024, 90 min). Disponible jusqu’au 11 août 2025 sur France.tv.

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