
Les signes de désescalade étaient trompeurs. La crise franco-algérienne qui avait embrasé le climat entre les deux pays en début d’année a rebondi avec l’attentat de Mulhouse (Haut-Rhin), samedi 22 février, au cours duquel un ressortissant algérien est suspecté d’avoir poignardé à mort une personne et d’avoir blessé cinq policiers. « Il faut changer de braquet avec l’Algérie. Il faut accepter un rapport de force », avait aussitôt réagi le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, assumant frontalement une brouille diplomatique avec Alger.
L’assaillant présumé, âgé de 37 ans, condamné en décembre 2023 à six mois de prison pour apologie du terrorisme, était visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), mais son expulsion avait été mise en échec à plusieurs reprises en raison du défaut de coopération d’Alger. D’après nos informations, les autorités algériennes ont été sollicitées sans succès lorsque l’homme était en détention. Puis, pendant sa période de rétention administrative, entre mars et juin 2024, les autorités consulaires algériennes ont été relancées dix fois, là encore en vain.
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