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En Mauritanie, vingt ans de prison requis en appel contre l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz

L’ex-chef de l’Etat, jugé en appel pour avoir abusé de son pouvoir afin d’amasser une immense fortune, avait été condamné à cinq ans de prison en première instance, en décembre 2023.

Le Monde avec AFP

Publié le 25 février 2025 à 00h29, modifié le 25 février 2025 à 08h44

Temps de Lecture 1 min.

Mohamed Ould Abdel Aziz, alors président de la Mauritanie, à Nouakchott, le 2 juillet 2018.

Vingt ans de prison ferme. C’est ce qu’a requis le procureur, lundi 24 février, contre l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, jugé depuis novembre en appel à Nouakchott pour avoir abusé de son pouvoir afin d’amasser une fortune immense.

Le magistrat Sidi Mohamed Ould Di Ould Moulay a reproché à l’ex-chef d’Etat d’avoir mis à profit sa fonction pour des intérêts personnels. M. Aziz « a transformé la présidence en bureau (…) pour exercer le chantage sur les investisseurs », a-t-il dit dans son réquisitoire, en arabe.

Le procureur a demandé à la cour qui juge l’ancien chef de l’Etat de « prononcer la dissolution de l’association Rahma », une organisation caritative fondée, selon lui, par un fils de l’ex-dirigeant mauritanien.

M. Aziz avait été condamné en première instance à cinq ans de prison en décembre 2023. Ses avocats avaient fait appel de cette décision.

L’ex-président a dirigé de 2008 à 2019 la Mauritanie, pays charnière entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne, secoué naguère par les coups d’Etat et les agissements djihadistes mais revenu à la stabilité sous sa direction quand les troubles gagnaient la région.

Descente aux enfers

Il comparaît aux côtés d’une dizaine de hauts responsables et de proches, dont deux anciens premiers ministres et deux anciens ministres et directeurs de grandes sociétés, pour « enrichissement illicite », « abus de fonctions », « trafic d’influence » ou « blanchiment ».

M. Aziz est en détention depuis le début de son procès en première instance en janvier 2023. Il a toujours nié les accusations portées contre lui.

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Après plus de dix ans à la tête de ce vaste et pauvre pays sahélien de 4,5 millions d’habitants, M. Aziz a connu une descente aux enfers sous son successeur, Mohamed Ould Ghazouani, son ancien partenaire dans le coup d’Etat qui l’avait porté au pouvoir en 2008, son ancien chef d’état-major et ancien ministre de la défense.

M. Aziz avait préparé l’accession à la présidence pour M. Ghazouani, l’un de ses plus fidèles compagnons, et lui avait cédé la place à l’issue d’élections en 2019, dans la première transition non imposée par la force pour ce pays abonné aux coups d’Etat depuis l’indépendance.

Le successeur de M. Aziz s’est toujours défendu d’ingérence dans le dossier. La plaidoirie des avocats de la défense est prévue mardi. La date à laquelle la cour va rendre la décision de justice finale n’a pas été indiquée.

Le Monde avec AFP

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