Euro 2024 - Equipe de France - Jonathan Clauss, l'Allemagne comme boussole, l'Euro comme énième rebond
ParEurosport
Mis à jour 21/03/2025 à 11:34 GMT+1
Sélectionné par Didier Deschamps pour l'Euro en Allemagne, Jonathan Clauss va retrouver le pays qui lui a ouvert les portes du plus haut niveau. En 2020, l'ancien Lensois montait en Bundesliga avec l'Arminia Bielefeld. Quatre ans plus tard, c'est à une quarantaine de kilomètres de là qu'il va s'installer avec les Bleus dans leur camp de base. Une boucle de plus dans un parcours déroutant.
Les Bleus doivent-ils être "chiants" pour gagner ?
Video credit: Eurosport
De Bad Lippspringe à Bielefeld, il y a une quarantaine de kilomètres et un trajet quasi rectiligne. Pourtant, du lieu où Jonathan Clauss s'installera avec les Bleus durant l'Euro en Allemagne cet été (14 juin - 14 juillet) à celui où se sont ouvertes, pour lui, les portes du très haut niveau avec l'Arminia, il y a le souvenir d'un trajet cabossé et marqué de l'empreinte de l'Allemagne, lui le natif de Strasbourg.
Il y a d'abord eu le SV Linx, avec deux saisons dans les bas-fonds du football allemand entre 2013 et 2015, coincées entre le niveau régional avec l'ASVP Strasbourg - le Racing ne l'ayant pas conservé après dix ans dans son centre de formation - et la CFA 2 avec Raon-l'Étape. Puis ce fut donc l'Arminia Bielefeld, après des passages à Avranches et Quevilly-Rouen. Un retour en Allemagne en 2018 qui lui permet d'accéder au très haut niveau : la saison 2019-2020 se conclut par un titre de champion en deuxième division synonyme de montée en Bundesliga.
Et si c'est finalement à Lens que Clauss découvre, en 2020, la première division pour la toute première fois de sa carrière, Bielefeld gardera à jamais une résonnance particulière. "C’est là que tout a commencé, s'est remémoré le Marseillais en conférence de presse dimanche. C'est l'un des clubs où j’ai repris beaucoup de plaisir à jouer au foot. Un coach, malheureusement décédé, m’a redonné le goût d’être sur un terrain. Le clin d’œil personnel est très beau". Représentatif de cette carrière si laborieuse, aussi.
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"Titulaire et convaincant, Clauss continue de grandir en équipe de France "
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Car avant de retrouver l'Allemagne pour la troisième fois cet été, Clauss devait retrouver l'équipe de France. Cette sélection qui n'était même pas un sujet dans l'esprit du défenseur il y a cinq ans, à laquelle il a goûté en mars 2022, puis juin et septembre, avant de rester à quai pour le Mondial au Qatar. Il a fallu digérer, longtemps, et travailler, beaucoup, pour avoir le droit de la réintégrer en octobre dernier.
"Il y a énormément de fierté, ça se voit tous les jours sur mon visage, a-t-il repris. Evidemment, j’ai été déçu de la non-sélection en Coupe du monde, mais ça m’a permis de rebondir mentalement et de me replonger dans le travail. Aujourd’hui je suis très fier des efforts que j’ai faits, de la réaction que j’ai eue, et de ma présence ici".
En deux ans, Clauss a changé. Il a poursuivi son apprentissage du très haut niveau, lui qui ne l'a découvert qu'à 27 ans. Il a prouvé à son sélectionneur sceptique qu'il était capable d'être une solution fiable dans une défense à quatre, en passant de Lens à Marseille. Dans la cité phocéenne, il a peiné à se montrer régulier, avec des hauts très hauts mais des bas plus remarqués, jusqu'à ce que sa direction remette publiquement en question son degré d'implication cette saison.
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"La gestion du cas Clauss, c'est presque de l'amateurisme"
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L'Alsacien a-t-il vraiment géré son effort ces derniers mois pour ne pas se griller avant l'Euro ? Lui seul le sait et si c'est le cas, le retour de flamme a dû être piquant lorsqu'il est sorti blessé avant le quart d'heure de jeu contre le Chili, le 26 mars dernier. Mais Clauss s'en est relevé, encore une fois, pour retrouver les Bleus à un moment où il faisait, paradoxalement, moins l'unanimité qu'à Lens. Mais les heures plus sombres, il connaît. Et il les combat mieux, désormais.
"Je travaille un peu avec un préparateur mental, a-t-il avoué. J’ai pris confiance avec les sélections. Avoir été titulaire, avoir été décisif, avoir vécu des moments uniques avec ces mecs-là, ça m’a rendu plus confiant. Le préparateur m’a aiguillé sur un chemin : être content en sortant du terrain". Et serein en y entrant. "Je viens avec une autre conviction, une autre mentalité, a-t-il poursuivi. Il y a une énorme différence entre il y a deux ans et aujourd’hui. Parce que le groupe m’a très bien accueilli. J’ai des relations avec certains qui me rassurent, cela me permet d’être à l’aise".
Reste à appliquer tout cela à des hauteurs qu'il n'a jamais connues. A un poste assez ouvert, aussi, puisque Jules Koundé part avec un petit temps d'avance sans vraiment faire l'unanimité, même si c'est à gauche qu'il pourrait débuter contre le Luxembourg mercredi, selon L'Equipe. Clauss a encore de belles années devant lui, mais réussir cet Euro serait, déjà, une façon de boucler la boucle. "Retourner en Allemagne avec le coq sur le cœur, ça remue quelques souvenirs, et ça fait réfléchir, ça prend de la place. J’essaie d’éviter, il y a quelque chose de beau à faire demain. Hier, j’y repenserai plus tard". Avec certainement beaucoup de fierté.
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