QUESTION ÉCRITE E-2199/09
posée par Pier Antonio Panzeri (PSE) et Vittorio Agnoletto (GUE/NGL)
à la Commission

La société Unilever, active dans le secteur chimique et agroalimentaire, est présente dans plus de 100 pays à travers le monde depuis de très nombreuses années. Elle procède actuellement à une réorganisation et à une restructuration qui modifieront sensiblement la taille de l'entreprise.

La présence d'Unilever en Europe est conséquente. En 2007, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 15 205 milliards d'euros et a enregistré un bénéfice de 1 678 milliards d'euros. Le nombre de personnes travaillant pour Unilever est passé de 307 000 en 1994 à 174 000 en 2007. Les conséquences de la restructuration seront lourdes pour l'Europe: entre 2007 et 2010, 20 à 25 usines devraient fermer et 12 000 travailleurs perdraient leur emploi.

Dans ce contexte, la présence d'Unilever en Italie sera elle aussi revue nettement à la baisse, comme par exemple pour le site de Casalpusterlengo.

La Commission pourrait-elle préciser si elle a pris ou entend prendre des mesures afin que cette société lui présente un cadre plus clair de la situation?

N'estime-t-elle pas qu'il convienne de responsabiliser cette société, qui continue à enregistrer des bénéfices substantiels, surtout en cette période de crise économique et de chômage que nous traversons actuellement?

Sur la base des directives sur les comités d'entreprise européens et sur la responsabilité sociale des entreprises, la Commission n'estime-t-elle pas qu'il y ait lieu de lancer une procédure de conciliation plus ferme, afin de modifier le plan de réorganisation actuel dans le but de préserver l'emploi et d'empêcher la fermeture des sites concernés?

Entend-elle assumer elle-même cette initiative en temps utile, compte tenu notamment de l'imminence des licenciements?

La phase critique que l'Europe traverse actuellement nécessite justement que la Commission intervienne afin de contribuer à remplir les objectifs susmentionnés.

JO C 189 du 13/07/2010