Fatoumata Sow est mère de famille, elle vit à Damakanian, un village de Guinée situé à plus de 100 km de la capitale, Conakry. Ce n'est qu’à l’occasion de sa quatrième grossesse qu’elle a pu bénéficier de soins de santé adéquats, grâce à l’installation d’un centre de santé communautaire dans son village, qui lui a donné accès à une prise en charge de qualité. Pour elle, c’est un soulagement teinté de souvenirs difficiles. Les épreuves traversées par son couple restent gravées dans sa mémoire. « Mes trois premiers enfants sont nés à domicile, parce que mon mari et moi n’avions pas les moyens de payer les soins prénatals et postnatals », confie-t-elle, en évoquant les complications douloureuses, faute de soins appropriés.
Il y a encore quelques années, accéder aux soins de santé était un véritable parcours du combattant pour les populations vulnérables de Damakanian, limitées par leur pouvoir d'achat et le manque de disponibilité des services médicaux. Les patients devaient parcourir entre 3 et 5 km pour atteindre un centre de santé communautaire, souvent sans garantie d’être pris en charge, en raison des frais élevés.
« Nous manquions de médicaments, d’eau, et d’électricité. C’était le calvaire, non seulement pour les patients, mais aussi pour le centre de santé », se souvient le Dr Fatoumata Barry, cheffe du centre de santé communautaire de Damakanian.
Des soins gratuits à disposition des populations vulnérables
Au centre de santé communautaire de Damakanian, le soulagement est palpable. Fatoumata Sow fait maintenant partie des bénéficiaires du Projet de renforcement des services et des capacités sanitaires (PRSCS), qui vise à améliorer l'accès aux services de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile (SRMNI) dans les régions de Kankan et de Kindia. « Avec ma carte de prise en charge sanitaire, je ne paie plus pour les soins, et mes enfants sont suivis régulièrement. Le personnel médical est accueillant et chaleureux, » témoigne-t-elle avec satisfaction.