Geolinguistic Variation

Le projet ALTO (Atlas linguistique du tseltal occidental) apporte des donnees nouvelles sur la variation dialectale du tseltal, importante langue maya occidentale parlee dans les Hautes Terres du Chiapas, au sud-est du Mexique, tant pour la phonologie, la morphologie flexionnelle et le lexique. Les voyelles rearticulees (VhV, V'V) elicitees a partir d'enquetes aupres de deux locuteurs dans chacune des 17 localites qui constituent le reseau dialectal des centres urbains et periurbains ou le tseltal est parle, sont observees a l'aide d'une instrumentation phonetique relevant de la phonologie de laboratoire. Au-dela des aires dialectales que composent les isophones des changements que subissent les voyelles rearticulees dans l'espace geolinguistique tseltal, les principales classes de realisation de ces noyaux complexes sont repertoriees, selon une echelle de neutralisation qui va de la rearticulation a la simplification des noyaux syllabiques en question. Ces class...

Tous droits réservés © Centre d'études franco-canadiennes de l'Ouest (CEFCO) et Presses universitaires de Saint-Boniface (PUSB), 2017 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'

Des études récentes sur l'assimilation de voisement en français ont tenté de répondre à plusieurs questions essentielles. Tout d'abord, s'agit-il d'un processus graduel ou catégoriel ? Des analyses récentes basées sur les changements distributionnels de taux de voisement (v-ratio) lors de l'assimilation suggèrent que l'assimilation est optionnelle mais est complète lorsqu'elle a lieu. Elle serait donc catégorielle. Dans cette étude, nous raffinons ces observations par l'analyse d'indices secondaires de voisement (e.g., durée d'occlusion). De plus, nous abordons la question de savoir si la réalisation de l'assimilation est motivée par des règles phonologiques généralisables plutôt que par une connaissance réductible à la compilation statistique des énoncés produits ou entendus. Nous utilisons pour cela une situation extrême : celle de non-mots en situation ou non d'assimilation. En parole lue, ils sont assimilés autant que les mots, ce qui est en faveur des règles plutôt que des statistiques.

This article aims to present a computational tool developed in order to facilitate the process of generating and visualizing linguistic maps, the [SGVCLin]. Thus, the tool has the potential to be a teaching resource for Dialectology, area of interest in Linguistics that seeks to describe linguistic variation, especially the spatial one. This area is rapidly developing in Brazil, by the geolinguistic method, documenting the phonetic, lexical, and morphosyntactic variation in geographic maps, named linguistic maps. Therefore, Information and Communication Technologies can help preparing these maps from the tool proposed that stores material collected empirically in a database that provides access by means of a variety of different reports and maps.

Ce travail est le point de rencontre des deux diverses experiences de ses auteurs et le resultat de leurs contributions sur un meme plan : d'un cote, dans le cadre d'AMPER-ITA (la section italienne du projet AMPER) il etait necessaire de disposer d'un echantillon d'informations prosodiques sur l'Italie centrale; de l'autre, l'etude de la focalisation dans cette aire suggerait une attention particuliere au sujet du controle de la variable focus dans les corpus comme le corpus fixe du type AMPER. Dans cette presentation nous allons faire le point sur les principaux traits de caracterisation de l'aire centrale et proposer une premiere analyse des types de focalisation a reconnaitre et classer dans la Base de Donnees du projet (BD-AMPER, v. site web). Nous rappelons que l'un des objectifs du projet AMPER repose sur l'idee d'une comparaison entre les modalites declarative et interrogative (D et I) des phrases SVO d'un corpus fixe obtenu a p...

Use of multiple languages in everyday life is a real-world feature of most societies on Earth that poses a number of challenges to the linguistic cartographer. Recent work on lesser-studied communities practicing forms of multilingualism that are different from those on which current cartographic models have been developed raises new questions and, hence, new cartographic challenges. This chapter illustrates some proposals responding to these challenges and contextualizes them on the background of prior cartographic scholarship and of a reflexive account of the history of the interdisciplinary relationships between (socio)linguistics and geography on the theme of multilingualism.

Se desarrolla una breve panorámica sobre la evolución de los estudios de variación lingüística relativos a las hablas castellanas del centro peninsular. Nos centramos en cómo ha sido ese desarrollo en el ámbito de la Geografía Lingüística puesto que una parte importante de la investigación dialectal se ha desarrollado a través de los atlas lingüísticos.
Para mostrar cómo ha sido el desarrollo metodológico y teórico en el estudio de la variación diatópica del castellano, se tomarán como referencia tres de los atlas lingüísticos que se han elaborado para estudiar las hablas castellanas, cada uno de ellos exponente de una etapa metodológica distinta de la Geografía Lingüística. Nuestro propósito será ejemplificar a través del examen de los tres la línea evolutiva que ha seguido la especialidad en el centro peninsular.

This chapter focuses on spatial and social variation in the colloquial everyday speech of three German-speaking urban areas. The basic question is whether geographical variation (the kind that is commonly observed in studies on dialect variation in large areas) is detectable in the reported everyday speech of the spatially much smaller, yet denser urban areas as well. To this end, we use methods of quantitative dialectology to examine the patterns of variation in the Ruhr Area, Berlin, and Vienna. The respective analyses of the spatial patterns of 245 linguistic variables from a total number of 4,251 informants yield clear – but remarkably distinct – patterns of areal variation for each of these three urban areas. To account for those differences, social variables are factored in.

Résumé : En réponse aux questions posées par Gotzon Aurrekoetxea sur la nature des aires dialectales et les méthodes de quantification et de qualification en aréologie géolinguistique, le présent article propose une gamme de huit modèles de diversification et diffusion diasystémique, hiérarchisés dans un graphe implicationnel. Quatre de ces modèles font l'objet d'une analyse plus détaillée, en fonction de mesures et de protocoles de recherche d'ordre quantitatif (indice de similarité, algorithme de Levenshtein), dans le cadre d'une analyse multifocale, selon les méthodes usuelles en théorie de la complexité. L'objectif est de contribuer au développement d'une écologie diasystémique, en partie inspirée des travaux de Gotzon Aurrekoetxea. Mots-clés : diasystème, dialectométrie, complexité, modélisation, écologie linguistique. In a seminal paper, Gotzon Aurrekoetxea (2013) worked out a set of challenging questions about how to compute and evaluate dialect areas. We make an attempt here to address the issues pointed out by Aurrekoetxea, on the basis of an empirical framework, which includes eight models of areal complexity for dialect networks, in an implicational graph. Four models, in particular, out of this set of eight areal types, are scrutinized, from the standpoint of computational geolinguistics (Levenshtein distance, similarity index) and systemic properties. The aim of this survey of potential models for geolinguistic typology is to contribute to the development of diasystemic ecology.

RESUME Le projet ALTO (Atlas linguistique du tseltal occidental) apporte des données nouvelles sur la variation dialectale du tseltal, importante langue maya occidentale parlée dans les Hautes Terres du Chiapas, au sud-est du Mexique, tant pour la phonologie, la morphologie flexionnelle et le lexique. Les voyelles réarticulées (VhV, V'V) élicitées à partir d'enquêtes auprès de deux locuteurs dans chacune des 17 localités qui constituent le réseau dialectal des centres urbains et périurbains où le tseltal est parlé, sont observées à l'aide d'une instrumentation phonétique relevant de la phonologie de laboratoire. Au-delà des aires dialectales que composent les isophones des changements que subissent les voyelles réarticulées dans l'espace géolinguistique tseltal, les principales classes de réalisation de ces noyaux complexes sont répertoriées, selon une échelle de neutralisation qui va de la réarticulation à la simplification des noyaux syllabiques en question. Ces classes de phénomènes fournissent les angles d'observation pour définir en termes de complexité structurelle aussi bien qu'en termes de distribution aréale les propriétés structurales de ces objets syllabiques particulièrement marqués dans les langues du monde. Les mesures de durée, la relation entre harmoniques et bruit (par constriction glottique partielle ou totale), la répartition du bruit en termes de centre de gravité, les structures prosodiques (F0) et le timbre vocalique (F1-F3) font l'objet d'un examen détaillé, entre les deux principaux degrés d'aperture vocalique (voyelles basses versus voyelles hautes). Les résultats obtenus montrent que ces voyelles tendent à être ultra-longues, qu'aucun noeud de lieu n'est inhérent à la phase de hiatus (CdeG), et que la réarticulation-dont les mesures d'harmoniques sur bruit et d'intensité RMS montrent clairement les propriétés segmentales en termes de concavité des courbes-n'entraîne aucune modification sensible du timbre ni de la fréquence fondamentale (F0) sur le plan suprasegmental. Ils montrent également quelques propriétés asymétriques fines entre voyelles basses et voyelles hautes réarticulées d'une part, ainsi 2 qu'entre les gradients de neutralisation de la réarticulation entre les deux sous-classes de noyaux complexes (VhV versus V'V). Les auteurs concluent que les voyelles réarticulées présentent des propriétés génériques qui les apparentent davantage à des voyelles longues qu'à des hiatus tautosyllabiques, mais que cette catégorisation est sujette à des réanalyses qui tendent à en faire, selon les variétés dialectales ou les idiolectes, des séquences vocaliques resyllabées séparées par une attaque rattachée à un lieu d'articulation épiglottique, des hiatus avec approximante, ou voyelles brèves issues de crase.

Este trabajo aborda la posibilidad de estudio de la vida cotidiana a través de la lengua y la cultura "contenida" en los Atlas lingüísticos, y en concreto, detallar cómo y de qué manera podemos profundizar en el estudio de la vida cotidiana andaluza a través del Atlas lingüístico y etnográfico de Andalucía, de modo que lengua y cultura puedan ser aprehendidas de forma simultánea, como dos caras de una misma moneda.
Entendemos la vida cotidiana andaluza como la vida diaria y anónima del pueblo, como esa intrahistoria o historia con minúsculas de la que hablaba Unamuno, ese día a día de las gentes de Andalucía, esa vida tradicional que sirve de fondo permanente a la historia cambiante y visible: sus costumbres, sus creencias, sus oficios, sus rituales, sus labores, su educación, su folklore, etc. La vida cotidiana, la vida material y espiritual de un pueblo reflejado en su propia lengua, en sus peculiaridades lingüísticas: la relación entre las "palabras" y las "cosas", entre la lengua y la cultura, la Lingüística y la Etnografía, una relación materializada en los Atlas lingüísticos y etnográficos que recogen la lengua en su medio.

La fabricación de hilos para tejer es una de las escasas tareas que el ser humano ha realizado ininterrumpidamente desde la Prehistoria. Las antiguas técnicas han experimentado desde entonces cambios importantes y con ellas, también los instrumentos del hilado, los términos para designarlos y las funciones que cada sociedad les ha asignado. En este trabajo se traza un esquemático recorrido histórico para poner en perspectiva los restos de esta tradición milenaria en el área del castellano peninsular.

While the term "linguistics" implies the scientific study of language structure, the term
"geolinguistics" is a relatively new term used to describe our traditional interest in the
interrelationship between language and area. However, the term "geolinguistics" does suggest
that we have new methods and tools available to us for consideration of language and area. The
study of language from a geolinguistic standpoint would be of particular interest to Iranian
linguistics for at least two reasons: (1) the Persian dialects and the regional variants play an
important role in the geolinguistic make-up of Iran; (2) Iranian linguistics has not made a
significant contribution to the geolinguistic study of the language so far.
In this paper we will discuss measurement of the diffusion of linguistic change via normal
contact among speakers. The phenomenon involved here is dialectal inter-community
diffusion. By this term we refer to the observation that, when two separate linguistic
communities speak two different dialects of the same language, then a feature characteristic of
one dialect (a lexical item, or a phonetic/phonological linguistic behavior pattern) may turn up
in the speech of the speakers of the other dialect (Trudgill, 1986).
We aim to illustrate one of the many scientific questions which confront geolinguistics,
contrasting the degree to which a very bare concept of geography, essentially just distance,
competes with a more complicated one, involving areas or regions, in explaining the aggregate
linguistic distances among language varieties. In this respect, the Mazandarani dialect spoken
in Sari, a city located in the northern part of Iran, is considered to compare with the Standard
Contemporary Persian as the official language of Iran. The data is taken from various data
collections in the dialect region. The data include lexical, phonological as well as syntactic
variations of the dialect. The linguistic maps are developed through a global study of all online
content indexed within Google Maps over the selected area.
In the light of the observations and discussions we suggest that by “the loss of
geographically and demographically restricted, or „marked‟ variants, and the closely related
notion of dialect convergence (Torgersen & Kerswill, 2004, Kerswill, 2002), two or more
varieties become more alike through convergent changes. The pattern of geographical diffusion
reveals that face-to-face contact of minority Iranian dialects with the dominant Persian will
lead to the external influence of the dominant language. Feature characteristics of phonetic,
phonological, morphological or syntactic patterns in a minority dialect may come to
approximate features of the dominant Persian. We suggest that models like the “dominantminority
languages” hierarchy can be refined by a closer engagement with geographical data.
This allows an increasingly detailed understanding of dialect change in relation to patterns of
dialect contact.