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La Fièvre au corps

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La Fièvre au corps

Titre original Body Heat
Réalisation Lawrence Kasdan
Scénario Lawrence Kasdan
Musique John Barry
Acteurs principaux
Sociétés de production The Ladd Company
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Néo-noir, thriller érotique
Durée 113 minutes
Sortie 1981

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Fièvre au corps (Body Heat) est un thriller érotique américain réalisé par Lawrence Kasdan, sorti en 1981. Premier long métrage du réalisateur, il met en vedette William Hurt et Kathleen Turner. Il est souvent considéré comme un hommage au film noir en particulier grâce à la présence et à l'importance d'une femme fatale dans le récit.

Ned Racine est un avocat incompétent et assez miteux de Floride. Un soir, il rencontre Matty Walker, une femme splendide mariée à un homme riche. Il ne peut s'empêcher de la draguer. Elle succombe assez vite à ses avances. Dans les jours qui suivent, l'amour dévorant qui les unit prend de plus en plus d'envergure. Ils conviennent de tuer le mari encombrant, Edmund, notamment pour récupérer une partie de sa fortune. Au lendemain du crime, ce sont deux très bons amis de Ned, un flic et un procureur, qui mènent l'enquête. Bientôt, ils commencent à suivre la piste du couple.

Fiche technique

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Producteur associé : Robert Grand
Producteur délégué : George Lucas (non crédité)

Distribution

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Genèse et développement

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Avec ce film Lawrence Kasdan veut notamment rendre hommage au film noir, notamment à Assurance sur la mort (1944, Billy Wilder)[3], Quand la ville dort (1950, John Huston) et La Griffe du passé (1947, Jacques Tourneur). Ainsi, le personnage de Matty Walker s'inspire de Lauren Bacall[4].

Le rôle de Ned Racine est proposé à Christopher Reeve, qui le refuse. Jeff Goldblum est quant à lui envisagé pour incarner Peter Lowenstein. Le film marque les débuts à l'écran de l'actrice Kathleen Turner[4].

Sylvia Kristel a auditionné pour le rôle de Matty Walker[4].

Le tournage devait initialement avoir lieu à New York et ses environs. En raison d'une grève de l'International Brotherhood of Teamsters[4], il se déroule finalement en Floride (Lake Worth, Palm Beach, Hollywood, Delray Beach, Hypoluxo) ainsi qu'à Hawaï (Kauai)[5].

Le film est clairement divisé en deux parties.

La première (jusqu'au meurtre d'Edmund Walker) évoque la trame classique du triangle mari-femme-amant à la manière de Le facteur sonne toujours deux fois.

Ensuite, le héros Ned Racine comprend qu'il a été manipulé par une femme qui agit pour son compte afin de dérober l'argent de son mari. Racine met en évidence le problème de l'imposture de la criminelle dont l'identité est usurpée. On se rapproche alors des protagonistes féminines de La Sirène du Mississipi, J'ai épousé une ombre ou encore Pas de printemps pour Marnie. Le film dresse le portrait d'une femme perverse et criminelle, qui se sert des protagonistes comme de pantins.

Lawrence Kasdan nous montre avant le meurtre son personnage principal se rendre à Miami et croiser un clown dans une voiture ancienne. Cette scène n'est jamais expliquée. Le jeune avocat est alors interloqué et perd son sourire. Dans la deuxième partie du film, lorsqu'il devient évident que la fausse Matty Walker se joue de lui, Ned Racine ne se défend jamais. Il feint de croire à tous les mensonges que Matty lui rétorque lorsqu'il profère des accusations et qu'elle répond par des déclarations d'amour. Il se montre lâche et passif comme le héros malheureux de La Sirène du Mississipi. Lorsqu'il lui dit ne pas être dupe qu'elle a voulu le tuer en faisant exploser la remise à bateaux, elle nie et pour lui prouver sa bonne foi va l'ouvrir. Il hésite, puis se lance à sa poursuite pour l'empêcher de mourir, ne comprenant pas qu'il est encore une fois victime d'un subterfuge.

Roger Ebert inclut La Fièvre au corps dans son top 10 des films sortis en 1981. Le film figure par ailleurs dans l'ouvrage 1001 films à voir avant de mourir[4].

Avec un budget de 9 millions de dollars[6], le film a rapporté $24,058,838[7].

Notes et références

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  1. (en) Roger Ebert, Body Heat Review, 20 juillet 1997, RogerEbert.com
  2. « Deborah Lucchesi », sur IMDb (consulté le )
  3. Jürgen Müller (éd.) (trad. de l'allemand), 100 films des années 1980, Cologne, Taschen, , 819 p. (ISBN 978-3-8365-8730-3), p. 72
  4. a b c d et e « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database.
  5. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database.
  6. (en) Spy, The Unstoppables, New York, New York: Sussex Publishers, LLC, (lire en ligne), p. 94
  7. (en) Box Office Information for Body Heat. Box Office Mojo. Consulté le 1er avril 2013.

Liens externes

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