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Al-Muzaffar Sayf ad-Dîn Qutuz

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Al-Muzaffar Sayf ad-Dîn Qutuz
Fonction
Sultan d'Égypte
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
المظفر سيف الدين قطزVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Chef militaire, gouverneurVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Julnar Hab Al-Rumman (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Statut
Autres informations
Conflits

Al-Muzaffar Sayf ad-Dîn Qutuz[n 1] ou Qutuz est un sultan mamelouk baharite d’Égypte ayant régné de 1259 à 1260.

Qutuz se prétend d’origine noble et se dit le neveu du dernier roi Khorezmien Jalal ad-Din pourchassé par les Mongols[1] et éliminé par les Turcs. Il a été fait prisonnier par les Mongols qui l’ont vendu comme esclave en Syrie sans imaginer qu'il serait un jour l'artisan de leur première lourde défaite au Moyen-Orient et du recul de l'Empire mongol. Il est revendu au dernier roi de la dynastie ayyoubide.

Il gravit les échelons militaires et devient le chef des armées d'Aybak (fondateur de la dynastie des mamelouks) lorsque celui-ci prend le pouvoir avec son épouse la reine Chajar ad-Durr, veuve du dernier sultan ayyoubide al-Salih Ayyoub. En 1257, après l'assassinat d'Aybak et de son épouse Chajar ad-Durr, Qutuz devient le tuteur de leur fils al-Mansur Ali. En et , il réussit à convaincre les mamelouks bahrites de revenir de Palestine dans un contexte difficile (division dans le corps de l'armée, famine, crise économique, etc.). Il propose aux sultans ayyoubides d'Alep et de Damas al-Nâsir Yûsuf, de les aider contre l'invasion mongole, mais sa demande est refusée. Qutuz aurait affirmé, au départ, à l'émir de Damas qu'il gouvernait l'Egypte en son nom, assurant que les troupes qu'il comptait lui envoyer en appui n'aspiraient aucunement à l'évincer de son fief[2]. Mais les sultans se réveillent trop tard pour répondre à la menace mongole. De nombreux Syriens fuient vers l’Égypte qui se sent menacée à son tour. Les nouvelles de ces envahisseurs provoquent en Égypte une terreur générale[2].

Cette situation donne à Qutuz le prétexte de renverser Al-Mansur, trop jeune pour assumer la guerre contre les Mongols. Qutuz commence par renforcer son pouvoir en convainquant les autres mamelouks qu'il n'a agi ainsi que pour combattre les Mongols efficacement. Il promet également de leur octroyer ce qu’ils désirent une fois la victoire acquise. Le chef des armées mongoles, Hulagu, lui demande de se rendre. Qutuz refuse, et tue les ambassadeurs d’Hulagu pour rendre toute négociation impossible et engager tout le monde dans la guerre contre les Mongols[réf. nécessaire].

En , Qutuz quitte l’Égypte à la tête des armées égyptienne et syrienne réunies pour aller affronter les Mongols. Il envoie le général Baybars en mission de reconnaissance avec une partie de l’armée. Au cours de cette reconnaissance, Baybars doit affronter un contingent mongol et emporta la victoire. Ce premier succès contre les Mongols rehausse le moral des troupes musulmanes. Baybars traverse ce qu’il reste du royaume de Jérusalem et installe son camp devant Saint-Jean-d'Acre. Les croisés d’Acre offrent leur soutien. Qutuz préfère obtenir simplement le gage de leur neutralité, sous crainte de trahison des croisés. Il rejoint Baybars dans la vallée de `Ayn Jâlût, entre Bîsân et Naplouse. L’armée mongole est menée par Kîtbûqâ depuis le départ soudain d’Hulagu, provoqué par la mort de Möngke et des désordres successoraux qui en découlaient. Kîtbûqâ entreprend de rassembler ses troupes, qui s’étaient éparpillées en Syrie, en une seule et unique armée. Sa vanité lui fait refuser d’attendre des renforts de la part de Hulagu. Les Mongols s’avancent aussi jusqu’à `Ayn Jâlût.

La bataille d'Ayn Jâlût

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Le , Qutuz et Baybars viennent à bout de l’armée mongole conduite par Ketboğa à la bataille d’`Ayn Jâlût. La Syrie revient aux mamelouks et les Mongols se retirent au-delà de l’Euphrate. Cette victoire marque l’arrêt de l’avancée des Mongols, qui ne paraissent plus invincibles. Qutuz rentre en Égypte le , suivi par Baybars, qui l'assassine de sa main lors d’une chasse au lièvre le . Il se fait aussitôt proclamer sultan par les chefs militaires.[réf. nécessaire].

  1. arabe : al-muẓaffar sayf ad-dīn quṭuz, المظفر سيف الدين قطز . al-muẓaffar : le vainqueur. sayf ad-dīn : le glaive de la religion.

Références

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  1. E. J. Brill's [1993] p. 1172
  2. a et b Ahmad al-Maqrizi (trad. M. Quatremère), Histoire des Sultants Mamlouks de l'Egypte, t. I, Paris, , 570 p. (lire en ligne), p. 117

Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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