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En octobre 1897, après des études à l'école primaire, secondaire, puis école normale de Neuchêtel<ref name=":3" />, Emma Porret obtient le brevet primaire<ref>{{Article|langue=fr|titre=Chronique cantonale|sous-titre=Examens d’État|périodique=La Suisse libérale|volume=34|numéro=242|pages=1|date=15 octobre 1897|lire en ligne=https://www.e-newspaperarchives.ch/?a=d&d=LSL18971015-01.2.3.1|accès url=inscription}}</ref>.
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Faisant partie des premières étudiantes de l'Université locale, elle s'intéresse aux poètes mineurs du {{XVIIe siècle}}, et rédige sa thèse sur ''Moïse Sauvé'', un poème de Marc de Saint-Amand qu'elle estime injustement vilipendé par [[Nicolas Boileau|Boileau]]<ref name=":3" />. En 1904, elle est licenciée ès lettres par l'Académie de Neuchâtel. [[Multilinguisme#Histoire|Plurilingue]], elle maîtrise, en plus du français, l'allemand, l'italien et l'anglais<ref name=":2">{{Article|titre=Institut d’histoire de l’Université de Neuchâtel|sous-titre=Notices biographique|périodique=Cinquante femmes dans l'histoire de Neuchâtel|pages=16|date=5 mars 2024|lire en ligne=https://www.neuchatelville.ch/fileadmin/sites/ne_ville/fichiers/Sortir_et_decouvrir/Neuchatel_fait_la_lumiere_sur_son_passe/Notices_biographiques_-_fichiers/20240416_notices_finalisees.pdf|consulté le=07.03.2024|accès url=libre|format=PDF}}</ref>. Elle enseigne pendant un an le français en Allemagne, dans un institut de [[Wolfenbüttel]]<ref name=":3" />, puis dès 1905<ref>{{Article|langue=fr|titre=Emma Porret|périodique=Feuille d'avis de Neuchâtel|numéro=300|pages=10|lieu=Neuchâtel|date=23 décembre 1943|lire en ligne=https://doc.rero.ch/record/56722/files/1943-12-23.pdf|accès url=libre|format=pdf}}</ref>, elle enseigne comme professeure à l'École secondaire et à l'École professionnelle de jeunes filles<ref name=":1">{{Chapitre|langue=fr|auteur1=D. Cattin|titre chapitre=Chapitre premier. La création de l’École sociale de Genève|titre ouvrage=Une école de son temps : Un siècle de formation sociale à Genève (1918-2018)|éditeur=Éditions ies|collection=Hors collection|date=2021-02-04|année première édition=2019|isbn=978-2-88224-226-6|lire en ligne=http://books.openedition.org/ies/4722|consulté le=2023-12-06|passage=42}}</ref>{{,}}<ref name=":0" />du canton<ref name=":2" />.
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Version du 16 juillet 2024 à 14:46

Emma Porret
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
Nationalité
Formation
Activités
Enseignante, suffragisteVoir et modifier les données sur Wikidata

Emma Porret, née le à Neuchâtel et morte le dans la même ville est une féministe suisse, enseignante et suffragiste. Figure du mouvement féministe à Neuchâtel, en Suisse, elle déploie une activité internationale dans la presse en faveur du droit de vote des femmes.

Biographie

Emma Porret naît le 6 décembre 1879 à Neuchâtel, dans une famille dont le père est originaire de Fresens et la mère, née Vuilleumier, originaire de La Sagne[1],[2].

Études

En octobre 1897, après des études primaires et secondaire puis l'école normale à Neuchâtel[2], Emma Porret obtient le brevet primaire[3].

Faisant partie des premières étudiantes de l'Université locale, elle s'intéresse aux poètes mineurs du XVIIe siècle, et rédige sa thèse sur Moïse Sauvé, un poème de Marc de Saint-Amand qu'elle estime injustement vilipendé par Boileau[2]. En 1904, elle est licenciée ès lettres par l'Académie de Neuchâtel. Plurilingue, elle maîtrise, en plus du français, l'allemand, l'italien et l'anglais[4]. Elle enseigne pendant un an le français en Allemagne, dans un institut de Wolfenbüttel[2], puis dès 1905[5], elle enseigne comme professeure à l'École secondaire et à l'École professionnelle de jeunes filles[6],[1]du canton[4].

Bien qu'ayant un train de vie modeste, elle effectue de nombreux voyages d'études en Europe[2].

Suffrage féminin

Emma Porret se distingue comme figure majeure au sein des mouvements féministes régionaux. Grâce à son engagement et sa direction, elle contribue significativement à la progression des droits des femmes, en se focalisant notamment sur le suffrage féminin et l'égalité des droits en Suisse[2]. Elle joue un rôle crucial dans l'acquisition du droit pour les femmes à être éligibles dans les commissions scolaires[7] et les conseils de prud'hommes[2].

Elle a également été présidente du comité cantonal en faveur du suffrage féminin en 1919[8] et sa vie durant, de l'Union féministe pour le suffrage[2].

En 1919, lors d'une assemblée mixte hommes/femmes, Emma Porret défend le droit de vote pour les femmes. Opposé à cet idée, un certain colonel Apothéloz se prononce contre. Par la suite, un autre homme, le Dr A. Bolle propose un résumé du débat qui a eu lieu. Lors du vote qui s'ensuit et qui inclut les femmes, le résultat est de 118 voix favorables au suffrage féminin, 98 défavorables, avec 10 abstentions[9].[pertinence contestée]

Dans la ligné de ses engagements féministes, elle adhère à l'Alliance des sociétés féminines suisses, et se montre active au sein du groupe de travail antifasciste et antinazi Femmes et démocratie[4].

Fondatrice

Elle fonde l'Association suisse de femmes graduées d'université[10] ainsi que du Centre de liaison des Société féminines neuchâteloises[4].

Rédactrice pour des journaux féministes

Elle contribue à la rédaction du journal Le Mouvement féministe[6],[2] où elle rapporte notamment le contenu des débats parlementaires de son canton[11] ainsi qu'à son équivalent en Suisse alémanique, le Schweizerisches Frauenblatt. Elle écrit également pour l'lnternational Woman Suffrage sur la situation suisse[12],[13].

À partir de 1924, elle succède à Emilie Gourd, originaire de Genève, en tant que responsable de la Chronique féministe internationale publiée dans l'Annuaire des femmes suisses[4].

Décès

Emma Porret meurt le 21 décembre 1943 des suites d'un accident après une longue et douloureuse immobilisation à l'hôpital de Neuchâtel, où elle voit mourir sa mère placée dans la même chambre qu'elle, elle aussi victime de fracture. Le journal Le Mouvement féministe salue « l'une de ses meilleures et plus vaillantes forces » pour le féminisme suisse[2]. Elle est inhumée dans l'intimité le 23 décembre[14].

Hommage

Son nom est donné à une rue à Neuchâtel[15].

Publications

  • « Les femmes et la chose publique : chronique parlementaire neuchâteloise », Le mouvement féministe : organe officiel des publications de l'Alliance nationale des sociétés féminines suisses, vol. 3,‎ , p. 38 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  • « Les élections aux Conseils de prud'hommes dans le canton de Neuchâtel », Le mouvement féministe : organe officiel des publications de l'Alliance nationale des sociétés féminines suisses, vol. 5,‎ , p. 61 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  • « La situation suffragiste dans la Suisse romande », Le mouvement féministe : organe officiel des publications de l'Alliance nationale des sociétés féminines suisses, vol. 8,‎ , p. 97 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  • « L'activité des femmes conseillères municipales », Le mouvement féministe : organe officiel des publications de l'Alliance nationale des sociétés féminines suisses, vol. 8,‎ , p. 100 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  • « A travail égal... salaire inégal ! », Le mouvement féministe : organe officiel des publications de l'Alliance nationale des sociétés féminines suisses, vol. 9,‎ , p. 114 (lire en ligne Accès libre [PDF])

Bibliographie

  • Marc Vaucher, "Créer, organiser, durer": naissance et developpement de l'Union des Femmes de Lausanne (1896-1916), Éd. Alphil, Presses Univ. Suisses, coll. « Histoire et société », (ISBN 978-2-940489-97-8)
  • Marthe Gosteli, Histoire oubliée, Stämpfli, (ISBN 978-3-7272-9256-9, lire en ligne), p. 236-262

Références

  1. a et b « Chronique neuchâteloise », Le national suisse, vol. 48, no 297,‎ , p. 4 (lire en ligne Inscription nécessaire [PDF])
  2. a b c d e f g h i et j Émilie Gourd et Marguerite Evard, « In memoriam : Emma Porret : (1879-1943) », Le mouvement féministe : organe officiel des publications de l'Alliance nationale des sociétés féminines suisses, vol. 32 (1944),‎ (lire en ligne Accès libre [PDF])
  3. « Chronique cantonale : Examens d’État », La Suisse libérale, vol. 34, no 242,‎ , p. 1 (lire en ligne Inscription nécessaire)
  4. a b c d et e « Institut d’histoire de l’Université de Neuchâtel : Notices biographique », Cinquante femmes dans l'histoire de Neuchâtel,‎ , p. 16 (lire en ligne Accès libre [PDF], consulté le )
  5. « Emma Porret », Feuille d'avis de Neuchâtel, Neuchâtel, no 300,‎ , p. 10 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  6. a et b D. Cattin, « Chapitre premier. La création de l’École sociale de Genève », dans Une école de son temps : Un siècle de formation sociale à Genève (1918-2018), Éditions ies, coll. « Hors collection », (1re éd. 2019) (ISBN 978-2-88224-226-6, lire en ligne), p. 42
  7. FRK, « Les Neuchâteloises ont le droit de vote depuis 50 ans », sur Arcinfo, (consulté le )
  8. « Chronique locale : Suffrage féminin », Le national suisse, vol. 64, no 149,‎ , p. 2 (lire en ligne Inscription nécessaire [PDF])
  9. « Chronique locale : Suffrage féminin », Le national suisse, vol. 63, no 144,‎ , p. 3 (lire en ligne Inscription nécessaire [PDF])
  10. Martine Chaponnière, Devenir ou redevenir femme: l'éducation des femmes et le mouvement féministe en Suisse, du début du siècle à nos jours, Société d'histoire et d'archéologie, coll. « Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire et d'archéologie de Genève », , 314 p. (ISBN 978-2-88442-004-4), p. 9, 174, 226
  11. Martine Chaponnière, Devenir ou redevenir femme: l'éducation des femmes et le mouvement féministe en Suisse, du début du siècle à nos jours, Librairie Droz, (ISBN 978-2-88442-004-4, lire en ligne), p. 217-219
  12. International woman suffrage: Ius suffragii 1913 - 1920. Vol. 4: October 1918 - September 1920, vol. 4, Routledge, coll. « The history of feminism », (ISBN 978-0-415-25740-4)
  13. International woman suffrage: Ius suffragii 1913 - 1920. Vol. 3: October 1916 - September 1918, vol. 3, Routledge, coll. « The history of feminism », (ISBN 978-0-415-25739-8)
  14. « Mademoiselle Emma Porret », La Sentinelle, no 291,‎ , p. 7 (lire en ligne Inscription nécessaire [PDF])
  15. « Les rues de la ville de Neuchâtel vont lentement se féminiser », sur Les rues de la ville de Neuchâtel vont lentement se féminiser (consulté le )