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« Palestine (État) » : différence entre les versions

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Version du 13 décembre 2012 à 12:37

État de Palestine

(ar) Dawlat Filastin Écouter

Drapeau
Drapeau palestinien
Blason
Armoiries de l'Autorité Palestinienne
Hymne Biladi, Biladi[Note 1]
Description de l'image LocationPalestine.svg.
Administration
Forme de l'État République
Président Mahmoud Abbas
Premier ministre Salam Fayyad
Langues officielles Arabe
Capitale Jérusalem-Est (revendiquée)[Note 2].

31° 47′ N, 35° 13′ E

Géographie
Plus grande ville Gaza
Superficie totale 6 520 km2
(classé 161e)
Superficie en eau Négligeable
Fuseau horaire UTC +2
Histoire
Déclaration d'Alger
Démographie
Gentilé Palestinien, palestinienne
Population totale (2009) 4 148 000 hab.
(classé 125e)
Densité 623,52 hab./km2
Économie
Monnaie Aucune
de facto Shekel israélien (ILS), Livre égyptienne (EGP) (bande de Gaza), Dinar jordanien (JOD) (Cisjordanie)
Développement
IDH (2007) en diminution 0,731 (moyen ; 106e)
Divers
Code ISO 3166-1 PSE, PS
Domaine Internet .ps
Indicatif téléphonique +970
Organisations internationales ONU (observateur depuis le 29 novembre 2012[1])

L'État de Palestine (arabe : دولة فلسطين, dawlat filastin), parfois mentionné sous sa forme courte Palestine (arabe : فلسطين, filastin), est un État observateur non-membre de l'ONU situé au Proche-Orient, dans la région géographique de Palestine, et revendiqué par le peuple palestinien.

Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, les frontières et la capitale de cet État font l'objet de nombreux débats et controverses. Le conseil palestinien a établi la capitale de la Palestine à Jérusalem-Est mais les autorités palestiniennes n'y siègent pas car la ville est actuellement occupée par Israël qui l'a annexée en 1980. Les frontières revendiquées sont celles de la ligne verte de 1967 et de la Bande de Gaza mais leur tracé définitif doit faire l'objet de pourparlers entre Israël et la Palestine.

L’État de Palestine est actuellement présidé par Mahmoud Abbas, secrétaire général de l’OLP et président de l’Autorité palestinienne. Les instances palestiniennes siègent actuellement à Ramallah et à Gaza.

Géographie

L’État de Palestine est situé au Moyen-Orient dans la région qui fut nommée Palestine qui correspond aujourd'hui à un territoire incluant l'État d'Israël, les Territoires palestiniens et une partie du Royaume de Jordanie, du Liban et de la Syrie[2]. Au sens restreint, elle se limite, depuis 1921 et la création de l'émirat de Transjordanie au cours du mandat britannique sur la Palestine, aux territoires situés strictement à l'ouest du Jourdain.

Frontières

l’État palestinien n'a pas de frontières légalement reconnues selon le droit international et la légitimité de celles revendiquées par les Palestiniens est controversée et fait débat parmi les experts et les parties impliquées [3] . Après la Guerre israélo-arabe de 1948-1949, le territoire constituant le Mandat britannique sur la Palestine a été réparti entre Israël, l'Égypte et la Jordanie. Israël et la Jordanie ont annexé les zones sous leur administration, l’Égypte a maintenu une occupation militaire de Gaza[4] [5], [6]. Le 27 juillet 1953, le roi Hussein de Jordanie proclame que Jérusalem-Est est la « capitale alternative du Royaume hachémite et fait partie intégrante et inséparable de la Jordanie »[7]. À la suite de la Guerre des Six-Jours en 1967, Israël a envahi et occupé la Cisjordanie et la Bande de Gaza occupées depuis 1948 par la Jordanie et l’Égypte. En juin 1988, Hussein de Jordanie renonce à toute souveraineté sur la Cisjordanie et Jérusalem-Est[8] [9]. Le 15 novembre 1988, le Conseil national palestinien reconnaît l'OLP comme le seul représentant légal du peuple palestinien et proclame « l'indépendance de la Palestine » sur le tracé des accords d'armistice de 1949 entre l'Égypte, la Jordanie et Israël[10].

Map comparing the borders of the 1947 partition plan and the armistice of 1949.
Plan de partage de la Palestine de l'ONU de 1947 :
  Zone désignée pour un état juif
    Zone désignée pour un état arabe
    Corpus separatum de Jérusalem (ni juif ni arabe)

Frontières suite à l'armistice de 1949 :
    Territoire arabe de 1949 à 1967
      Israël d'après les lignes de l'armistice de 1949

[Note 3]

Climat

Cours d'eau

Géographie humaine

Subdivisions

Division administrative des territoires ; les zones A et B sous contrôle total ou partiel de l'Autorité palestinienne sont indiquées en vert foncé.

Les territoires palestiniens occupés en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza ont été divisés par les accords d'Oslo en trois aires administratives aux statuts différents. Ces zones ont été confirmées par les accords d'Oslo II :

  • la zone A (2 %) est la région sous contrôle palestinien total. Les villes palestiniennes, à l'exception de Jérusalem-Est qui a été exclue des accords ;
  • la zone B (26 %) est la région sous contrôle palestinien civil mais sous contrôle militaire israélien ;
  • la zone C (72 %) est la région sous contrôle total israélien.

Ces territoires ont été divisés en seize gouvernorats (5 dans la bande de Gaza et 11 en Cisjordanie), sous la juridiction de l'Autorité palestinienne[11].

Dans la bande de Gaza:

En Cisjordanie

Villes principales

Gaza
Tulkarem
Ramallah
Principales villes de Palestine
Ville Habitants Région
Gaza 449.221 Bande de Gaza
Nablus 336.380 Cisjordanie
Jérusalem-Est 208.000 Cisjordanie, Israël
Khan Younès 179.900 Bande de Gaza
Hebron 167.000 Cisjordanie
Ramallah 118.400 Cisjordanie
Jabalya 82.877 Bande de Gaza
Rafah 71.000 Bande de Gaza
Deir el-Balah 62.150 Bande de Gaza
Tulkarem 58.950 Cisjordanie


Démographie

Environ 1,7 million de Palestiniens vivent dans la bande de Gaza, principalement des descendants des réfugiés de la guerre de 1948. La densité de la population est l'une des plus importantes au monde avec plus de 4 000 hab/km2. La bande de Gaza est partagée en cinq gouvernorats : Gaza-Nord, Gaza-Ville, Deir el-Balah, Kahn Younès et Rafah. La population se répartit de la façon suivante en 2009[12] :

  • Gaza-Nord : 290 843 habitants (61 km2)
  • Gaza-Ville : 524 001 habitants (76 km2)
  • Deir el-Balah : 216 494 habitants (57 km2)
  • Khan Yunis : 370 979 habitants (108 km2)
  • Rafah : 177 632 habitants (64 km2)

Soit 4 110 habitants par kilomètre carré.

  • Taux de natalité : 41,85 naissances /1 000 habitants
  • Taux de mortalité : 4,12 morts /1 000 habitants
  • Solde migratoire : 1,73 migrant(s) /1 000 habitants
  • Mortalité infantile : 24,76 morts /1 000 naissances
  • Indice synthétique de fécondité : 4,9 enfants/femme (2010)[13]
  • Taux de croissance : 3,37 % par an (2011)[13].

La population de Cisjordanie est composée d'environ 2 000 000 Palestiniens dont 208 000 à Jérusalem-Est[14] ; d'environ 192 800 colons israéliens à Jérusalem-Est ; et d'environ 296 700 colons israéliens dans les colonies du reste de la Cisjordanie.

La population totale de l'ensemble varie de 2 514 845 à 2 858 000 de personnes[15],[16].

Population

Portrait d'une famille palestinienne datant de 1900.

Les Palestiniens sont 10 millions et connaissent une importante diaspora. Plus de 4 millions d'entre eux ont le statut de réfugiés, suite à l'exode palestinien de 1948 et à la guerre des Six Jours. 2,6 millions vivent en Jordanie, 1,2 million en Israël, 500 000 sur le continent américain, tandis que le reste est réparti dans le monde arabe. Seuls 3,7 millions vivent dans les « territoires palestiniens » (Bande de Gaza, Cisjordanie et Jérusalem-Est). La population palestinienne est largement musulmane sunnite, avec des minorités chrétiennes et une petite communauté de Samaritains.

Statut des réfugiés palestiniens dans l’État palestinien

Le , l'ambassadeur de la Palestine au Liban, Abdullah Abdullah, a déclaré que les réfugiés palestiniens dans les pays tels que le Liban, l’Égypte, la Syrie et la Jordanie ou les 132 autres pays où résident la Diaspora palestinienne, bien qu'identitairement palestiniens « ne sont pas automatiquement des citoyens » palestiniens. Ceci est applicable non seulement aux réfugiés vivant dans ces pays mais aussi aux réfugiés palestiniens « qui vivent dans les camps de réfugiés au sein de l’État [palestinien], ils sont encore réfugiés. Ils ne seront pas considérés comme des citoyens ». Abdullah a ajouté que le nouvel État palestinien ne délivrera « absolument aucun passeport aux réfugiés palestiniens » [17].

Langue

L'arabe palestinien, variante de l'arabe, est le dialecte le plus répandu parmi les Palestiniens. Le signe distinctif de ce dialecte est la prononciation très particulière de la lettre 'qaaf' .

Religions

Vue du dôme du Rocher à Jérusalem.

La population palestinienne est largement musulmane sunnite, chrétiennes et une petite communauté de Samaritains. En 1922 Les Britanniques avaient recensés : 752 048 Palestiniens (au sens de l'époque) dont 589 177 Musulmans, 83 790 Juifs, 71 464 Chrétiens et 7 617 personnes d'autres appartenances.

Il n'existe pas de statistiques disponibles qui fassent autorité aujourd'hui. L'estimation de Bernard Sabella de Bethléem est que 6 % de la population palestinienne est chrétienne (orthodoxes grecs ou arméniens ; catholiques latins, grecs ; protestants luthériens ou anglicans ; autres rites orientaux). Selon le bureau de statistiques palestinien, il semble que 97 % des habitants arabes des territoires palestiniens occupés soient musulmans et 3 % chrétiens ; il y a environ 300 Samaritains.

Symboles

Drapeau palestinien

Drapeau palestinien

Sur la gauche un triangle rouge, prolongé par trois bandes horizontales noire, blanche et verte.

Ces couleurs avaient été adoptées par la Grande révolte arabe de 1916, révolte qui visait à la formation d'un royaume arabe englobant tout le Croissant fertile. La révolte éclata, mais une fois les terres arabes libérées de l'occupation turque, les Européens se partagèrent le Moyen-Orient suivant les accords Sykes-Picot. Après 1948, ces couleurs ont été adoptées par la partie arabe en Palestine, revendiquant à titre exclusif le nom « Palestine », lui-même abandonné par la partie juive après la fondation de l'État d'Israël.

Hymne palestinien

Biladi, Biladi (Ma patrie, ma patrie) est l'hymne national de l'État de Palestine proclamé en 1988 par l'OLP, en accord avec l'article 31 de la Charte de l'OLP.

Toponymie

Carte de Madaba, du VIe siècle, représentant le Jourdain avec l'indication de Bethabara et l'embouchure dans la mer Morte.
Zeus : statue du IIe siècle trouvée à Gaza

Le terme « Palestine » est généralement utilisé pour désigner le territoire situé géographiquement entre la mer Méditerranée et le fleuve du Jourdain[Note 4].

Le terme « Palestine » a une longue histoire et a le plus souvent désigné — dans les langues occidentales — une division administrative ou politique d'un empire, depuis l'époque romaine jusqu'à l'époque ottomane puis sous le mandat britannique, à l'exception notable de l'époque des Croisades pendant laquelle elle fut appelée « Terre sainte » par les croisés. Pline l'Ancien traite de la Palestine et de la Judée dans son ouvrage Histoire naturelle datant du Ier siècle[18] [Note 5].

Le terme « Palestine » fut privilégié par les Romains qui, après la révolte de Bar Kokhba vaincu par l'empereur Hadrien, sont désireux d'annihiler toute trace de vie juive au sein de cette partie du monde. Ce nom renvoie à celui d'un peuple dont la Bible place la capitale à Gaza et dont elle fait un ennemi permanent des Hébreux, les Philistins[Note 6]. Par la même occasion, Jérusalem est rebaptisée Aelia capitolina. L' usage géographique du terme désignait des territoires à l'Ouest et à l'Est du Jourdain. Plus tard, le terme arabe (« Filastin ») désignait, de la conquête arabe jusqu'aux Croisades, une partie de la Palestine romaine que les Romains appelaient Palaestina Prima. Après les Croisades, les Empires mamelouk et ottoman n'utilisaient pas le nom "Palestine" dans aucune forme, mais après la Première Guerre mondiale, les Puissances principales alliées ont appliqué le nom au territoire du Foyer national juif (San Remo, 1920) sous Mandat britannique. Le nom (« Palestine ») perdure, même s'il a pris un sens politique et a perdu une partie de sa neutralité, spécialement après la création de l'État d'Israël en 1948. Notamment, certains Israéliens et/ou Juifs perçoivent dans l'utilisation du terme « Palestine » un déni de l'existence effective de l'État d'Israël sur une partie de ce territoire, ou de sa légitimité sur cette même terre. Et le fait de désigner par « Palestine » un éventuel futur État arabe sur les territoires palestiniens occupés accroît pour eux cette confusion. Toutefois, la partie arabe continue d'appeler Palestine soit la région dans son intégralité, soit seulement la bande de Gaza et la Cisjordanie, tandis que le terme « Palestiniens » est adopté pour désigner les descendants des habitants de Palestine avant le début du conflit israélo-arabe, y compris souvent les habitants arabes de citoyenneté israélienne et les Juifs qui descendent des familles qui habitaient en Palestine bien avant les immigrations juives des XIXe et XXe siècles et qui formaient l'ancien Yichouv.


Histoire

Bracelet de soutien à la Palestine

Les premières revendications concernant cet État remontent aux années 1920, dans le cadre du conflit entre Arabes et sionistes en Palestine mandataire. Elle fut marquée par la Grande Révolte arabe de 1936-1939 qui, bien que matée, aboutit à l'édiction par les Britanniques d'un Livre blanc promettant l'établissement d'un État arabe indépendant avant 10 ans. Contrecarrées suite à la guerre de Palestine de 1948, elles refont surface dans les années 1960, notamment via l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Le Conseil national palestinien, corps législatif de l'OLP, a proclamé l'indépendance d'un État de Palestine le 15 novembre 1988 depuis la ville d'Alger, suite à la libération de la région cisjordanienne (qui était occupée par la Jordanie depuis 1948). L'ambiguïté de la déclaration d'indépendance repose sur la mention de « Palestine » qui y fait référence à l'ensemble des territoires de la Palestine mandataire d'avant 1947, c'est-à-dire incluant Israël (que l'OLP ne reconnaît pas encore à cette époque). Cette déclaration ne s'accompagne d'aucune indépendance de facto bien que l'ONU considère comme « territoires palestiniens » légitimes les deux zones situées de part et d'autre de l'État d'Israël : la bande de Gaza à l'ouest et la Cisjordanie à l'est.

Le 13 septembre 1993, les Accords d'Oslo reconnaissent l'Autorité palestinienne comme entité représentant les Palestiniens. Contrairement au territoire revendiqué comme celui de l'État de Palestine par la déclaration d'Alger, le territoire stipulé par les accords pour un État palestinien se limite aux « territoires palestiniens » reconnus par l'ONU. Ces accords, qui prévoient l'attribution progressive de l'autonomie aux Palestiniens habitant ces territoires, doivent aboutir à la constitution ainsi qu'à la reconnaissance par Israël d'un État palestinien dans la limite de ces zones. Toutefois, le dialogue entre les parties est aujourd'hui rompu. La bande de Gaza est soumise à un blocus israélien tandis que la Cisjordanie est militairement occupée par Israël. Jérusalem-Est, partie de la Cisjordanie et capitale potentielle du futur État palestinien prévu par les accords, est annexée par Israël depuis 1967. Dans l'espoir de relancer le processus, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a menacé à plusieurs reprises de proclamer unilatéralement un État en Cisjordanie et à Gaza.

À ce jour, l'État de Palestine revendiqué par la déclaration d'Alger est reconnu par 117 pays membres de l'ONU sur 193, tandis que dans l'esprit du « processus de paix israélo-palestinien » esquissé par les Accords d'Oslo, 11 autres pays ont décerné un statut diplomatique particulier à une représentation palestinienne pour les seuls habitants gazaouis et cisjordaniens. Le Hamas, qui n'administre de facto que la bande de Gaza, revendique l'ensemble du territoire de la déclaration d'Alger (c'est-à-dire incluant Israël, dont il réclame la suppression) tandis que le Fatah, qui administre la Cisjordanie, ne revendique que la bande de Gaza et la Cisjordanie conformément aux recommandations de l'ONU. Fin 2010, 5 États sud-américains reconnaissent l'« État de Palestine avec les frontières de 1967 »[19],[20]. Le 31 octobre 2011, l'État de Palestine est officiellement reconnu comme membre de l'UNESCO par 107 voix pour, 14 voix contre et 54 abstentions. Il devient donc le 195e État à intégrer cette agence de l'ONU, suivant le Soudan du Sud admis 3 jours plus tôt. Le 29 novembre 2012, l'assemblée générale de l'ONU accorde le statut d’État non-membre observateur à la Palestine avec 138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions.

Palestine mandataire

Les noms de Palestine mandataire, ou Palestine sous mandat britannique, désignent le statut politique établi par la Société des Nations en Palestine et en Transjordanie à partir de 1920. Ses termes exacts et sa délimitation furent l’objet de tractations entre Britanniques, Français, Arabes et sionistes dans le contexte des différents accords et promesses passés entre eux. Le mandat avait pour objectif la mise en place en Palestine d’un « foyer national pour le peuple juif […] étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte aux droits civiques et religieux des collectivités non juives existant en Palestine », tel que défini par la Déclaration Balfour de 1917 et repris dans les dispositions du mandat. Sa population passa de 55 000 Juifs pour 560 000 Arabes en 1918[21] à 600 000 Juifs pour 1 200 000 Arabes en 1948. Selon Benny Morris, c'est à partir de 1920, au début du Mandat britannique de Palestine, que les revendications pour un État arabe palestinien indépendant voient le jour[22].

1939 : La Palestine ottomane sous mandat britannique, habitée par les populations arabe et juive, se voit proposer par les Britanniques, la partition du territoire afin de créer deux États indépendants, un État juif tel que souhaité par le mouvement sioniste, et un État arabe. Ce plan de partage a été fortement rejeté par les Arabes. 1947 : Résolution de l'Assemblée générale de l'ONU proposant la partition de la Palestine en deux États, un État juif et un État arabe. Ce plan est rejeté par les Pays arabes et les Arabes de Palestine[23]. La Palestine mandataire fut le terrain du conflit de plus en plus violent entre Arabes palestiniens et Juifs sionistes, dont les revendications nationalistes respectives ne purent être conciliées par les Britanniques. En conséquence, ces derniers remettent la question de la Palestine et leur mandat à l’ONU en . Le mandat aboutit à la fondation du Royaume hachémite de Transjordanie le et de l’État d’Israël à son terme, le . Il vit également le double échec de la mise en place d’un État arabe palestinien indépendant, après la grande révolte de 1936-1939 et la guerre de 1948.

Plan de Partage de la Palestine

Plan de partage de 1947 - Voir aussi carte détaillée (ONU).

Un premier vote a lieu le . Il ne manque qu’une voix pour que le partage soit accepté. Puis, le 29 du même mois, l’ONU (Nations unies) vote le Plan de Partage en deux États, l’un juif, l’autre arabe. Trente-trois pays votent « pour », treize « contre », et dix s’abstiennent[24]. Les pays arabes et les Palestiniens rejettent cette décision. Le lendemain, la guerre éclate en Palestine.

Proclamation de 1948 par le Haut Comité arabe

Haut Comité arabe.

Proclamation en 1988 à Alger par l'OLP

Un État palestinien est proclamé le lors du dix-neuvième Conseil national palestinien (CNP) d'Alger[25], mais n'est pas reconnu par l'ONU (bien que la déclaration soit, elle, « prise en compte » par la résolution 43/177 de l'Assemblée générale des Nations Unies, votée le 15 décembre 1988[26]). Cette déclaration à Alger par l'OLP, qui ne contrôle à cette époque aucun territoire, ne s'accompagne d'aucune indépendance de facto sur les territoires disputés. L'ambiguïté de la déclaration d'indépendance de 1988 repose sur la mention de « Palestine » qui y fait référence à l'ensemble des territoires de la Palestine mandataire britannique d'avant 1947, incluant Israël, que l'OLP ne reconnaît pas encore.

Accords d'Oslo et accords intérimaires

Yitzhak Rabin, Bill Clinton et Yasser Arafat durant les accords d'Oslo le .

Le , les accords dits d'Oslo sont signés et établissent un accord de principe entre Israël et les Palestiniens représentés par l'OLP. Ils arrêtent le principe d'une future autonomie palestinienne à Jéricho et à Gaza. Signature le 13 septembre en présence du président Bill Clinton par le Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin et Yasser Arafat. Élaborée à Oslo et signée à Washington, cette déclaration aboutit à la reconnaissance mutuelle de l'OLP et d'Israël[23]. En préalable à cette reconnaissance mutuelle le  : le Parlement israélien abroge la loi interdisant les contacts avec l'OLP. En contrepartie l'OLP abroge le 26 avril 1996, les articles de sa charte affirmant que le « combat armé est le seul chemin pour libérer la Palestine »[27].

Le L'OLP et l'État d'Israël signent l'accord « Oslo I » au Caire (Égypte), prévoyant l'autonomie de la bande de Gaza et de la ville de Jéricho (Cisjordanie)[23]. Le , Israël et l'OLP signent à Washington l'Accord intérimaire sur la Cisjordanie et la Bande de Gaza, négocié à Taba (parfois appelé « Oslo II ») étendant l'autonomie en Cisjordanie et prévoyant une série de retraits israéliens par étapes.

La création de l'État palestinien, aux termes des Accords d'Oslo, aurait dû intervenir en décembre 1998 selon des modalités préparées en commun par le gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne. Signature des Accords de Wye Plantation qui préparent de nouveaux retraits israéliens en Cisjordanie. Israël annonce vouloir garder le contrôle sur de nombreuses régions en Cisjordanie, même si les accords de paix aboutissent. Par ailleurs, malgré le mécontentement de l'Union européenne et des États-Unis, le gouvernement israélien englobe plusieurs colonies dans la supermunicipalité de Jérusalem qu'il vient de créer[23]. Le , l'Union européenne se prononce en faveur du droit à l'autodétermination des Palestiniens et à celui de créer un État. Signature le 4 septembre suivant du mémorandum de Charm el-Cheikh ouvrant la voie à un traité de paix[23].

Première Intifada

Seconde Intifada

Le , après un nouveau retrait de l'armée israélienne de 6 % de la Cisjordanie, l'Autorité palestinienne reprend le contrôle — total ou partiel — sur 40 % du territoire. Ariel Sharon, alors chef du Likoud, visite le 28 septembre l'Esplanade des mosquées à Jérusalem, ce qui suscite des émeutes en Israël et en Palestine. C'est le point de départ de la seconde Intifada[23]. En mars 2002, 55 ans après le vote de la résolution 181 instituant le partage de la Palestine, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution 1397 qui évoque pour la première fois un État palestinien aux côtés d'Israël. Cette résolution a été adoptée par quatorze voix et une abstention, celle de la Syrie.

Le soulèvement prend fin selon certains observateurs en 2003 avec l'amorcée de la Feuille de route pour la paix du Quartet pour le Moyen-Orient, l'accord sur une trêve avec Israël entre les différentes factions palestiniennes, et le début des pourparlers de paix entre Ariel Sharon et Mahmoud Abbas[28]. D'autres auteurs considèrent qu'ils ont pris fin en 2004 avec la mort de Yasser Arafat[29], ou encore avec un cessez-le-feu observé par le Hamas, conséquence de mesures politiques et diplomatiques pour certains[30], ou de la force de dissuasion des assassinats ciblés pour d'autres[31]. Marquée notamment par la rencontre de Charm-el-Cheikh entre Sharon et Abbas, et le désengagement unilatéral israélien de Gaza, l'année 2005 est une autre date communément admise pour le terme de ces événements[32],[33],[34].

Affaire Mohammed al-Durah

Opération Arc-en-ciel

Plan de désengagement des territoires occupés

Le , le Premier ministre israélien Ariel Sharon annonce le démantèlement des colonies à Gaza[23]. Le plan concerne les 21 colonies de la bande de Gaza et et 4 colonies de Cisjordanie. Le 12 septembre, toutes les colonies de Gaza sont démantelées et les derniers soldats retirés. Le contrôle de tout le territoire de Gaza revient désormais aux mains des forces de l'ordre de l'autorité palestinienne[23].

Élection de Mahmoud Abbas comme président de l'Autorité palestinienne

Le , Mahmoud Abbas est élu président de l'autorité palestinienne. Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne déclare vouloir faire avancer le projet d'État palestinien. Il déclare, le , qu'il organiserait un référendum national sur la base du texte connu comme le document des prisonniers qui appelle à la création d'un État palestinien dans les frontières de 1967, si le Hamas ne répond pas favorablement à sa proposition dans un délai de dix jours. La question posée aux Palestiniens serait alors : « acceptez-vous, ou non, le document élaboré au début du mois par des dirigeants palestiniens détenus en Israël[35] ? » Ce document appelle à un État palestinien en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est, territoires conquis par Israël à l'occasion de la guerre de 1967. Le document a été négocié pendant quatre semaines par d'importants prisonniers appartenant au Hamas et au Fatah dans la prison israélienne de Hadarim, où se trouve actuellement en détention le dirigeant du Fatah, Marwan Barghouti.

Abbas a déclaré lors d'une réunion de dirigeants palestiniens qu'il existe un consensus national sur les frontières du futur État palestinien : « Tous les Palestiniens, du Hamas jusqu'aux communistes, nous tous voulons un État palestinien dans les frontières de 1967. Voilà ce qui est à notre portée, ne parlons pas de nos rêves. » Il a précisé que si dix jours de dialogue entre le Hamas et le Fatah (dialogue qui a commencé) ne débouchaient pas sur un programme commun, il organiserait un référendum dans les quarante jours qui suivraient. Interrogé sur le soutien dont auraient besoin les Palestiniens pour créer leur État indépendant, Abbas a dit : « Les États arabes attendent que nous adoptions cette attitude de réalisme, pour pouvoir travailler en harmonie et faire avancer la cause palestinienne. Ils ne peuvent rien faire pour la cause palestinienne si les Palestiniens s'opposent à tout[36]. »

Prise de contrôle de Gaza par le Hamas

Le 12 et le le Hamas chasse l'OLP de Gaza dans une offensive contre les attributs du pouvoir présidentiel de Mahmoud Abbas et plus généralement contre les forces du Fatah. Cette ultime offensive fait suite aux tensions interpalestiniennes qui éclataient régulièrement depuis plusieurs mois. La Croix-Rouge internationale estime que plus de 550 personnes ont été blessées et au moins 116 tuées au cours de ces affrontements[37].


Depuis juin 2007, à la suite de la prise de contrôle de Gaza par le Hamas, l'autorité palestinienne est contestée dans ce territoire. Il y existe un président de fait, Abdel Aziz Doweik depuis 2009.

Guerre de Gaza de 2008-2009

En décembre 2008, l'État d'Israël lance l'opération militaire Plomb durci. L'objectif est de faire cesser les tirs de roquettes du Hamas sur des villes israéliennes proches de Gaza. Le , Israël déclare et applique un cessez-le-feu unilatéral à 2 heures (heure locale)[38]. Cette opération militaire a suscité une large réprobation dans l'opinion internationale, en raison du caractère jugé disproportionné de la riposte israélienne, du nombre de victimes civiles parmi les Palestiniens et des allégations d'utilisation par l'armée israélienne d'armes dont l'usage est restreint ou limité par le droit international humanitaire.


Échange de prisonniers

Modèle:PolitiquePalestine

Politique

Politique intérieur

Régime politique

Liste des Présidents de l'État palestinien

Les Présidents de l'Autorité palestinienne depuis sa création en 1993 ont été :

Nom Dates du mandat Appartenance politique Notes
Yasser Arafat 5 juillet 1994 11 novembre 2004 Fatah Premier président, il décédera en fonction le 11 novembre 2004.
Rawhi Fattuh 11 novembre 2004 15 janvier 2005 Fatah Président par intérim suite au décès de Yasser Arafat
Mahmoud Abbas 15 janvier 2005 Fatah Premier premier ministre de Palestine.


Constitution

Partis politiques palestiniens

Souveraineté nationale et droit international

Dans une tribune publiée le 20 novembre 2011 dans The Wall Street Journal, les juristes américains David B. Rivkin (en) et Lee A. Casey estiment que « l'Assemblée générale ou le Conseil de sécurité de l'ONU n'ont pas le pouvoir de créer des États », L'ONU n’étant pas souveraine et que « l’Autorité palestinienne ne répond pas aux caractéristiques de base d'un État nécessaires pour une telle reconnaissance ». Ils appuient cette expertise en se fondant sur les exigences énoncées par la Convention de Montevideo de 1933 sur les droits et devoirs des États. Ce Traité stipule que pour se proclamer « État » une entité doit remplir les conditions suivantes :

  1. Une population permanente.
  2. Un territoire défini.
  3. Un gouvernement.
  4. La capacité d'entrer en relation avec d'autres États.

Selon cette définition, ils rappellent que « l'Autorité palestinienne n'a ni une population permanente, ni un territoire défini, ni un gouvernement qui a la capacité d'entrer en relation avec d'autres États ». Ils précisent que cette « exigence fondamentale s'exprime par la capacité à établir et à maintenir des accords internationaux », ce qui implique que « le gouvernement contrôle effectivement et sans la présence d'une autre souveraineté au moins une partie de sa population et de son territoire. ». Ils soulignent que l'Autorité palestinienne n'a pas le contrôle exclusif de ne serait-ce qu'une partie de la Cisjordanie dans le mesure où elle est dépendante d’Israël et qu'elle n'a aucun contrôle que ce soit sur la Bande de Gaza. Alefia T. Hussain, une journaliste pakistanaise, écrit dans The News International que « les experts dans le milieu des médias aux États-Unis voient l'effort palestinien comme rien de plus qu'un [acte] symbolique mais convaincant. » Elle cite Steve Coll (en), journaliste lauréat du Prix Pulitzer, qui écrit dans The New Yorker « La demande est raisonnable et elle répond aux aspirations légitimes et pacifiques du Printemps arabe ». Il note toutefois que, « bien que selon le droit international le dossier palestinien est solide il n'est pas hermétique » [39] [40].

Politique extérieur

Reconnaissance internationale

Après la proclamation d'Alger

Suite à la proclamation de la création d'un « État palestinien » le 15 novembre 1988 par le Conseil national palestinien à Alger, 94 pays le reconnaissent. 33 autres le firent dans les années suivantes[41]

Certains pays reconnaissent à la Palestine un statut particulier sans aller jusqu'à une reconnaissance réelle[47]. L'existence d'une Délégation générale de Palestine a été adopté par la France, la Suisse, la Colombie[réf. nécessaire], l'Autriche, la Belgique, l'Allemagne, la Grèce, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, l'Espagne et le Royaume-Uni.

Pays reconnaissant un statut diplomatique à une représentation palestinienne.
UNESCO
Les votes à l'UNESCO concernant l'adhésion de la Palestine :
  • Pour
  • Contre
  • Abstentions
  • Absent
  • les non-membres
  • Le , l'UNESCO admet la Palestine en tant qu'État membre. Comme elle n'est pas encore un État membre des Nations unies, son admission a dû se faire par la recommandation du Conseil exécutif qui s'est suivie d'un vote favorable à la majorité des deux-tiers des États membres de l’ONU présents et votants à la Conférence générale[48]. Le vote a été obtenu avec 107 voix pour, 14 voix contre, et 52 abstentions[49],[Note 7].

    Conseil de sécurité de l'ONU

    Le 23 septembre 2012, Mahmoud Abbas remet au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, une demande officielle de reconnaissance d'un État palestinien par l'ONU et un statut de membre pour cette organisation[50]. Le 11 novembre suivant, une décision approuvée par le Conseil de sécurité conclut que le Conseil de sécurité ne peut faire une recommandation unanime en faveur de l'adhésion d'un État palestinien. Les États-Unis avaient informer qu'ils s'opposeraient à toute candidature palestinienne en vue d'une reconnaissance comme État. La France et le Royaume-Uni avaient déclarés qu'ils s'abstiendraient[51].

    Assemblée générale des Nations unies

    Le , le président Mahmoud Abbas demande officiellement à la tribune des Nations Unies l'adhésion de l'État palestinien à l'ONU[52]. Un an plus tard, le , la reconnaissance de la Palestine en tant qu’État non-membre de l'ONU est portée au vote de l'Assemblée générale[53],[54].

    Le (jour du 65e anniversaire du plan de partage de la Palestine), l'Assemblée générale des Nations unies a reconnu la Palestine en tant qu’État observateur non membre par 138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions, officialisant la reconnaissance d'un État palestinien au niveau international[55].

    Les votes à l'Assemblée générale des Nations unies concernant l'attribution du statut d'État observateur :
  • Pour
  • Contre
  • Abstentions
  • Absent
  • Le gouvernement israélien considère cette démarche de Mahmoud Abbas comme unilatérale et contraire aux Accords d'Oslo et a déclaré qu'il n'y aura pas « d’État palestinien jusqu'à ce qu'Israël soit reconnu comme un État juif » et qu'une déclaration palestinienne officielle annonce la fin du conflit, soulignant « qu'Israël ne permettra pas que la Judée et la Samarie, deviennent une base terroriste à partir de laquelle des roquettes seront lancées sur les villes israéliennes »[56].


    Propositions de formules de résolution du conflit

    La proposition à deux États en Palestine, comme solution du conflit israélo-palestinien selon les Accords d'Oslo, est soutenue notamment par la feuille de route pour la paix adoptée par le Quartette diplomatique (États-Unis, ONU, Russie et Union européenne) réuni le . Cette solution a la plus grande audience au sein des acteurs du conflit[réf. nécessaire]. Les mouvements pacifistes israéliens Gush Shalom et Shalom Archav, qui militent avec des Palestiniens et sont des défenseurs actifs des droits des Palestiniens, agissent pour la création d'un État palestinien autonome dans le cadre de la solution à deux États.

    La proposition d'État unique est un État binational, englobant à la fois l'État d'Israël et les Territoires palestiniens où la population israélienne et les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza bénéficieraient des mêmes droits constitutionnels. Dans son article du indépendants paru dans Le Monde[57]. l'universitaire et historien israélien Ilan Greilsammer dénonçait une certaine frange de la gauche antisioniste israélienne dont le Français Michel Warchawski qui adhère à l'idée de « revenir aux solutions préconisées dans les années 1920 et 1930 d’un seul État arabe à minorité juive entre la mer et le Jourdain (…) à la place de deux États vivant côte à côte, l’un juif, l’autre palestinien ». Ce qui en soi, n'a rien à voir avec un État binational préconisé dès la fin des années 1930 notamment par Martin Buber et Hannah Arendt.

    Économie

    Rue commerçante de Ramallah

    Culture

    Il existe un artisanat traditionnel palestinien (robes brodées au point de croix, keffieh), des danses (voir Dabkeh), des chants, des poèmes. La culture palestinienne se développe également dans des institutions culturelles et dans des Universités. On notera également une culture ancestrale, plongeant ses racines dans le néolithique, 7 000 ans av. J.-C., avec la fabrication traditionnelle de vanneries en paille de blé ou d'orge très spécialisées et d'une riche variété[58]. Les typiques tapis fabriqués à Gaza équipaient tous les foyers nomades de la grande Syrie[59]. Enfin, on remarquera des objets très spécifiques comme les rabiehs, greniers à grains nomades et transportables, véritables meubles en pisé.

    Notes et références

    Notes

    1. Mawtini a été l'hymne palestinien de 1936 à 1995 avant que Biladi, Biladi le remplace en 1996.
    2. Jérusalem-Est étant un « territoire palestinien occupé »
    3. La carte ne tient pas compte des colonies israéliennes qui réduisent l'état palestinien et il manque la Barrière de séparation israélienne.
    4. Selon l'Encyclopédie de Diderot éditée entre 1751 et 1772, la Palestine inclut Gaza mais les terres au-delà du Jourdain appartiennent au Royaume des Arabes, hors l'Empire ottoman. Voir Louis de Jaucourt, « Article Palestine ».
    5. « (XIII.) Puis commencent l'Idumée et la Palestine à la sortie du lac Sirbon, qui a, d'après quelques-uns, 150.000 pas de tour. Hérodote (3, 5) l'a mis au pied du mont Casius ; maintenant c'est un marais de médiocre étendue. Villes : Rhinocolure, dans les terres ; Rhaphée ; Gaza, et dans les terres Anthédon ; le mont Argaris ; sur la côte, la Samarie ; la ville d'Ascalon, libre ; Azotus, les deux Jamnia, dont l'une est dans les terres ; Joppé, des Phéniciens, plus ancienne que le déluge, d'après la tradition ; elle est placée sur un coteau, et a devant elle un rocher où l'on montre les restes des chaînes d'Andromède. On y adore Céto, monstre fabuleux ; au-delà, Apollonie, la tour de Straton, autrement Césarée, fondée par le roi Hérode, maintenant appelée Prima Flavia, d'une colonie qui y a été établie par l'empereur Vespasien ; la limite de la Palestine, à 189.000 pas de la frontière d'Arabie ; puis commence la Phénicie. Dans l'intérieur de la Samarie, les villes de Néapolis, qui se nommait auparavant Mamortha, de Sébaste sur une montagne, et de Gamala sur une montagne plus haute.

      XV. (XIV.) Au-delà de l'Idumée et de la Samarie s'étend la Judée dans un grand espace. La partie qui tient à la Syrie s'appelle Galilée; celle qui est voisine de l'Arabie et de l'Égypte s'appelle Pérée, parsemée d'âpres montages, et séparée par le Jourdain du reste de la Judée. La Judée même est divisée en dix toparchies, dans l'ordre suivant : celle de Jéricho, plantée de palmiers, arrosée de sources ; celle d'Emmaüm, celle de Lydda, celle de Joppé, celle d'Acrabatène, celle de Gophna, celle de Thamna, celle de Bethleptephe, celle d'Orine, où fut Jérusalem, la plus célèbre des villes non de la Judée seulement, mais de l'Orient ; celle d'Herodium, avec une ville illustre du même nom. »

      — Pline l'Ancien, Histoire naturelle

    6. Les Philistins bouchent les puits qu'Abraham avaient creusés (Genèse, 26, 14-18). Ils dérobent l'Arche d'alliance (1 Samuel, 4-7) Dalila et Goliath sont des Philistins.
    7. Votes pour la Demande d’admission de la Palestine à l’UNESCO:

    Références

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    48. Onzième séance plénière - Résumé des débats
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    52. Mahmoud Abbas demande officiellement à la tribune des Nations Unies l'adhésion de l'État palestinien à l'ONU en 2011.
    53. L'Assemblée générale de l'ONU accorde le statut d'État observateur non-membre à la Palestine
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    58. Alexandre Zahnbrecher, Paniers — Baskets — Al-Silāl, coll. « Made in Palestine », (OCLC 587307992) (monographie trilingue)
    59. Alexandre Zahnbrecher, Tapis — Carpets — Kilims gazaouis, coll. « Made in Palestine », (OCLC 469914987) (monographie trilingue)

    Annexes

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