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Chapitre 1

Le chapitre I analyse les conditions naturelles de la région de Tlemcen en Algérie, en se concentrant sur la géographie, la topographie et la climatologie, essentielles pour le dimensionnement des ouvrages hydrauliques. Il décrit les caractéristiques du bassin de la Tafna, le relief, l'hydrographie, la géologie, ainsi que les données climatiques, y compris les températures, les précipitations et l'humidité. Ces éléments sont cruciaux pour l'aménagement du territoire et le développement économique et social.

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Chapitre 1

Le chapitre I analyse les conditions naturelles de la région de Tlemcen en Algérie, en se concentrant sur la géographie, la topographie et la climatologie, essentielles pour le dimensionnement des ouvrages hydrauliques. Il décrit les caractéristiques du bassin de la Tafna, le relief, l'hydrographie, la géologie, ainsi que les données climatiques, y compris les températures, les précipitations et l'humidité. Ces éléments sont cruciaux pour l'aménagement du territoire et le développement économique et social.

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Chapitre I Analyse des conditions naturelles

Chapitre I : Analyse des conditions naturelles

I.1. Introduction :
Dans ce présent chapitre nous présentons les conditions naturelles de la région d’étude à
savoir la géographie, la topographie, et la climatologie pour pouvoir par la suite dimensionner
les ouvrages hydrauliques qui constituent un des facteurs principaux pour l’aménagement du
territoire et le développement économique et social du pays.

I.2. Situation géographique :


La région d’étude est située à l’ouest de l’Algérie et précisément au niveau de la wilaya de
Tlemcen.

Figure N° I-1 : Carte de situation de la wilaya de Tlemcen ( Manographie,2011)

I.2.1. Caractéristiques du bassin de la Tafna


Le bassin versant de la Tafna est situé au Nord-ouest de l’Algérie, il s’étend sur une
superficie de 7245 km2, constitué de huit (08) sous bassins (figure I.3), dont deux se trouvent en
amont dans le territoire marocain englobant une superficie de 1950 km2, soit 27 % de la
superficie totale du bassin versant.

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Chapitre I Analyse des conditions naturelles

Figure I.2 Bassins et Sous bassins de la Tafna, W. Tlemcen (Adjim Hayat, 2003)

I.3.Caractéristiques topographiques de la zone :

I.3.1. Relief :
Située à 140 km au sud-ouest d'Oran, au pied du djebel Terni, apparaît Tlemcen, enserrée
entre les villages d'El Eubbad à l'est et de Mansourah à l'ouest. La ville, située sur un
replat calcaire à 800 m d'altitude, est adossée au sud du plateau rocheux de Lalla Setti. Elle
domine les plaines de la Tafna et de Safsaf.

I.3.2. Hydrographie :
La zone d’étude est traversée par un ensemble important d’oued. Ils déversent tous dans
l'oued Tafna, soit directement ou indirectement par l'intermédiaire de l'un de ces affluents. Les
affluents les plus importants sont les oueds: Isser, Sikkak, Nourouf et Mouilah. Des retenues de
capacité faible sont réalisées dans le bassin versant de l’oued Tafna.

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I.3.3.Géologie
Les formations géologiques qui affleurent dans l'ensemble du bassin versant du Barrage
Hammam Boughrara du plus récent au plus ancien sont [20] :

 Alluvions : Cette formation récente est représentée par des sables-argileuses parfois
limoneuses associées à des graviers ;
 Quaternaire : Il affleure en général dans la zone d'étude au niveau des oueds comme
oued Abbes, oued Aounia, oued Tafna. II représente les terrasses des oueds (graviers
hétérométriques et hétérogènes, galets de taille différente, sables argileux) ;
 Miocene supérieur: II est caractérisé à sa base par des grés qui annoncent la
transgression miocène, en amont on note la présence des marnes sableuses.

I.4.Présentation du périmètre d’étude


Le périmètre est composé de trois principales partitions qui sont : la haute, moyenne et
basse Tafna. est limité au Nord par la confluence l’oued isser et Tafna au sud et par le village de
Hammam Boughrara, à l’est par le plateau de Remchi et l’ouest par les piedmonts du Djebel
Traras. Dans notre étude, On s’intéresse dans notre étude au périmètre de la haute Tafna d’une
superficie de 350 ha.

I.5. Etude Climatologique


Dans un projet d’irrigation, les facteurs climatiques constituent un ensemble d’éléments
décisifs puisque ils définissent les besoins ne au des cultures.
Les données climatiques de la zone d’étude sont celles des observations effectuées sur les
principaux réseaux climatologiques de l’ONM et l’ANRH, ces données sont très importantes
dans la planification et la gestion des activités de l'homme dont l’une des principales est
l'agriculture.

I.5.1.Choix de la station représentative de la Zone d’étude :


L’étude hydrologique de notre périmètre d’étude est faite sur la base des données de la
station pluviométrique de Lala Settit, dont les caractéristiques sont présentés dans le tableau ci-
dessous:

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Tableau N°I.1: Caractéristiques de la station pluviométrique

Coordonnées en lambert Altitude


Nombre d’années
Nom de la station Code Période d’observation
observées
(m)
X (Km) Y (Km)

Lala Settit 160705 133.5 181.85 1020 1956-2015 59

Source : ANRH Alger


II.5.2. Température de l’air :
La température de l’air a une importance majeure dans la détermination des apports de
l’eau d’irrigation ainsi que dans le choix de type et du système d’irrigation. Les températures
dans la zone d’étude sont données par le tableau ci dessous.

Tableau N° I.2: Températures mensuelles


Station Tlemcen Djebel chouachi
Période 1967-1996

Mois J F M A M J J A S O N D Moy

Tmin (°C) 6.67 7.91 8.19 9.4 12.3 15.9 18.9 19.4 17.3 13.8 10.4 7.7 12.32
Tmax (°C) 14.86 16.48 17.33 19.8 23.0 26.6 30.82 32.67 27.9 23.1 18.38 14.38 22.11
Tmoy (°C) 10.77 12.20 12.76 14.61 17.68 21.25 24.86 25.54 22.60 18.45 14.39 11.04 17.22
Source : ONM Alger
90
80
70
60
Températures

50
°C

40 Tmoy (°C)
30 Tmax (°C)
Tmin (°C)
20
10
0
J F M A M J J A S O N D

Mois

Figure N°I-3 : Evolution des températures moyennes mensuelles (1980-2015).

Analyse et interprétation :

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D’après le tableau précédent, on remarque que les mois les plus chauds sont les mois de
juillet et Aout, avec une moyenne de 32 ,87°C, tandis que la période froide correspond aux mois
de janvier et Février.

1.5.3. Evaporation :
La notion d'évaporation est importante dans les études du bilan hydrique ou d'évaluation
des ressources en eau. Elle affecte les débits à partir d'un bassin versant, le dimensionnement
des réservoirs de barrages, le dimensionnement d'un réseau d'irrigation.

Tableau N° I.3: Evaporations observées aux barrages Hammam Bougherara (mm)


Nom de la
J F M A M J J A S O N D Année
station

Hammam
58.2 56.4 88.9 104.8 146.6 201.1 276.0 266.4 186.2 118.8 78.8 63.3 1599.0
Boughrara

Source : ONM Alger (1990)


D’après le tableau N°I.3 l'évaporation annuelle est de 1599.0mm, elle atteint son
maximum au mois de juillet avec une valeur de 276.0 mm et un minimum au mois de février
avec une valeur de 56.4 mm.

1.5.4. Etude des précipitations :


La pluviométrie d’une région est un paramètre très déterminant en l’agriculture, elle nous
renseigne sur la nécessité de l’irrigation du périmètre d’étude. Les précipitations moyennes
annuelles représentatives pour notre zone est d’environ 425 mm. La répartition mensuelle des
pluies est donnée sur le tableau suivant.

Tableau N°I.4 : Répartition mensuelle des précipitations.


Mois S O N D J F M A M J J A Année

P moy (mm) 28.7 53.7 80.4 66.6 65.1 61.1 52.3 52.7 44.5 12.3 2.1 5.6 527.3

P% 5.45 10.20 15.2 12.4 12.6 11.3 10.2 9.5 8.9 2.5 0.3 1.2 100

Sources : ANRH Alger (1990)

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Pluies mensuelles (mm)


80

Précipitation (mm)
70
60
50
40
30
20
10
0
moi Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Dec
mois

Figure N°I-4 : Précipitations moyennes mensuelles

Après l’analyse des pluies moyennes mensuelles observées pour la station, nous a permis
de Constater que la répartition est caractérisée par deux saisons bien distinctes :
 Une saison humide de novembre en mai, où la pluviométrie atteint en moyenne 90% des
Précipitations totales annuelles, avec un maximum de 80.4 mm.
 Une saison sèche correspond aux mois de juin, juillet et Août avec un minimum de
2.1mm

I.5.5. Humidité relative :


C’est un élément important du cycle hydrologique contrôlant l’évaporation du sol et la
couverture végétale et qui représente un degré de saturation de l’air en vapeur d’eau.
Les données d’humidité relative mensuelles moyennes de station d’étude sont présentées
au tableau.
Tableau N°I.5 : Humidités Relatives moyennes mensuelles de la zone d’étude.
Mois J F M A M J J A S O N D Année
Humidité 73.0 71.5 69.8 67.6 66.4 62.0 60.6 60.2 63.8 67.6 69.9 73.5 67.18
%
Source : ONM Alger (1990)
D’après le tableau I.4 en remarque que l’humidité relative annuelle moyenne est de 67.8
%.

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I.5.6. Le vent :
Le vent est l’un des éléments les plus caractéristiques du climat, car il favorise
l’évapotranspiration. Son étude nous semble nécessaire pour l’orientation et l’implantation des
brises vents, il convient donc de connaître la réparation mensuelle des vents, leur vitesse et leur
fréquence sans pour autant négliger leur direction.
La fréquence moyenne interannuelle des vents par leur direction de la station de Tlemcen
figure dans le tableau suivant.

Tableau N°I.6 : Vitesse mensuelle moyenne du vent en m/s.


Mois J F M A M J J A S O N D Année
V (m/s) 2.6 3.00 3.06 3.10 3.00 3.2 2.94 2.6 2.63 2.47 2.50 2.69 2.83

Source (ANRH station pierre du chat).

D’après le tableau N°I.6 La vitesse moyenne annuelle des vents est 2,83 m /s et atteint son
max le moi de avril avec une valeur de 3,1(m/s).
Donc l’analyse de ce tableau montre une stabilité des vitesses tout le long de l’année ce
qui nous permet de ne pas envisager des problèmes lorsque il y a une irrigation par aspersion.

I.5.7. Le Sirocco :
C’est un vent chaud et sec qui souffle du Sahara vers le littoral. Il est très néfaste pour les
végétaux car il peut provoquer le flétrissement de la plante ainsi que les chutes de rendement, Le
nombre de jours de sirocco dans la zone d’étude d’après le tableau 5 varie de 3 à 19 jours. Le
mois de Juillet et Août comptabilise le maximum de jours.

Tableau N°I.7: Valeurs moyennes mensuelles du nombre de jours de sirocco.


Nom de la station J F M A M J J A S O N D Année
Lala Setti 0 0 0 1 0 2 7 7 2 0 0 0 19

Source : ONM (1990)


On remarque qu’aucune journée de sirocco n’a été observée pendant les mois froids, et
que le maximum de nombre de jours de sirocco est atteint en période estivale (juillet-août).

I.5.8. Insolation
Les valeurs mensuelles moyennes observées sont présentées dans le tableau c’est dessous :
Tableau N°I.8 : Insolation mensuelle moyenne
Nom de la J F M A M J J A S O N D Année

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station
LALA
7.1 7.5 7.7 7.8 8.1 9.5 8.7 8.5 7.9 7.1 7.5 7.7 7.8
SETTIT
Source : ONM Alger (1990)

I.6. Indices Agro météorologiques :


Ce sont des paramètres qui reposent sur la température et la pluviométrie d’une zone
d’étude et qui peuvent êtres utilisé pour la classification du climat.

I.6.1. Indice de Martonne :


L'indice d'aridité (De Martonne, 1923) est défini comme le rapport entre la hauteur
moyenne des précipitations annuelles et la moyenne des températures annuelle. Il permet la
classification du climat, cet indice nous renseigne sur la nécessité d’introduction de l’irrigation
par rapport au climat :
P
IA ¿
T +10

Avec : IA: indice climatique.


P : précipitation moyenne annuelle (mm).
T : température moyenne annuelle (°C).

Tableau N°I.9: Classification du climat selon Martonne

Valeur de IA Type de climat Irrigation

IA < 5 Désertique Indispensable

5< IA<10 Très sec Indispensable

10< IA<20 Sec Souvent Indispensable

20< IA<30 Relativement humide Parfois utile

IA>30 Humide Inutile

Dans notre cas, nous avons :


A.N: P=425 mm/an et T=17.22°C

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527 . 3
I A= =15 .61
17 , 22+10 => IA =19.37
Selon l’indice d’aridité calculé, on constate d’après la classification ci-dessus, que la région
est soumise à un régime du climat est sec et l’irrigation est souvent indispensable.

I.6.2. Classification du climat selon le diagramme d’Emberger :


Le quotient pluviométrique d’Emberger s’exprime par la formule suivante :

1000. P
2.1000 P
Q = M +m =
(M −m) M ²−m²
2
Avec Q : coefficient pluviothermique d’Emberger.
P : précipitation moyenne annuelle (mm).
M : moyenne des températures maximales (Kelvin).
m : moyenne des températures minimales (Kelvin).
Pour : P=425mm ; M = 32,67 °C ; m = 6,67°C

D’où 𝐐 =
2.1000.425
=¿ 55.85
( 32.67+273 )2−(6.67+ 273) ²
D'après le diagramme bioclimatique d’Emberger (voir Figure [II-4]), on peut dire que le
climat de notre région est un climat semi arid

Figure N°I-5: Diagramme bioclimatique d’Emberger

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I.6.3. Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen :


Cet indice est très utile quant à l'utilisation d'un diagramme ombrothermique, ce dernier
toujours construit sur le modèle d'échelle : 1 °C = 2 mm
Dans ce test, la période sèche est celle où le total moyen des précipitations du mois est
inférieur ou égal au double de la température moyenne (P<2T) et vis versa, sur ce principe le
diagramme est établis en portant les précipitations et les températures en fonction des mois de
l'année, tout en prenant en considération que sur l'échelle des ordonnées P=2*T

Interprétation du graphe :
Les deux courbes se croisent et la surface délimitée mesure l’intensité de la saison sèche et
la saison humide, la différence des abscisses nous donne la durée de la saison.
La saison humide est de 8 mois allant du mois d’Octobre jusqu’au mois de Mai. La saison
sèche est plus marquée, s’étale sur quatre (4) mois, allant du mois de Juin à Septembre.

Figure N° I-6 : Diagramme ombrothermique.

I.7.Etude socio-économique
L’étude Agro socio-économique a pour but l’analyse des contraintes socio-économiques
et les facteurs qui influencent sur la production agricole végétale et animale, et de proposer les
orientations de développement agricole pour la mise en valeur du périmètre.
La wilaya de Tlemcen reste une région à vocation agricole et possède d'énormes
potentialités. Elle a enregistré une valeur productive de 93,4 milliards de dinars et participe au

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taux de croissance à hauteur de 13,06.

I.7.1. Agriculture
La wilaya de Tlemcen recouvre une superficie totale de 901.769 ha, répartis entre la
superficie agricole totale, de 537.301 ha, soit 59,58% de la surface totale et la superficie agricole
utile (SAU) de 350.312 ha, 35.072 exploitations avec 46.791 exploitants (privés, fermes pilotes,
concessions agricoles, EAC, EAI, APFA), 8 fermes pilotes avec une superficie totale de
6.320,50 ha dont 5.747 ha utile.

Conclusion
A travers ce chapitre, nous avons étudié les principales caractéristiques climatiques de
notre région d’étude.
D’après l’analyse des données, nous avons constaté que la région d’étude jouit d’un climat
sec avec un régime pluviométrique variable en volume et en répartition dans le temps. L’année
est caractérisée par des hivers pluvieux, des printemps généralement humides et des étés secs.
La répartition saisonnière des précipitations favorise le développement des plantes
hivernales. Quant aux cultures printanières, elles dépendent dans une large mesure de
l’irrigation.
L’introduction de systèmes d’irrigation efficients permettra l’intensification des
rendements de ces cultures.

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