PRESENTATION DE L’ARRÊT & FONDEMENT DE
L’ETUDE
I. PRESENTATION DE L’ARRÊT
« Dans sa requête déposée le 09 décembre 2019, Maître
KABANANGI BALELA Cédric sollicitait auprès du juge des référés
du Conseil d’Etat la suspension de deux décisions du Conseil
National de l’Ordre des Avocats – CNO, notamment les décisions
n° 27/CNO/RIC/13 du 3 octobre 2013 et 27bis/CNO/RIC/13
du 10 octobre 2013 modifiant et complétant l’article 29 du
Règlement des élections des Bâtonniers et membres du Conseil de
l’Ordre des barreaux. »
Les juges des référés du Conseil d’Etat ont déclaré la demande de
Maitre KABANANGI recevable et fondée et ont ordonné la
suspension de ces deux décisions.
II. RESUME DE L’AFFAIRE
1. Le Conseil d’État suspend deux décisions du CNO jugées
contraires à la loi sur le Barreau ;
2. Le contexte de l’affaire : une candidature écartée sur la base
d’un règlement irrégulier ;
3. Le fondement juridique de la suspension des décisions du CNO :
le doute sérieux sur la légalité.
III. FONDEMENT DE L’ETUDE
Dans le cadre de cette étude, nous nous engageons à
examiner le problème, à analyser la décision des juges et à donner
notre avis en nous appuyant sur les enseignements de Questions
Approfondies de Droit Administratif, en abordant aussi d’autres
notions juridiques pouvant être nécessaires pour la résolution ce
problème.
Pour mener à bien cette étude, nous utiliserons le principe du
syllogisme, qui est une règle logique reposant sur trois
propositions : une majeure, une mineure et une conclusion.
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Concernant l’arrêt sous étude, nous commencerons par
déterminer le motif de cet arrêt. Ensuite, nous nous poserons la
question de savoir si les juges des référés du Conseil d’État ont
correctement dit le droit ou non. Enfin, dans la conclusion, nous
donnerons notre avis sur le fait, les procédures et la décision du
juge.
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0. INTRODUCTION
L’affaire dont il est question porte sur une demande de
suspension des décisions administratives présentée par Maître
KABANANGI BALELA Cédric devant les juges des déférés du
Conseil d’Etat. Cette affaire met en lumière un litige relatif aux
élections des Bâtonniers et membres du Conseil de l’Ordre des
barreaux du Conseil National de l’Ordre des avocats (CNO) en
République Démocratique du Congo. Le requérant conteste le rejet
de sa candidature au poste de Bâtonnier en raison de son
insuffisance d’ancienneté. La question centrale soulevée par cette
affaire est de savoir si les décisions du CNO sont en conformité
avec les dispositions légales régissant l’organisation du barreau.
Dans le cadre de cette procédure en référé, Maître
KABANANGI sollicite la suspension de deux décisions du CNO, et
les juges des référés du Conseil d’État ont été chargés de se
prononcer sur la recevabilité et le bien-fondé de cette demande.
Leur décision revêt une importance capitale, car elle vise à
déterminer si les décisions contestées du CNO doivent être
suspendues en attendant l’issue d’une procédure ultérieure
d’annulation.
Pour rendre leur décision, les juges des référés ont dû se
pencher plusieurs aspects juridiques, tels que la recevabilité de la
demande, le respect du principe de parallélisme des formes et la
hiérarchie des normes. Leur analyse et leur interprétation de ces
principes juridiques ont conduit à leur décision finale de suspendre
les décisions du CNO.
Dans cet exposé, nous allons examiner en détail les motifs
invoqués par les juges des référés du Conseil d’État pour justifier
leur décision de suspendre les décisions administratives du CNO.
Nous verrons comment ils ont évalué la conformité de ces décisions
aux dispositions légales régissant l’organisation du barreau en
République Démocratique du Congo, et comment ils ont appliqué
les principes juridiques pertinents pour parvenir à leur conclusion.
Enfin, nous soulignerons l’importance de cette décision dans le
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contexte du respect de la légalité et de la cohérence des normes
dans un État de droit.
1. OUI OU NON, LES JUGES DES REFERES DU
CONSEIL D’ÉTAT ONT CORRECTEMENT INTERPRETE
LE DROIT ?
Les juges des référés du Conseil d’État ont déclaré recevable
et fondée la demande de Maître KABANANGI et ont ordonné la
suspension des décisions du Conseil National de l’Ordre des
avocats. Ils ont fondé leur décision sur plusieurs éléments.
Le contexte de cette affaire est que Maître KABANANGI avait
posé sa candidature pour le poste de bâtonnier, mais celle-ci avait
été rejetée par le Conseil d’Ordre du Barreau de Kinshasa/Matete
au motif qu’il n’avait pas une ancienneté d’au-moins 15 ans au
Tableau de l’Ordre, conformément à une des décisions contestées.
Maître KABANANGI a argumenté que cette décision était
contraire aux dispositions légales de l’Ordonnance-loi régissant le
barreau, selon lesquelles l’ancienneté requise pour postuler aux
fonctions de bâtonnier est de 5 ans au-moins : Le bâtonnier est élu
pour trois ans. Sauf circonstances exceptionnelles rendant
impossible le respect de cette disposition, seuls les anciens
membres du conseil de l’Ordre inscrits au tableau depuis plus de
5 ans peuvent être élus bâtonniers.1 Il a donc saisi le Conseil d’État
pour demander l’annulation des décisions en question et a
également demandé leur suspension en référé.
1.1. RECEVABILITE ET FONDEMENT DE LA DEMANDE
DU REQUERANT
L’article 282 de la loi organique n°16-027 du 15 octobre
portant organisation, compétence et fonctionnement des
juridictions de l’ordre administratif, dit que « lorsqu’une
décision administrative fait l’objet d’une requête en annulation ou
en réformation, qu’il existe un doute sérieux quant à sa légalité et
1
Article 48 de l’Ordonnance-loi 79-028 du 28 sept 1979 portant organisation du barreau, du corps des défenseurs
judiciaires et du corps des mandataires de l’État.
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qu’il y a urgence, le juge des référés saisi par une demande en
référé-suspension peut décider qu’il y a lieu d’ordonner la
suspension de la décision administrative attaquée pour une durée
qui ne peut excéder la date de la décision quant au fond du litige
soulevé par la requête principale en annulation ou en
réformation. »2
Étienne ILUNGA ajoute que les requêtes en annulation ne
peuvent être introduites que par les particuliers justifiant que
l’acte, la décision ou le règlement entrepris, leur fait grief et qu’il a
été pris en violation des formes soit substantielles, soit prescrites
à peine de nullité, ou qu’il y a eu excès ou détournement de
pouvoir3.
Les juges ont constaté que la demande de référé-suspension
était admissible selon l’article 282 susmentionné. Pour qu’une telle
demande soit acceptée, il faut que la décision administrative fasse
l’objet d’une requête en annulation prouvée par le particulier que
la décision entreprise viole une disposition de la loi ou a été
entreprise avec excès ou détournement de pouvoir, ce qui était le
cas en espèce. De plus, l’acte contesté doit émaner d’une autorité
administrative, ce qui est le cas des décisions du CNO.
1.2. CONTEXTE JUSTIFICATIF DE LA DECISION DES
JUGES
Il faut avant tout noter qu’en RDC, le pouvoir d’annuler un
acte administratif est réservé aux seules autorités hiérarchiques
ou de tutelle, les sections administratives des Cours d’Appels et de
la Cour Suprême de Justice ne peuvent annuler un acte juridique
administratif que pour violation de la loi4.
Les juges ont examiné le fondement de la suspension des
décisions du Conseil National de l’Ordre des avocats en se référant
aux principes de parallélisme des formes et de la hiérarchie des
normes juridiques qui ont été violé lors de la prise des décisions
2
Article 282 de la loi organique n°16-027 du 15 octobre portant organisation, compétence et fonctionnement des
juridictions de l’ordre administratif.
3
ILUNGA KABULULU, E., Notion de droit administratif, 2012, p.25.
4
BITAYA TANSIA, S., Questions Approfondies de Droit Administratif, Kinshasa, CRIGED, 1 e éd, p.41-42.
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par le CNO pour justifier leur décision portant suspension de
celles-ci pour préserver la légalité, car YUMA BIABA Louis souligne
qu’un acte règlementaire illégal au moment de son émission, fera
l’objet de retrait ou d’annulation en vertu du principe de la légalité5.
L’intervention des juges en suspendant les décisions du CNO
sur base des principes cités, vise à garantir que les actes
administratifs respectent les lois en vigueur, protégeant ainsi les
droits des citoyens et l’autorité du droit.
1.2.1. Décision des juges justifiée par le principe de
parallélisme des formes
Le principe de parallélisme des formes est un principe
d’application générale en droit public, selon lequel une décision
prise par une autorité, dans des formes déterminées, ne peut
normalement être anéantie par elle qu’en respectant les mêmes
formes6. En d’autres termes, un acte administratif ou une décision
administrative prise sous une certaine procédure ne peut être
retirée, abrogée, annulée ou modifiée qu’en respectant la même
procédure. Ce principe joue un rôle central dans cette affaire.
Les décisions du CNO contestées ont modifié l’article 29 du
Règlement Intérieur Cadre du Barreau7, qui reprenait les termes
de l’article 48 de l’Ordonnance-loi portant organisation du
barreau. En modifiant le Règlement Intérieur Cadre, le CNO a
dérogé à une disposition impérative de l’Ordonnance-loi.
Les juges des référés ont estimé que ces décisions étaient
contraires au principe de parallélisme des formes, car elles ne
respectaient pas la procédure prévue par l’Ordonnance-loi pour
modifier les critères d’éligibilité. Ainsi, la violation de ce principe
constitue l’un des motifs sur lesquels les juges se sont basés pour
ordonner la suspension des décisions du CNO.
5
YUMA BIABA, L., Manuel de Droit Administratif Général, Kinshasa, CEDI, 2012, p.140.
6
GUINCHARD SERGE & al, Lexique des termes juridiques, Paris, Dalloz, 21 e éd, 2014, p.671.
7
Article 29 alinéa premier du Règlement Intérieur Cadre du Barreau.
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En résumé, le Conseil d’État a suspendu les décisions du
Conseil National de l’Ordre des avocats concernant les élections
des bâtonniers, en raison d’un doute sérieux quant à leur légalité.
1.2.2. Décision des juges justifiée par le principe de la
hiérarchie des normes juridiques
Le principe de la hiérarchie des normes est également
pertinent dans cette affaire. Cette hiérarchie des normes est fondée
sur le principe qu’une norme doit respecter celle du niveau
supérieur ; Elle garantit la stabilité et la cohérence de l’ordre
juridique.8
Nous voulons dans ce cas dire que, les actes individuels sont
subordonnés aux règlements, qui sont eux-mêmes subordonnés à
la loi. Dans la plupart des systèmes juridiques, on trouve une
hiérarchie des normes qui peut inclure la constitution, les lois, les
règlements, les décisions administratives, etc.
Les décisions du Conseil National de l’Ordre des avocats, en
modifiant le Règlement Intérieur Cadre, ont enfreint cette
hiérarchie des normes. En effet, un règlement ne peut être
contraire à une loi. Les juges des référés ont considéré que les
décisions du CNO étaient en contradiction avec ce principe, car
elles ne respectaient pas la supériorité de la loi sur les règlements.
Par conséquent, la violation de la hiérarchie des normes a
également été un motif déterminant pour justifier la suspension
des décisions administratives du CNO par les juges.
Note : Ces motifs sont étroitement liés aux autres aspects
juridiques, tels que le principe de non-discrimination, le droit
de participation et le principe de sécurité juridique.
8
Organisation administrative et judiciaire, V-M n°1 : La hiérarchie des normes
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1.2.3. Décision des juges justifiée par le principe de
non-discrimination
En République Démocratique du Congo, le principe de non-
discrimination est consacré par la Constitution ainsi que par
différentes lois et conventions internationales auxquelles la RDC
est partie. Ce principe vise à garantir l’égalité de traitement et la
protection de tous les individus contre toute forme de
discrimination, qu’elle soit fondée sur la race, l’ethnie, le sexe, la
religion, l’opinion politique, l’origine sociale, la nationalité ou tout
autre critère.
« Aucun Congolais ne peut, en matière d’éducation et d’accès
aux fonctions publiques ni en aucune autre matière, faire l’objet
d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi ou d’un
acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale,
de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses
convictions politiques, de son appartenance à une race, à une
ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique9. »
« Tout congolais a le devoir de respecter et de traiter ses
concitoyens sans discrimination aucune et d’entretenir avec eux
des relations qui permettent de sauvegarder, de promouvoir et de
renforcer l’unité nationale, le respect et la tolérance réciproques. Il
a en outre, le devoir de préserver et de renforcer la solidarité
nationale, singulièrement lorsque celle-ci est menacée10. »
Dans l’affaire soumise par Maître KABANANGI, les décisions
du Conseil National de l’Ordre des avocats modifiaient et
complétaient l’article 29 du Règlement Intérieur Cadre portant
règlement des élections des Bâtonniers et membres du Conseil de
l’Ordre des barreaux. Ces modifications introduisaient des critères
discriminatoires ou excluaient certains avocats de manière injuste,
y compris Maître KABANANGI lui-même.
La décision des juges des référés du Conseil d’État de
suspendre ces décisions était une mesure visant à préserver le
9
Article 13 de la Constitution de la RDC du 18 Février 2006
10
Ibid, Article 66
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principe de non-discrimination et à garantir l’égalité de traitement
pour tous les avocats. En ordonnant la suspension, les juges des
référés reconnaissaient que les modifications apportées par le CNO
étaient contraires au principe de non-discrimination tel qu’énoncé
dans la constitution, y compris autres textes juridiques en vigueur
en République Démocratique du Congo.
1.2.4. Décision des juges justifiée par le principe du
droit de participation
Le principe du droit de participation est un élément
fondamental de la démocratie et des droits de l’homme. Il reconnaît
le droit à chaque individu à participer activement à la prise de
décision dans les affaires qui le concernent, que ce soit au niveau
politique, social ou juridique.
Dans le cas de Maître KABANANGI, le droit de participation
revêt une importance particulière. En tant qu’avocat, il a le droit
de participer pleinement aux procédures et aux processus qui
régissent la profession juridique, y compris les élections et la prise
de décisions au sein de l’Ordre des avocats. Le droit de
participation implique également le droit de se présenter aux
élections et de voter. Dans le contexte de l’Ordre des avocats, cela
signifie que Maître KABANANGI a le droit de se porter candidat aux
postes de Bâtonnier ou de membre du Conseil de l’Ordre des
barreaux en conformité des articles 5 & 7 de la loi électorale, textes
coordonnées 201711.
« Tous les humains naissent libres et égaux en dignité et en
droits. Toutefois, la jouissance des droits politiques est reconnue
aux Congolais, sauf exceptions établies par la loi12. »
« Aucun Congolais ne peut, en matière d’éducation et d’accès
aux fonctions publiques ni en aucune autre matière, faire l’objet
d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi ou d’un
acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale,
11
Articles 5 & 7 de la loi électorale, textes coordonnées 2017
12
Constitution, « op.cit. », Article 11
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de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses
convictions politiques, de son appartenance à une race, à une
ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique13. »
Dans ce cas, les décisions du CNO ont été suspendues par les
juges des référés du Conseil d’État en raison de leur caractère
discriminatoire et injuste. Cette suspension a permis de rétablir le
droit de participation équitable de tous les avocats, y compris
Maître KABANANGI, en garantissant que les décisions prises
respectent le principe de non-discrimination et assurent l’égalité
de traitement.
1.2.5. Décision des juges justifiée par le principe de
sécurité juridique
Le principe de sécurité juridique exige que les règles de droit
soient accessibles, formulées de manière non équivoque et
prévisibles, afin que les individus puissent connaître leurs droits
et obligations de manière claire et précise.
En République Démocratique du Congo, la sécurité juridique
de l’individu est garantie par la constitution à ses articles 25, 14 et
7, qui protège divers droits et libertés, ainsi que par d’autres lois
spécifiques.
Dans le cas de Maître KABANANGI, le principe de sécurité
juridique joue un rôle important. Lorsque les juges des référés du
Conseil d’État ont suspendu les décisions du CNO, cela visait à
préserver la sécurité juridique en empêchant l’application de
modifications discriminatoires et injustes au Règlement Intérieur
Cadre.
1.3. RESUME JUSTIFICATIF DE LA DECISION DES JUGES
En suspendant les décisions du CNO, les juges des référés ont
cherché à préserver la conformité aux principes fondamentaux du
système juridique en place en République Démocratique du Congo.
En garantissant le respect du parallélisme des formes, ils ont
assuré que les actes administratifs ne soient pas modifiés de
13
Ibid, Article 13
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manière arbitraire ou contraire aux dispositions légales. De plus,
en prenant en compte le respect de la non-discrimination, du droit
de participation et de la sécurité juridique, ils ont veillé à ce que le
processus électoral soit équitable, prévisible et respectueux des
droits des candidats.
Ainsi, ces différents aspects du droit s’entrecroisent et se
renforcent mutuellement dans l’analyse des motifs et dans la
décision finale des juges des référés du Conseil d’État. Leur
approche holistique et harmonieuse.
Page | 11
CONCLUSION
La décision des juges des référés du Conseil d’État de
suspendre les décisions administratives du CNO dans l’affaire
concernant les élections des Bâtonniers et membres du Conseil de
l’Ordre des barreaux soulève des questions importantes liées aux
procédures, aux principes juridiques et à l’État de droit.
L’examen minutieux des motifs invoqués par les juges des
référés révèle l’importance de respecter le principe de parallélisme
des formes et celui de la hiérarchie des normes. En suspendant les
décisions du CNO, les juges ont veillé à ce que les actes
administratifs ne soient pas modifiés de manière arbitraire, en
contradiction avec les dispositions légales. Cette approche garantit
la cohérence et la légalité des normes dans un État de droit,
renforçant ainsi la confiance dans le système juridique.
De plus, les principes de non-discrimination, de participation
et de sécurité juridique ont également joué un rôle clé dans
l’analyse des motifs des juges. En protégeant le droit de
participation de tous les candidats éligibles, en évitant toute
discrimination injustifiée et en préservant la sécurité juridique, les
juges ont assuré l’équité et la prévisibilité du processus électoral.
Dans un contexte plus large, cette décision met en évidence
l’importance d’une application rigoureuse et équilibrée des
principes juridiques dans les affaires administratives. Les juges des
référés ont démontré leur rôle essentiel dans la protection des
droits et la préservation de l’État de droit en évaluant attentivement
les motifs présentés par Maître KABANANGI et en prenant des
décisions basées sur une analyse juridique solide.
En ce qui concerne notre avis, il est encourageant de
constater que les juges des référés ont agi de manière indépendante
et ont pris des décisions fondées sur des principes juridiques
pertinents. Leur décision de suspendre les décisions du CNO reflète
leur engagement envers la primauté du droit et la protection des
droits du requérant.
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BIBLIOGRAPHIE
I. Textes légaux et réglementaires
1. Constitution de la République Démocratique du Congo du
18 février 2006.
2. Ordonnance-loi n°79-028 du 28 septembre 1979 portant
organisation du barreau, du corps des défenseurs judiciaires
et du corps des mandataires de l’état.
3. Loi organique n°16-027 du 15 octobre 2016 portant
organisation, compétence et fonctionnement des juridictions
de l’ordre administratif.
4. Loi électorale textes coordonnes, 2017.
5. Règlement intérieur cadre des barreaux congolais.
II. Ouvrages
1. BITAYA TANSIA, S., « Questions Approfondies de Droit
Administratif : Compilation des données », Kinshasa, CRIGED,
1e éd.
2. GUINCHARD SERGE, « Lexique des termes juridiques »,
Paris, Dalloz, 21e éd, 2014.
3. YUMA BIABA, L., « Manuel de Droit Administratif Général »,
Kinshasa, CEDI, 2012.
III. Cours
1. ILUNGA KABULULU, E., « Notion de Droit Administratif »,
Javier 2012.
IV. Autres notes
1. M1 : Organisation Administrative et Judiciaire, inédit.
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ANNEXES
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Page | 15